Monsieur le Ministre,
Ce mercredi 3 et ce jeudi 4 juillet se tiendra à la Bourse du Travail de Bobigny un colloque intitulé « Mécanismes de l’extrémisme violent : leçons d’une expérience et d’une logique comparative ».
Parmi les intervenants prévus lors du discours d’ouverture, Mme Muriel Domenach, Secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), et Mme Fadela Benrabia, Préfète déléguée à l’Egalité des Chances en Seine-Saint-Denis. Sur l’invitation de ce colloque figure le logo de la Préfecture de Seine-Saint-Denis, laissant supposer que celle-ci en est le partenaire.
En plus des intitulés des tables-rondes qui laissent clairement transparaître une idéologie laxiste et l’éternelle culture de l’excuse chère à l’extrême-gauche, sont également programmées des interventions de M. Saïd Bouamama.
M. Saïd Bouamama est connu pour être l’un des signataires de l’appel des « Indigènes de la République », un collectif islamo-gauchiste ayant qualifié la loi de 2004 sur l’interdiction du port de signes religieux ostensibles à l’école de « néo-coloniale », et qui a appelé en 2017 à participer à une marche « contre le racisme et l’impunité des forces de l’ordre ». M. Saïd Bouamama est également le coauteur du livre-CD « Nique la France – Devoir d’insolence ».
En participant aux discours d’ouverture de ce colloque, Mme Muriel Domenach et Mme Fadela Benrabia donnent du crédit à ces idéologues anti-français et anti-policiers. Plus grave, si la Préfecture de Seine-Saint-Denis est bien partenaire de cet événement, c’est votre Ministère qui se retrouverait dans la situation de cautionner de fait les intervenants et les propos qu’ils y tiendraient.
Pensez-vous que leur offrir une tribune et une légitimité puisse aider en quoi que ce soit à la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation islamiste en Seine-Saint-Denis ? Ne pensez-vous pas qu’au contraire, ces discours haineux, victimaires et « indigénistes » contribuent à ces fléaux ?
Comptez-vous demander à Mme Muriel Domenach et Mme Fadela Benrabia de revenir sur leur participation à ce colloque pour ne pas compromettre votre Ministère avec de tels individus ?
Si la Préfecture de Seine-Saint-Denis est bien partenaire de cet événement, comptez-vous exiger d’elle qu’elle lui retire rapidement et officiellement son soutien ?
En comptant sur votre attachement à la France, à l’honneur de nos forces de l’ordre et au respect de nos principes républicains, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments respectueux.
Jordan Bardella
Député français au Parlement européen
Vice-président du Rassemblement National