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Meeting de Marine Le Pen à Marseille

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Discours

04 mars 2012

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Discours de Marine Le Pen lors de son meeting à Marseille (4 mars 2012) :

Mes chers compatriotes, chers internautes qui pouvez désormais nous suivre en direct sur vos portables grâce à la nouvelle application « marinelepen2012 », mes chers amis,

Puisque je suis aujourd'hui à Marseille, Marseille qui fut si longtemps grecque et même un archétype de ce que les Grecs nommaient la polis, la Ville, Marseille cité presque autonome et prospère sous l'empire d'Auguste, Marseille indocile au Moyen-âge au point de contester même l'autorité des Comtes de Provence, puisque nous chanterons tout à l'heure ce chant qui charma ses fils de l'Armée du Rhin et que l'on appela pour cela Marseillaise,

Puisque je suis en un mot dans l'une des plus anciennes villes de France, en tous les cas la ville la plus politique, je voudrais m'autoriser à faire ici ce que je ne peux m'autoriser toujours : un peu de politique, de politique au sens théorique c'est-à-dire au sens noble (je ne suis pas M. Sarkozy ni M. Hollande !) et m'interroger devant vous sur la signification même du mot politique.

Oui demandons-nous ici, dans cette ville si politique, ce qu'est la politique.

Pourquoi les Hommes ont-ils mis tant de soin à réfléchir, depuis les Grecs et sans cesse au fil des siècles, sur l'art et la manière d'organiser la Cité ?

Pourquoi avoir créé un ordre public, une autorité publique et pacifier la vie des Hommes autour de l'idée d'un Bien commun, la res-publica, la république ?

Pourquoi un Etat, un gouvernement, des administrations, une autorité publique ?

Pourquoi une police, des tribunaux, un dispositif de défense, une monnaie, un budget, des impôts et des services publics ?

Eh bien, l'histoire répond toujours de la même manière : pour arracher la vie humaine à la violence !

Oui, mes chers compatriotes, la violence, qui est première hélas dans l'état de nature, et qu'il faut réduire pour arracher les hommes et des femmes, surtout les plus faibles, aux faits de puissance, à la puissance brute, assurant assez de paix et de sécurité publique pour que les individus puissent aller et venir et s'épanouir.

En un mot vivre libres !

Car, bien entendu c'est l'autorité publique qui rend libre face au règne des féodalités, des bandes, des hégémonies extérieures, et c'est cette œuvre politique, au sens fort du terme, qu'il faut protéger et sauver.

Pour nous, aujourd'hui, tout cela va de soi -ou plus exactement, jusqu'à ces dernières décennies, tout cela allait de soi : il y avait une autorité publique reconnue comme légitime par tous les citoyens, et respectée par tous ceux qui vivaient sur le sol français.

Ordre républicain si évident qu'il s'imposait à tous -c'est pourquoi nous payons nos impôts, nous déferrons aux convocations de la justice, nous obéissons aux lois…

Eh, bien mes chers compatriotes, je  vous le dis solennellement aujourd'hui, cet ordre public lentement forgé au fil de l'Histoire se révèle beaucoup plus fragile et détérioré que nous le voulons le voir, plus gangrené que nous osons le dire ;

Oui, je l’affirme : le tissu républicain fabriqué maille après maille au fil des siècles est en train de se déchirer sous nos yeux ;

Oh, certes, ce n'est pas le première fois dans l'Histoire de France que l’ordre souverain est mis à mal et que la violence de tous les jours regagne du terrain dans des portions croissantes du territoire : la France est une nation, en cela elle est fragile, elle n'est pas une évidence de la nature, elle "pourrait ne pas être" comme l'a dit le grand historien Michelet, et souvent, très souvent elle fut gagnée par son vieux démon, le vieux démon de l'anarchie !

Eh bien, quand on voit de toutes parts la paix publique compromise et quelquefois pulvérisée, la loi bafouée, les fraudes généralisées, quand on voit  des quartiers entiers, autour des villes et même désormais dans les villes, livrés à la loi des bandes, oui, on peut légitimement s'alarmer !

Et c'est pourquoi j'entends être, dans cette élection, non pas la candidate d'un parti, mais la candidate de la légitimité et de la révolte populaires, de la souveraineté de l'Etat, du peuple et de la nation !

Oui, j'entends être la candidate de l'ordre républicain contre l'anarchie, la candidate des principes fondamentaux de l'Etat-Nation contre le désordre planétaire du mondialisme,  la candidate de la République contre la barbarie !

Oh, certes, j'entends d'ici le petit clapot des commentateurs patentés, l'invariable murmure des petits marquis repliés dans leurs quartiers cossus, bien à l'abri (du moins le croient-ils) des violences de chaque jour, les incivilités, les injustices, et cette forme de violence sournoise qu'est la pauvreté, j'entends d'ici les moqueries qu'ont toujours les nantis quand l'angoisse gagne le peuple : Marine le Pen, exagère, elle "surfe sur les peurs", elle sombre dans le "populisme" -ce mot terroriste,  populisme qu'ils utilisent quand le peuple est devenu pour eux un inconnu dangereux, quand il faut enfermer dans les placards car c'est finalement eux qui ont peur.

Moi, justement, je n'ai pas peur; je n'ai pas peur de regarder en face les réalités de la France.

Je n'ai pas peur, moi, de voir et de dire que la loi des bandes, et cette autre forme d'anarchie qu'est la loi des banques, s'imposent aux Français et les violentent en maints aspects de la vie quotidienne la loi des banques et la loi des bandes, les unes comme les autres sans foi ni loi et sans feux ni lieu.

