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Réunion publique de Marine Le Pen à Pageas (13/04/2017)

Marine Le Pen

Discours

14 avril 2017

Réunion publique de Marine Le Pen à Pageas (13/04/2017) :

Mes chers amis,

Merci de votre accueil !

Merci de votre soutien !

Nous sommes dans la dernière ligne droite et j’ai besoin de vous pour faire gagner le peuple !

Ce qui se joue n’est ni plus ni moins que le retour du peuple à l’Elysée.

Ce n’est pas moi, seule, qui y entrerai, c’est tout le glorieux peuple de France qui y reprendra ses marques !

Car il en a été chassé. Depuis bien longtemps maintenant.

Au cours des deux derniers quinquennats, on peut même dire que tout le monde est passé à l’Elysée, chacun a pu y jouer de son influence, mais le peuple, lui, on ne l’y a pas vu, on ne l’a pas écouté, on s’en est totalement détourné.

Les banques, les multinationales, les puissances d’argent, les commissaires européens, les gouvernements étrangers : tous ceux-là ont eu leur mot à dire sur la politique de la France.

Mais le peuple de France, ses intérêts, ses souffrances, ses aspirations : rien de tout cela n’a compté aux yeux de dirigeants qui ont totalement abandonné le peuple, et la France !

Je suis candidate au nom du peuple !

Je veux agir pour lui, en son nom, et avec lui !

Le peuple de France a été oublié. Par ces dirigeants, qui se succèdent et se ressemblent tous.

Par ces dirigeants qui voudraient nous refourguer leurs héritiers.

Et oui, c’est ainsi que François Hollande, figurez-vous, parle de M. Macron et de M. Hamon.

Il fait semblant de ne pas choisir entre les deux.

Mais nous savons très bien vers qui va son soutien.

Et nous le remercions de clarifier encore un peu plus la situation.

Mais voilà que M. Hollande donne son avis sur tout !

Alors qu’il est détesté des Français, que plus personne ne s’intéresse à lui, alors qu’on se demande bien à quoi il peut occuper ses journées, tout seul à l’Elysée, avec un gouvernement parti se promener en France, pour faire campagne contre moi, le voici qui se met à parler.

Le voici qui se met à donner son avis, un peu partout, à droite à gauche…

Mais ne comprend-il pas que son avis ne vaut rien ?

Ne comprend-il pas qu’avec un bilan pareil, avec autant d’échecs, quand on est responsable d’autant de désastres, on n’a aucun conseil à donner ?

Le bilan de M. Hollande, et celui de M. Sarkozy avant lui est épouvantable.

Les Français doivent en prendre conscience et faire les choix qui s’imposent.

Nous ne pouvons reconduire au pouvoir des anciens ministres, ou anciens Premier ministres, qui sont comptables de ces bilans catastrophiques.

Pouvoir d’achat, chômage, dette, insécurité, terrorisme, immigration : tout est mauvais.

Ils ont ruiné la France, et les Français !

Ils ont ruiné la France, parce qu’ils l’ont enfoncée dans des choix absurdes.

Des choix dont on nous fait croire maintenant qu’on ne pourrait sortir.

Des choix qui font de la France un pays presque unique au monde, celui où il ne serait plus possible de rien faire.

Nous Français, nous n’aurions plus un mot à dire sur notre destin.

Nous n’aurions plus le droit à rien, si ce n’est à compter nos chômeurs, à déplorer que des mères seules avec leurs enfants galèrent, à regarder nos anciens faire les poubelles pour manger, à voir ces familles dormir dans leur voiture, et nos gamins se faire mitrailler sur les terrasses des cafés !

Nous serions ainsi privés de toute capacité à choisir notre destin.

C’est la politique du renoncement.

C’est la politique de la faillite.

Je vous l’ai dit.

Une fois au pouvoir, ma mission sera de rendre à la France son indépendance.

Et j’irai négocier à Bruxelles pour retrouver la maîtrise des instruments essentiels de la souveraineté, ceux sans lesquels il n’est pas possible de changer les choses : frontières, monnaie, politique économique, supériorité de la loi française.

Je soumettrai ensuite cette grande question de notre appartenance à l’Union européenne à un référendum. C’est au peuple et à lui seul de décider sur un sujet de cette importance.

