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Eric Zemmour victime d'une fatwa médiatique

Gilles Lebreton

Communiqué

24 décembre 2014

Gilles Lebreton, conseiller politique de Marine Le Pen, député français au Parlement européen

Eric Zemmour vient d'être congédié par i-Télé. Il ne débattra donc plus dans l'émission "ça se dispute" diffusée par cette chaîne de > télévision. La faute que lui reproche Céline Pigalle, directrice de la rédaction d'i-Télé, est d'avoir exprimé, lors d'une interview accordée au journal italien Corriere della Sera, des opinions qui ne lui plaisent pas.

Voici la teneur exacte des propos d'Eric Zemmour, qu'il convient de rapporter afin que chacun puisse librement les commenter : "Les musulmans ont leur code civil, c'est le coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s'en aller". Le journaliste italien demande alors s'il faut les expulser, ce à quoi Eric Zemmour répond : "C'est irréaliste mais l'Histoire est surprenante".

Il convient de rappeler d'emblée que le Front national n'accepte pas cette opposition simpliste entre "musulmans" et "Français", car il défend les intérêts de tous les Français, quelles que soient leurs religions.

Prononcés le 30 octobre, ces propos n'ont pas particulièrement choqué en Italie. Mais ils ont été divulgués en France par Jean-Luc Mélenchon, qui les a traduits de façon tendancieuse en faisant croire qu'Eric Zemmour avait appelé à "déporter" les musulmans hors de France.

Or le journaliste italien qui a réalisé l'interview, Stefano Montefiori, a immédiatement démenti que ce mot ait été utilisé. Le "scandale" Zemmour est donc en grande partie une manipulation
médiatique déclenchée par Jean-Luc Mélenchon, qui joue ici le rôle d'un accusateur public digne de Fouquier-Tinville. L'objectif est d'étoffer le dossier d'accusation du polémiste auquel le petit monde de la bienpensance - au premier rang duquel SOS-Racisme, le PS, et la plupart des médias nationaux - ne pardonne pas son influence, perceptible à travers le succès de son livre "Le suicide français". Il s'agit de donner un prétexte à son éviction, éviction devenue indispensable pour tenter de sauver un système médiatique politiquement correct à bout de
souffle.

C'est en réalité la liberté d'expression qui est attaquée. Marine Le Pen ne s'y est pas trompée en dénonçant immédiatement la "censure" qui frappe Eric Zemmour. Certains journalistes courageux ont également protesté, comme Jean-François Kahn qui n'hésite pas à condamner cette "fatwa médiatique". Plusieurs intellectuels sont aussi montés au créneau, comme le philosophe Michel Onfray dont l'opinion est particulièrement éclairante.

Dans une interview accordée au FigaroVox, Michel Onfray constate avec regret qu'aujourd'hui "seules les idées politiquement correctes sont admises". Certes, il ne partage pas l'opinion très tranchée d'Eric Zemmour qui oppose de façon contestable "les musulmans" aux "Français". Mais il ajoute qu'il y a bien d'autres idées d'Eric Zemmour (et, précise-t-il, de Marine Le Pen !) avec lesquelles il se sent en accord, et qu'il énumère : "refus du libéralisme comme horizon indépassable, refus de l'Europe telle qu'elle fonctionne comme instrument de la machine libérale, critique de l'euro comme rouage de cette machine (...), souci du peuple et de son génie propre, condamnation des technostructures qui abolissent la souveraineté populaire". Michel Onfray révèle ainsi l'importance de ce qui est en train de se jouer : en évinçant Eric Zemmour des médias, ce sont en définitive ces idées-là que le système veut censurer.

Le Front national, premier parti de France, est heureusement là pour continuer à les porter. Il incarne aujourd'hui plus que jamais les valeurs de la démocratrie et de la liberté d'expression.

Gilles Lebreton

Communiqué

24 décembre 2014

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