Eoliennes : Double peine financière et écologique pour les Français

Annika Bruna

Tribune libre

18 novembre 2020

Tribune d'Annika Bruna, Député Français au Parlement européen

Les éoliennes, c’est le crime presque parfait en matière d’énergies dites renouvelables. Soutenues généralement par les écologistes « urbains », elles sont imposées à la France rurale qui se désespère de voir ses paysages défigurés par ces engins.

Il faut dire que les pseudo-écologistes et les promoteurs, en partie étrangers, y trouvent leur compte : les premiers parce qu’ils détournent ainsi les fonds publics qu’ils ne veulent pas voir affectés à la rénovation du parc nucléaire ; les seconds parce qu’ils peuvent jouir d’une manne financière inespérée. Le tout au détriment de l’environnement.

Les éoliennes brassent du vent mais surtout votre argent.

L’Etat rachète aux promoteurs d’éoliennes le courant produit à 91 euros le kwh contre 33 euros le kwh produit par une centrale nucléaire[1]. C’est donc le nucléaire - rentable - qui finance l’éolien en France.

Ce prix majoré étant garanti pendant 15 ans, c’est une opération très rentable pour les promoteurs. Pas pour le consommateur qui verra ses factures augmentées, proportionnellement au développement de l’éolien.

Cela réduit encore la compétitivité de notre pays qui disposait jusqu’à présent d’une électricité parmi les moins chères d’Europe, ce dont tenait compte les entreprises au moment de choisir leur implantation.

Les éoliennes, une énergie loin d’être durable.

L’éolien étant une énergie intermittente, car dépendante des aléas climatiques, il est nécessaire de la « compléter » avec des centrales au charbon ou au gaz, énergies nécessairement émettrices de gaz à effet de serre qu’il faut de surcroît importer.

À cela s’ajoute les masses considérables de béton qu’il faut produire pour fixer les éoliennes dans le sol : environ 2 500 m3. Le plus affligeant étant qu’on ignore actuellement comment on procédera au démantèlement de ces socles en béton, avec quel argent, et où iront les gravats…

Le problème du recyclage ne concerne d’ailleurs pas que le béton mais aussi les matériaux qui composent l’éolienne : plastique, métal, mais aussi parfois « terres rares », à savoir le néodyme et le dysprosium, des métaux qu’on retrouve principalement dans l’éolien en mer pour fabriquer les aimants permanents. Toutefois, environ 3 % des éoliennes terrestres, équipées d’aimants permanents, contiennent du néodyme et du dysprosium[2]. Là encore, il est affligeant de constater que rien n’est prévu pour le recyclage de ces terres rares, alors que ces métaux présentent des risques pour l’environnement et la santé.

Nos oiseaux y laissent des plumes.

La faune est aussi l’un des grands perdants de l’engouement politique pour les éoliennes.

Dernièrement, dans le Tarn, des associations de protection des oiseaux ont porté plainte contre l’exploitant chinois de deux parcs éoliens, après avoir constaté une forte mortalité des rapaces et des chauves-souris.

Selon les associations, depuis 2016, les parcs éoliens en cause ont entrainé la mort de 142 chiroptères et de 50 oiseaux par an, dont des faucons crécerellettes.

Finalement, le préfet du Tarn a pris des arrêtés d’urgence pour suspendre l’activité des éoliennes en journée jusqu’au « départ supposé en migration de tous les faucons crécerellettes sur la zone ».

Mais cela ne suffira pas car il faudrait systématiser ces suspensions d’activité à chaque fois qu’il y a des migrations. Et encore, cela ne stopperait pas les dommages sur les chauves-souris qui par définition sont des animaux nocturnes.

Doit-on rappeler l’importance des rapaces et des chauves-souris pour réguler la population de nuisibles dans nos campagnes ? Leur disparition signifierait encore plus de traitements chimiques pour contrer la prolifération des rongeurs et des insectes…

[1] https://www.lefigaro.fr/vox/societe/les-eoliennes-sont-un-scandale-environnemental-stupefiant-20201116

[2] https://www.connaissancedesenergies.org/energies-renouvelables-lademe-fait-le-point-sur-les-besoins-de-terres-rares-191127

Annika Bruna

Tribune libre

18 novembre 2020

>