Réunion publique de Marine Le Pen à Arcis-sur-Aube

Marine Le Pen

Discours

11 avril 2017

Réunion publique de Marine Le Pen à Arcis-sur-Aube (11/04/2017) :

Mes chers amis,

C’est ce soir une rencontre plaisante, une de plus dans cette campagne, avec le magnifique peuple de France !

Merci de votre enthousiasme, de votre chaleur, de votre mobilisation dans cette dernière ligne droite de la campagne !

Je suis candidate à la plus haute fonction, et pour mener à bien cette ambition, j’ai besoin de votre soutien, j’ai besoin de votre énergie.

Vous me donnez et l’un et l’autre, merci !

Rien du si beau chemin parcouru ne serait possible sans vous, sans la ferveur patriote que vous exprimez ce soir et qui s’exprime à travers toute la France !

C’est la dernière ligne droite, dans à peine plus de 10 jours les Français voteront pour le premier tour, et il m’est heureux de voir que les électeurs peuvent découvrir, enfin, la réalité du choix qui leur est offert.

Et que voient-ils ?

Ils voient des candidats, qui, pardon de vous le dire aussi crûment, n’ont pas le sens, ni le goût de la France.

Ils voient des candidats qui, si par malheur ils étaient élus, ne présideraient jamais !

Prenez messieurs Fillon et Macron.

Les deux passent maintenant leur temps à s’écharper, à s’envoyer à la figure de jolis noms d’oiseaux.

C’est la campagne de bac à sable, ou de cour de récréation, comme vous préférez.

L’un traite l’autre d’Emmanuel Macron, et l’autre l’affuble du doux sobriquet de François Balkany.

Ça vole haut ! Avouez que c’est à la hauteur du débat qu’attendent les Français.

Et comme dans une cour de récréation, on se renvoie la balle : c’est toi qui m’a insulté en premier ! non, c’est toi !

On va aussi déterrer les petits mots qu’on s’échangeait sur les bancs de l’Assemblée Nationale.

Un petit mot révélé par le Figaro sur lequel M. Macron disait être parfaitement sur la même ligne que M. Fillon.

Et M. Fillon de brandir aujourd’hui ce petit mot pour nous signifier : « regardez, M. Macron ment, il dit qu’il n’est pas d’accord avec moi, alors qu’il était d’accord ! ».

Mais a-t-on besoin de preuve ?

On sait bien qu’ils sont d’accord !

On sait bien qu’ils sont d’accord sur tout !

D’ailleurs, M. Fillon envisageait de prendre M. Macron dans son gouvernement.

Il n’y a rien là d’étonnant, puisqu’il avait déjà pris nombre de ministres socialistes quand il était à Matignon, à commencer par M. Jouyet, celui qui est aujourd’hui secrétaire général de l’Elysée, et qui a longtemps été le mentor de M. Macron.

Et M. Macron, lui, pendant ce temps-là, parle circonscriptions, accords électoraux, avec M. Estrosi, théoriquement un soutien de M. Fillon.

Et les deux ont trouvé le chaînon manquant : Manuel Valls, qui le même jour annonce son ralliement à Macron et propose de travailler avec Fillon, qui accepte bien volontiers !

Mes amis, plus personne ne peut être dupe.

Tout cela ressemble à une comédie.

Mais à une bien triste comédie.

Cela ressemble à la triste comédie d’un système aux abois, d’un système qui tourne en rond, avec de mauvais comédiens.

De mauvais comédiens censés incarner de nouveaux acteurs politiques, de soi-disant nouveautés, mais qui ne sont en réalité que de vieux acteurs sur le retour, de vieilles gloires du système, empêtrées dans une vaste opération de recyclage.

Car si vous votez pour l’un ou pour l’autre, ce sont les vieux visages du système qui reviendront au gouvernement, et rempliront les bancs de l’Assemblée nationale.

Hue, Madelin, Cohn-Bendit, Raffarin, Bayrou, Estrosi, Attali, Valls, BHL, et bientôt Royal, Hollande : on ne sait même plus très bien qui soutient qui, qui soutient les deux, ou qui attend que l’un tombe pour soutenir l’autre…

C’est, je le dis, la grande opération de recyclage du système, avec tous les vieux barrons du système qui attendent de savoir lequel des deux passera la primaire du premier tour.

Parce que je vous l’annonce tout de go.

Quel que soit le vainqueur de cette primaire du système, celle qui se jouera le 23 avril, tous les noms que je viens de citer appelleront, comme un seul homme, à voter contre ma candidature patriote !

Et donc à voter pour la continuité du Système !

Et comment croire qu’il en serait différemment quand on se rappelle que tous ces gens ont travaillé ensemble ?

Quand on se rappelle que tous ces gens sont des sortants.

Quand on se rappelle que tous ces gens sont comptables du bilan que nous connaissons.

Quand on se rappelle que tous ces gens sont d’accord sur l’essentiel, qu’ils défendent tous finalement la même politique.