Tous ceux qui dans cette élection vous font croire qu’on peut améliorer la situation des Français sans remettre en cause ces dogmes qui nous empêchent de bouger vous mentent.

La politique d’austérité que nous impose l’Union européenne détruit la France.

Un de ses grands défenseurs est le ministre allemand des Finances, M. Schaüble : il vient d’ailleurs d’apporter son soutien à Macron.

Cela n’a rien d’étonnant… Car pour Macron comme pour Fillon, l’austérité est un horizon indépassable, ils n’envisagent pas de la remettre en cause, ils sont allés dire à Madame Merkel à Berlin qu’elle n’avait aucun souci à se faire, et qu’elle pouvait se rassurer : la France continuera de se saigner, de tailler dans tous les budgets, les Français continueront de crever à petit feu, et en silence s’il vous plait !

Cette politique d’austérité est inconsciente.

M. Fillon l’avait développée aux dépens de notre sécurité : son gouvernement a supprimé, au nom de la sacro-sainte austérité, 54 000 postes de militaires et 12 500 postes de policiers et de gendarmes, les douanes ont été effondrées.

Aujourd’hui encore, quand des infirmières lui font remarquer qu’elles sont en sous-effectif et ne peuvent pas assurer des soins de qualité dans ces conditions, M. Fillon leur répond qu’il refuse de créer plus de dette !

Il en ira de même pour nos forces de sécurité.

Il fera ce qu’il a déjà fait lorsqu’il était Premier Ministre : une politique économique calamiteuse (qui a généré 600 milliards de dette supplémentaire pendant les cinq années qu’il a passé au pouvoir) et une dégradation continue de tous les services de l’État.

Rappelons aussi que la réforme du renseignement menée par Sarkozy et Fillon a été désastreuse et a désorganisé les services au moment même où il aurait fallu qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions et avec une efficacité optimale.

Je n’oublie pas que ce quinquennat a fini par les abominables attentats perpétrés par Mohammed Merah.

Au lieu de démanteler les réseaux de ce criminel, on a privilégié la thèse du loup solitaire.

Quelle inconscience !

Quel aveuglement !

Le délire austéritaire partagé par Macron et Fillon empêche la France de pouvoir se protéger.

La France a besoin de se protéger.

La menace islamiste n’a fait que monter sous les quinquennats Sarkozy-Fillon et Hollande-Macron.

Aujourd’hui, dans toute l’Europe, les attentats se multiplient.

Dans les semaines qui viennent de s’écouler, Saint-Pétersbourg, Londres, Stockholm et avant-hier Dortmund ont été touchés.

La France ne peut pas rogner sur sa sécurité.

Elle doit y consacrer les moyens nécessaires.

Avec une politique économique adaptée, ce n’est ni impossible ni ruineux.

Et ce qui est sûr, c’est que c’est nécessaire.

L’État a le devoir d’assurer la sécurité des citoyens.

C’est même son premier devoir.

Je n’accepte pas de voir fleurir partout des sociétés de sécurité privée qui se substituent aux forces de l’ordre.

Ici, dans la Haute-Vienne, on peut en voir un triste symbole : l’ancienne caserne de Magnac-Laval, dans le nord du département, va bientôt devenir un centre privé de formation aux métiers de la sécurité.

Sous mon quinquennat, le rétablissement des moyens des forces de sécurité sera une priorité.

Je retrouverai nos frontières et j’embaucherai donc 6 000 douaniers.

Je prévois aussi le recrutement de 15 000 policiers et gendarmes et une augmentation conséquente du budget de la Défense porté immédiatement à 2 % du PIB et 3 % en fin de mandat.

C’est une politique ambitieuse et indispensable.

C’est la seule action politique sérieuse et responsable qu’un candidat à la présidence de la République doit proposer à ses concitoyens ; et je suis la seule candidate à le faire.

Mais nos dirigeants n’ont pas seulement sacrifié notre sécurité pour satisfaire la Commission européenne.

Ils se sont également attaqué à ce qui crée du lien social, à ce qui renforce l’unité de la Nation : son système de protection sociale.

La solidarité nationale est grevée par ces politiques d’austérité imposée par l’Union européenne.

Elle est foulée au pied par les gouvernements successifs dont les décisions vont rarement dans le sens des intérêts des Français.

Je ne l’accepte pas, et je romprai avec la logique du rouleau compresseur.

