La prison des Baumettes, symbole de l’abandon des Marseillais par les pouvoirs publics.

Front National

Tribune libre

30 mai 2018

Tribune d’Eléonore Bez, Conseillère régionale de PACA

C’est l’histoire d’une prison construite en 1939, aux portes des Calanques et qui est devenue célèbre par ses occupants : des plus grands criminels aux « stars » du grand banditisme ou du foot, ses murs décrépis ont vu défiler le côté obscur de Marseille.

Dernier témoin de la peine capitale en France, elle est devenue au fil des décennies, l’exemple type d’un système carcéral ancien, jugé indigne par les autorités d’un Etat démocratique moderne.

Cette prison, les Marseillais l’auront reconnue, c’est celle des Baumettes.

Surpopulation carcérale et insalubrité ont forcé, en 2012, le Ministère de la Justice à commencer la construction d’annexes pour préparer sa reconstruction définitive.

Ainsi, en mai 2017, les Baumettes 2 ont vu le jour.

Construits à l’intérieur du mur d’enceinte, ces nouveaux bâtiments aux allures d’immeubles résidentiels répondent aux critères de la Cour européenne des Droits de l’Homme : un seul détenu par cellule, luminosité, vue… Mais alors que les détenus ont été transférés dans leurs nouveaux quartiers, le personnel pénitentiaire a découvert des malfaçons en série : pannes d’eau chaude, portes ne fermant pas toujours, infiltrations d’eau en cas de pluie… Mais rien qui ne justifie de nos jours la remise en cause du bien-fondé de la prison des Baumettes 2, d’autant que les mauvaises langues feront remarquer qu’on trouve ce type de malfaçons dans nombreuses constructions publiques neuves.

Mais à ces malfaçons « classiques » des constructions actuelles, s’ajoute un défaut extrêmement grave : si les architectes de l’agence pour l’immobilier de la Justice ont pensé « détenus », ils ont totalement oublié les riverains de la prison !

Car la prison des Baumettes est située dans la ville de Marseille, au cœur du quartier de Mazargues, chemin de Morgiou, à l’entrée du parc naturel des Calanques. Malgré la présence de la prison, ce quartier était un quartier où il faisait bon vivre. Un quartier résidentiel et calme.

La prison historique était parfaitement intégrée dans son environnement urbain, à l’abri derrière le mur d’enceinte aux statues des 7 Péchés Capitaux inscrites aux monuments historiques et, malgré les cas d’émeutes ou d’évasion spectaculaire, les riverains vivaient leur vie tranquillement.

Mais les nouveaux bâtiments dits « Baumettes 2 » ont radicalement changé la donne : les étages supérieurs de la nouvelle prison ont été construits très au-dessus du mur d’enceinte. Ainsi, les fenêtres des cellules donnent directement sur les habitations qui sont en face, à flanc de colline. Les détenus crient jour et nuit, les visiteurs des parloirs autorisés se garent n’importe comment, bloquant tout le quartier et notamment les garages privés, et agressent, parfois sauvagement, les riverains qui osent se plaindre. Quant aux parloirs sauvages, ils se multiplient, causant, eux aussi des troubles intolérables à la tranquillité publique.

Avec cette vue directe sur les voisins, les prisonniers ne se privent pas de les insulter, les harceler, les menacer de viol ou de meurtre, continuellement.

Les habitants des Baumettes ne peuvent désormais plus utiliser leurs jardins et terrasses sans être sous l’œil des détenus. Certains ne peuvent même plus ouvrir leurs volets sans se retrouver face aux prisonniers, à quelques dizaines de mètres de là ! Les habitants du quartier fuient la rue sous les insultes, mais aussi leurs jardins et espaces extérieurs. Ils construisent des murs chez eux pour se garantir un peu d’intimité.

Les riverains de la prison des Baumettes 2 sont devenus prisonniers de leurs propres maisons.

Qu’en disent les pouvoirs publics ? Rien. Le ministère de la Justice reste silencieux ; il faut dire que l’incompétence de son service immobilier laisse pantois. Le directeur de la prison tente de

bricoler ce qu’il peut pour limiter les nuisances, sans aucun résultat. Quant aux élus locaux, qu’il s’agisse du Maire de secteur Lionel Royer-Perreaut, du Maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (natif de Mazargues), ou du député Teissier, tous aux manettes de Marseille et de ce quartier depuis des décennies, ils brillent par leur silence complice.

Si je prends la peine de vous raconter l’histoire de cette prison, c’est parce qu’elle symbolise toute l’incompétence et l’idéologie bornée des pouvoirs publics actuels.

L’Etat méprise littéralement les citoyens français considérés comme sacrifiables. Les politiques LR-LREM-ex-PS sont bien trop occupés à s’acheter les bonnes grâces de la gauche caviar ou des groupes communautaires, pour se préoccuper du sort des Français.

Nous sommes, au Front National, les seuls à nous soucier des Françaises et des Français, aux Baumettes comme partout ailleurs en France. Les seuls à défendre celles et ceux qui vivent là depuis des décennies, qui se lèvent tous les matins pour aller travailler et qui payent leurs impôts sans tricher. Celles et ceux qui ne brûlent pas de voitures et ne vendent pas de drogue, ne cassent pas, ne violent pas, ne tuent pas.

Celles et ceux, qui en somme, ne demandent rien de plus que de vivre en paix chez eux !

Nous sommes les seuls à tenir compte de ces Français-là. Nous sommes les seuls à défendre leurs intérêts.

Nous sommes les seuls, en fait, à les représenter.

C’est l’honneur de notre mouvement et de notre Présidente Marine Le Pen que d’être les seuls à protéger nos compatriotes.

Front National

Tribune libre

30 mai 2018

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