Billet d'été n°5

Louis Aliot

01 août 2013

Le ministre Valls dans une tribune montre bien la schizophrénie qui frappe son esprit et les socialistes en matière de lutte contre le radicalisme islamiste. http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130731.OBS1612/manuel-valls-l-islamophobie-est-le-cheval-de-troie-des-salafistes.html?xtor=RSS-24

Le constat est bon mais les réponses hasardeuses. Or en cette matière l’hésitation sera fatale !

Je retiendrai de son interview plusieurs affirmations pour en tirer plusieurs conclusions :

- « Les actes racistes et xénophobes exercés à l’encontre de nos compatriotes musulmans ont augmenté de 28% depuis 2012 ! » : Pourrait-on connaître le nombre d’acte francophobes ou christianophobes exercés à l’encontre de nos compatriotes ? Car face à la montée des violences, notamment des violences à l’encontre des personnes, il semble qu’un certain nombre se fassent au nom d’un racisme anti-blanc, anti-français ou antichrétien, qui n’est malheureusement pas répertorié par les services de l’Etat

- « Derrière le mot « islamophobie », il faut voir ce qui se cache. Sa genèse montre qu’il a été forgé par les intégristes iraniens à la fin des années 1970 pour jeter l’opprobre sur les femmes qui se refusaient à porter le voile » : Tiens donc ! Enfin une once de vérité dans ce monde d’amalgame et d’instrumentalisation. Lorsque Marine parle de l’avancée de l’islamisme dans nos rues, c’est de la xénophobie. Mais lorsque le ministre pointe l’utilisation de certains mots comme une provocation antirépublicaine émanant de groupes politico-religieux, là tout le monde garde silence. Et pourtant le problème est bien là. Oui, l’emploi du terme « islamophobie » et la mise en cause infamante de tout un chacun qui critiquerait cette religion est une stratégie dans laquelle les gogos, les démagos ou les complices se retrouvent. Et d’ailleurs, le ministre vend la mèche « les salafistes l’utilisent avec un objectif bien clair : empêcher toute critique de la religion et s’opposer aux principes de la République… Pour eux, « l’islamophobie est un cheval de Troie qui vise à déstabiliser le pacte républicain.» Oui, monsieur le ministre et il n’y a pas que les salafistes sauf à considérer que ceux-ci ont colonisé, au moins idéologiquement, des associations telles que SOS-Racisme, le Mrap ou le CCIF (l’Observatoire contre l’Islamophobie). Car nous sommes poursuivis pour dire cette vérité là ! Celle qui dans votre bouche ne suscite aucune réprobation mais qui enclenche la persécution judiciaire prétendument antiraciste lorsqu’un cadre du FN dit la même chose…

- « Certaines villes sont des mosaïques où le mélange des cultures et des religions peut être un enrichissement. Mais malgré de gros efforts de rénovation urbaine, le ghetto est là. C’est le cas à Trappes comme à Argenteuil. Sur fond de crise économique, de misère, il existe une crise d’identité très profonde d’une partie de notre jeunesse. Preuve manifeste : le nombre significatif de convertis, dont une minorité se radicalise, et qui montre qu’une autre loi s’impose à des gens qui ne sont pas de culture musulman » : La France n’est pas une mosaïque à l’américaine mais un creuset qui par assimilation a forgé notre identité, autour d’abord de notre peuple, de notre histoire, de notre territoire (ex-Empire et Dom-Tom compris), de nos provinces, de nos valeurs, de nos traditions, de nos coutumes, de nos terroirs, de la chrétienté, de la monarchie comme de la république. S’il y a ghetto, il n’est pas de la responsabilité d’un Etat qui aura déversé des milliards d’argent public dans ces quartiers sans résultat. Et pour cause, l’immigration massive en provenance notamment du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne a fait sauter tous les verrous, culturels, religieux, identitaires, éducatifs, civiques et républicains. Il n’y a pas assimilation, mais communautarisation où la loi du plus fort est souvent la meilleure. Un savant mélange de revanche historique, de considérations religieuses et de voyoucratie de base tiennent désormais lieu d’identité de substitution. Laxisme, impunité, recul de l’Autorité de l’Etat, repentance ad nauseam et culpabilisation ont affaibli notre système de défense immunitaire républicain. Dans cette brèche, les extrémistes se sont engouffrés. Dans cette brèche, nous sommes aujourd’hui englués. Et effectivement monsieur le ministre, « une autre loi s’impose à des gens qui ne sont pas de culture musulmane ». Ce n’est pas moi qui le dit ! C’est vous ! Cette autre loi n’est pas républicaine ! Il faut donc la combattre par la réaffirmation de nos principes et faire comprendre à ceux qui ne sont pas bien chez nous, d’aller tenter leur chance ailleurs !

- « A quoi s’ajoute une crise des institutions de l’islam de France, qui subit une pression très forte des salafistes » : Pression de qui ? Quels sont les pays étrangers qui financent cet islam radical sur notre territoire ? Vos amis qataris ? Vos amis saoudiens ? Vos amis des coalitions islamistes libyennes ou syriennes ? Vos amis islamistes des printemps arabes tunisiens ou égyptiens ? Très certainement un peu de tous ceux là et pourtant nous ne vous avons jamais entendu protester contre ces pays…

- « Enfin, à la question « Etes-vous inquiet ? », le ministre de l’Intérieur et des cultes répond « Oui » » : Nous aussi ! Devant votre faiblesse !

PS : Retrouvez la rubrique « mes billets d’été » sur www.louisaliot.fr

Louis Aliot

01 août 2013

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