Communiqué de presse de d'Hélène Laporte, Député français au Parlement européen
Le plan de relance européen est soumis aujourd’hui au vote de la Commission mixte en charge des budgets et des affaires économiques dans un contexte de net recul démocratique au sein du Parlement européen qui passe en mode exclusivement virtuel ; alors que les parlements nationaux fonctionnent normalement.
Pourtant c’est lors de périodes de crises que notre rôle d’opposition doit prendre tout son sens : la démocratie et toutes ses sensibilités doivent pouvoir s’exprimer.
De fait, pour assurer l’exercice démocratique le Parlement européen doit adapter de toute urgence son organisation interne.
Un plan de relance économique au niveau européen en réponse à la crise est audible, si le principe de subsidiarité est respecté.
Hélas, sa mise en œuvre est contestable sur plusieurs points.
Pour rappel la France devra rembourser entre 60 et 65 milliards d’euros pour ne recevoir qu’environ 40 milliards d’euros du plan de relance.
De plus nous ne pouvons que condamner le rôle exorbitant que s’attribue la Commission dans tout le processus de décision et d’évaluation avec un nombre important d’actes délégués à son profit, mettant en exergue le mutisme infligé aux États membres.
Nous contestons également la notion prépondérante d’État de droit dans l’allocation des fonds qui reste soumise à l’émotion et à la subjectivité dans le seul but de mettre les Nations au pas notamment dans l’accueil des quotas de migrants.
Hélène Laporte, député européen du Rassemblement National, s’est abstenue, car la relance économique ne peut pas être obérée alors que la deuxième vague de la pandémie aggrave l’ensemble des indicateurs économiques.
Dans un avenir proche, les députés européens du Rassemblement National devront se positionner sur les nouvelles ressources propres qui permettront de rembourser cet emprunt massif. Nous condamnerons fermement ce projet, car il est synonyme de création de nouveaux impôts européens.
Un plan de relance OUI mais inacceptable dans ces conditions.