Le mois dernier, le gouvernement a publié son « plan de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage », l’une des réponses à la colère des agriculteurs. Bien que le texte présente certaines avancées en matière de bien-être des animaux d’élevage, il manque à la fois d’ambition et de sincérité.
Les enquêtes récentes sont unanimes : les Européens sont demandeurs d’une consommation plus éthique et responsable.
Dans ce contexte, garantir un traitement digne et respectueux des animaux tout au long de leur vie apparaît comme le minimum.
La promotion de pratiques agricoles alternatives plus éthiques et durables, ainsi que des incitations financières pour les éleveurs adoptant des méthodes respectueuses des animaux, doivent servir à assurer une transition qui ne sacrifie pas le bien-être des animaux sur l'autel de l'autosuffisance alimentaire. Ces pratiques ont un double avantage : en encourageant des méthodes plus durables, les éleveurs peuvent réduire les coûts à long terme, améliorant ainsi leur compétitivité tout en œuvrant pour le bien-être animal.
Les défis liés au changement climatique exigent une adaptation des pratiques agricoles sans que cela ne coûte le moindre euro supplémentaire ni la moindre contrainte administrative aux exploitants. Inciter financièrement à des élevages respectueux de l'environnement, promouvoir la diversification des exploitations et optimiser les conditions de transport, contribueront à réduire l'empreinte carbone du secteur tout en accompagnant économiquement les acteurs de la filière. Cela nécessite donc de sortir de l’approche punitive pour favoriser le local.
Concilions enfin éthique, concurrence loyale, et respect de l'environnement. L’élevage de demain est celui où le bien-être animal coexiste harmonieusement avec la compétitivité des filières et la préservation de notre planète.