Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National :
L’immunité présidentielle s’applique-t-elle aux conseillers de l’Elysée ?
C’est ce que semble croire le Parquet qui a fait appel de la décision d’un juge d’instruction, d’ouvrir une enquête pour favoritisme dans le cadre d’une convention commerciale sur la commande de sondages, scellée en 2007 entre l’Elysée et l’ancien journaliste et conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson
En juillet 2009, la Cour des comptes avait elle-même épinglé cette convention conclue entre l’Elysée et M. Buisson sans « qu’aucune des possibilités offertes par le code des marchés publics pour respecter les règles de la mise en concurrence (…) n’ait été appliquée ».
Cette tentative du pouvoir d’entraver le travail d’un juge illustre une fois encore l’opacité qui entoure la fin de règne de Nicolas Sarkozy, le mépris de la morale publique et l’absence de toute culture de probité dans le cénacle présidentiel.
Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle, dénonce cette immunité par capillarité qui tend à vouloir soustraire les collaborateurs et conseillers de l’Elysée au respect des règles les plus élémentaires de la transparence.
Elle rappelle que l’immunité pénale dont bénéficie le Président de la République dans l’exercice de ses fonctions ne saurait en aucun cas couvrir les actes passés en son nom.
Une telle dérive, si elle était avalisée, accentuerait un peu plus la crise morale qui touche tous les niveaux de la puissance publique.