L’industrie automobile française subit actuellement les dégâts causés par la pénurie mondiale de microprocesseurs. Et comme pour la crise de Covid-19, l’Union européenne porte une lourde responsabilité.
Depuis plus de 30 ans, par son dogme idéologique de la concurrence libre et non faussée, l’UE a interdit à nos entreprises de s’armer et d’anticiper les moindres évolutions du marché.
Aujourd’hui, l’Europe consomme entre 22% et 23% de la production mondiale de semi-conducteurs, mais n’en produit que 9%, contre 44% en 1990. Nous sommes donc dépendants des concurrents asiatiques comme Taiwan ou la Corée du Sud.
Quand par exemple Samsung ou TSMC investissent 30 milliards d’euros par an sur un investissement planétaire global de 100 milliards, STMicroelectronics, dont la France et l’Italie sont actionnaires, n’investit seulement que 1,8 milliard d’euros. Car l’UE interdit toutes subventions d’un État à l’endroit d’une entreprise nationale.
Par ailleurs, par manque d’anticipation et de vision, l’UE n’a jamais eu le bon sens de prévoir en Europe des stocks de matières premières produites à l’étranger, afin de pallier toute pénurie, ce que nous subissons actuellement.
Mais c’est surtout et encore l’illustration que nous devons réindustrialiser notre Nation.
En 1966, nous avions le général de Gaulle pour penser et prévoir l’avenir, avec par exemple le Plan Calcul destiné à assurer l’autonomie du pays dans les techniques de l’information.
En 2021, nous avons Thierry Breton lançant un plan d’investissement européen de 15 milliards d’euros sur 7 ans, là où il en faudrait 150...
Résultats concrets pour la vie quotidienne de nos concitoyens, les délais de livraison de véhicules neufs se rallongent de 3 à 6 mois supplémentaires, les cadences de production se réduisent, et certaines usines vont même jusqu’à suspendre temporairement leur activité, comme celle de PSA à Rennes, avec toutes les conséquences économiques et sociales que cela induit.
J’ai déjà interpellé la Commission européenne sur ce sujet en mars dernier, sans réponse jusqu’à présent.
Cette Union européenne a vécu et échoué en tout. Elle doit laisser sa place à l’Europe des Nations et des coopérations, afin de nous permettre de retrouver notre liberté d’agir dans le seul intérêt de la France et des Français !