Nous ne devons jamais l’oublier.

Ils sont comptables du désastre que nous connaissons aujourd’hui, parce qu’ils ont tous eu d’éminentes responsabilités dans les gouvernements de ces dix dernières années.

Et ce sont des recordmans dans tous les domaines :

-       Dette : 600 milliards pour M. Fillon, 300 milliards pour M. Macron

-       Chômage : 1,2 million pour M. Fillon, 1,2 million pour M. Macron

-       Immigration : 1 million d’entrées légales chacun

-       Impôts : 35 milliards de hausse chacun

-       Insécurité, pouvoir d’achat, je ne ferai pas la liste de tous les chiffres, mais ils sont tout aussi catastrophiques !

-     Union Européenne : trahison ensemble du Traité de Lisbonne, et soumission à la politique antisociale des Commissaires de Bruxelles !

Ces gens ont gouverné, ils incarnent le système, ils sont les responsables de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui la France, et nous n’en voulons plus !

Mais ils ne partagent pas seulement leur bilan épouvantable.

Ils partagent aujourd’hui le même projet.

Et ce projet, ce n’est ni plus ni moins que la feuille de route de Bruxelles, que l’un comme l’autre se sont engagés à suivre à la lettre.

Car on reproche souvent à M. Macron d’être dans le vague, d’avoir un discours vide, un discours creux.

C’est vrai !

Qui se souvient d’une seule mesure de M. Macron ?

Qui pourrait citer, à l’issue des deux débats que nous avons eus dans cette campagne, au moins trois propositions précises de M. Macron ?

Personne.

Mais derrière ce vide du discours, derrière cette volonté évidente de ne déplaire à personne, il y a la réalité du trop-plein du projet qui serait mené s’il était élu.

Et ce trop-plein fait froid dans le dos, parce qu’il s’agit d’une accélération vertigineuse sur la pente de la destruction du modèle français, et de la France, à laquelle se livrent les gouvernements français depuis dix ans.

Et sur ce trop-plein, je ne prendrai que quatre exemples, qui sont intéressants parce qu’ils montrent à quel point il y a un accord de fond, essentiel, et réel, entre les candidatures Macron et Fillon, derrière les effets de manche, derrière les tactiques de campagne.

D’abord le saccage du droit du travail.

Je suis convaincue qu’il faut faciliter la vie des entreprises, en particulier des TPE-PME, je suis convaincue qu’il faut notamment leur enlever des normes, devenues trop nombreuses et trop contraignantes, je suis convaincue que les charges qu’elles supportent sont trop élevées, et que c’est vers elles qu’il faut réorienter les dispositifs d’allègement de manière urgente.

Mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain, et faut-il casser le droit du travail ?

Faut-il livrer les salariés, les employés, les ouvriers, ceux qui n’ont que l’Etat pour les protéger, à la déréglementation la plus sauvage, leur enlever toute protection, et les mettre à la merci absolue des exigences du marché ?

Certainement pas !

C’est pourtant ce que proposent de concert Messieurs Macron et Fillon, qui sont même d’accord, on l’a appris hier, sur la méthode !

Ils veulent, tous les deux, éviter le passage par le vote des représentants du peuple français et, tous les deux, sur ce sujet, veulent voter par ordonnances !

Tous les deux, ils veulent une loi El Khomri puissance 10, par passage en force !

On a en effet appris hier que M. Macron, qui fustigeait à l’automne le vote par ordonnances, trouve cela absolument parfait.

Remarquez, rien d’étonnant.

Quand on se souvient qu’il avait fallu le recours à l’article 49.3 pour faire voter sa fameuse loi Macron, et qu’il avait aussi, à plusieurs reprises, fallu recourir à ce même article pour faire passer la deuxième loi Macron, dite loi El Khomri, on n’est pas étonné !

Fillon, Macron, veulent faire passer leur potion ultralibérale sans consulter les représentants du peuple français !

Tous veulent précariser les employés, les ouvriers, ils n’en ont que faire de leur avenir ! De toute façon, dans leur esprit, ils sont interchangeables.

C’est toujours la même méthode, passer en douce les mesures les plus infâmes, les potions les plus amères, les dispositions les plus nocives !

Deuxième illustration de cette belle collusion programmatique, la lutte contre le terrorisme.

Cherchez bien chez les deux prétendants, vous ne trouverez rien, ou pas grand-chose.

Accord total des deux pour nous dire qu’il est impossible d’envisager des frontières nationales.

M. Fillon a même été jusqu’à nous dire que les frontières nationales étaient un leurre…

Un leurre qu’utilisent quand même 95% des pays du monde, et que nous connaissions il y a encore peu d’années !

Non, les deux se refusent à cette mesure élémentaire. Qui ne réglera pas tout, mais qui est le point de départ indiscutable de la lutte effective contre le terrorisme.

M. Macron dans ce domaine hier nous a confirmé son absence totale de plan.

Que veut-il faire pour empêcher les attaques terroristes ?

Rien.