Vous le savez sans doute, il y a trois semaines, des agents du CHU de Limoges entamaient une grève de la faim contre la folle politique d’austérité appliquée aux hôpitaux français : pas de matériel, trop peu de personnel, management fondé sur la rentabilité…

Et ils ont obtenu gain de cause, avec le recrutement de plus de personnel.

Je m’y suis engagée dans mon projet, j’augmenterai les effectifs titulaires de la fonction publique hospitalière, car on ne peut pas continuer comme ça !

Il en va de la qualité et de la sécurité de la prise en charge des patients, il en va des conditions d’exercice des soignants !

Mais on ne peut pas faire peser toute la charge sur l’hôpital !

Il faut également garantir le maillage territorial des professionnels et services de santé : pharmacies, laboratoires d’analyses, cabinets médicaux…

Depuis quelques semaines, je sillonne la France rurale, et le constat est toujours le même : plus de médecin à des kilomètres à la ronde, plus de pharmacie, plus de maternité !

La fracture sanitaire est réelle.

Dans toute la Haute-Vienne, on ne compte que 6 pédiatres !

Comment peut-on accepter les déserts médicaux, comment peut-on laisser des pans entiers de notre territoire à l’abandon ?

Bien souvent, les déserts médicaux sont des déserts tout court !

Ils subissent de plein fouet les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne, ces politiques d’austérité qui broient les peuples, détruisent le service public, anéantissent nos campagnes !

D’abord, c’est le médecin qui part à la retraite sans être remplacé, puis c’est la pharmacie qui met la clé sous la porte, ensuite c’est le bureau de Poste qui ferme, puis l’épicerie qui baisse le rideau, ensuite c’est le restaurant du centre-bourg qui ferme, et la vie part !

Certains vous diront que nous n’avons pas les moyens de nous permettre un bon maillage territorial en matière de santé.

Ils vous mentent !

Les moyens, nous les avons !

C’est pour répondre à la feuille de route budgétaire envoyée par Bruxelles que les budgets de la santé sont coupés année après année !

Les fermetures de services hospitaliers et les déremboursements de médicaments sont devenus monnaie courante.

Je dis stop !

On ne lésine pas avec la santé des Français, et notamment avec la santé de nos anciens qui souffrent déjà de trop petites retraites !

Et je n’accepterai pas que l’on privatise la Sécurité sociale.

Je n’accepterai pas le projet de monsieur Fillon, qui veut remettre votre santé entre les mains d’intérêts privés.

J’ai aussi la ferme volonté de redynamiser nos territoires ruraux, si chers à mon cœur, car ils portent en eux l’esprit de la France, et je n’accepte pas de les voir décrépir !

La première étape, nous libérer du carcan mortifère de l’Union européenne, véritable rouleau compresseur, qui a imposé la désorganisation totale du service public.

On mettra fin aux directives européennes de libéralisation du service public.

Il faudra également réorienter prioritairement les crédits de la coûteuse politique de la ville, qui est inefficace, vers les zones rurales pour les revivifier.

En sortant de l’euro, et en retrouvant notre souveraineté économique, nous pourrons enfin recréer des conditions favorables au retour de l’emploi dans notre pays, des conditions favorables à la réindustrialisation, qui donneront un souffle nouveau aux territoires abandonnés !

Cette politique seule permettra de recréer du service public et de créer des millions d'emplois.

En redynamisant ces territoires oubliés, nous recréerons les conditions de l’emploi dans notre pays, et nous pourrons ainsi renouer avec le pouvoir d’achat qui ne cesse de s’effriter année après année.

Je l’ai inscrit dans mon projet, je défiscaliserai les heures supplémentaires, je réduirai l’impôt sur le revenu de 10% sur les trois premières tranches et j’instaurerai une prime de pouvoir d’achat d’environ 1000€ par an pour tous les Français qui ont des ressources inférieures à 1500€ nets par mois.

Je dégèlerai les pensions de retraite et le point d’indice des fonctionnaires.

Je rétablirai l’universalité des allocations familiales et je relèverai progressivement le plafond du quotient familial.

Nous devons aider les plus fragiles en revalorisant le montant de l’AAH et du minimum vieillesse à hauteur de 1000€, et en rétablissant la demi-part fiscale des veuves et veufs supprimée par François Fillon.

Oui, nous devons aider les plus faibles.

Nous devons retrouver un État qui impulse autant qu’il protège.

