Communiqué de presse de Jordan Bardella - Vice- président du Rassemblement National
Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites et membre du gouvernement, a « oublié » de déclarer pas moins de dix mandats dans sa déclaration d’intérêts auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Des « omissions » qui, aux yeux de beaucoup, ont tout l’air de dissimulations.
Son siège au conseil d’administration de la Fondation SNCF, bénévole mais avec de significatifs avantages, interroge. Son poste au sein de l’Institut de formation de la profession de l’assurance, secteur directement intéressé par la question du système français de retraites, laisse peser le lourd soupçon de conflit d’intérêts. La présidence du think tank Parallaxe, généreusement rémunérée et cumulée avec son poste au sein du gouvernement, est contraire à l’article 23 de la Constitution et susceptible d’entraîner des poursuites pénales.
La confiance que s’entête à lui accorder Edouard Philippe est incompréhensible, alors que l’opposition à la réforme des retraites, injuste et imposée contre l’avis d’une majorité de Français, crée de graves tensions et tourne au blocage du pays à quelques jours des fêtes de Noël.
Le remboursement des sommes perçues, la modification de sa déclaration d’intérêts, ainsi que les éléments de langage sur sa prétendue « bonne foi » répétés à l’envi par les membres du gouvernement n’y changeront rien. Jean-Paul Delevoye, qui il y a quelques mois encore dispensait des leçons de « transparence », est totalement disqualifié pour continuer à mener les discussions sur cette réforme des retraites, et n’a pas d’autre choix que de démissionner.