Le 26 septembre 2023 marque un nouveau mauvais jour pour l'industrie textile française avec la liquidation des Filatures et Tissages des Vosges à Saulxures-sur-Moselotte, mettant près de 48 salariés sur le carreau. Cette entreprise, fondée en 1825, témoigne de la grandeur industrielle de notre pays, mais également de sa décadence face aux politiques inefficaces du gouvernement actuel.
Ce n'est malheureusement pas une surprise. La facture énergétique des filatures a doublé en un an, passant de 1,1 million à 2 millions d'euros, et le coût des matières premières s'envole. Résultat ? Une concurrence déloyale avec des pays où la production est moins chère, comme le Bangladesh, l'Inde ou le Pakistan.
Mais comment en sommes-nous arrivés là ?
Il y a peu, nous avons assisté, impuissants, à la liquidation de "l'usine de la Médelle", un autre symbole fort de notre patrimoine industriel. Là encore, la responsabilité du gouvernement était claire : une incapacité manifeste à fournir une énergie fiable et abondante à nos industriels. Comment prétendre vouloir réindustrialiser notre pays sans garantir des conditions de base pour leur fonctionnement ?
Enfin, le groupe Pierre Schmitt, symbole de la relocalisation de la filière industrielle textile, a accusé également le coup avec la liquidation de deux de ses entreprises - Pierre Schmitt a déclaré faire appel. Cette annonce est parue dans la presse le 28 septembre 2023 et est lourde de conséquences pour l’avenir du made in France.
La France dispose, en effet, de sérieux atouts pour voir renaître de ses cendres une industrie du textile nationale. J’avais rappelé dans les murs du musée des textiles de Val-et-Châtillon le passé glorieux de la Lorraine, et notamment des Vosges, dans ce secteur - une fière tradition réduite depuis lors à peau de chagrin. Encore faudrait-il que les politiques européennes, censées enrayer la concurrence déloyale, soient à la hauteur des enjeux.
En effet, alors que nos industriels font face à des hausses vertigineuses des coûts de l'énergie, que fait l'Europe ? Que fait notre gouvernement ? Les promesses de réindustrialisation sonnent creux, voire paraissent absurdes, quand les bases mêmes indispensables à cette réindustrialisation sont bafouées.
Il est désormais vital de repenser notre politique énergétique, de défendre nos entreprises face à une concurrence déloyale et de replacer l'industrie française au cœur de notre stratégie économique.
Le groupe Identité & Démocratie se tiendra toujours aux côtés de nos industriels, de nos travailleurs et de nos savoir-faire, pour un retour à une Europe des nations, libres, indépendantes fières de leurs racines.