Une conférence entière pour nous dire qu’il ne fallait rien faire.

Il veut lutter contre les communications cryptées, de l’avis de tous les spécialistes, même ceux qui écrivent dans Libération, elles sont techniquement absurdes et dangereuses pour les libertés.

C’est fort comme projet !

En gros, empêcher nos ados d’échanger des photos sur snapchat…

Mais empêcher les réseaux terroristes d’échanger leurs armes de guerre entre la France et la Belgique, ou leurs hommes entre l’Europe et la Syrie, cela, ça ne lui viendrait pas à l’idée !

Tout cela est totalement inconséquent, ces gens ne sont absolument pas à la hauteur de l’immense menace qui pèse sur la France, ces gens n’ont absolument aucun plan sérieux pour lutter contre le terrorisme islamiste…

Je vous le dis de la manière la plus solennelle qui soit : ces gens-là ne protégerons pas nos enfants du chaos terroriste.

Troisième exemple : la hausse des impôts imposée aux Français des classes populaires et moyennes.

Et les deux choisissent les impôts les plus injustes, pour faire plaisir à leurs maîtres de Bruxelles : hausse de 2 points de la TVA côté Fillon, et hausse de 1,7 point de la CSG côté Macron.

Quel programme !...

Quatrième et dernier exemple, l’accueil forcé des migrants.

M. Macron est allé dire à Mme Merkel tout le bien qu’il pensait de sa politique migratoire, et de l’accueil de 1,5 million de migrants par l’Allemagne dont 500 000 ont d’ailleurs disparu dans la nature.

M. Fillon n’est pas allé lui dire quelque chose de bien différent.

Les deux ont fait allégeance.

Et c’est le jour-même où le camp de Grande-Synthe, près de Calais, s’embrase, suite à une énième rixe entre migrants, signe que la situation n’est absolument pas réglée, comme nous l’avions dit, répété, dans l’indifférence générale bien entendu, c’est donc ce jour que choisit M. Fillon pour nous dire qu’en matière d’asile, il faudra bien entendu accepter tous ceux qui le méritent, et refuser les autres.

Mais à ce compte-là M. Fillon, surtout avec les critères laxistes qui existent aujourd’hui, nous allons accueillir beaucoup de monde, beaucoup, beaucoup de monde, et comme on l’a vu à Grande-Synthe, pas toujours la crème !

Et quand on sait que les gouvernements, de droite, comme de gauche, sont incapables de faire respecter le droit, c’est-à-dire d’imposer le retour de ceux dont la demande est refusée, on se dit qu’il va falloir encore en construire beaucoup des camps du style de celui de Grande-Synthe !

En construire, et en reconstruire quand ils y auront mis le feu !

Mes chers amis, je suis différente de ces gens-là.

D’abord je ne partage pas l’immense responsabilité du désastre dans lequel ils ont plongé la France.

Au contraire, voici des années que je lance des alertes sur les mauvais diagnostics qu’ils font, et sur les mauvaises mesures qu’ils prennent.

Voici des années que je propose un chemin différent aux Français, confrontée aux critiques, au mépris, à l’arrogance de ceux qui ne veulent pas voir…

Voici des années que je travaille à une autre politique.

Une politique que j’ai concrétisée dans 144 engagements que je prends clairement devant les Français, et qui dessinent un chemin différent, qui proposent une autre vision à la France et aux Français.

Mon ambition est d'être une présidente qui présidera et qui protégera.

Et non une présidente de la figuration ou du commentaire médiatique incessant.

Ou encore une présidente porte-parole de la Commission de Bruxelles ou adjointe de Madame Merkel !

Les premières semaines et les premiers mois de mon quinquennat seront tout entier consacrés à l'action, au service de la France et des Français.

Je mettrai toute mon énergie pendant cette période dans deux directions : prendre des mesures immédiates au service des Français, pour l'emploi, la sécurité, le pouvoir d'achat ; et en même temps faire sauter le verrou de l'Union Européenne qui nous empêche d'être libre et d'avancer.

Vous le savez, l'Union Européenne je m'en occuperai via des négociations serrées avec Bruxelles, destinées à retrouver notre souveraineté nationale, suivies d'un référendum sur notre appartenance à l'Union Européenne.

Bruxelles ne lâchera rien si elle n’est pas convaincue que le peuple aura le dernier mot par la voix du référendum, soyez bien conscient de cela.

Pour le reste, dès les premières semaines de mon mandat, je m'engage sur dix mesures que je mettrai immédiatement en œuvre :

Ces dix mesures les voici :

1- Suspension des accords de Schengen et rétablissement des contrôles aux frontières nationales.

2- Expulsion de tous les fichés S étrangers, et mise en œuvre de l'article 411-4 du code pénal pour déchoir de leur nationalité française et interdire du territoire les bi-nationaux convaincus de liens avec le djihadisme.

3- Abrogation des Lois pénales Dati et Taubira pour mettre fin au laxisme judiciaire.

