Acculée par les multiples scandales qui ont éclaté sur son institution, Sciences Po Paris était depuis de nombreux mois dans l’attente d’un directeur. D’abord tenté par la promotion de l’actuel directeur de Sciences Po Aix, la Fondation Nationale des Sciences Politiques a finalement décidé d’installer à sa tête un diplomate Franco-Uruguayen et proche d’Emmanuel Macron, Monsieur Luis Vassy.
Ancien membre des ministres de gauche Stéphane Séjourné, Jean-Yves Le Drian et Catherine Colonna, il signait en 2005 dans le journal « Le Monde » une tribune réclamant plus de « diversité » parmi les élites françaises.
Une sortie qui ne devrait pas être du goût du nouveau ministre LR de l’Enseignement Supérieur, Patrick Hetzel. Ce dernier réclamant il y a tout juste quelques mois, une commission d’enquête sur « l’entrisme idéologique et les dérives islamogauchistes dans l’enseignement supérieur ». De quoi faire grincer des dents les organisations étudiantes d’extrême gauche qui le considèrent déjà comme un « ministre conservateur, danger pour la liberté d’expression ».
Mais l’essentiel n’est pas là. Le nouveau ministre de l’enseignement supérieur doit sans tarder s’attaquer au mal qui ronge Sciences Po Paris. Ce mal, c’est l’extrême gauche et ses organisations violentes.
Depuis plusieurs années, la réputation du campus Parisien est mise à mal par un effondrement de son niveau lié notamment à des conditions de recrutement jugées trop faibles. Dans une volonté de s’ouvrir à tous, Sciences Po s’éloigne de son objectif : être une école d’élite. Plus encore, le mal qui ronge cette école est d’ordre politique. Des directions trop souvent mal menées par ses syndicats outrageants, des conférences annulées car à l’encontre des valeurs prônées par des groupuscules d’extrême gauche violents. Cette semaine encore, le campus Parisien s’est vu bloqué, dégradé et outragé par une minoré étudiante au nom de la « cause palestinienne ».
La tâche s’annonce donc rude pour le nouveau directeur de l’établissement. Si Sciences Po veut devenir cette école d’élite elle devra répondre des actes violents de ses pensionnaires, volontairement abandonnés par l’ex direction afin d’obtenir la fin des blocages en mai dernier. Elle devra également penser à restructurer ses critères d’admission, à commencer par une réforme des modalités des conditions d’accès aux candidats.
En ce qui concerne le nouveau ministre, il est urgent d’ouvrir la voie à une profonde restructuration de l’enseignement supérieur dans sa globalité.
Il convient dès lors de remettre l’enseignement au cœur des priorités, en éloignant des prises de décisions et des centres d’influences, le personnel militant qui noyaute nos institutions.
La création d’une commission d’enquête ayant pour objet l’étude de l’infiltration au sein de l’enseignement supérieur des idéologies contraires aux valeurs de la République est donc une nécessité.
Ladite commission d’enquête permettrait d’analyser les manquements et les dérives des élites tant politiques qu’universitaires responsables de l’entrée dans nos campus d’individus relevant davantage du statut de militants politiques que d’étudiants ou de membres du personnel.