Lettre ouverte de Marine Le Pen à Christophe Castaner

Marine Le Pen

Lettre ouverte

04 avril 2020

Veuillez trouver ci-joint la lettre ouverte de Mme Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, à M. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur.

Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

Depuis quelque temps, un certain nombre de mosquées profitent des consignes de confinement et de l’accaparement des forces de sécurité pour faire retentir dans l’espace public par haut-parleurs l’appel du muezzin à la prière islamique : Lyon, Valentigney (Doubs), etc.

Nous assistons ainsi à une nouvelle escalade dans l’occupation illégale du domaine public par voie sonore par des groupements qui cherchent à saisir toute occasion de repousser les principes de laïcité de notre République et, ainsi, défier ouvertement l’Etat républicain.

Je ne voudrais pas, pour la crédibilité de l’Etat à laquelle je suis attachée, que cette nouvelle provocation publique témoigne une nouvelle fois de l’affaissement de l’autorité publique dont vous êtes normalement le détenteur comme Ministre de l’Intérieur, de surcroît en charge des cultes. Ce serait là un signe inquiétant au moment où la situation particulière du pays exige de ne pas laisser libre cours à des comportements que le Président de la République a qualifiés lui-même de «sécessionnistes» et qu’il a, dans des déclarations dénuées de toute ambiguïté, exhorté à combattre.

Sauf à laisser dériver le pays vers des situations qui seront de plus en plus difficilement maîtrisables, il n’est plus possible de regarder ailleurs. Le silence de votre ministère et l’inaction coupable des préfets de la République placés sous vos ordres ne sont guère compréhensibles.

Je vous demande donc instamment de faire cesser ces nuisances sonores par une stricte et rapide application de la loi et s’il le faut par des poursuites judiciaires et de lourdes astreintes à l’encontre des contrevenants.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, l’expression de mes sentiments distingués.

Marine Le Pen

Lettre ouverte

04 avril 2020

>