4- Organisation d'un référendum sur une grande réforme institutionnelle incluant, entre autres,

la proportionnelle, le référendum d'initiative populaire, la priorité nationale, la défense de notre identité de peuple et de notre patrimoine historique et culturel et la baisse du nombre de députés et sénateurs.

5- Baisse de 10 % des trois premières tranches de l'impôt sur le revenu et rétablissement de la demi-part fiscale supplémentaire pour les veuves et veufs.

6- Rétablissement de la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations.

7- Suppression de l'Aide Médicale d'Etat réservée aux clandestins.

8- Rétablissement de la défiscalisation et de la majoration des heures supplémentaires et revalorisation des petites retraites.

9- Réorientation des 50 milliards d'euros de baisses de charges du CICE vers les TPE/PME exclusivement.

10- Abrogation de la Loi Travail, de la loi El Khomri.

Avec ces 10 premières mesures, qui toutes seront appliquées dans les deux mois, toutes issues des engagements de mon projet pour la France, je veux vous démontrer que chaque seconde de mon mandat sera une seconde utile à la France et aux Français et pas une seconde ne sera perdue, pas une !

Une seconde utile à leur sécurité, à leur emploi, à leur pouvoir d'achat.

***

Vous l’avez compris, dans ces mesures d’urgence, plusieurs concernent la sécurité des Français.

Parce que, et je suis la seule à le dire dans cette élection, le premier rôle de l’État, c’est d’assurer la sécurité sur le territoire national.

Et dans cette mission de sécurité, l’Etat est au service des plus faibles, des victimes, de ce peuple silencieux qui n’a demandé rien d’autre que de pouvoir vivre sa vie sereinement, de vaquer à ses occupations en toute tranquillité.

La tranquillité publique, c’est sa mission primordiale !

Or, des menaces très lourdes pèsent sur les Français.

Et d’abord la menace insupportable du terrorisme islamiste.

L’islamisme a tué dimanche en Égypte des dizaines de coptes, et dans le mois qui vient de s’écouler à St-Pétersbourg, Stockholm et à Londres ; je n’oublie pas les attentats qui ont endeuillé Berlin, Bruxelles, et bien entendu l’horreur absolue que nous avons connue à Nice, à Paris…

Nous ne devons pas nous habituer à ces drames.

Je ne prétends pas que le risque zéro existe, je dis simplement qu’on peut prendre des mesures pour lutter contre le terrorisme et l’islamisme.

On ne le fait pas.

Je vous parlais du programme indigent de M. Macron sur le sujet.

Il ne conçoit le terrorisme que comme un problème de communication sur internet !

Or, un attentat, ce sont des hommes, des réseaux, des trafics d’armes, des frontières franchies de façon concrète ; il faut sortir du virtuel et s’intéresser au réel !

Oui, dans cette lutte, le renseignement est essentiel et nous pouvons reprocher à M. Fillon d’avoir participé à sa grande désorganisation lorsqu’il était Premier ministre.

Mais le renseignement ne fait pas tout. Souvent, presque toujours, les terroristes sont connus des services.

Il faut donc renforcer la capacité à les intercepter et renforcer la justice pour qu’elle soit efficace.

Il faut surtout lutter contre le mal à la racine et affronter sérieusement le problème de l’islamisme et du communautarisme, qui sont le terreau du terrorisme.

Or, aucun de mes adversaires n’ose aborder cette question.

Au contraire !

Tous, ils cèdent à la pression islamiste.

Tous, s’ils étaient élus, continueraient les mêmes politiques désastreuses d’immigration massive et de faiblesse face aux prêcheurs de haine.

Hier encore, M. Macron a cédé aux islamistes et refusé de se séparer de Mohamed Saou, référent Val-d’Oise de son parti et proche de mouvements islamistes.

Moi seule, je me suis engagée de façon crédible et sérieuse : rétablissement de nos frontières nationales, expulsion des islamistes étrangers, déchéance de nationalité des terroristes binationaux…

J’ai développé ces propositions hier dans une grande conférence.

Elles sont crédibles et forment une réponse globale, qui ne néglige aucun aspect de la lutte contre le terrorisme.

Mais il y a un autre engrais pour le terrorisme et c’est la seconde menace qui pèse sur la sécurité des Français.

Il s’agit de l’insécurité du quotidien.

Cette petite délinquance qui verse souvent dans la grande criminalité fournit aux idéologues un vivier de jeunes criminels prêts à tout.

Les auteurs d’attentat sont souvent passés par la case prison pour des faits de délinquance classique.

C’est ce qu’on appelle dans le jargon des criminologues les phénomènes d’hybridation.

Il est donc pour mille raisons, nécessaire de commencer aussi à s’attaquer à ce second fléau.

Pour cela, il faut rendre à la police les moyens d’agir.

Les moyens matériels d’abord.

Les effectifs et les matériels des forces de l’ordre ont été dramatiquement réduits tant sous le gouvernement Fillon que lorsque M. Macron conseillait M. Hollande.

