Le bœuf était du cheval… ou comment le système court à notre perte

Steeve Briois

15 février 2013

Edito de Steeve Briois (15.02.13), Secrétaire Général du Front National

Le scandale de la viande de cheval dans les plats cuisinés est, au-delà de la simple fraude à la consommation qui nous est décrite, un nouveau symptôme de la folie engendrée par l’ouverture incontrôlée des frontières et la domination de l’argent.

Qu’on en juge : selon les premiers éléments de l’enquête, cette viande élevée et abattue en Roumanie était achetée par une société-écran basée à Chypre qui l’expédiait aux Pays-Bas, qui la revendait ensuite à une société française du sud-ouest, laquelle la réexpédiait au Luxembourg où elle était intégrée à des plats cuisinés distribués dans une partie de l’Europe. Aux fous ! Et après un tel parcours, les pouvoirs publics font mine de s’étonner des failles dans la traçabilité des produits…

En réalité, l’hypocrisie des autorités est totale. Quand, pendant l’élection présidentielle, Marine Le Pen demandait que les consommateurs soient avertis du caractère halal ou non de la viande qu’ils consommaient, on nous répliquait que la traçabilité des produits était très satisfaisante en l’état et qu’il n’était nul besoin de la compléter.

Pire, les failles du système sont accompagnées par nos autorités. Ainsi, en 2011, un rapport du Sénat constatait que « Les effectifs de la DGCCRF ont connu une baisse constante depuis plusieurs années à tous les niveaux ». Et de poser gravement la question : « La DGCCRF dispose-t-elle des moyens de ses ambitions ? ». Malgré la réponse rassurante des sénateurs, nous avons peut-être dans cette affaire un élément de réponse…

Tout ceci illustre une désinvolture coupable des autorités sanitaires et politiques, pour qui l’information et la sécurité des consommateurs passent après les impératifs du business et de la libre circulation des marchandises et des biens.

Ce scandale est, à n’en pas douter, le premier d’une très longue série…

Steeve Briois

15 février 2013

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