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Emprunt européen : ce sont les contribuables français qui vont payer !

Dominique Bilde

Tribune libre

01 septembre 2023

Tribune de Dominique Bilde

 

L’argent gratuit n’existe pas !

Ce principe pourtant basique pour tous les chefs d’entreprise, les artisans, les commerçants et l’ensemble des ménages français qui comptent désormais chaque centime pour boucler les fins de mois, l’est visiblement beaucoup moins pour les fonctionnaires de la Commission de Bruxelles.

En juillet 2020, le fameux Plan de Relance, négocié âprement dans la capitale belge, était finalement approuvé afin de rattraper la gestion calamiteuse de la crise sanitaire. À l’époque, la France obtenait 40 milliards ... tout en devant en rembourser près du double. C’était le marché de dupes que Macron faisait habilement avaler au peuple français. Les taux d’intérêt, historiquement bas, laissaient penser qu’un euro emprunté n’en coûterait pas davantage. C’est ainsi que l’Histoire était écrite dans les savants rapports de la Commission.

Aussi, ils comptaient sur les fameuses « ressources propres » qui allaient permettre de régler l’addition, permettant ainsi que le contribuable français puisse en bénéficier sans devoir mettre, comme à son habitude, la main à la poche. Ce mensonge répété à l’envi, n’a pourtant rien d’une vérité. L’argent récolté provient forcément de quelque part ... mais qu’importe pour la Représentation française auprès de l’Union européenne qui jurait mordicus que « le plan de relance européen ne serait pas remboursé par les citoyens ! » dans un communiqué daté du 24 janvier 2022.

Nous n’avons jamais cru à cette promesse. Et nous avions raison !

Tout d’abord, la conjoncture économique s’est totalement dégradée, les taux à trente ans atteignant désormais les 3,4% (contre 0,7% à l’époque). L’argent, de moins en moins gratuit, s’avère finalement bien coûteux aujourd’hui à l’heure du remboursement.

Ensuite, les lourdeurs administratives engendrées par la Commission qui veut tout valider, retardent le processus au point de tout mettre en péril. Comble de l’absurdité : l’Union se paie même le luxe d’en remettre une couche en menaçant de suspendre l’obtention de ces fonds à la Hongrie et à la Pologne pour des motifs scandaleusement politiques, sous prétexte pour ceux-ci de ne pas faire acte d’assez de soumission à l’égard de Bruxelles.

Enfin, la promesse de l’argent gratuit provenant des « ressources propres », n’est pas en mesure de rembourser l’ardoise que l’Union nous a fait souscrire.  Seul un milliard en proviendrait, sur les 36 à trouver.

Le résultat est sans appel : les promesses des lendemains qui chantent se transforment en un véritable chant du cygne pour le contribuable français qu’on convoque désormais pour rembourser l’argent. Il y a 35 milliards à faire entrer, et la Commission semble vouloir se tourner vers un mécanisme totalement insidieux pour y arriver. Il consiste à calculer le montant correspondant à 0,5 % de l’assiette des bénéfices de toutes les entreprises de l’UE. Celui-ci permettrait de fixer un nouveau montant que les États-membres devraient directement verser à Bruxelles. Même si l’Union s’en défend, il s’agit en réalité d’une nouvelle captation européenne de l’argent des Français, discrète mais bien réelle, et totalement contraignante malgré ses aspects techniques servant à en masquer la dimension scandaleuse.

La France, déjà largement contributeur net au budget de l’Union, va encore voir cette lourde contribution augmenter.

De l’argent pour les autres ... alors que les nôtres en ont tant besoin !

Nous refusons que les entreprises françaises soient les vaches à lait d’une politique inconsciente qui se pense en dépit du bon sens et qui constitue un gouffre financier absolu en plus de devoir déjà subir les contraintes réglementaires délirantes imposées par la Commission !

Clair, net et précis : nous ne paierons pas pour leurs erreurs.   

Dominique Bilde

Tribune libre

01 septembre 2023

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