Ce mercredi 22 novembre, le Parlement européen a rejeté, par 299 voix contre 207, le règlement SUR, visant à imposer une réduction drastique de l’utilisation des produits phytosanitaires. C’est un séisme qui a secoué le microcosme bruxellois, tant le texte était attendu comme l’une des plus grandes étapes du « Pacte vert » en négociation depuis plusieurs années.
Sur le papier, l’objectif est louable : réduire notre dépendance à l’utilisation des produits phytosanitaires pour le bien de nos agriculteurs et de notre environnement. Mais comme à son habitude, la Commission a péché par orgueil en tentant d’imposer des mesures draconiennes, dont la plus emblématique était la réduction de 50% des pesticides d’ici 2030.
Après le rejet du règlement sur la restauration de la nature par trois commissions parlementaires successives, c’est un nouveau coup de semonce du Parlement européen, ordonnant à la Commission de revoir sa copie. Et plus largement c’est un ultimatum la sommant de mettre un terme à l’inflation normative environnementale, qui asphyxie nos agriculteurs par son cortège d’exigences bureaucratiques irréalistes.
Forts de ce succès, les eurodéputés du RN exigeront de la Commission qu’elle mette fin à sa dérive environnementaliste, et qu’elle redonne enfin à notre agriculture les moyens d’accomplir sa mission prioritaire : nourrir la population.