 

Je n'ai pas peur de pointer les menaces de faillite qui pèsent sur l'autorité de l'Etat, sur l'action des pouvoirs publics et des services publics, les menaces qui pèsent sur l'éducation, et finalement sur toute la chaîne de l'autorité publique ! Je n'ai pas peur de dénoncer la pente qui pourrait tous nous entraîner vers un lent chaos social.

La Grèce pour horizon comme sur l’affiche du président sortant, le chaos, l'anarchie : sont-ce des vues de l'esprit ? Il faudrait avoir la vue bien courte, mes chers amis !

Si elles se cachent les yeux et ne veulent pas voir les multiples drames que vivent aujourd'hui un nombre croissant de Français littéralement abandonnés, que nos petites élites, ou plutôt nos grands oligarques mondialisés, aient du moins le courage de regarder l'état où se trouve certains de nos voisins européens, des provinces entières d'Europe centrale et même bientôt de l'Espagne à des nations entières comme la Grèce.

Regardons comment à deux heures d'avion de Paris, la Grèce livrée aux banques et aux bandes sombre dans l'anarchie : les impôts ne rentrent plus, on renvoie sa feuille au percepteur, les charges sociales ne sont plus payées et les salaires de moins en moins, le travail souterrain prolifère en même temps que les trafics, les bandes en tous genres s'installent dans les rues d'Athènes, de plus en plus souvent l'ordre public n'est rétabli que par les armes, et encore le jour -car la nuit un couvre feu qui ne dit pas son nom règne et avec lui l'impuissance publique et la peur privée; et pour finir, bien sûr, les frontières sont devenues des passoires, par là entre qui veut en territoire dit "européen", venu du Proche ou du Moyen-Orient ou d'Asie centrale…

La Grèce est en train de vivre notre futur.

Alors oui, mes chers compatriotes, il n’existe qu’une vérité : il est temps, il est plus que temps, il est même de la plus grande urgence de changer tout le logiciel supranational et libertaire qui a depuis mai 68 sapé la souveraineté de la nation et de son peuple, l'autorité de l'Etat et celle de ses agents, il est de la plus grande urgence de reprendre en mains notre pays de prendre ses problèmes à bras le corps avant qu'il ne roule à terre !

Une société sans autorité, c’est évidemment une société qui se délite, c’est une société qui recule, qui recule tellement qu’elle en revient parfois à la violence des temps premiers.

Oui, amis marseillais, oui Français de toute la France, y compris la plus lointaine au-delà des mers, mes chers compatriotes, cette société sans règles ni lois, cette société de la violence nous la vivons aujourd’hui,  et chaque année la situation empire !

Ici à Marseille, vous en savez quelque chose, et vous n’en pouvez plus de l’insécurité qui règne, de l’insécurité qui gangrène une ville, une région et un pays tout entier !

Marseille est devenue le triste symbole du terrible échec de Nicolas Sarkozy sur l’insécurité, ville courtisée par les ministres de l’Intérieur qui viennent y pleurer régulièrement des larmes de crocodiles devant les caméras de télévision, pour mieux cacher que rien ne change…

Vous n’en pouvez plus de ces promesses qui refleurissent avant chaque élection dans la bouche de ceux qui n’ont rien fait depuis si longtemps !

Vous n’en pouvez plus de l’auto-satisfaction permanente des ministres et des présidents qui se succèdent et qui pourtant échouent si lamentablement. Ces ministres et ces présidents qui préfèrent les mots à l’action !

Où est-il le karcher ? Où est-elle la lutte promise contre la violence ? Pourquoi toujours tant de laxisme ? Pourquoi toujours trouver des excuses aux voyous et n’avoir jamais la moindre considération pour la victime ?

Mes chers amis, avec vous, je fais le rêve qu’un jour Marseille ne fasse plus la une des journaux avec ces mots : « Nouveau règlement de comptes à Marseille ! », « Nouvelle fusillade à Marseille ! », « Encore 2 morts par balle dans la cité phocéenne ! ».

Oui, vous méritez bien mieux que ça. Oui, j’aimerais qu’on parle de Marseille comme d’une ville française où il fait bon vivre, comme d’une ville française où chacun se sent bien, où nos enfants jouent tranquillement, où nos jeunes étudient sans crainte, où nos personnes âgées vivent paisiblement.

Oui, vous avez droit à la sécurité, à la tranquillité et à l’ordre républicain comme l’ensemble de nos compatriotes !

J’ai vu ces dernières années la situation se dégrader à une allure folle à Marseille. J’ai vu votre ville sombrer dans le désordre, l’anarchie des bandes et la violence du quotidien.

J’ai vu, désolée, révoltée, les pouvoirs publics rester les bras croisés, laisser les Marseillais seuls face aux violences. Rien qu’en 2011, 20 règlements de comptes dans cette région, 16 morts, et l’insécurité insupportable du quotidien !

Nous avons le devoir de rétablir l’autorité de l’Etat dans tous les territoires perdus de la République !

Ces zones de non droit, ou ces zones d’un autre droit, qui n’est plus celui de nos lois et de notre ordre républicain ! Ces zones de non droit où la France n’est plus chez elle, où les services publics, les secours, les pompiers entrent la boule au ventre. Ces zones de non droit où les habitants sont pris en otage par des minorités violentes, qui prospèrent tranquillement sur les trafics, sur la drogue, sur l’impunité quasi assurée !

Oui, ici à Marseille comme partout en France, je veux que la République reconquière chaque mètre carré perdu.

Sur chaque mètre carré du territoire national, l’autorité de l’Etat et nos lois s’appliqueront sans faiblesse.

Nous parlerons peu mais nous ferons beaucoup ! Nous préférerons l’action aux promesses et aux discours ! Bref, nous ferons exactement l’inverse du quinquennat que nous venons de subir !