Je m’engage à embaucher 15 000 policiers et gendarmes au cours de mon quinquennat.

Aujourd’hui, les hommes sont surmenés, au bord de l’épuisement, et leurs conditions de travail ne font que se dégrader.

L’état de beaucoup de nos commissariats est absolument indigne.

Il faut d’urgence remédier à cette situation.

Il faut aussi redonner aux forces de l’ordre le soutien de l’État qui leur manque aujourd’hui, il faut les réarmer moralement aussi.

C’est pourquoi je propose d’accorder aux policiers la présomption de légitime défense.

Mais le problème s’arrête-il une fois que les policiers ont attrapé le délinquant ou le criminel ?

Bien sûr que non.

Il y a tout le problème de la chaîne pénale avec les lois laxistes que je dénonçais tout à l’heure.

Mais il y a aussi le problème, l’immense problème aujourd’hui, de nos prisons et des conditions dans lesquelles sont détenus les délinquants et criminels condamnés.

Récemment, le directeur de l'administration pénitentiaire a claqué la porte et remis sa démission au ministre de la justice.

Il faut dire, et nous avons de très nombreux exemples à l’appui, que les prisons françaises sont devenues de véritables pétaudières, et les personnels pénitentiaires n’en peuvent plus !

On parle beaucoup en ce moment de la révolte des surveillants dans la grande centrale de Fleury-Mérogis.

Mais les exemples peuvent être choisis partout sur le territoire national !

Récemment :

- Deux mutineries à Valence dans une prison neuve, explosion de violence et meutes de voyous cagoulés ravageant et incendiant tout, surveillants molestés et caméras de surveillance détruites (2 millions d'euros de dégâts...),

- A la prison de Vivonne, les syndicats déplorent que "l'autorité est en partie détruite" car "l'administration donne tout aux détenus".

- Emeutes aussi aux prisons d'Osny, de Saintes, de Longuenesse, avec incendies, ravages et "détenus ivres" (l'alcool est interdit en prison...)

Je pense aussi bien sûr à la Maison centrale de Clairvaux, qui doit fermer.

Cette prison a fait ses preuves, les personnels y ont une véritable expérience.

Elle a été dans son histoire marquée par des drames que personne n'a oubliés.

Quelle est la solution que proposent le gouvernement et mes adversaires ?

Fermer cette prison !

Il faut au contraire la garder ouverte et je m'engage à garder ouverte Clairvaux si je suis élue.

Je souhaite construire de nouvelles places de prison pour pouvoir isoler les détenus les plus dangereux et les propagateurs de l’islamisme.

Je veux 40 000 places de prison supplémentaires.

Je veux aussi expulser les criminels étrangers, soit à la fin de leur peine, soit, dans le cadre d’accords bilatéraux, dès le début de leur peine, pour qu’ils l’effectuent dans leur pays.

Voilà qui peut rapidement libérer nombre de places de prison.

La France n’a aucune raison de garder sur son territoire des individus qui ont fait la preuve du danger qu’ils représentent pour la sécurité des Français !

Les prisons sont devenues des foyers d’insécurité.

Les émeutes et les agressions s’y multiplient.

Les trafics y prospèrent.

Certaines sont de véritables universités de la charia.

Il faut rétablir l’ordre dans les centres pénitentiaires.

Ce sont des moyens qui manquent bien évidemment, mais aussi la volonté politique.

Mais il faut aussi rattacher le personnel pénitentiaire au ministère de l’Intérieur, parce que ce sont d’évidents problèmes de police qui s’y posent.

Et il faut consolider un véritable service de renseignement pénitentiaire, parce que c’est là aussi que prospèrent les réseaux djihadistes.

Je veux que les forces de l’ordre, les magistrats et le personnel pénitentiaire aient le même objectif et travaillent ensemble.

Le cœur de leur mission est le même : rendre à la France sa sérénité.

Et je le pense d’autant plus que ce sont souvent les petits, ceux qui ont peu de moyens, ceux qui ne peuvent pas se protéger grâce à des systèmes de gardiennage, ou en habitant dans les beaux quartiers, qui sont victimes.

Ce n’est pas aux citoyens de dépenser des fortunes pour s’enfermer derrière des portes blindées ou de renoncer à prendre les transports en commun après certaines heures ; ce n’est pas aux jeunes filles d’éviter certains quartiers à certaines heures et marcher vite en baissant les yeux.

Ce n'est pas aux mères et aux pères de famille d'avoir la boule au ventre en pensant à la sécurité de leurs enfants.

Ce n’est pas à des sociétés de sécurité privées d’assurer la tranquillité des participants au moindre événement.

Cette insécurité est la ruine de notre sérénité, mais aussi une ruine économique car les commerçants pillés ne rentrent jamais dans leur fonds malgré les assurances, les systèmes de sécurité sont parfois inabordables, les quartiers livrés à l’insécurité se désertifient, les Français baissent les bras. Ce coût là pour notre société n’est jamais calculé, il est pourtant considérable !