Nous pouvons nous libérer de la politique d’austérité imposée par Bruxelles et que les quinquennats Sarkozy-Fillon et Hollande-Macron ont docilement appliquée, si nous le voulons, si vous le voulez.

Cette politique de « désinvestissement » public a aussi été ravageuse pour les services publics.

Elle s’est traduite par leur libéralisation et la privatisation d’un certain nombre d’entreprises qui pourtant formaient le bien commun de tous les Français et rapportaient de l’argent à l’Etat.

Cette politique de recul général de l’Etat, nous le ressentons au quotidien.

Je le dis sans détour : elle est intégralement contraire aux intérêts de la France et des Français!

Prenons le cas des services publics qui ont été libéralisés, et notamment dans les transports : que ce soit le train avec la SNCF ou les liaisons maritimes entre les îles de notre pays et le continent.

Il s’agissait là d’authentiques services publics qui permettaient l’égalité entre les territoires.

La ruralité avait ses gares, petites et moyennes et les îles, je pense notamment à la Corse, étaient desservies à un tarif accessible à tous.

Mais c’était sans compter la volonté de Bruxelles de tout casser.

Sous l’effet des directives de libéralisation, la rentabilité est devenue le seul critère de gestion de ces sociétés.

L’esprit du service public s’est volatilisé et tout a été bouleversé.

Dans le rail, la sécurité a diminué, du fait d’investissements insuffisants dans l’entretien du réseau ; des centaines de gares, essentiellement dans la ruralité, ont été fermées et les lignes considérablement réduites ; les tarifs, eux, se sont envolés.

Je pense à la gare de la Souterraine dans la Creuse notamment, et à l'heureuse mobilisation des défenseurs du service public !

Et vous savez l’impact qu’une disparition de gare peut avoir pour une commune, un territoire : les entreprises s’en vont, puis les hommes et le cercle vicieux s’enclenche.

L’Union européenne a été un accélérateur terrible de la désertification de nos campagnes !

Autre service public, autre politique catastrophique : la privatisation des sociétés d’autoroute.

Alors là c’est une véritable spoliation du peuple Français qui a été organisée ; lui qui a payé les autoroutes avec ses impôts.

Le scandale de la privatisation des sociétés d’autoroute est total !

En vendant ces sociétés à des groupes privés, généralement les mêmes qui en plus construisent et profitent des travaux d’entretien financés par les collectivités et l’Etat, les gouvernements successifs ont d’abord fait perdre des milliards d’euros aux caisses de l’Etat !

Chaque année, ce sont en effet plus d’1,5 milliard de dividendes qui vont dans les poches d’actionnaires privés !

Au nom de quoi une politique aussi stupide et injuste pour les Français a-t-elle pu être mise en œuvre ?

Car non seulement l’Etat ne touche plus les dividendes, mais les usagers, eux, continuent de voir les tarifs des péages autoroutiers augmenter !

C’est donc une double injustice !

Aussi pour moi les choses sont très claires : si je suis élue, je renationaliserai les sociétés d’autoroute !

Les milliards de dividendes ainsi de retour nous permettront de faire baisser, enfin, les tarifs des péages.

Et puis il y a un autre malheur très grand pour notre pays dans ce recul généralisé de l’Etat je l’ai dit : c’est quand les gouvernements abandonnent nos fleurons industriels, les laissant parfois racheter par des groupes étrangers.

Chaque année ou presque de nouveaux exemples viennent illustrer cette affligeante réalité.

Dernièrement, le refus de l’Etat de prendre le contrôle des Chantiers pourtant ô combien stratégiques de Saint-Nazaire, a légitimement indigné les Français.

Car non seulement l’Etat s’est refusé à agir, mais il a même permis le rachat des Chantiers par leur principal concurrent italien !

C’est tout bonnement surréaliste !

C’est exactement la même chose qui s’est produite quand Monsieur Macron, qui se moque éperdument des intérêts stratégiques de la France, a laissé la branche énergie du groupe Alstom se faire racheter par l’un de ses principaux concurrents, l’américain General Electric.

Moi je m’oppose à cette politique d’abandon de nos fleurons qui met en péril nos emplois et nos activités stratégiques.

Vous le savez, je veux un Etat stratège qui assume une politique de patriotisme économique et qui permette à notre pays de conserver sur son sol les savoir-faire, les technologies et les emplois de demain.