On sortira de la communication permanente et lassante : ce n’est pas un changement ultra-médiatisé de préfet qui change les choses, on le sait bien. Ce ne sont pas non plus quelques visites éclair et quelques discours martiaux.

Ce qui change les choses, c’est une volonté, c’est un cap, c’est une autorité à la tête de l’Etat.

Alors d’abord j’imposerai la transparence totale sur l’état de la délinquance en France : c’en sera terminé des statistiques bidonnées du ministère de l’Intérieur, de ces petites manipulations dénoncées chaque jour par des services de police et de gendarmerie écœurés. Nous ferons un audit extrêmement précis de l’état réel des violences dans notre pays. Et je sais d’ores et déjà que la vérité sera difficile.

Ensuite, je rendrai aux Français leur sécurité ! Parce qu’elle est la première des libertés ! Parce qu’elle frappe en premier lieu les plus pauvres, les personnes âgées, nos jeunes, les plus vulnérables d’entre nous ! Parce que la peur pour soi, pour les siens, pour ses biens, est devenue une angoisse sourde quotidienne. Qui aujourd’hui a, en toutes circonstances, l’esprit tranquille ? Face aux agressions, aux meurtres, au trafic de drogue, aux cambriolages, aux vols ? Plus personne !

Alors, oui, mes chers compatriotes, partout en France ce sera tolérance zéro !

Nous neutraliserons les 5000 voyous qui tiennent les quartiers, qui sont  les chefs des bandes et pourrissent la vie des Français.

Ils sont 5000 environ, les criminologues le savent : c’est maintenant à l’Etat de se donner les moyens d’aller les chercher un par un et de les juger avec la plus grande des fermetés.

A la justice, après l’exécution de leurs peines, de leur interdire par l’injonction civile le droit de revenir dans les quartiers, les villes où ils ont sévit.

On assèchera enfin le terreau sur lequel la voyoucratie prospère : la drogue ! Je ne m’explique pas pourquoi on a baissé les bras face à la drogue, alors que la drogue tue nos enfants, alors que la drogue est un poison pour notre société toute entière.

Pourquoi a-t-on laissé se développer cette économie parallèle qui brasse des sommes ahurissantes, cette société parallèle où règne la loi de la jungle ?

Je cesserai cette fausse distinction entre drogue dure et drogue douce : la consommation de toutes les drogues sera beaucoup plus sévèrement sanctionnée. Je ne laisserai pas nos jeunes dans les mains des voyous qui veulent l’argent facile, quitte à tuer à petits feux nos enfants ! Quand ces derniers ne prennent pas une balle perdue !

Partout où Nicolas Sarkozy a semé l’insécurité, je rétablirai l’autorité de l’Etat.

Les effectifs de police et de gendarmerie seront reconstitués en 5 ans, alors qu’ils ont fait les frais d’une inadmissible politique de saccage matériel et moral des forces de l’ordre.

Que les policiers et les gendarmes sachent que je ne les laisserai jamais tomber, et que j’aggraverai les peines pour les personnes coupables de violences verbales ou physiques à leur encontre.

Qu’ils sachent que face aux voyous, c’est toujours l’Etat et ses serviteurs que je défendrai.

Que les Français sachent que fasse à la violence, c’est l’ordre et l’autorité que je choisirai, en toutes circonstances !

On rendra aux Français une vie paisible, enfin. On rendra aux plus petits une justice, enfin. On rendre à tous une tranquillité, enfin.

Et parce que la justice l’impose, plus aucune prestation sociale (aides, logements, RSA) ne sera versée aux récidivistes délinquants justiciables d’une peine d’un an de prison ou plus, ni bien sûr aux criminels. J’en prends l’engagement devant vous.

L’idée de voir des Français travailler dur, se sacrifier pour verser des aides sociales aux voyous récidivistes ou aux criminels, est devenue insupportable.

L’autorité judiciaire, l’autorité de la Justice, retrouvera aussi dans le peuple français la considération qui lui est due. C’est le sens de mon projet d’espérance.

La justice s’occupera en priorité des victimes. Trop souvent, la justice s’intéresse au seul criminel, à sa petite enfance, à ses amours contrariés, à ses circonstances dites atténuantes, mais elle oublie la victime, ses parents, ses enfants.

La victime apparaît comme l’empêcheur de juger en rond, selon les critères d’une sociologie et d’une psychologie dénaturées par une idéologie soixanthuitarde. Comme je l’ai proposé dans mon projet, il y a plus de 3 mois maintenant.

Les représentants des victimes participeront aux commissions qui décident de la liberté conditionnelle. Il y en a assez de voir des femmes obligées de déménager parce que leur violeur, après quelques courtes années, s’installe près du lieu de leur crime !

Les décisions de justice seront appliquées. Les  remises automatiques de peine seront supprimées, j’en prends l’engagement solennel devant vous. Quand la condamnation est de dix ans, elle est de dix ans. Elle n’est pas de dix ans, moins, et puis moins, et encore moins, pour devenir cinq ans. Mais sur ce sujet, j’ai vu hier que j’avais fait des adeptes.

Aujourd’hui, 80 000 peines de prison ne sont pas appliquées, faute de places sans que cela n’ait semblé gêner nos dirigeants jusqu’à maintenant. Au cours du quinquennat, 40 000 nouvelles places seront construites. L’emprisonnement doit être ferme, mais doit rester digne. Pas de cachots infects, car c’est indigne d’un pays comme le nôtre, mais pas non plus de cinq étoiles bien sûr ! Des lieux de privation de liberté qui ne soient que des lieux de privation de liberté. Mais que cette privation de liberté soit effective.

Des accords bilatéraux seront passés avec certains pays surreprésentés dans les statistiques  de la délinquance afin que les délinquants étrangers effectuent leur peine dans leur pays d’origine, sans espoir de retour, disposition qu’avait honteusement supprimée Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur.

