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Les Britanniques défient l'Union européenne

Steeve Briois

25 janvier 2013

Edito de Steeve Briois (25.01.2013) , Secrétaire Général du Front National

Quel contraste !

Mardi, les dirigeants français sont allés fêter à Berlin les 50 ans du traité de l’Elysée, acte franco-allemand dont l’avatar est l’Union européenne à dominante allemande que nous subissons actuellement.

Et mercredi, le Premier ministre britannique a annoncé son intention de soumettre à référendum l’appartenance de son pays à l’Union européenne (UE) d’ici l’horizon 2017. En clair : voulez-vous sortir de l’UE ?

Au-delà d’un « coup » de politique intérieure, c’est la question de la sauvegarde de l’intérêt national qui est exhumée par David Cameron. Car si les Britanniques tirent un évident profit économique du Marché unique (ouverture totale du marché intérieur au sein de l’UE), c’est la contribution à plusieurs autres budgets, dont la PAC, qui suscite une franche hostilité.

L’idée des Britanniques est donc de continuer à être intégrés au Marché unique mais de quitter l’Union européenne et son cortège d’abandons de souveraineté et de dépenses à perte. L’Europe à la carte, en fonction du seul intérêt national.

On peut certes regretter une forme d’égoïsme des Britanniques, qui ne veulent plus payer pour le retraité letton… ou pour le paysan français. Mais la grandeur de M. Cameron est de proposer que le débat ait lieu et que la question soit directement posée au peuple. La volée de bois vert qu’il a reçue en provenance de toute l’Europe montre d’ailleurs que la question démocratique est le plus grand tabou des dirigeants européens pétris de pensée unique.

A l’heure où l’horizon de M. Hollande se résume à aller s’incliner à Berlin devant les maîtres de l’Europe, nous nous rangeons résolument dans le camp d’Albion. Perfide ou pas.

Steeve Briois

25 janvier 2013

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