Nos fleurons seront protégés et soutenus. Nous veillerons toujours à privilégier un actionnariat français au sein de grands groupes qui, s’ils sont de taille mondiale, ne doivent pas oublier qu’ils sont Français et qu’ils participent, eux aussi, du rayonnement de notre pays!

Nous mettrons en place un fonds souverain français, pour défendre nos fleurons et partir à la conquête du monde !

Vous voyez à quel point ces politiques d'austérité n’ont aucun sens, qu’elles répondent à une logique purement comptable.

Vous voyez combien elles affaiblissent notre potentiel, alors que nous devons au contraire le développer.

Ma priorité ?

Que l’on arrête de tailler dans ce qui est utile à la collectivité.

Que l’on arrête de tailler dans ce qui rapporte à l’Etat, dans ce qui assure du lien social, dans ce qui renforce la dynamique de notre pays !

Oui, je vais inverser l’ordre des priorités. Je vais réduire la mauvaise dépense publique ; celle que nos dirigeants ont développée faute de vision cohérente au détriment des investissements utiles.

Redresser l’économie, l’industrie françaises, cassées par des politiques décousues et ultra-libérales, voilà la meilleure manière de nous protéger.

Mais pour préparer l’avenir, pour ne pas léguer une montagne de dettes à nos enfants, nous devons aussi retrouver des marges de manœuvre.

Je ne m’engouffrerai pas dans la brèche de l’austérité, laissée béante par la Commission européenne.

Cette brèche que messieurs Fillon et Macron veulent encore élargir avec leur programme de casse sociale.

On ne redresse pas un pays en imposant une cure d’austérité généralisée. On l’a bien vu avec la Grèce qui subit cette purge depuis des années et des années et dont la dette n’a pas baissé, bien au contraire, parce qu’elle est passée de 100 % à 180 % du PIB.

On ne redresse pas un pays en cassant la Sécurité sociale, en frappant les plus pauvres, en taxant toujours plus les retraités.

On ne redresse pas un pays en repoussant année après année l’âge de départ à la retraite, alors que le chômage est plus haut.

Cette politique n’a qu’un seul effet : maintenir au chômage des retraités qui sont déjà au chômage.

On ne redresse pas un pays en réduisant les investissements publics, en fermant les postes, les gares, en supprimant des fonctionnaires à tour de bras.

On ne redresse pas un pays en augmentant la TVA ou la CSG pour la majorité et en abaissant l’ISF pour les plus aisés.

On ne redresse pas un pays en demandant des efforts toujours aux mêmes, c’est à dire à vous, les classes populaires et les classes moyennes !

Ça, c’est le projet de monsieur Fillon.

Ça, c’est le projet de monsieur Macron.

Même programme car ils sont tous les deux les valets interchangeables de la Commission européenne.

Moi, je n’accepterai pas non plus que la Commission de Bruxelles et ses technocrates mettent à genoux le peuple français comme la troïka a mis à genoux le peuple grec !

Je ne ferai pas comme messieurs Fillon et Macron, qui donnent des leçons de bonne gestion à la terre entière alors qu’ils ont un bilan : celui d’avoir chacun fait exploser la dette publique et le chômage. 600 milliards d’euros, 1 million de chômeurs supplémentaires, pour le premier.

300 milliards d’euros, 1 million de chômeurs supplémentaires pour le second.

Voilà, où mène l’austérité.

Alors, oui, nous ferons des économies.

Parce que nous sommes sérieux, parce que nous sommes crédibles.

Mais sur la mauvaise dépense publique.

Pas en supprimant des infirmières et en fermant des classes d’écoles.

Pas en faisant exploser de 100 milliards d’euros les impôts, un record historique, comme le voudrait monsieur Mélenchon.

Ce qui lèserait immanquablement les classes populaires et les classes moyennes.

Je ferai une grande réforme institutionnelle, qui resserrera l’organisation de la France autour de trois échelons : l’État, le département et la commune.

Trois échelons contre six actuellement, tout en renforçant la proximité et en faisant vivre la démocratie locale !

Je mettrai fin au mille-feuille administratif, à ces strates, à ces couches qui se superposent sans apporter plus d’efficacité ou de proximité.

Je réduirai le nombre d’élus, le nombre de députés de 50%, le nombre de sénateurs aussi, les élus régionaux, les élus intercommunaux, les membres des CESER qui nous coûtent fort cher!