Le principe est clair et sera clairement affirmé. Les délinquants étrangers n’ont aucun droit au retour : ils ont trahi l’hospitalité que nous leur avons accordée. Double peine ? Peut-être, une peine pour le délit commis, et une peine pour cette trahison. Double peine qui peine les belles âmes, UMP et PS ? Tant pis ou tant mieux ! En général, quand le système glapit, c’est que vous êtes dans la voie de la défense du peuple.

La responsabilité pénale sera accrue pour tous les mineurs de plus de 13 ans. Le traitement des dossiers les concernant sera accéléré. La conscience de l’écoulement du temps n’est pas la même pour un adolescent ou pour un mineur, que pour un adulte. Des établissements spécialisés seront multipliés pour que les peines prononcées soient effectuées tout en maintenant un cycle d’études ou de formation professionnelle. Et puis, qu’on cesse de se mentir : en soixante-cinq ans, la délinquance des mineurs a totalement changé, il faut revoir en profondeur les textes qui la concernent.

Redonner une autorité à la Justice, c’est aussi revoir les règles d’une magistrature qui a dérivé vers une trop forte et malsaine politisation. Au point qu’aujourd’hui Les Français doutent de son indépendance et de sa neutralité.

Je veux rétablir la confiance des citoyens en l’autorité judiciaire.

Les magistrats retrouveront leur indépendance par la suppression de ces syndicats qui influencent leurs carrières et leurs jugements. Le nom du juge en charge d’une affaire ne sera plus cité afin de préserver sa sérénité. Toute personnalisation sera évitée par l’interdiction d’écrire ou de témoigner au sujet d’une affaire ayant trait à leur fonction. La séparation des pouvoirs sera assurée par l’interdiction pour les magistrats de s’engager politiquement.

Libérés des pressions corporatistes et politiciennes, les juges seront ce qu’ils doivent être : « les esclaves consentants de la loi ». Il est certes difficile de juger son prochain en appliquant avec intelligence et discernement la loi à chaque cas concret et particulier qui leur est soumis.

Pourtant, il faudra bien instaurer une responsabilité personnelle des magistrats en cas d’erreur manifeste ou de faute. En plus des poursuites disciplinaires, la responsabilité des juges sera  ainsi similaire à celle des avocats qui fut d’ailleurs élaborée par les juges eux-mêmes.

Toute impunité est inacceptable, oui inacceptable ! Même et surtout pour les juges qui se doivent d’être exemplaires en ce domaine.

Oui, ici à Marseille plus encore qu’ailleurs, vous savez à quel point nous avons besoin d’une autorité de l’Etat face à l’anarchie d’une mondialisation débridée.

Vous savez à quel point l’ouverture totale des frontières et son cohorte de drames, parmi lesquels l’immigration massive, doivent trouver face à eux une puissante autorité de l’Etat pour rappeler des principes, imposer une règle et changer enfin les choses.

Ainsi, notre beau projet national d’assimilation des étrangers, la France a pu le porter pendant des décennies de manière raisonnée mais aussi raisonnable.

Générations d’immigrés italiens, polonais, puis espagnols ou portugais, toutes se sont donné les moyens de la véritable assimilation à la société française.

C’était un immense honneur que de devenir français, et l’on rendait grâce à la nation qui vous accueillait, le nôtre. On s’assimilait à son nouveau pays, et on respectait ainsi le peuple qui vous tendait les bras, ces nouveaux fils de France défendaient fermement notre pays car ils le concevaient comme un cadeau inestimable.

Combien de familles de France portent dans leur histoire le souvenir de ce parcours de leurs ancêtres ? Un travail d’assimilation douloureux à certains égards, certes, mais tellement beau et fructueux.

Oui, je le sais, qu’il est difficile d’abandonner l’usage de sa langue maternelle ! Qu’il est difficile de laisser au pays ses coutumes et d’adopter celles de la nation qui vous accueille ! Qu’il coûte parfois au croyant de devoir abandonner dans la sphère publique les manifestations de sa religion, quand le pays qui l’admet sur son territoire est un pays laïc !

Mais telle était la règle, et l’on s’y conformait. Telle était la règle sacrée de l’assimilation à la française, et telle est la règle à laquelle nous n’aurions jamais dû déroger.

Ce travail difficile d’assimilation, des millions d’immigrés par le passé ont accepté de le faire.

C’était un acte volontaire, individuel, c’est pour cela aussi que c’était une fierté, un exemple pour ses enfants, c’était la condition même de l’insertion sociale et de la réussite pour les générations futures.

Les parents le comprenaient bien, et la politique de l’Etat guidait leurs meilleures intentions pour que chacun reconnaisse les vertus de l’assimilation, les fasse siennes, et entre une bonne fois pour toute dans la grande famille de la République.

Mais la règle n’est plus respectée. Qu’il est loin aujourd’hui ce temps où l’assimilation n’était pas un gros mot. Qu’il est loin désormais ce temps où l’effort de l’assimilation était admis, était même compris comme une condition nécessaire pour bien vivre, pour vivre en harmonie avec le peuple français !

En préalable, je veux vous redire une fois pour toute qu’il est impossible d’assimiler une immigration massive 10 millions en 30 ans, quel pays est-il capable de cela ?

L’immigration de masse, voulue par un patronat avide de main d’œuvre nombreuse et bon marché, malléable à merci, acceptée et encouragée par le mondialisme, idéologie du déracinement et de la lutte contre le sentiment national, a rendu impossible ce long et patient travail d’assimilation. Le laxisme ou la complicité de nos gouvernants successifs, qui ont baissé les bras, qui ont piteusement renoncé ou se sont joyeusement soumis, l’a même transformé en une utopie honteuse. A l’assimilation, on a commencé à préférer l’intégration, puis à l’intégration on a substitué l’absence totale d’exigences à l’égard des étrangers admis sur le territoire français.

