Ces derniers jours, l’association Kimbé rèd FWI a fait savoir qu’elle comptait agir en justice au sujet des difficultés d’accès à l'eau potable en Guadeloupe et de la contamination de ses eaux par le chlordécone. Face à ces problèmes, l’association vient en effet de saisir le Comité européen des droits sociaux (CEDS).
Le Rassemblement National soutient naturellement cette démarche.
Il est alarmant de constater que des violations graves et persistantes des droits fondamentaux, notamment le droit à un environnement sain et à l'eau potable, continuent d'affecter les habitants des départements français des Antilles.
Songeons que ce chlordécone sera présent sept siècles durant dans les eaux et les sols de la Guadeloupe et de la Martinique, avant d’y être complètement dégradé. Il est important de mesurer qu’il y a là une catastrophe environnementale majeure.
Nous ne pouvons que déplorer la lenteur et l'insuffisance de la réponse de l'État. Il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour remédier à la situation critique de l'accès à l'eau potable, et pour indemniser les victimes du chlordécone.
Député du Rassemblement National au Parlement européen, membre de la commission du développement régional au sein de laquelle j’ai toujours à cœur de défendre les départements de la France d’outre-mer, je veux assurer aux Français des Antilles mon plein soutien à toute initiative visant à faire avancer les réparations des dommages du chlordécone et à dépolluer les eaux et les sols.
C’est le sens du soutien que le RN apporte à la saisine de la CEDS par Kimbé rèd FWI.
C’est également à ce titre du soutien à nos compatriotes des Antilles que, ces dernières semaines, j’ai adressé, en tant que délégué national à l’Outre-mer du RN, des courriers, à la fois à la Commission européenne ainsi qu’aux ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur, concernant la possibilité de généraliser l’utilisation - pour l’instant expérimentale - d’hémicryptophanes, des composés chimiques prometteurs, destinés à « complexer » le chlordécone, ce qui contribuerait à dépolluer les eaux.
Par ailleurs, je rappelle que Marine Le Pen, lors de sa campagne présidentielle de 2022, avait annoncé qu’une fois élue, elle mettrait en place un comité médical et scientifique chargé de dresser le bilan des pathologies provoquées par ce produit, de la pollution des sols, de l’eau, de la mer. Ce comité fera ainsi des propositions aux pouvoirs publics afin de dégager des solutions pour remédier aux conséquences de l’utilisation irresponsable de ce pesticide.