Depuis le début de l’année, le débat politique est monopolisé par le très contesté projet de réforme du système de retraite défendu par le gouvernement Macron, mais un autre phénomène tend à passer sous les radars médiatiques : l’explosion spectaculaire et généralisée des prix des produits de grande consommation.
Selon une récente étude publiée par NielsenIQ, les foyers français ont dû dépenser 280 euros supplémentaires en 2022 pour remplir leur caddie par rapport à 2021. Oui, faire ses courses coûte de plus en plus cher et la cacophonie gouvernementale sur le sujet fait grandir l’inquiétude chez nos compatriotes. Entre le président de la République qui nous promet une sortie de crise inflationniste en mars, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe qui recule l’échéance au mois de juin, sans parler des déclarations confuses du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, la déconnexion est totale en macronie.
Quand le gouvernement ne s’en remet pas à la météo inflationniste, il choisit délibérément d’emprunter le chemin le plus ardu, en prétendant vouloir rendre du pouvoir d’achat aux Français, alors même qu’il n’en a jamais eu la volonté. Porté par la ministre Olivia Grégoire, le projet avorté d’instaurer un « panier anti-inflation » commun à toutes les enseignes de la grande distribution, est un exemple édifiant de cette volonté de ne pas agir, tout en laissant penser qu’on a agi.
« Se donner l’illusion d’agir » est devenu le nouveau mantra du gouvernement, qui après avoir distribué de façon anarchique des chèques magiques, nous présente le « Trimestre anti-inflation », sa nouvelle opération de communication, qui vise essentiellement à apporter un soutien médiatique à la grande distribution, au détriment de nos petits commerçants locaux déjà lourdement impactés.
Pour agir vite et de façon efficace, il faudrait aller jusqu’au bout du plagiat d’une mesure phare du projet présidentiel de Marine Le Pen, qui de son côté propose depuis l’automne 2021, de suspendre la TVA sur un panier constitué de 100 produits de première nécessité. Dans le même temps, il faudrait baisser la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’ensemble des produits énergétiques tels que l'électricité, le gaz et les carburants. Il conviendrait aussi d’accepter de sortir du marché européen de l’électricité, qui indexe les prix sur ceux du gaz, car ce scandale qui nous est imposé par l’Union européenne entraîne de fait une flambée des factures d'énergie. Une mesure complémentaire qui permettrait de garantir des prix régulés pour tous.
Derrière ce que la plupart des analystes appellent le « mars rouge », c’est une année noire qui s’annonce pour le pouvoir d’achat des Français si le gouvernement s’obstine sur le chemin de l’inaction. Des solutions existent pour répondre à l'urgence du moment : elles n'attendent plus que le courage et la volonté d'agir d'une vraie femme d'État pour être enfin appliquées.