Edito de Steeve Briois (30.03.13), Secrétaire Général du Front National
Le Dimanche 24 mars 2013 aurait pu être un dimanche de grisaille post-hivernale comme les autres s'il n'avait pas connu une hasardeuse convergence d'événements intéressants.
Sans rapport direct entre eux, le second tour de la législative partielle de l'Oise et la Manif pour tous se déroulaient pourtant en même temps. Ils ont pourtant cela en commun qu'ils ont été détournés de leur vocation première pour devenir des catalyseurs du rejet du système.
Car ne soyons pas dupes, si la Manif pour Tous a surtout été le prétexte d'un légitime déferlement d'hostilité à l'égard de François Hollande, le résultat exceptionnel réalisé par Florence Italiani dans l'Oise est quant à lui autant un encouragement à l'opposition réelle qu'incarne le Front National qu'un camouflet infligé à l'UMP, soutenu par le PS, de par la contre-performance du député sortant Mancel.
Les sondages et enquêtes d'opinion de cette semaine vont largement dans le sens des constats dominicaux : d'après le sondage CSA tombé jeudi, 29% des personnes interrogées estiment que François Hollande est «compétent» (59% pensent le contraire), 27% qu'il «a l'esprit de décision», 22% qu'il «tient ses promesses de campagne», 21% qu'il est dynamique et 20% qu'il est «rassembleur». Nicolas Sarkozy n'en est pas plébiscité pour autant puisque 54% des Français ne le regrettent pas.
Le traditionnel mouvement de balancier entre le PS et l'UMP dans le coeur des Français est à n'en point douter un lointain souvenir et l'UMPS est pour nos compatriotes une réalité qu'ils ont admise et qu'ils combattent. Si le Front National est passé à deux doigts de provoquer un tremblement de terre politique dimanche dernier, la France sera confrontée à de sérieuses secousses en mars prochain.