Et nous aiderons en contrepartie les maires des petites et moyennes communes, que vous connaissez bien et qui font un travail formidable !

Ma réforme institutionnelle, c’est 10 milliards d’économies par an !

Nous mettrons fin à notre participation au budget de l’Union européenne.

Nous donnons chaque année 23 milliards d’euros à l'Union européenne.

Elle nous en rend 14, PAC comprise !

Chaque année, c’est donc 9 milliards d’euros, tirés de votre poche, qui partent en fumée.

9 milliards qui vont renforcer l’investissement dans les pays de l’Est, alors que nos usines, ici, ferment et que nos ouvriers sont envoyés au chômage.

9 milliards qui vont aux agriculteurs roumains, aux Bulgares, aux Polonais, quand beaucoup de nos agriculteurs travaillent 75 heures par semaine et gagnent moins de 400€ par mois !

Cet argent, ce n’est pas l’argent de l’Union européenne. Cet argent, c’est le vôtre. Moi, je vous rendrai cet argent !

Je lutterai sans relâche contre les fraudeurs, les profiteurs, ces fraudeurs qui minent notre système de protection sociale et donc notre santé.

Je lutterai contre ceux qui trichent, en toute impunité.

Je lutterai contre ceux qui vont cacher leur immense fortune dans les paradis fiscaux, dans l’espoir d’échapper au fisc, pour ne pas payer leur contribution à l’effort commun.

Ce sont eux qui grèvent les déficits, qui sont aussi responsables de l’augmentation continue de vos impôts.

La fraude sociale, c’est 8 milliards par an.

L’évasion fiscale des grandes multinationales, c’est 15 milliards par an !

Nous y mettrons fin.

Quitte à les priver de marchés publics en France si elles trichent avec l'impôt.

Et puis je réduirai le coût toujours plus important de l’immigration.

Oui, l’immigration de masse nous coûte une fortune, elle vous coûte une fortune.

Parce que les étrangers ont accès sans restriction à notre très généreux système de protection sociale, à tous les minima sociaux, à la CAF, au RSA, à l’école gratuite, aux aides au logement, au logement social et parfois même aux transports en commun gratuits !

Oui, les étrangers ont plus souvent recours aux minima sociaux que les Français.

Oui, les étrangers sont aujourd'hui prioritaires dans l’accès aux HLM car ils représentent 6% de la population mais 12% des attributions annuelles de HLM.

Et quant à vous, aucun droit supplémentaire, si ce n’est celui de payer toujours plus.

On augmente vos cotisations, on augmente vos impôts, on réduit vos aides, on dérembourse nos médicaments et on supprime vos services publics. Ce n’est pas juste.

Alors moi, je vais remettre de l’ordre, je vais rétablir la justice.

Je réduirai massivement l’immigration pour la porter à un solde annuel de 10 000.

Et nous inscrirons, ensemble, la priorité nationale dans la constitution, par référendum.

Et je supprimerai toutes les pompes aspirantes de l’immigration, qui font croire de l’autre côté de la Méditerranée, qu’ici, en France, c’est l’eldorado.

De cette manière, c’est vous, Français, qui bénéficierez en priorité, de la solidarité nationale, de l’incroyable générosité de notre modèle social, qui ne se justifie que s’il est national précisément.

Mais nous mettrons fin aussi à l'immigration clandestine, qui pèse lourdement sur nos finances publiques.

L’immigration clandestine accroît l’insécurité, elle mobilise nos forces de l’ordre, elle augmente nos dépenses de sécurité : on l’a encore vu, aujourd'hui, à Grande Synthe.

Elle pèse aussi sur notre système social !

Car en France, que vous soyez Français, étrangers légaux, étrangers illégaux, vous avez des droits sociaux.

Je ne l’accepte pas !

Et je pose ce principe : tout étranger qui entrera illégalement sur notre sol sera reconduit à la frontière et n’aura pas le droit aux aides sociales.

Je supprimerai l'AME, qui coûte des centaines de millions d’euros par an et qui conduit bien souvent, il faut le dire, à ce qu’un étranger irrégulier soit mieux remboursé qu’un Français pour ses dépenses de santé.

C’est profondément injuste.

Injuste quand on voit que de plus en plus d’étudiants renoncent aux soins, faute de moyens.

