L’adoption du Pacte « n'est pas seulement une victoire pour l'Union européenne, c'est aussi une victoire pour les migrants ». Voilà les mots de la commissaire européenne aux Affaires intérieures Mme Johansson après l’accord politique sur le Pacte de la migration et de l’asile.
Cet aveu n’est pas étonnant quand on sait que cet ensemble de législations est le fruit d’une négociation du Conseil avec les groupes politiques européens des macronistes, des Républicains et des socialistes au Parlement européen, lesquels avaient rejeté notre demande de débat public en hémicycle.
Ce Pacte prévoit notamment la répartition des migrants dans les États membres ou une pénalité de 20.000 euros par migrant refusé mais également une aide juridique gratuite pour les demandeurs d'asile ainsi qu’une amplification du regroupement familial.
Bien que la complexité du renvoi d’illégaux dans leurs pays d’origine une fois qu'ils sont présents dans l’UE soit connue de tous, nos adversaires ont repoussé nos amendements conditionnant le versement des aides européennes aux pays tiers à la reprise de leurs ressortissants illégaux et exigeant que les demandes d’asile soient faites dans les pays d’origine ou de transit des migrants.
À côté de ce Pacte, la Commission se prépare en revanche à créer de nouvelles voies légales de migration dans l’UE. La magie de Noël ne suffira pas à berner les Français et les Européens.