Pour d’obscures raisons qui n’ont rien à voir avec l’amélioration de la sécurité des Français, Gérald Darmanin a décidé, dans le cadre de sa loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (LOPMI), de supprimer purement et simplement la direction centrale de la police judiciaire ainsi que ses services territoriaux.
Au nom de l’hypothétique efficacité qu’apporterait l’unicité du commandement territorial des services de police, c’est donc plus d’un siècle d’histoire de la police nationale qui risque ainsi d’être rayé d’un coup de plume.
Créée en 1907 sous l’impulsion de Georges Clémenceau, la police judiciaire n’a cessé de contribuer efficacement pendant 115 ans à la lutte contre toutes les formes de grand banditisme et, plus récemment, contre le terrorisme.
La réforme des DDPN (directions départementales de la police nationale), si elle devait entrer en vigueur, entérinerait donc la disparition d’une grande direction de la police nationale tout en la fondant dans un ensemble qui deviendra vite ingérable.
Une fois encore, c’est la sécurité des Français qui sera grandement menacée. Avec la disparition de vrais professionnels du judiciaire formés pour élucider les affaires criminelles les plus complexes, c’est tout un pan du prestige et de l’efficacité de la Police Nationale qui s’effondrera.
Le Rassemblement National, considère qu’une telle décision doit faire l’objet d’un débat national et non être décidée en catimini au sein d’un cabinet ministériel.
Il apporte son total soutien aux personnels actifs, administratifs, techniques et scientifiques de la police judiciaire. Il demande instamment à Gérald Darmanin d’annuler cette réforme afin que notre police puisse continuer à œuvrer, en particulier dans le domaine judiciaire, à la sécurité de tous les Français.