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Réforme territoriale : au-delà du désastre politique, toujours une question d'égo

Steeve Briois

18 juillet 2014

Edito de Steeve Briois (18.07.14), Secrétaire Général du Front National

Les réformes territoriales, comme les grandes réformes institutionnelles ou constitutionnelles, sont souvent un moyen pour leurs initiateurs de laisser une trace dans l’Histoire de notre pays.

Elles sont un gadget cosmétique destiné à faire croire au renouveau, à une nouvelle impulsion, à une révolution. Autant de choses manifestement nécessaires pour un Président de la République inexistant et dont les Français ne risquent de retenir dans 3 ans qu’un fiasco économique, social, identitaire, culturel et moral calamiteux.

Quoi qu’il en soit, cette réforme aura des conséquences politiques à l’évidence néfastes et irrévocables.

Tout d’abord, l’inévitable dilution du pouvoir étatique face à des grandes structures territoriales sans cohérence : autant dire du pain béni pour l’Union Européenne, partisane de l’affaiblissement des Etats-Nations au profit de régions sans âme et sans pouvoir de résistance.

Le deuxième risque, c’est l’inexorable phénomène de vampirisation auquel se livreront certaines métropoles au détriment des actuelles villes-préfectures ou sous-préfectures : c’est la mort programmée des villes moyennes dans les zones rurales ou périurbaines, avec ce que cela implique pour les services publics et l’attractivité de ces territoires.

Enfin, c’est le mépris de l’attachement que nos compatriotes peuvent ressentir pour les régions culturelles, pour le moins bafouées dans cette réforme comme elles l’ont été dans toutes les entreprises de décentralisation de la Vème République, qu’il s’agisse des igamies, des circonscriptions d’action régionale jusqu’aux actuelles régions comme collectivités territoriales. Autant d’hérésies d’un point de vue juridique et culturel qui n’ont eu pour dessein qu’une décentralisation à marche forcée dont l’histoire ne retiendra que les échecs et jamais un rempart face aux faillites des politiques nationales.

Parce qu’il est difficile de faire marche arrière quand autant de moyens sont déployés pour mettre en œuvre ces réformes, Hollande et les socialistes y voient la seule manière, égoïste et narcissique de marquer le mandat. Négativement, à coup sûr.

Steeve Briois

18 juillet 2014

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