Je tiens tout d’abord à saluer les dispositifs récemment mis en place par les autorités, qui ont permis la saisie de plusieurs armes à feu sur notre territoire. Chaque arme retirée de la circulation, c’est potentiellement une vie sauvée.
Cependant, ces actions ponctuelles, bien qu’indispensables, ne suffiront pas à enrayer durablement le fléau. La circulation des armes à feu en Guadeloupe ne cessera que lorsque nous nous attaquerons à la racine du problème : le trafic organisé.
Selon des informations relayées par la presse, près de 40 000 armes seraient actuellement en circulation dans l’archipel. Ce chiffre alarmant témoigne d’une perte de contrôle inquiétante de l’État sur notre territoire. Cette prolifération alimente une spirale de violence sans précédent : trafics de drogue, règlements de comptes, mais aussi actes de violence gratuits, y compris dans la sphère familiale et de voisinage.
Face à cette situation dramatique, je demande la mise en œuvre effective d’un dispositif de surveillance renforcée de nos eaux territoriales, promesse faite notamment par le ministre Retailleau. Des moyens d’interception et d’intervention en pleine mer doivent être déployés sans délai pour lutter de manière coordonnée contre les trafics d’armes, de drogue, mais aussi de traite humaine, qui gangrènent notre société et mettent en péril la sécurité de nos concitoyens.
Il est temps que l’État assume pleinement ses responsabilités régaliennes en Guadeloupe. Notre sécurité ne peut plus attendre.
Rody TOLASSY
Député européen