Ce sont aujourd’hui des étrangers beaucoup plus nombreux qu’autrefois, et bien trop souvent sûrs de leur droit à imposer leurs coutumes au peuple français, qui débarquent chaque année sur le territoire. Et Marseille en sait quelque chose.

Au-delà d’une impossibilité mathématique d’aborder 200 000 étrangers légaux (sans compter les clandestins), utopie pourtant appliquée durant le quinquennat, c’est une culture droitdelhommiste insupportable qui conteste le concept même d’assimilation des étrangers dans la nation française. On leur dit qu’ils ont tous les droits, qu’ils n’ont aucun effort à faire. On leur dit qu’ici tout sera respecté, jusqu’à des attitudes et des façons d’être dans la société qui sont en totale contradiction avec ce qui fait l’âme de la France, à ce qui fait l’âme française.

Vous le savez, certains étrangers sont aujourd’hui depuis 30 ans sur notre territoire et n’ont jamais fait l’effort d’apprendre notre langue !

Certains étrangers revendiquent en tout lieu, y compris dans nos services publics, leur appartenance religieuse, imposant leurs exigences partout, y compris dans les cantines scolaires, dans les sorties scolaires, à l’école, mais aussi dans les lieux sportifs ou de plus en plus dans l’entreprise.

Et les pauvres étrangers qui voudraient eux s’assimiler, parce qu’il en reste bien sûr !, et ils sont même nombreux encore, sont les premiers à souffrir de la tension incontournable que créé ce type de comportement, tension qui peut parfois aller jusqu’au rejet.

Alors qu’on devrait encourager ceux qui sont de bonne volonté de tout notre cœur dans leur chemin vers la France, ils subissent la pression des autres, ils subissent la stigmatisation de ceux qui veulent au contraire imposer leur culture sur le territoire français. Ils sont même dévalorisés dans leur quête d’assimilation.

Eh bien mes chers compatriotes, cette règle de l’assimilation, je veux l’imposer à nouveau au cœur de l’action publique concernant la présence des étrangers sur notre territoire. Elle sera bien sûr une condition sine qua non de qui demandera sa naturalisation.

Je veux que l’Etat, fort de son autorité toute légitime lorsqu’il s’agit de combattre les communautarismes, rappelle à tous ceux qui veulent vivre sur notre territoire qu’en France on se soumet à la culture française, culture magnifique s’il en est !

Je veux que l’autorité de l’Etat reprenne la main et qu’on en finisse avec le laxisme de nos gouvernants hors sol, déconnectés de la souffrance du peuple français devant cet abandon, leur abandon.

Je veux que par des mesures systématiques l’on impose au migrant de se conformer à nos codes et nos valeurs. A l’école, les cours de français pour les parents qui maîtrisent mal notre langue seront obligatoires, dans l’intérêt premier de leurs propres enfants et de tous nos enfants.

On cessera de devenir français comme on prend sa carte de fidélité dans une boutique de mode ! Devenir français exigera un casier judiciaire vierge, une très bonne maîtrise de la langue nationale, un mode de vie conforme à nos coutumes et à nos valeurs républicaines, une éducation sans faille à ses enfants, un respect et un amour du pays qui vous a accueilli. Tout cela sera scrupuleusement vérifié !

Je veux qu’on prenne aussi des mesures symboliques qui rappellent à chacun, partout et en tout lieu, l’autorité de l’Etat sur cette question. Ainsi, je demanderai que les services publics administratifs fassent respecter à leurs usagers la même loi qui s’impose à leurs agents : pas de signe religieux ostentatoire. Pas de signe religieux ostentatoires des parents dans les écoles, des allocataires dans les CAF, des usagers dans les préfectures !

Et partout, sur ces mêmes services, des drapeaux français toute l’année, et pas seulement les jours de fête !

Oui, l’autorité que l’Etat tire du peuple souverain, c’est l’amour et la fierté du drapeau. Ce drapeau, prenons le et brandissons-le fièrement mes amis, parce qu’il est la France éternelle, la France qu’on respecte et qu’on chérit !

C’est ce besoin et cette exigence d’autorité que j’établirai partout, pour rendre aux Français leur liberté mise à mal.

Alors parlons de l’école, de notre école qui va mal, et qui doit se redresser. L’école où là aussi, le besoin d’autorité est criant.

Je suis obligée mes chers amis d’évoquer mai 1968. Parce que c’est bien depuis mai 1968 que l’école de la République, l’école de l’égalité des chances, l’école de l’ascenseur social a été systématiquement et méthodiquement démantelée.

Une étape décisive en a été la loi Jospin de 1989, qui a consacré un principe délétère admis par tous les gouvernements ensuite : la transmission des connaissances n’est plus au centre de l’école. C’est l’élève qui en devient le centre, et l’école devient un lieu de vie, selon le mot des Jack Lang et consorts.

Le maître, l’instituteur, le professeur tombait de son piédestal, ravalé au même rang que l’enfant, enfant censé construire par lui-même son savoir selon la fable des pédagogistes… L’enseignant y perd son autorité et, le plus souvent le soutien de sa hiérarchie.

Dans cette école dévoyée, l’enseignant est transformé en animateur, quand il a la chance de ne pas être réduit à un rôle de gardien d’une bande de sauvages. La vérité est que depuis plus de vingt ans, tous les ministres de l’Education nationale, de Jack Lang à François Bayrou, de Claude Allègre à Luc Châtel ont encouragé toutes ces dérives. 7

Ils ont bien souvent gâché cette école qui était, depuis Jules Ferry, la fierté de la France !