Quand on sait que beaucoup de nos personnes âgées ne vont plus chez le dentiste, chez le cardiologue et parfois même tout simplement chez le médecin, parce c’est trop cher !

Injuste quand vous, vous renoncez aux soins, parce que la complémentaire est trop chère ou ne rembourse plus très bien !

Oui je supprimerai l’AME, et toutes ces dépenses induites par l’immigration de masse : ce sont 9 milliards d'économies possibles selon l’OCDE !

Oui, nous ferons toutes ces économies pour que vous ne soyez plus obligés de vous serrer la ceinture.

Nous les ferons pour que l’on arrête d’augmenter vos impôts.

Fillon augmente la TVA, pas moi.

Macron augmente la CSG, pas moi.

Pour que l’on arrête de dépecer votre protection sociale.

Les efforts financiers pour le peuple, les cadeaux pour les riches, ça, c’est le programme de Fillon et Macron et je leur laisse bien volontiers !

Nous, nous ferons les bonnes économies.

Pour financer notre projet patriote et pour qu’en France, les Français vivent bien et vivent mieux !

Mes chers amis, j'ai parfois le sentiment que l'on oublie le sens du mot politique !

L'unique visée de la politique est de permettre une société épanouie et apaisée.

Ne l'oubliez jamais, elle doit se faire à votre service, au service du bien commun, au service des citoyens que vous êtes !

Alors pourquoi êtes-vous laissés au bord du chemin depuis tant de décennies ?

Pourquoi vous font-ils croire que rien n'est possible ?

Qu'ils ne peuvent pas lutter contre l'immigration, qu'ils ne peuvent pas lutter contre la fraude, qu'ils ne peuvent pas sauver notre sécurité sociale, ni notre système de retraite, qu'ils ne peuvent pas améliorer votre sécurité au quotidien...

Ne les écoutez-pas !

N'écoutez-plus ces impuissants qui nous gouvernent depuis si longtemps, la doublure de François Hollande ou la doublure de Nicolas Sarkozy.

Ce qui leur manque, c'est le courage et la volonté politique, ce qui leur manque, c'est l'envie de rendre la parole au peuple, ce qui leur manque, c'est la loyauté.

Mes chers amis, moi, je suis loyale.

J'ai le respect de la parole donnée, de la promesse confiée.

La voix que vous m'accorderez, je la porterai.

Vous êtes la France des silencieux, je vais vous faire entendre !

Vous êtes la France des oubliés, je vais vous mettre en pleine lumière.

La France qui se lève tôt, qui ne brûle pas de voitures, qui paie ses amendes, elle n'en peut plus de rester dans l'ombre.

C'est pour vous rappeler que vous êtes le pouvoir que je viens vous voir ici, à Pageas !

C'est vous le peuple, oui, jusqu'ici, jusque dans ce coin de France entre la Haute-Vienne et la Dordogne, c'est vous le souverain.

Et je refuse une France à deux vitesses.

Il ne doit pas y avoir de citoyens de 1ère et de 2ème classe.

Notre nationalité nous met tous à égalité.

Vous, moi, un picard, un guyanais, un corse, un martiniquais, ce qui nous rassemble, c'est notre citoyenneté, notre amour de la France.

La citoyenneté, ça compte pour moi, ça veut dire quelque chose d’être Français, c’est un honneur, c’est même au cœur de mon projet.

C'est pourquoi j’assume de donner la priorité aux Français.

Que les choses soient claires une fois pour toutes, il ne s'agit en aucun cas, comme les médias aiment parfois le laisser entendre, d'une priorité fondée sur l'origine !

Ne laissez jamais dire une pareille sottise !

Il s'agit bien d'attribuer prioritairement les aides, les allocations, les emplois aux détenteurs d'une carte d'identité française, peu importe quand ils ont obtenu cette nationalité.

Je l'assume pleinement : je veux que les citoyens français soient privilégiés dans leur pays.

J'inscrirai d'ailleurs dans la Constitution ce principe de priorité nationale.

Car il est le fondement d'une reconstruction de notre Nation, j'irai même plus loin, il est un rempart pour éviter l'écroulement de notre système social.

Sachez que la majorité des pays dans le monde pratiquent la priorité nationale.

C'est une mesure de bon sens, c'est ce qui fonde l'idée même de Nation.

