Le mouvement de protestation #SOS_EU_Fisching de la filière pêche entamé contre les nouvelles orientations de la Commission européenne, en particulier l’interdiction d’ici 2030 de la pêche de fond dans les aires marines protégées, reflète la légitime inquiétude de nos pêcheurs, et de leurs confrères de pays membres de l’UE, face à un avenir compromis par les technocrates bruxellois.
Les États membres de l’UE risquent de perdre ainsi 25 % de leur production de produits de la mer, soit 7 000 navires et 20 000 professionnels. Concernant la pêche française, le tiers de sa flotte serait menacée.
Le plan d’action imaginé par la Commission est donc une catastrophe aux conséquences incalculables pour notre filière pêche, déjà frappée par l’inflation, la hausse du carburant et des décennies de décisions technocratiques ubuesques.
Par pur dogmatisme, la Commission européenne prend quasi systématiquement des décisions allant dans le sens des lobbyistes pseudo-écologistes et vrais extrémistes qui stigmatisent nos marins-pêcheurs, alors que la pêche industrielle destinée à l’export, de plus en plus prédatrice, peut agir à sa guise pour saccager les écosystèmes marins, jusqu’au large de l’Afrique.
Nous importons de plus en plus de produits de la pêche provenant de pays tiers aux normes sociales, environnementales et sanitaires inférieures aux nôtres.
Les politiques de l’UE mettent le secteur à genoux. Il faut urgemment repenser notre politique de la mer et défendre notre filière pêche et nos pêcheurs en privilégiant à la fois le localisme et notre souveraineté alimentaire.