Face à ce désastre, provoqué par la droite et la gauche réunies, nos deux candidats mettent en scène leur simulacre de combats de mots pour détourner l’attention des Français de l’essentiel : ils ne remettent pas en cause les racines de cette situation.

Nicolas Sarkozy répète ses promesses non tenues de 2007. Mais pourquoi tiendrait-il dans les cinq ans qui viennent les promesses qu’il n’a pas tenues au cours des cinq ans passés ? Il ressort le « enseigner plus pour travailler plus ». Mais les Français ne sont-ils pas vaccinés du « travailler plus pour gagner plus » du président sortant ?

François Hollande promet lui de façon très démagogique la création de 60 000 postes d’enseignants supplémentaires. Mais où prendra-t-il l’argent, avec une dette aussi abyssale ? Et où trouvera-t-il les candidats pour ces postes, alors que les concours de l’Education nationale manquent déjà de vocations ?

Qui ose seule parler du fond du problème ? Pourquoi, donc, manquent-ils de vocations, sinon parce que le métier d’enseignant est dévalorisé, dévalorisé déjà par les conditions de son exercice. Et l’un des responsables de cette évolution, Philippe Meirieu, est précisément candidat, soutenu par le Parti socialiste aux prochaines élections législatives ! Et de l’autre côté, à l’UMP, on se rallie peu à peu à l’idée absurde de supprimer la note à l’école, alors qu’elle est un marqueur fondamental pour nos enfants !

Oui, face à ces deux démagogies que constitue chacun des flotteurs de l’UMPS, je propose une voie raisonnable, qui repose sur un principe simple : l’autorité du maître et l’enseignement classique des savoirs fondamentaux pour relever une école primaire fondement de toute la politique d’éducation !

Il faut revaloriser le beau métier d’enseignant, celui qui transmet, celui qui assure les générations futures. Ce métier d’instituteur, celui qui instruit et donc affranchi. N’ayons pas peur d’ailleurs de nommer instituteur un instituteur, cessons d’avoir honte de nos beaux métiers !

Pour cela, il faut en finir avec l’idéologie pédagogiste de l’enfant-roi. L’enfant est un héritier en puissance à qui il faut transmettre valeurs et connaissances. Alors, le jour venu, à son tour, il pourra faire fructifier l’héritage pour lui, pour sa famille, pour la France sa patrie.

En attendant, il doit accepter l’autorité du maître. Permettez-moi un détour par l’origine des mots. Autorité est issue du latin auctoritas, qui vient du verbe augere, qui veut dire augmenter, faire croitre.

Le maître a de l’autorité parce qu’il augmente le savoir de l’élève. Le maître sait, et l’élève apprend. Et pour apprendre, il faut de l’effort et de la persévérance. La notation de zéro à vingt doit être partout rétablie. L’élève doit pouvoir mesurer son travail, le voir croitre. Le maitre est là pour aider l’élève sur ce chemin ardu de l’apprentissage. Aussi, le maître a le droit au respect de l’élève, l’élève a le devoir de respecter le maître. Oui aux attitudes qui marquent cette différence de niveau : l’élève se lève quand le maître entre dans la classe, l’élève ne tutoie pas le maître, et j’interdirai formellement ce tutoiement dans l’ensemble de nos écoles.

Ni l’élève, ni ses parents ne sont des clients du maître. Le maître n’est pas un banal fournisseur de services. Nous ne sommes pas dans un rapport marchand. Nous sommes au contraire au fondement même de ce qui fait l’élévation de l’homme : la civilisation.

Pour cette rude tâche qui consiste à transformer une jeune pousse parfois sauvage en citoyen utile à la République, en honnête homme, le maître doit disposer de prestige et d’autorité. Il doit avoir le soutien de sa hiérarchie et de toute l’administration. Il doit bénéficier d’une protection juridique renforcée en cas d’agression, même verbale, d’un élève, d’un parent ou d’un grand frère. Il doit aussi bénéficier  d’une présomption de véritable professionnalisme. Je le dis le maître doit pouvoir donner des punitions.

De ce point de vue, sans vouloir rétablir les châtiments corporels, je ne peux que soutenir ce maire d’une petite ville du nord de la France qui a donné une gifle à un gamin déjà trop connu des services de police, et qui l’avait gravement insulté. Je ne peux que déplorer ces juges qui ont condamné ce maire pour ce geste : quel symbole révélateur d’une société qu’on voudrait inversée dans ses valeurs.

Mais que fera donc la justice quand elle retrouvera ce gamin pour quelque délit ? Ne devra-t-elle pas alors s’interroger sur le mépris de l’autorité qu’elle aura encouragé chez ce gamin, mais aussi chez tant d’autres adolescents ?

Mais seul le maître ne peut rien sans la famille, noyau de notre société, c’est pourquoi mes chers compatriotes, je pense qu’il faut redonner une place à l’autorité au sein de la famille, parce que de ce point de vue là mai 68 a aussi été un désastre. Combien d’enfants sauvages sans direction, sans tuteur, sans véritables parents, qui sombrent ensuite dans la délinquance, ou la drogue ? Combien de familles déstructurées par la démission des parents ? Mais combien de parents contestés dans leur éducation par la société même qui, aujourd’hui, leur reproche cette démission ? C’est en redonnant une légitimité à la notion bien comprise d’autorité qu’on redonnera une chance à nos enfants.

Mais pour cela, les familles et la société doivent aller dans le même sens, tant il est vrai qu’il n’y a rien de plus destructeur pour un enfant que 2 autorités qui se contredisent.

Et puis, n’oublions jamais l’avertissement de Platon, que je me dois de vous lire intégralement :  « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

Je vous l’ai dit : l’autorité pour assurer la liberté contre la tyrannie de l’anarchie !