Derrière cet objectif central de sécurité, on le voit bien, il y a aussi un objectif de protection des plus modestes dans notre société, c’est à eux que je pense, et je sais que ce sont eux que vous aurez à cœur de défendre dans les urnes !

***

Alors oui, mes chers amis, quand je parle de défendre les plus fragiles, les petits, j'ai besoin de vous, de votre voix, de votre soutien.

J'ai besoin de chacun d'entre vous, et je vous demande de vous mobiliser dès le premier tour pour me permettre enfin de faire table rase d'un système qui, dans tous les domaines, renforce le pot de fer contre le pot de terre ! Le voyou contre l’honnête homme, le cupide contre le bâtisseur, l’égoïste contre le solidaire, le prédateur contre le créateur.

Un système où l'éleveur isolé a perdu d'avance contre la ferme des 1000 vaches, l'artisan contre le colosse du BTP, le commerçant contre l'hypermarché, l'indépendant contre la plateforme digitale, l'entreprise familiale contre la multinationale, l’employé, l’ouvrier contre le grand patronat qui veut détruire le droit du travail pour le presser comme un citron et le rémunérer de moins en moins, qui rêve comme Macron et Fillon des 39 heures payées 35 heures…

Vous aussi mes chers compatriotes, contre la tour de Babel inaccessible des institutions européennes.

Inaccessible à nos petites et moyennes entreprises, inaccessible à nos établissements de taille intermédiaire, inaccessible aux citoyens lambda, inaccessible au peuple, mais qui se contorsionne devant les appels du pied des multinationales, des grandes banques, des grandes assurances, et qui mange dans la main des puissants.

Voilà ce qu'est devenu l'idée d'Europe : un quarteron de courtisans retranchés à Bruxelles, qui dînent avec les sbires de Monsanto-Bayer mais qui vous regardent avec mépris et dégoût, vous le peuple, vous qui détenez la souveraineté, vous devant lequel ils devraient abaisser leur front dans la poussière car ils ne sont pas légitimes et que vous l'êtes.

Je n'ai rien contre les fleurons nationaux qui font rayonner la France, qui participent à notre fierté lorsque nous voyageons et que nous retrouvons, loin de nos frontières, sous forme de logos familiers.

Il y a des grandes entreprises qui entretiennent un biotope favorable pour l'ensemble de notre économie, qui remplissent les carnets de commande de fournisseurs multiples, qui intéressent généreusement leurs salariés à leurs résultats.

Celles-là seront soutenues.

Et je ferai en sorte que nos fleurons nationaux demeurent nationaux, alors que M.Macron a passé sa vie à Bercy à les brader à des groupes étrangers, qui se sont empressés de les dépecer et de détruire de l'emploi !

Jamais je ne soutiendrai ces prédateurs qui envoient à la commission européenne une foule grouillante de lobbyistes pour déséquilibrer le marché.

J'en veux aux normes européennes absurdes qui en découlent et qui forcent les petits à payer pour - aberration - avoir le droit de continuer à travailler.

Payer encore, jusqu'à ce que la banque ne les suive plus, jusqu'à ce qu'ils doivent mettre la clef sous la porte.

Car sachez-le, c'est là le but d'une partie des normes que l'on impose à nos petites entreprises, à nos commerçants, à nos artisans !

Ce n'est pas qu'une vision technocratique déconnectée des réalités, c'est aussi une stratégie délibérée pour démolir la concurrence.

Oui, certains prédateurs imposent à Bruxelles des normes dont ils savent qu'elles tueront les acteurs de notre économie, c’est ce qu’ont vu arriver les mutuelles de proximité, qui disparaîtront si l’on ne fait rien.

J'en finirai avec une dictature des normes qui dissimule une destruction des petits par les gros.

J'en finirai aussi avec une optimisation fiscale qui ressemble trop souvent à de la fraude !

Je déclarerai la guerre aux évitements fiscaux qui introduisent une concurrence déloyale avec les entreprises qui jouent le jeu de la fiscalité.

Ainsi, nous priverons les grands groupes qui flirtent avec la loi de l'accès à la commande publique, l’évasion fiscale s’élevant à la bagatelle de 60 milliards d'euros.

Mais j'irai plus loin en instituant une taxe sur l’activité réalisée en France par les grands groupes, sur les profits qui auraient été détournés.

Nous ne devons pas laisser fonctionner notre pays à deux vitesses : cela désespère ceux qui jouent le jeu, et cela encourage les voyous.

Souvenons-nous que le socle de la République Française, c'est l'égalité devant la loi.

Nous transformerons en enfer les paradis fiscaux.

Oui, je pèse mes mots, et cela n'a rien d'utopique : la Suisse travaille à présent avec notre pays pour détecter les fraudeurs.

Mais que voulez-vous attendre d'une Union Européenne dirigée par un homme, Jean-Claude Juncker, qui a lui-même organisé la fraude fiscale lorsqu'il était Premier ministre du Luxembourg ?

