Communiqué de presse de Louis Aliot, Député des Pyrénées-Orientales
Le RN réitère, à l'occasion de la visite de M. Le Maire en Italie, son opposition déterminée à tout projet de rapprochement entre Fincantieri et Naval Group qui conduirait à une fusion ou à des ensembles communs transalpins. De ce qui filtre aujourd'hui des projets d'accords entre les deux chantiers, rien ne garantit en effet que la gouvernance, le savoir-faire, les sites et les emplois soient préservés côté français.
Ce qui est présenté comme un rapprochement entre chantiers égaux est une présentation fausse de la réalité industrielle et technologique. Fincantieri n'est aujourd'hui que le chantier d'un contrat militaire, obtenu au Qatar dans des conditions douteuses, et dépend de l'Allemagne pour les sous-marins et des Etats-Unis pour nombre de systèmes, alors que Naval Group est l'un des rares systémiers mondiaux à maîtriser l'intégralité des savoir-faire de bâtiments militaires complexes et à disposer d'une base export très forte.
L'avenir de Naval Group s'inscrit non dans des rapprochements hasardeux comme EADS mais bel et bien dans une politique industrielle nationale faite de commandes nationales (pour la dissuasion et la flotte de surface) et d'exportations fortement soutenues par l'Etat. Rien ne l'oblige actuellement, à part l'obsession européenne du Président Macron, à s'associer avec un chantier aussi faible sur le plan commercial que technologique et dont les pratiques commerciales, récemment encore dénoncées par la presse, sont contraires aux pratiques internationales respectées par le chantier national.
Le RN redit enfin que les chantiers de Saint-Nazaire doivent demeurer sous pavillon français avec l'ouverture de négociations aux groupes privés qui souhaiteraient investir dans ce maître d'œuvre industriel national.