Cette semaine a été annoncée l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne de l’Albanie et de la Macédoine du Nord, nouvelle étape dans l’élargissement à venir aux Balkans occidentaux. Bien que cette annonce n’ait pu être faite avant la fin de la présidence française, Emmanuel Macron était en première ligne pour obtenir cet accord, pour lequel il aurait « travaillé jour et nuit » selon le Premier ministre albanais Edi Rama.
Emmanuel Macron avait promis d’œuvrer dans le cadre de sa présidence française pour une « Europe plus forte » : avec comme horizon l’élargissement perpétuel sans aucune logique politique ni économique, l’Union européenne se condamne à l’impuissance.
Ni l’UE ni la France ne sortiront renforcées de la mise en concurrence avec des pays dans lesquels le salaire moyen ne dépasse pas 400 euros mensuels. Ni l’UE ni la France, faisant déjà face au défi de la préservation de leur identité, ne sortiront renforcées de l’intégration d’un pays à majorité musulmane, porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe.
Ni l’UE ni la France, confrontées à l’explosion de la criminalité, ne sortiront renforcés de l’intégration de l’Albanie, véritable « narco-Etat » aux structures administratives défaillantes gangréné par la corruption et le règne des mafias. Une note du ministère de la Justice de 2018 que le Figaro s’était procurée alertait sur l’implantation en France des réseaux mafieux albanophones, pour qui l’adhésion de l’Albanie à l’UE représenterait une aubaine pour le développement de leurs activités en Europe de l’Ouest.
Face à cette fuite en avant des dirigeants européens au premier rang desquels Emmanuel Macron, nous continuerons de rappeler inlassablement la nécessité de refuser tout nouvel élargissement de l’UE, conformément à la volonté et à l’intérêt des peuples européens.