Communiqué de Presse de Julien Sanchez, Porte-parole du Rassemblement National, Président du Groupe RN au conseil régional d’Occitanie, Maire de Beaucaire
Plusieurs médias m’ont appris hier soir que dans le cadre du « grand débat », le président de la République annonçait à l’occasion de son déplacement de ce jour dans le Lot à Souillac rencontrer les élus d’Occitanie et en premier lieu les Maires d’Occitanie. Certains médias souhaitaient à cette occasion pouvoir m’interroger en direct de l’événement.
Hélas, force est de constater que le grand débat annoncé n’en sera pas un.
Président du principal groupe d’opposition au conseil régional d’Occitanie (38 élus sur 157), je n’ai pas été invité à ce grand débat. Soit.
Mais, plus grave, Maire, je n’ai pas non plus été invité à ce titre.
Renseignements pris, pour mon département du Gard, ce sont seulement 50 Maires qui ont été triés sur le volet et jugés dignes de rencontrer le Président.
Dans un département du Gard où Marine Le Pen a obtenu 45,25% des voix à l’élection présidentielle, il a sans doute été estimé par l’Etat que le Maire de la 4e commune de ce département, membre du Rassemblement National, n’était pas assez représentatif ?
On le voit de jour en jour, ce grand débat n’en est pas un et vise uniquement à permettre au président de la République de se mettre en scène devant un public d’élus triés sur le volet en pleine campagne européenne.
Débattre 6 à 7 heures avec des amis en tenant le peuple à l’écart et en éliminant les Maires ayant une étiquette politique qui dérange est très facile : ça s’appelle la censure. Ça s’appelle l’exclusion.
Nul n’est dupe de cette opération de com qui s’inscrit dans la droite ligne de ce qu’a toujours fait Emmanuel Macron.
Déjà, le 21 novembre 2018, pour se faire pardonner de s’être débiné en n’allant pas rencontrer les Maires de France au Congrès des Maires, le président de la République avait organisé en catastrophe une cérémonie à l’Elysée avec 2000 Maires soigneusement sélectionnés dont aucun Maire du Rassemblement National ne faisait partie.
Emmanuel Macron n’a donc rien appris des épreuves qu’il traverse et, face aux Français comme face à leurs élus, poursuit sa façon de faire : le mépris, l’injure et l’exclusion au bénéfice de l’entre soi.