Edito de Steeve Briois (20.06.14), Secrétaire Général du Front National
L’onde de choc des élections européennes n’en finit pas d’agiter les partis du système, de façon plus ou moins spectaculaire.
Le désarroi de la gauche dans son ensemble ne se traduit pas seulement par l’effondrement du Parti socialiste. Effondrement politique (renoncement à faire adopter le droit de vote des étrangers, risques d’éclatement de la majorité parlementaire), militant (20 000 adhérents officiellement perdus en deux ans), moral (on évoque une primaire à gauche en 2017, ce qui en dit long sur la légitimité du président sortant). Le PS est devenu un syndic de faillite et son sauveur autoproclamé, Manuel Valls, s’avère en toc.
Les alliés sont dans le même état. A Europe Ecologie-Les Verts, Jean-Vincent Placé évoque l’idée d’un ralliement d’EELV à une candidature commune à gauche en 2017, alors qu’au même moment son parti hausse le ton contre le gouvernement socialiste ! Schizophrénie. Quant au Front de Gauche, il est dans une impasse stratégique telle que Jean-Luc Mélenchon s’astreint depuis près d’un mois à une discrétion qui ne lui est guère coutumière.
L’autre face du système, c’est l’UMP. Ruinée, sans perspectives, elle s’est dotée d’une direction collégiale provisoire loin d’être incontestée. Les « affaires » la cernent à mesure que l’ombre malfaisante de Nicolas Sarkozy, le seul responsable de cette situation, s’étend sur le champ de ruines. En moins d’un an, la moitié de ses adhérents l’ont désertée. Son congrès de la fin de l’année s’annonce des plus moroses et de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la fin de l’aventure UMP afin d’en solder le passif. La droite française n’est plus la plus bête du monde car il n’y a plus de droite française, juste un cadavre à la renverse.
C’est dans ce contexte que le Front National s’affirme comme la seule force politique en essor et dont les perspectives sont florissantes. L’ensemble du mouvement peut être fier du travail accompli durant l’année scolaire qui s’achève, lors de ces municipales et européennes qui ont profondément rebattu les cartes dans le paysage politique français. Et ce n’est qu’un début ! Les élections départementales et régionales de décembre 2015 seront des plus passionnantes. L’onde de choc n’est pas prête de s’arrêter.