Rien !

Nous entamerons donc une grande coopération avec nos voisins européens, avec nos partenaires, partout dans le monde pour faire face aux empires qui voudraient piétiner la souveraineté des peuples et leurs lois : nous créerons une coalition pour que les Google et autres Uber payent enfin leur dû !

Comment peut-on continuer d’accepter que ces grandes multinationales aient le droit de faire tous les efforts pour échapper à l’impôt quand on alourdit de manière aussi délirante les impôts des Français ?

Impôt sur le revenu, impôts locaux, ce sont d’abord les classes moyennes et les catégories populaires, employés, ouvriers, fonctionnaires, qui ont vu la charge fiscale s’alourdir, de manière irraisonnée !

Ce sont les veufs et les veuves, auxquels le gouvernement de M. Fillon a supprimé la demi-part qui leur permettait de maintenir la tête hors de l’eau !

Ce sont les familles qui ont vu avec la réforme du quotient familial l’impôt sur le revenu exploser !

Je ferai la justice fiscale.

Je vous l’ai dit, l’évasion fiscale des grands groupes sera combattue, et immédiatement, j’abaisserai de 10% l’impôt pour les classes populaires et moyennes.

Mais je simplifierai aussi considérablement notre organisation administrative, pour que tous, petits retraités, employés, ouvriers, petits fonctionnaires, vous puissiez payer moins d’impôts locaux, leur niveau est devenu inadmissible !

Bien entendu je rétablirai la demi-part des veufs et des veuves.

Mon projet tout entier vise à favoriser ceux qui souffrent, ceux qui souffrent depuis bien trop longtemps, et à ne plus avantager ceux qui bénéficient déjà de tous les avantages, souvent avec l’argent de nos impôts !

Si nous faisons les économies nécessaires sur la mauvaise dépense publique, il n’est que justice de revaloriser les retraites misérables que touchent nos anciens, ceux qui ont pourtant travaillé toute leur vie !

Je remonterai ainsi le minimum vieillesse de 200 euros, de même que l’allocation versée à nos compatriotes en situation de handicap !

Et pour tous les petits revenus, parce que l’argent, on peut le trouver, je créerai cette prime de pouvoir d’achat de 1000 euros par an, pour tous ceux qui gagnent moins de 1500 euros par mois, et nous paierons cela par une contribution sociale sur les importations.

Que veulent faire les autres ?

M. Fillon veut augmenter la TVA de 2 points, pour tout le monde !

Et ce sont encore les petits retraités, les employés, les ouvriers, ceux qui sont obligés de consommer tous leurs revenus, qui n’ont pas la possibilité d’épargner, qui trinqueront !

M. Macron lui, veut augmenter la CSG de 1,7 point !

C’est la même chose : ce sont les mêmes qui devront une fois de plus mettre la main au portefeuille !

Je maintiendrai la majoration des heures supplémentaires et je les défiscaliserai, ce n’est que justice là encore pour nos travailleurs !

Que veulent faire les autres ?

M. Fillon veut supprimer toute durée légale du travail ! Finies les heures supplémentaires purement et simplement !

Pour soutenir notre activité économique, je réorienterai aussi toutes les baisses de charges qui bénéficient aux grands groupes vers les TPE-PME.

Parce qu'elles ont besoin d'un coup de pouce pour embaucher.

Le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi, cadeau de M. Macron aux multinationales, et le Crédit d'Impôt Recherche seront donc entièrement consacrés à la baisse des charges sur les entreprises de moins de 250 salariés.

Elles récupéreront ainsi plus de 50 milliards d'euros, qui lui permettront d'embaucher et d'investir !

J'ai fait aussi le choix de baisser fortement l'impôt sur les sociétés, mais pas pour toutes les entreprises.

Pour les TPE, le taux de 15% sera étendu aux 75 000 premiers euros de bénéfices.

Pour les PME, je crée un taux intermédiaire, à 24% au lieu de 33, et cela, encore, jusqu'à 75 000 euros.

Autant je m'étonne qu'un administrateur qui n'a pris aucun risque croule sous les dividendes ou file en parachute doré, autant je me réjouis qu'un créateur, qui a mis ses économies sur la table, qui a créé de l'emploi, gagne bien sa vie !

Lui mérite pleinement de recevoir une juste rétribution de son travail et de son pari sur l'avenir, contrairement à certains rentiers qui siègent dans de multiples conseils d'administration du CAC 40, en collectionnant les jetons de présence comme l'Avare de Molière !

Non à l'économie casino, oui à la prise de risque justement récompensée.

Il faut donner de l'air à nos entreprises.

Il faut qu'elles repartent à la conquête de notre territoire au lieu de le quitter.

Ce sont elles qui créent la valeur ajoutée.

Au cœur de la dynamique économique, il y a les petites et moyennes entreprises.

L'Etat doit certes leur dessiner un cadre favorable, leur assurer une concurrence loyale, mais il doit aussi savoir ne pas nuire à leur compétitivité.