L’autorité de l’Etat doit finalement s’affirmer, parce que c’est l’intérêt supérieur du peuple français, contre toutes les puissances qui aujourd’hui gouvernent la France.

Puissances d’argent bien sûr, symbolisées par ces banques voraces, véritables affameurs des peuples sur tout le continent européen, qu’il faut mettre au pas. Dans ce domaine aussi, malgré les belles paroles, qu’a-t-on fait depuis 2007 ? Qu’a-t-on fait contre les stocks options, contre les parachutes dorés ? Qu’a-t-on fait contre la suprématie de ces prêteurs cupides, jamais rassasiés, en dépit des profits faramineux qu’ils engrangent, se goinfrant chaque jour des fruits du travail des Français ?

Nous avons depuis 1973 payé 1400 milliards d’euros d’intérêts sur la dette à ces monstres financiers ! 1400 milliards sur 1700 de dette, 82 % de notre dette capté par les marchés financiers ! Ce chiffre à lui seul symbolise la mainmise de la finance sur la vie des Français, et ça ne peut plus durer !

 

On a si bien accepté le pouvoir des banques, au détriment de celui de l’Etat, qu’on se réjouit de la nomination de leurs employés dans les autres pays d’Europe. Grèce, Italie, BCE : on a nommé, sans consulter les peuples, à la tête de ces pays ou institutions d’anciens employés de Goldman Sachs ! Nous ne voulons pas connaître le même sort ! Et je vous le dis très clairement, si les Français font un mauvais choix le 22 avril et le 6 mai prochain, un choix du passé et du renoncement le 6 mai, c’est aussi ce qui nous attend !

La soumission de l’Etat aux banques et aux marchés financiers n’est plus acceptable aujourd’hui. Ce rejet est l’un des ferments de la révolte populaire en train de monter. Dès mon élection, je supprimerai le monopole des marchés financiers dans les prêts à l’Etat, au profit de notre Banque de France, et je ferai voter la séparation des banques de dépôt et des banques spéculatives. La puissance publique doit fixer de nouvelles règles du jeu pour en finir avec la loi de la jungle qui ne profite qu’à quelques uns.

Soyez en sûr, arrêter d’engraisser les marchés est le seul moyen avec la priorité nationale de sauver  notre système de protection sociale !

Et quand je dis que l’Etat doit retrouver son autorité face aux puissances qui aujourd’hui l’étouffent, je pense bien sûr aussi, et même avant tout, à l’arnaque bruxelloise. La France, comme bien d’autres nations du continent européen, souffre de cette effroyable fuite en avant fédéraliste que subit l’Europe.

Halte aux mensonges ! Véritable catalyseur du mondialisme, cette Europe-là n’est pas faite pour les peuples et la paix. Elle est faite pour faire respecter les exigences de l’oligarchie financière qui gouverne depuis des décennies le projet européen. Et elle porte les germes de la désunion européenne parce qu’elle tue la belle idée d’Europe !

Je l’ai déjà annoncé. Dès mon élection à la présidence de la République, j’engagerai, sous la responsabilité du ministère des Souverainetés, une vaste renégociation des Traités européens. Je le ferai avec les nations amies, avec les nations d’Europe qui voient monter chez elle, comme nous en France, ce souhait démocratique de construire enfin l’Europe des peuples. Je parlerai franchement à mes partenaires européens, et je leur dirai que la France va changer tout ça, qu’en rendant la parole aux peuples et à leurs nations, la France sera à nouveau à la pointe de la démocratie, de la liberté !

Car à qui profite la libre circulation des personnes sur le territoire européen ? Aux quelques touristes qui franchissent la frontière sans devoir passer par la douane ? Elle profite surtout aux centaines de milliers de clandestins qui franchissent les portes de la Grèce ou de l’Italie et viennent confortablement s’installer chez nous !

Car à qui profite la libéralisation des services publics ? Aux consommateurs qui verraient leurs factures baisser ? Certainement pas, électricité, gaz, train, les prix grimpent ! Elle profite surtout aux multinationales qui se gavent désormais en menaçant les emplois de nos entreprises publiques, augmentant les tarifs, dégradant la qualité du service rendu à l’usager !

 

Car à qui profite l’ouverture totale des frontières européennes ? Aux producteurs et aux exportateurs européens ? Certainement pas, elle profite à ces pays qui nous livrent une concurrence déloyale et envahissent nos marchés, font fermer nos usines et créent chez nous une misère sociale qui n’a plus grand-chose à envier à celle des pays émergents !

Car à qui profite la mise sous tutelle de notre économie, de notre politique monétaire, puis maintenant avec cet épouvantable traité Merkozy récemment signé, notre politique budgétaire ?

Aux peuples ? Certainement pas ! Cette mise sous tutelle ne sert que les intérêts de ces banques et de ces marchés financiers que je ciblais tout à l’heure ! La saignée des peuples d’Europe, le saccage de notre protection sociale, pour l’enrichissement d’une toute petite oligarchie financière qui tient les rênes du vrai pouvoir européen !

L’Etat dans tous ces domaines doit retrouver la main. C’est à l’Etat français de renégocier, au nom du peuple français, des Traités qui ont fait de l’Europe la zone de croissance la plus faible dans le monde, qui en ont fait le réceptacle de toutes les misères du monde, qui ont en fait ce continent si triste aujourd’hui, ce continent dépressif qui n’a plus confiance en lui, ce continent qui se terre dans son angoisse de se faire dévorer par des concurrents déloyaux, sans rien faire pour se protéger, qui baisse la tête, plie le genou.

L’Europe de Bruxelles ne fera rien pour les Européens, encore moins pour les Français. L’Europe de Bruxelles telle qu’elle s’est construite n’est pas seulement un échec, c’est un drame !

