Salaires impayés des enseignants à Mayotte : symptôme d’un territoire abandonné et d’une administration en miettes.

André Rougé

Communiqué

12 novembre 2025

À Mayotte, ce sont 250 enseignants au moins qui n’ont pas perçu leurs salaires depuis un à trois mois en fonction des cas.

Ce manque de rentrées financières régulières est évidemment source de précarité, qui plus est dans un département où les prix alimentaires dépassent de 30% les prix de l’hexagone. Un enseignant a témoigné, par exemple, du fait qu’il a été obligé d’emprunter de l’argent à sa fille...Quant au coût des agios sur les comptes bancaires des enseignants et autres prélèvements mensuels rejetés par les banques, il est à la charge des enseignants.

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce dysfonctionnement majeur : problèmes informatiques, « déficit d'accompagnement et de formation des nouveaux agents », ou encore la complexité du versement des salaires effectué depuis La Réunion.

Au-delà des explications pompeuses, c’est cette usine à gaz administrative, digne d’un pays du tiers-monde, couplée au manque chronique de moyens à Mayotte qui a fini par créer une situation intenable dont le rectorat ne semble pas prendre la mesure. Pourtant, une fois encore, ce sont nos compatriotes mahorais, en l’occurrence les professeurs mahorais, qui sont victimes de la mauvaise gestion et du désintérêt des pouvoirs publics.

Si le cyclone Chido avait mis à nu le caractère dramatique du sous-investissement public dans le 101-ème département de France, l’affaire des salaires impayés des enseignants porte cette fois témoignage d’une administration en miettes, reflet d’un État en déliquescence après sept années de macronisme.

André Rougé

Communiqué

12 novembre 2025

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