Edito de Steeve Briois (14.06.13), Secrétaire Général du Front National
Les récents scandales politiques mettent en illustration l’urgence d’un assainissement de la vie politique.
Ainsi, la première année de la « hollandie » s’est achevée sur plusieurs scandales majeurs qui la frappent au cœur : Cahuzac (caution sociale-démocrate et pièce maîtresse du gouvernement), Augier (trésorier de campagne) mais aussi les affaires des caciques socialistes locaux (Dalongeville, Kucheida ou Andrieux), fruits pourris de la connivence entre le Premier secrétaire du PS Hollande et ses barons locaux. Un tel bilan au bout d’un an promet beaucoup pour la suite.
Toutefois, il est certain que la « sarkozie » a frappé encore plus fort, mettant la barre de la compromission à un niveau probablement jamais égalé sous la Vème République. Si les juges d’instruction cernent M. Sarkozy et ses proches (affaires Tapie, Guéant, Woerth…), c’est que celui-ci s’est affranchi de toutes les règles de la morale républicaine en pratiquant le clientélisme et le renvoi d’ascenseur à l’échelle de l’Etat. Il n’est jamais sain de placer l’argent au cœur du pouvoir, là où devrait se tenir le seul intérêt général.
Les grands scandales politico-financiers de la fin des années 1980 et début des années 1990 ont amené les élus, après s’être autoamnistiés (sic), à prendre des mesures importantes pour mettre fin à des dérives en matière de financement de la vie politique. Cependant, ceci s’est révélé très insuffisant parce que les mêmes conceptions du pouvoir et les mêmes partis aux affaires ont logiquement poursuivi des politiques conduisant aux mêmes dérives. L’investiture accordée par l’UMP, pour la cantonale partielle de Mantes-la-Jolie du 30 juin, à l’ancien président du Conseil Général des Yvelines Pierre Bédier (celui-ci avait été démis de ses fonctions après avoir été condamné en 2006 pour corruption) est à cet égard emblématiques des bonnes vieilles méthodes qui perdurent, tout autant qu’un bras d’honneur infligé aux Français respectueux des lois.
Il faut le dire : plus sûrement que toutes les lois (à supposer qu’il y ait encore une volonté d’en voter), la seule manière de se débarrasser des pratiques qui déshonorent et détruisent les fondements de la République est de cesser de voter pour ses protagonistes, actifs et passifs. L’opération mains propres, que nous appelons tous de nos vœux, les candidats bleu marine la feront débuter avec les municipales de 2014 et se poursuivre jusqu’à la présidentielle de 2017. C’est aussi cela, restaurer l’Etat et la République.