Qu’il est loin le temps où les partis se revendiquant de la droite l’étaient vraiment.
De reniements en trahisons, les dirigeants des Républicains ont vidé de sa substance une formation pourtant héritière du RPR mais aussi du Parti républicain.
Les résultats ne se sont pas faits attendre.
Rendus inutiles par le grand rassemblement centro-progressiste d’Emmanuel Macron, nos anciens camarades des Républicains ont échoué.
Il est temps pour eux d’en prendre acte.
Naguère, idéalistes, nous rejoignions une droite unie autour des plus grandes figures de notre riche histoire : Napoléon Bonaparte, Charles de Gaulle et d’autres.
Ces idées sont aujourd’hui pleinement incarnées par le Rassemblement national. Les Français ne s’y trompent d’ailleurs plus.
Notre droite n’était pas une droite qui courtisait la gauche, effrayée à la seule idée d’assumer ses valeurs. Aujourd’hui, nous voulons rassembler le plus largement possible car nous sommes des patriotes, attachés à la méritocratie, à la justice, à l’indépendance nationale et à la justice sociale. Nous voulons lutter contre l’enfer fiscal français, pour la liberté d’entreprendre et l’innovation technologique. Nous n’avons jamais été et ne serons jamais à plat-ventre devant le capitalisme de connivence, la technocratie bruxelloise et les intérêts des spéculateurs aveugles.
Nous refuserons toujours d’accepter le désordre public généralisé qui est le ferment de toutes les injustices. Nous ne céderons jamais aux injonctions du politiquement correct et au terrorisme intellectuel de la gauche qui détruit tout depuis des décennies.
Nous sommes donc partis avant le naufrage parce que nous avions compris que l’UMP puis Les Républicains n’étaient que le cache-sexe du ralliement du RPR aux idées et à la politique du centre mou, que rien ne distingue de La République En Marche.
Cette politique administre nos vies depuis des décennies, menée alternativement par le Parti socialiste et les cadres les plus veules de la droite.
La liste des opportunistes est longue.
Nous ne les citerons pas, vous les reconnaîtrez.
Ce sentiment d’abandon que nous avons ressenti fait écho à celui de nos compatriotes, orphelins de la France et de l’Etat.
Dans les hameaux, les villages, les villes et les provinces, le sentiment national est toujours vif. Un amour à sens unique, incompatible avec une politique économique inféodée aux intérêts privés, une politique prétendument progressiste qui laisse sur le bord de la route des millions de concitoyens.
Nous ne vous écrivons pas pour vous demander de vous rallier ou pour oublier ce que vous êtes.
Bien au contraire, nous vous écrivons pour vous rappeler vos valeurs premières et le sens profond de votre engagement politique.
Il est temps d’oser transgresser les ordres de vos dirigeants, pris en otages par le système.
Il est temps de sortir du piège tendu par François Mitterrand et ses complices de la gauche caviar, d'un microcosme aujourd’hui « En Marche », soit disant bien-pensant et dénué de tout sentiment d'appartenance à la communauté nationale, qui entend distribuer les bons et les mauvais points du
« politiquement correct ».
Nous n'avons pas quitté la droite de gouvernement, c'est elle qui nous a abandonnés et trahis, nous qui restions fidèles à ces valeurs de bien commun et d'intérêt national que nous avions apprises et cultivées avec vous.
Retrouvons-nous aujourd'hui : vos idées sont les nôtres.
Pourquoi donc nous enfermer dans des oppositions stériles et artificielles ?
Nos élus locaux sont confrontés aux mêmes problèmes que vous, frappés de plein fouet par des mesures absurdes et parfois dangereuses : implantations forcées de centres de migrants, insécurité citadine et rurale, désindustrialisation, disparition des commerces dans les centres des villes, déserts médicaux, déshérence des services publics, inflation normative, manque de moyens humains et financiers, incertitudes sur l'avenir des ressources, entrepreneurs surtaxés.
Entendez notre appel pour la renaissance de la France.
Soyez fidèles à vos idéaux.
Nous devons travailler ensemble pour l’avenir de notre pays, de nos enfants, de notre famille de pensée commune.
Signataires
André Rougé, Député européen, ancien membre du conseil national du RPR, ancien délégué général de l'association des Amis de Jacques Chirac, ancien secrétaire national aux fédérations d'Outre-Mer de l'UMP
Jean-Paul Garraud, Député européen, Magistrat, ancien Député UMP
Jérôme Rivière, Député européen, ancien Député UMP
Thierry Mariani, Député européen, ancien Ministre, ancien député UMP, ancien vice-président de l’UMP
Sébastien Chenu, Député, ancien secrétaire national à l’UMP
Franck Allisio, Conseiller Régional, ancien Président des jeunes actifs de l’UMP