Alors que j’avais saisi le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu en juillet dernier, par le biais d’une question écrite à l’Assemblée Nationale pour lui demander d’apporter une réponse claire et au niveau des attentes des habitants concernés par le PIG Metaleurop, celui-ci a répondu en bottant en touche sur de nombreux sujets.
En particulier, la réponse du ministre tend à montrer que de nombreux lieux publics susceptibles d’être fréquentés par des enfants, tels que le stade Gérard Houllier d’Evin-Malmaison situé à proximité immédiate de l’ancienne exploitation industrielle, mais aussi des aires de jeux, parcs publics ou encore espaces verts n’ont pas encore été testés et ne font donc toujours pas à l’heure actuelle l’objet d’un quelconque traitement, 20 ans après la fin de l’exploitation du site de Metaleurop.
Par ailleurs, le ministre ne répond pas à la question que je lui ai posée : quel est le nombre de terrains publics et privés déjà testés dont la surface possède une teneur en plomb ou en cadmium supérieure au seuil d’évacuation ? Si aucune donnée n’est disponible à ce sujet, est-ce à dire que l’État ne sait pas où se trouvent précisément les parcelles particulièrement atteintes par la contamination au plomb ou au cadmium ?
Hormis des travaux réalisés dans cinq écoles investiguées, nous n’avons donc toujours aucune avancée concrète en faveur de la santé des habitants concernés par le PIG Metaleurop pour le moment. Un signal plus qu’inquiétant alors que les récentes analyses ont montré une persistance de la contamination au plomb et au cadmium, affectant notamment des enfants, atteints pour certains de saturnisme. Je resterai mobilisée en faveur des habitants des cinq communes affectées par le PIG Metaleurop – Evin-Malmaison, Courcelles-lès-Lens, Noyelles-Godault, Dourges et Leforest – afin que le préjudice qu’ils subissent depuis de nombreuses années finisse par cesser.