Ne vous y trompez pas, c'est parce qu'elle a parfaitement mesuré à quel point ce principe est la pierre angulaire de l'unité nationale que l'Union Européenne n'a cessé de lutter contre son application.

Ce n'est pas un manque de générosité, c'est un acte de survie !

Ce qui est honteux, c'est de laisser croire que nous pourrions accueillir le monde entier dans nos hôpitaux !

Trouvez-vous normal qu'un étranger n'ayant jamais cotisé une seule journée de sa vie en France puisse touche davantage qu'un agriculteur qui s'est échiné pendant des décennies à travailler le sol de ce pays pour le nourrir ?

Je n'accepte qu'une seule communauté en France : la communauté nationale.

Le meilleur moyen de la sauvegarder, d'échapper à tous les racismes, à tous les rejets en raison d'une sexualité ou d'une religion, l'unique moyen d'échapper aux revendications islamistes, à l'éclatement de notre corps social, c'est de se retrouver sereinement dans le cadre protecteur de la Nation.

Vous connaissez peut-être la célèbre définition d'Ernest Renan : "ce qui constitue une Nation, c'est d'avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l'avenir".

Moi, c'est un avenir radieux que je vous propose quand nous aurons retrouvé nos frontières, et la grandeur, le privilège, les droits et les devoirs de notre citoyenneté.

Ce ne sera pas le repli et l'isolement, comme osent l'affirmer les fabricants de peur et de haine.

Ce sera la France à nouveau debout, à nouveau fière, qui renoue avec son passé glorieux, qui va vers l'avenir, qui redécouvre qu'elle est une puissance mondiale, qui défend et promeut la langue française et la francophonie, une France qui s'ouvre au monde tout en protégeant sa spécificité : ses racines gréco-romaines, chrétiennes, ses traditions, sa langue, son terroir inégalable, la diversité de ses paysages ici et dans les Outre mers...

Votre village est le reflet de cette France avec ses vestiges gallo-romains, ses églises, sa mairie, sa liste de noms sur le monument aux morts...

Ne les laissez jamais dire que la France n'existe pas, que la culture française n'existe pas, elle est partout autour de nous, révélée en lettre de pierres, les pierres de nos cimetières, les pierres de nos mairies, les pierres de nos églises.

C'est parce que nous serons forts et fiers que nous serons plus enclins au dialogue, aux échanges, à l'accueil.

Nous ne pouvons plus continuer à nous recroqueviller, à attendre passivement de perdre, l'une après l'autre, des places dans les classements, à nous laisser submerger par une immigration qui disloque notre identité, à laisser bétonner nos paysages et mourir nos villes, à voir l'emploi, le pouvoir d'achat, la santé, l'école reculer.

Mes chers amis, l'heure approche.

L'heure du grand choix. L'heure du changement de cap.

On vous laisse la parole une fois tous les cinq ans : c'est un moment terrible pour ceux qui tirent les ficelles du pouvoir.

Jusqu'à présent, ils ont pu tranquillement continuer le travail de sape de l'Etat-Nation, le soutien à la finance avide plutôt qu'à l'économie réelle, la flatterie aux puissants, l'abandon des petits, continuer à vous culpabiliser sur tous les sujets : la retraite, le trou de la sécu, le chômage, alors que vous n’y êtes pour rien, alors qu’eux portent une responsabilité écrasante.

Vous les sentez trembler quand vous avez la parole ?

Et bien, chers amis, je vous demande de me faire confiance.

J'ai besoin de vous, je ne peux rien sans vous.

Si vous me choisissez, on vous entendra à nouveau, je m’y engage, on vous respectera à nouveau, je m’y engage !

Vous retrouverez la parole à travers le référendum d'initiative populaire que j'inscrirai dans notre Constitution, à travers surtout l'application de mon projet.

L'heure vient, et il est temps de convaincre ceux qui risquent de s'abstenir.

L’heure vient et il est temps d’aller frapper à toutes les portes, d’aller porter le message d’espérance qui est le nôtre

L’heure vient, et j’ai besoin de votre soutien à tous !

L'heure vient, et il est temps d'essaimer pour défendre mon projet qui est votre projet, pour parler en mon nom partout, comme demain, à l'Elysée, je parlerai en votre nom, au nom du peuple !

Vive la République !

Et vive la France !

Marine Le Pen

Discours

14 avril 2017

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