Plan de relance du fret ferroviaire : les premiers écueils...

Philippe Olivier

Communiqué

29 juillet 2020

Communiqué de presse de Julie Lechanteux et Philippe Olivier, députés français au Parlement européen

Le Premier ministre Jean CASTEX a dévoilé son plan pour la relance des lignes de fret ferroviaire telles que Perpignan-Rungis, en rappelant l’intention du Gouvernement de rouvrir et développer des autoroutes ferroviaires.

Avec pour argument récurrent de réduire les émissions de CO² du transport routier, ce plan semble s’inscrire dans les grandes ambitions dictées par Bruxelles en matière de décarbonation des transports, mais ne prévoit absolument aucune stratégie concrète pour la « logistique du dernier kilomètre » ; c’est pourtant un métier à part entière ô combien indispensable à l’acheminement final des marchandises.

La gratuité des péages ferroviaires jusqu’à fin 2020 constitue l’une des grandes mesures de ce plan de relance ; nous regrettons de voir le Gouvernement faire plus d’efforts pour le rail que pour les acteurs de la route, alors qu’ils ont pourtant joué un rôle vital pour la France durant la crise sanitaire et dont ils n’ont pas fini de panser les plaies financières. Une fois de plus, les transporteurs routiers français sont les grands oubliés !

Jusqu’à présent, le déclin du fret ferroviaire français a favorisé le développement d’une économie parallèle constituée de commissionnaires et d’organisateurs de transports en tout genre qui, pour la plupart, ont savamment constitué leurs réseaux de transporteurs sous-traitants étrangers à bas coûts, cassant ainsi les prix sur le marché national.

Julie LECHANTEUX et Philippe OLIVIER, députés RN au Parlement européen et membres de la Commission Transports, dénoncent l’exclusion des transporteurs et des logisticiens français de ce plan de relance qui vise à favoriser déloyalement à la fois le rail, mais aussi les sous-traitants étrangers affrétés la plupart du temps par de grandes firmes d’affrètement telles que Géodis, filiale de la SNCF, par exemple.

Vu l’état actuel du secteur du transport routier français, nous demandons que la clause de sauvegarde soit appliquée afin de préserver ce secteur économique vital pour notre pays.

Philippe Olivier

Communiqué

29 juillet 2020

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