Question écrite de Bruno Bilde sur les incidents survenus dans les établissements scolaires lors de l’hommage à Samuel Paty

Bruno Bilde

Vie parlementaire

03 novembre 2020

Question écrite de Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais, à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les incidents survenus dans les établissements scolaires lors de l’hommage à Samuel Paty

M. Bruno Bilde interroge M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur l’hommage à Samuel Paty rendu dans tous les établissements scolaires de la République lundi 2 novembre 2020.

Si globalement ces moments de recueillement se sont déroulés sans problème apparent malgré un fort taux d’absentéisme, plusieurs informations relayées par la presse locale et les réseaux sociaux font état de comportements inadmissibles, choquants et indignes. Ainsi, sur Twitter notamment, des élèves se sont vantés d’avoir « rigolé » et même d’avoir récité des sourates du Coran pendant la minute de silence dédiée à la mémoire du professeur d’histoire-géographie décapité par un terroriste islamiste le 16 octobre dernier.

Plusieurs incidents ont entaché cette matinée dans les enceintes scolaires. Au collège de la Châtaigneraie d’Autun, un jeune de 4e ne s’est pas levé au moment de l’hommage. Le principal a simplement qualifié ce geste de « gaminerie ». Dans un collège de Mâcon, une famille est venue se plaindre de l’utilisation des caricatures de Mahomet.

Plus grave, à Nantes, devant le lycée Gaspard Monge La Chauvinière, juste avant le début de l’hommage, une trentaine d’individus cagoulés ont attaqué le personnel enseignant en lançant des barrières et des plots de chantier tout en essayant de bloquer l’entrée du lycée.

En amont de cette cérémonie nationale et républicaine qui devait rassembler l’ensemble de la communauté éducative, élèves des écoles de France et professeurs de la République, un incident majeur a été relevé au lycée Léon Blum au Creusot. En effet, le proviseur de l’établissement, Monsieur Marc Aubert, avait préalablement adressé une note rendant la minute de silence facultative : « les élèves ne souhaitant pas s’y associer pourront prendre un temps de pause dans la cour haute vers les ateliers avant le retour en classe. » Le proviseur s’est retranché derrière la crainte de troubles si la minute de silence était obligatoire pour tous les élèves. Ainsi, un responsable d’établissement scolaire de la République française s’est soumis aux pressions de ceux qui veulent abattre nos libertés et terrasser nos valeurs.

Cette initiative scandaleuse et gravissime ne peut pas rester sans réponse. Alors que Jean-Michel Blanquer avait annoncé dans les colonnes du journal Le Parisien « nous n’accepterons pas que la minute de silence ne soit pas respectée ». Alors qu’il avait été demandé aux chefs d’établissements « de ne rien laisser passer » après l’attentat islamiste de Conflans-Sainte-Honorine, comment pouvons-nous accepter des renoncements coupables de la part de ceux qui sont censés défendre et transmettre nos principes ?

Allez-vous convoquer le proviseur du lycée Léon Blum du Creusot à la suite de son comportement antirépublicain ?

Combien de violations de l’hommage national à Samuel Paty ont été recensées par les services de l’Education nationale ? Quelles sont les sanctions qui seront données aux élèves identifiés pour ne rien laisser passer ?

Bruno Bilde

Vie parlementaire

03 novembre 2020

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