Pauvreté : stoppons la tiers-mondisation de la France !

Nicolas Meizonnet

Tribune libre

13 janvier 2021

Tribune de Nicolas Meizonnet, Député RN du Gard, Conseiller départemental de Vauvert

La pauvreté est une réalité qui gangrène notre société : près de 10 millions de Français vivent avec moins de 1000€ par mois, 8 millions de Français nécessitent une aide alimentaire, 4 millions sont mal logés, le seuil des 2 millions d’allocataires du RSA vient d’être franchi et le taux de chômage avoisine les 9%. Alors que la gestion calamiteuse de la crise sanitaire entraine une explosion de la précarité, Emmanuel Macron et son gouvernement s’entêtent à paralyser l’économie du pays et n’apportent aucune solution forte pour aider les millions de Français qu’ils ont mis dans la détresse.

En effet, nous avons débattu cette semaine à l’Assemblée nationale des mesures en faveur des jeunes et contre la pauvreté : si on ne peut que se réjouir du développement de l’apprentissage et saluer l’aide à l’embauche dédiée aux jeunes, ces mesurettes sont malheureusement bien trop insuffisantes pour endiguer et éradiquer la précarité dans son ensemble, celle des jeunes en particulier. De plus, la politique absurde du gouvernement face à la Covid19 continue à tuer à petit feu nos entreprises et le pouvoir d’achat des Français. Notre pays va droit vers un chaos social et économique !

Pour stopper la tiers-mondisation de la France, nous devons agir d’urgence avec des solutions concrètes. Plusieurs pistes et mesures :

A court terme, aidons les personnes dans le besoin et sauvons notre économie :

> Sortons de la précarité les Français que le gouvernement interdit de travailler. Bon nombre de nos concitoyens n’ont plus de revenu ou voient leur salaire amputé avec le chômage partiel pour le seul motif que les restrictions du gouvernement les empêchent de travailler : rouvrons les restaurants, bars, cinémas, salles de spectacles, musées, etc. dans le strict respect des règles sanitaires pour relancer l’économie du pays sans accélérer l’épidémie.

> Aidons nos concitoyens dans le besoin. La crise et les décisions du gouvernement ont mis en grave difficulté financière et en situation de détresse psychologique, des centaines de milliers de familles, indépendants, étudiants, etc. qui perçoivent des aides ne leur permettant pas de vivre décemment voire ne bénéficient d’aucune aide : soutenons davantage les bénéficiaires des APL, les étudiants dans le besoin qui sont privés de « petits boulots » à cause de l’épidémie, ou encore donnons plus de moyens aux associations qui luttent vraiment contre la pauvreté, etc.

> Soutenons les entreprises pénalisées par la crise sanitaire. Alors que beaucoup d’entreprises ont déjà mis la clé sous la porte, de nombreuses suivront (endettement, chute de trésorerie, etc.) si nous n’agissons pas vite : annulons les charges des TPE, PME et ETI durant la crise, remplaçons le technocratique fonds de solidarité en mettant en place le dispositif financier ad hoc proposé par le Rassemblement national qui répondra aux réels besoins des entrepreneurs, envisageons aussi d’étaler les Prêts Garantis d’Etat (PGE) sur le long terme voire d’en transformer certains en fonds propres pour ne pas peser sur la dette de nos entreprises, etc.

A moyen terme, changeons de braquet pour créer de la richesse et mieux la répartir :

> Défendons nos emplois et créons du travail au lieu de favoriser le chômage de masse. Il est temps de mettre fin à 40 ans de politiques qui ont appauvri la France et les Français en encourageant les délocalisations et importations. Relocalisons nos emplois et nos productions pour offrir un travail et un niveau de vie décent à nos compatriotes, notamment les jeunes : luttons contre la concurrence déloyale en menant un protectionnisme intelligent et en mettant fin à l’exonération de cotisations françaises pour les travailleurs détachés (500.000 contrats low cost en France chaque année !), favorisons nos entreprises qui embauchent, produisent ou investissent sur notre sol en baissant leurs impôts et en leur réservant une partie de la commande publique, encourageons le localisme pour privilégier les circuits courts, développons un Etat stratège qui rapatrie nos activités d’intérêt national et impulse une véritable stratégie d’aménagement du territoire pour éviter des déserts entrepreneuriaux dans la France périphérique… Un patriotisme économique de bon sens qui protège, crée de la richesse et des emplois !

> Rétablissons la justice sociale au lieu d’abandonner nos concitoyens et de gaspiller leurs impôts. Il est absurde de constater que notre pays ne parvient pas à diminuer la pauvreté alors qu’il est le champion mondial de la dépense sociale et des prélèvements obligatoires ! Pour rebâtir des services publics efficaces et aider les Français qui sont vraiment dans le besoin, utilisons l’argent public gaspillé dans l’appel d’air social qui alimente l’immigration massive, dans la grande fraude sociale, dans la grande fraude fiscale… Des dizaines de milliards d’euros d’impôts gaspillés alors que nous en avons tant besoin ! Il est indécent qu’Emmanuel Macron ait préféré s’attaquer à des dispositifs d’aide peu coûteux tels que les APL ou encore tenté de détruire notre système de retraites, plutôt que lutter contre l’argent gaspillé des Français : c’est tellement plus simple de s’attaquer aux honnêtes gens !

En refusant de suivre nos préconisations, Emmanuel Macron et son gouvernement seront directement responsables d’avoir laissé prospérer la pauvreté et le chômage de masse.

Nicolas Meizonnet

Tribune libre

13 janvier 2021

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