L’UE décide en haut, la France subit en bas !
Tribune libre de Dominique Bilde, Député européen du Groupe Identité & Démocratie
Nous dénonçons souvent la déconnexion dont font preuve les élites mondialistes qui gouvernent la France et l’Union européenne. Il y a sans doute un domaine dans lequel ce triste constat prend pleinement son sens : c’est celui de l’enseignement.
À quelques jours d’un énième vote au Parlement européen sur la formation professionnelle, l’apprentissage tout au long de la vie ainsi que l’acquisition des compétences numériques nécessaires pour préparer nos jeunes au monde de demain, voici que la Commission européenne se targue d’avancer une stratégie extraordinaire pour favoriser le Grand bond en avant pour améliorer les compétences professionnelles des petits et grands.
De récents événements devraient pourtant tempérer le triomphalisme d’une Commission déconnectée de la réalité, et qui croit agir en pondant des textes bourrés de bonnes intentions.
Alors qu’on « décrète » en haut, la situation « d’en bas » se détériore à grande vitesse.
Dernier exemple en date : le lycée professionnel Jean-Prouvé, en Meurthe-et-Moselle a été le théâtre il y a quelques jours d’une attaque par une bande de six personnes, dont certains étaient armés.
Faisant écho aux impacts de balles retrouvés dans des salles de classes dans le 13e arrondissement de Marseille, aux menaces de mort à l’égard d’une institutrice et de sa directrice à Mulhouse, ou à une école vandalisée à Lasseube dans les Pyrénées-Atlantiques : tous ces événements, qui eurent lieu en quelques jours à peine, rappellent que la violence gagne du terrain dans notre pays.
Surtout, comment imaginer que l’on puisse former nos jeunes dans de bonnes conditions si les enseignants se rendent dans leur classe avec la peur au ventre ? Comment peuvent-ils exercer leur métier sereinement alors que les bandes font régner la terreur, et que des armes circulent librement aux abords des écoles ?
Pendant que les Européistes rêvent de construire le monde de demain, nos sociétés tentent, elles, de résister à la détérioration du monde d’aujourd’hui.
L’Union européenne se veut être un empire du droit. Elle ne cesse de le démontrer en s’emparant compulsivement de tous les sujets pour en faire des textes, comme si elle pensait avoir un impact sur le monde en noircissant des milliers de pages de rapports, résolutions, déclarations, directives ou autres règlements.
Un empire du droit au cœur duquel naissent pourtant des zones de non-droit qui s’étendent comme des taches d’huile chez nous en France, mais aussi partout en Europe.
Un empire du droit où la violence s’étend maintenant jusqu’aux salles de classes.
Un empire du droit qui aura légiféré sur tout, sans agir sur rien !