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Sarkozy contre Juppé : cruel dilemme pour les militants UMP

Steeve Briois

10 octobre 2014

Edito de Steeve Briois (10.10.2014), Secrétaire Général du Front National

Un sondage commandé par le Nouvel Observateur publié ce jeudi révèle que pour la première fois, Alain Juppé pourrait remporter les primaires de l’UMP face à Nicolas Sarkozy.

Après une politique de la chaise vide qui semble avoir inspiré ces derniers jours Arnaud Montebourg, les deux vieux briscards du RPR calment toutes les velléités des dauphins Fillon et Copé. Comme un deuxième round du duel Balladur/Chirac 20 ans plus tôt, la énième lutte intestine de l’UMP va être une souffrance de plus pour des militants UMP désespérément à la recherche d’une direction réaliste, sincère et pragmatique qu’ils n’auront jamais.

Si les souvenirs des échecs de Nicolas Sarkozy sont encore bien frais, Alain Juppé apparaît aux yeux de certains comme auréolé, rassurant et compétent.
Notre devoir est donc de rappeler à chacun ce que fut le gouvernement Juppé 2 : une catastrophe économique et sociale, marquée par un « Plan Juppé » de réforme de la sécurité sociale aux antipodes des grands discours de la présidentielle de 1995 sur la fracture sociale. Un grand mouvement social suivra tout l’hiver, paralysant en grande partie le pays et renforçant clairement en chacun l’idée d’être dans un pays en crise. Ces 2 années seront également la preuve de l’hypocrisie du RPR et future UMP en matière d’immigration avec les coups de com’ du ministre de l’Intérieur, Debré, dont les expulsions théâtrales de clandestins ne parviendront pas à masquer le laxisme persistant dans ce domaine.

Ce mandat mènera à la dissolution de l’Assemblée Nationale soufflée par Dominique de Villepin à Jacques Chirac et l’éternel souvenir d’un Premier Ministre détaché des réalités, technocrate méprisant que la justice rattrapera quelques années plus tard pour sa responsabilité dans les emplois fictifs de la Mairie de Paris.

Les militants UMP doivent avoir conscience que les vaines tentatives de leurs leaders de se racheter une virginité et de se présenter en perdreaux de l’année ne sont pas les seules offres politiques à leur disposition, il y en a une autre : la nôtre, seule alternative à une classe politique dont les éléments les plus compromis essayent désespérément de se faire passer pour des catéchumènes insoupçonnables de toute dérive.

Steeve Briois

10 octobre 2014

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