L’Etat, la nation, la patrie doivent se relever et réaffirmer très clairement ce que sont les intérêts des Français ! A l’Etat d’aller dire leurs quatre vérités à ces technocrates et à leurs maîtres ! L’autorité de l’Etat contre la prison des peuples ! L’autorité de l’Etat et la fermeté de ses dirigeants pour la liberté du peuple français !

Le peuple toujours, partout !

Et je ferai inscrire dans la Constitution cette règle limpide : référendum obligatoire sur l’ensemble des Traités européens et sur toute nouvelle réforme de la Constitution. Le peuple français doit se faire entendre partout dans les affaires de SA nation !

Ah l’Europe !

Il faudra dire un jour, chers compatriotes, l'immense responsabilité, la responsabilité historique de ceux qui on prétendu "faire l'Europe" en la détruisant, en détruisant son tissu, en niant les peuples, les civilisations et les traditions, en délégitimant les gouvernements, en interdisant aux Etats l'indépendance, en ruinant leur légitimité donc leur autorité, la souveraineté c'est l'autorité et "la souveraineté ne se divise pas", quand elle est  niée, toute l'autorité publique se détricote par le haut.

Oui, il faudra établir les responsabilités de ceux qui ont détruit l'édifice et l'ordre républicains au bénéfice d'une gouvernance impalpable qui n'a plus rien à voir avec la République puisqu'elle fait partout reculer la loi et installe le règne du plus fort -ce qui est bien l'anarchie.

Il faudra juger pour abandon de République, ceux qui laissé l'anarchie s'installer par ignorance de l'histoire et de ses drames, par ignorance des mécanismes de l'autorité et de ses devoirs, par ignorance aussi des cultures nationales, des civilisations, de leurs principes, de leurs valeurs et de leurs traditions  -tant il est vrai que, comme l'a dit Hannah Arendt d'une phrase très profonde sur laquelle il y aurait beaucoup à méditer : "seule la tradition fait autorité".

Vous détruisez les traditions, vous détruisez les peuples qu'elles forment, vous détruisez peu à peu les Etats  qui les illustrent et les protège et vous détruisez finalement tout ordre humain.

Vous n'avez alors pas la liberté, comme le croient bêtement les libertaires à la mode, vous ne faites que vous soumettre à la violence brute des puissants, et vous avez finalement non la liberté mais  la servitude !

Voilà pourquoi je suis venue à Marseille pour vous dire, chers compatriotes, que pour la France l'heure est grave, car je le répète, il est plus tard qu'on on ne le pense.

Je suis la candidate de la défense de la République contre les grands féodaux de l'intérieur comme de l'extérieur, je suis la candidate de la défense de la Vème République telle que l'ont voulue ses fondateurs, obsédés par la déliquescence de l'autorité de l'Etat qui avait mené la IVe République au bord du chaos,

Je serai celle qui restaurera la Vème République dans son esprit !

C'est pourquoi, hantée comme je le suis moi aussi par l'impuissance publique, la faiblesse croissante des autorités légales et l'enlisement de ce qu'on n'appelle plus "Le Pouvoir" que par habitude,

Hantée par la menace croissante de l'anarchie en France et en Europe, je tends la main à tous les Français de bonne volonté et patriotes, de quelque parti qu'ils soient,  de droite ou de gauche, et qui tout simplement ne veulent pas que la République s'évapore et que la France meure.

Aujourd'hui, seule une vaste alliance des Français de bonne volonté, je veux dire le peuple de France dans toutes ses composantes, peut refonder l'autorité publique !

A l'heure où la France est menacée par tant de périls, où elle perd sa substance, ou son existence même de Nation est remise en cause par l’oligarchie qui la dirige, le temps n'est plus au jeu des partis, il est au rassemblement des Français sur l'essentiel d'eux-mêmes, il est à l'Union nationale mes chers compatriotes ! Il est à l’accueil chaleureux de tous ceux, hommes, femmes, partis politiques, qui nous rejoignent sur l’essentiel.

 

 

Et ce n'est pas l'homme qui a bafoué le peuple en niant la voix de 55% des Français opposés à la Constitution européenne, ce n'est pas celui qui a nié la France Libre pour mieux se bercer des délices que se distribue sans fin  le petit monde des grandes fortunes, ce n'est pas le président sortant, homme coupé du peuple, et ne nous y trompons pas par le peuple et souvent haï par le peuple, qui pourra restaurer l'autorité publique, puisque le peuple il ne l'a plus !

53% en 2007, et aujourd'hui même pas la moitié -peut-être le tiers : le peuple abandonne le sortant tout simplement parce que le sortant a abandonné le peuple ! L'Histoire l’oubliera très vite parce qu’il a oublié l'Histoire et l'Histoire de France.

Tout le monde le sait, qui réunira le peuple dans ses profondeurs pour former ce sursaut national et populaire que trouve toujours la France, tôt ou tard, quand elle se voit près de rouler au précipice.

Et ce n'est pas davantage, bien entendu, ce brave radical de la IVe République qu'est le siamois du sortant, ce n'est pas ce Corrézien qui ressemble tant aux notables de la bonne vieille République d’hier qui  prendra le peuple de France à bras le corps, pour assurer le redressement national - même soutenu, tiens tiens ! , par un autre Corrézien, M. Chirac, car tout ce petit monde se tient dans une sorte de tiercé de la catastrophe.

Face à eux, la France n'a plus qu'une seule arme : son peuple !

Alors, allons Marseillais, allons Français, allons enfants de la patrie !

Le jour d'union, le jour d'espoir, le jour de gloire est arrivé ! Contre l'oligarchie, le peuple souverain va se lever !

Et lancer le cri de l’espérance

Oui ! LA FRANCE

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Discours

04 mars 2012

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