C'est pourquoi, je veux supprimer 160 taxes inutiles.

Balzac écrivait déjà qu'"en France, il y a des impôts sur tout".

Sur les babyfoots, sur les ferrys qui visitent des Îles protégées, sur le ski de fond !

Il faut en finir avec ces taxes dont le rendement est bas et qui polluent votre quotidien.

Je veux aussi créer un guichet unique, pour simplifier les démarches administratives des créateurs d'entreprises ou des indépendants.

La vocation d'un chef d'entreprise, d'un artisan ou d'un commerçant, ce n'est pas de perdre son temps dans une corvée de gratte-papier !

Oui, je refuse une société où le temps des papiers est plus long que le temps des chantiers !

Nos artisans, nos tailleurs de pierre, nos couvreurs, nos menuisiers veulent accomplir leur métier, pas se taper la tête contre leur clavier d'ordinateur.

Nos pêcheurs veulent pêcher plutôt que de remplir des colonnes entières de chiffres au risque de rater l’entrée du port.

Et quand il s'agira d'assurer que tous jouent les mêmes règles, croyez-moi, l'Etat sera présent.

Je ne supporte plus par exemple le poids pachydermique des grandes surfaces en France.

A force de "laissez-faire", nous tuons nos commerçants, nos artisans.

Les mêmes bétonnent toujours davantage à la sortie de nos villes, concentrent toutes les activités sous des enseignes internationales, et pendant ce temps, les centres-villes dépérissent, nos commerces meurent.

Au-delà d'un lien de proximité, ce sont aussi des savoir-faire que nous perdons alors.

Je ne supporte plus de voir souffrir les boulangers, les bouchers, les fleuristes, les libraires, les droguistes, les épiciers qui ponctuent notre quotidien de leurs enseignes colorées !

Je m'engage donc solennellement à un gel des constructions des grandes surfaces.

Il faut casser cette course folle vers un monde lisse et monotone.

Que vivent à nouveau nos métiers !

Nous les sauverons tout en évitant de voir des parkings remplacer nos prairies et nos centres-villes se couvrir de rideaux baissés.

Faites-moi confiance, l'Etat jouera aussi pleinement son rôle quand il s'agira de mettre au pas les banques qui oublient qu'il les a sauvées après la crise de 2008.

Quand il s'agira de leur rappeler que l'une de leur mission essentielle est de nourrir la dynamique de l'économie réelle.

C'est pourquoi j'imposerai la diminution par deux du taux maximum d'usure, pour les emprunts et les découverts des entreprises comme des particuliers !

Savez-vous que le niveau des agios peut atteindre parfois jusqu'à 17% ?

Dans un pays qui emprunte à des taux presque négatifs ?

C'est inadmissible.

Je libérerai également l’accès au crédit pour les TPE-PME grâce à des taux préférentiels sous la supervision de la Banque de France.

Et si un jour il faut sauver une banque, j'en prendrai dans le même temps le contrôle public par nationalisation !

C'est trop facile sinon : on donne, mais on ne contrôle rien.

Je serai la présidente d'une société équilibrée, qui récompense ceux qui prennent des risques et créent de l'emploi sur notre territoire, mais impitoyable avec les profiteurs, les criquets qui font leur lit du laxisme de l'Union Européenne pour passer d'un pays à l'autre en fonction des législations, qui profitent des aides, puis repartent en laissant un spectacle de désolation.

***

Nous sommes à la croisée des chemins, la France a besoin de vous, de vous tous.

J'ai besoin de vous.

Soit nous basculerons vers un monde monopolistique, plongés dans les eaux glacées du calcul égoïste, globalisé pour le pire : la malbouffe, la pollution et l’immigration sauvage.

Un monde où l’on contraindra les libertés de chacun, mais où l’on laissera les trafics prospérer, l’immonde fléau du terrorisme ravager nos vies, l’insécurité miner nos existences au quotidien.

Soit nous choisirons un monde qui privilégie le bon sens, et la mesure, les circuits courts, l'échange et la solidarité.

Un monde d'échanges loyaux, et de saines limites, où la frontière joue le rôle d'épiderme, et l'Etat de régulateur.

Si c'est ce monde que vous voulez, il est temps, vous la France silencieuse, la France des petits, de donner de la voix !

Voici, après tant d'années de discrétion polie, de résignation, le temps de vous faire entendre !

Non seulement dans les urnes, dans 12 jours, mais partout autour de vous d'ici là!

Soyez ma voix pour que je puisse être la vôtre !

Soyez partout où je ne peux pas me rendre !

C'est le moment où jamais de convaincre, de débattre, de défendre vos idées et vos valeurs, c'est le moment de porter fièrement votre vision de la France, d'une France modeste parce que glorieuse, d'une France puissante et pacifique, d'une France qui vous ressemble : fière d’elle-même et bienveillante !

Le moment est venu mes amis !

Vive la République !

Et vive la France !

Marine Le Pen

Discours

11 avril 2017

>