Bien-être animal : stop à la souffrance inutile du trajet vers l’abattoir !
Tribune de Julie Lechanteux, Député européen du Groupe Identité & Démocratie
« On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».
Le Mahatma Gandhi était bien plus sage en son temps, que l’Union européenne ne l’est aujourd’hui.
2021... et les technocrates de Bruxelles tergiversent encore !
Une Commission spéciale d’enquête sur le transport des animaux vivants a pourtant été créée au Parlement européen il y a plusieurs mois. Mais certains sujets ne sont soulevés que par les députés du groupe Identité et Démocratie dont je fais partie, ceux faisant référence au dernier trajet des animaux vivants vers les abattoirs, et à l’abattage rituel.
Nous comptons en France plus de 250 abattoirs de boucherie, notamment ceux qui traitent les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et les équins, pour presque 4 millions de tonnes de viande produites par an. Les services vétérinaires y sont présents pour assurer la sécurité sanitaire des viandes produites et la protection des animaux abattus.
Inspections inopinées, régulières ou complètes des établissements sont autant de contrôles officiels effectués dans le cadre de la protection animale, auxquels viennent s’ajouter une supervision technique programmée par les référents nationaux abattoirs.
Des scandales subsistent, ponctuellement relayés par certaines associations citoyennes comme L214 ou encore Eurogroup for animals, et sont intolérables. Même si la législation de protection animale existe, elle n’est pas toujours appliquée, et doit encore être améliorée.
En France, l’Assemblée nationale s’est penchée la semaine dernière sur près de 500 amendements du projet de loi visant à lutter contre la maltraitance animale.
Le texte global s’inscrit dans le sens d’une évolution salutaire des esprits avec notamment :
- le certificat de sensibilisation pour les futurs propriétaires, qui rejoint l’instauration d’un permis de détention pour un animal de compagnie que nous demandions
- ou encore le durcissement des sanctions en cas de maltraitance.
Il manque cependant dans le projet de loi :
- les problématiques liées à l’élevage intensif
- l’expérimentation animale
- et surtout la question de l’abattage sans étourdissement
Puisque l’Union Européenne décide de s’en mêler, autant qu’elle fasse correctement son travail et aille dans le bon sens, notamment dans le domaine du transport.
En bateau par exemple, si un animal ne survit pas pendant le trajet, sa carcasse est directement jetée à la mer. Par exemple, en 2019, 14 600 moutons ont péri durant leur trajet vers l’Arabie Saoudite. C’est à cause des conditions déplorables durant le transport : proximité et entassement, entrainant ainsi une surcharge meurtrière.
Sans eau, sans espace, sans soins, et à la merci du froid ou de la chaleur insoutenable selon les saisons, ils ne peuvent endurer de tels supplices. Toute cette souffrance mortelle est infligée dans le but de l’abattage rituel barbare réalisé sans étourdissement.
Concernant le transport des porcs : leurs queues sont tronçonnées à vif, afin qu’ils ne se les mangent pas entre eux au cours du trajet...
Pourquoi leur faire subir un trajet aussi long, dans des conditions particulièrement atroces que nous venons de décrire, pour une destination finale, dans un abattoir étranger, aux normes sanitaires différentes et bien souvent plus laxistes que celles qui existent chez nous ?
Une des nombreuses solutions est le LOCALISME.
C’est-à-dire l’abattage à proximité de l’élevage, le développement des abattoirs mobiles, en France, en région, dans nos départements, en plus de l’augmentation du nombre de contrôles. La souffrance de l’animal vivant serait ainsi évitée, et le marché du travail français y gagnerait.
Produire, traiter, et consommer sur place.
Cela contribue à conserver mais aussi à développer nos industries françaises, à développer nos emplois en France, mais c’est aussi un gain en matière de protection environnementale, et cela concourrait de manière conséquente à l’amélioration du bien-être animal.
C’est pour ces raisons que le localisme est la mesure de bon sens, que nous proposons et que nous mettons en œuvre dans nos communes.
Rapprochons l’abattage de l’élevage, développons les abattoirs mobiles, relocalisons cette industrie, relocalisons les emplois, supprimons une souffrance inutile pour les animaux, supprimons l’abattage rituel et tous les modes d’abattage qui vont à l’encontre du bien-être animal, en France et en Europe,
Devenons un exemple en la matière.
Cela n’empêcherait en aucun cas nos éleveurs de pouvoir exporter leurs bêtes et à nos transporteurs de pouvoir les acheminer.
Cette proposition est bel et bien une nécessité, pour améliorer le bien-être animal, contribuer à notre économie nationale et protéger ainsi notre environnement.
Notre devoir est de transmettre à nos enfants une société qui soit meilleure que celle qui nous a été transmise.