Meeting de Marine Le Pen à Lille

Marine Le Pen

Discours

27 mars 2017

L’heure de la grande confrontation des mondialistes et des patriotes est arrivée

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Chers compatriotes,

Me voilà sur cette terre du nord si chère à mon cœur.

Cette terre à laquelle notre pays doit tant.

Une terre heureuse, laborieuse, généreuse mais aussi une terre pétrie de la sueur des mineurs, du sang de nos poilus et de larmes des générations de Français qui s’y sont succédé,

Une terre qui comme toujours dans notre histoire, debout face au vent du doute, dans l’adversité s’est tenue impassible, stoïque, héroïque.

Une terre qui, je ne l’oublie pas, il y a exactement dix ans, tenait intact en son cœur, au cœur du bassin minier la lueur vacillante de l’espérance nationale ; Hénin-Beaumont, rappelez-vous, cher Hénin-Beaumont, Cher Steeve, fut le seul deuxième tour de l’élection législative, il y a 10 ans.

Cette petite lueur est devenue flamme ; elle a gagné l’ensemble du pays et embrase aujourd’hui le cœur de millions de nos compatriotes.

Nous avons ramassé le drapeau qui était dans le caniveau, nous l’avons brandi quand les autres le honnissait, nous en avons fait un signe de ralliement, la marque d’un ancrage vivant et fraternel, nous allons en faire à nouveau l’étendard de la liberté, de la grandeur et du renouveau de la France.

De cette tribune et devant tout le pays, à mes chers compatriotes du Nord-Pas-de-Calais, à mes amis si chers d’Hénin Beaumont et du bassin minier, je veux dire ma gratitude, celle du mouvement national, celle de tous ceux qui ont la France au cœur.

Grâce à vous depuis 2007 et grâce à votre patriotisme électoral sans cesse renouvelé et amplifié au fil des élections, de plus en plus de Français se sont mis à espérer dans le redressement national.

Votre courage, votre lucidité, votre attachement à notre drapeau témoignent une fois de plus, s’il en était besoin, que c’est du peuple et de lui seul que viendra le salut du pays.

Notre pire ennemi c’est nous même.

C’est le doute qui s’instille en nous Français, sur notre capacité à décider pour nous-mêmes, sur notre capacité à affronter par nous-mêmes le monde, la mondialisation, les attaques de ceux qui, comme l’islamisme, souhaitent nous asservir.

Notre combat est celui de notre identité et donc celui de notre souveraineté. Un pays qui perd sa richesse s’affaiblit. Un pays qui s’accable d’impôts s’appauvrit. Un pays qui voit son identité s’effacer est menacé parce qu’il ne sait plus d’où il vient, qui il est. Mais, un pays qui rompt à la fois avec sa souveraineté et son identité est perdu.

Or, la France, vous le constatez chaque jour, vit une amputation de sa souveraineté et notre peuple subit une dépossession de son identité.

Pour autant, nous sommes ici pour réveiller la conscience nationale que certains voudraient assoupir et même anéantir.

Nous sommes ici pour dire que nous voulons renouer avec la grandeur de notre pays, nous voulons retrouver l’indépendance de la nation, le règne de nos lois, la douceur de la liberté.

Dans cette élection, il y a les gens du système et nous.

Ce qui nous différencie de nos adversaires, c’est que nous croyons en la France.

Eux ont cessé d’y croire et ils professent un discours de soumission, d’abandon et je le dis, avec peine, avec effroi, de trahison.

Je veux en revenir au cœur de cette élection présidentielle, à son enjeu-même : va-t-on poursuivre avec l'oligarchie, le Système, qui décide des affaires de la France depuis des années ou va-t-on remettre le gouvernement et l'Etat au service exclusif du peuple français, en application stricte de ce que celui-ci décidera pour notre destin commun ?

Mes deux adversaires principaux sont une incarnation parfaite de cette oligarchie qui décide, de ce Système qui oppresse et brutalise.

Ils ont été au pouvoir.

Ils ont servi deux présidents successifs.

Leurs partis politiques, même recoloriés le temps d'une campagne pour l'un d'entre eux, sont aux responsabilités depuis longtemps.

Ils ont un bilan, très mauvais.

Leurs promesses de campagne sont changeantes selon les jours et les sondages.

Leurs propos sont souvent flous, changeants eux-aussi.

Mes deux principaux adversaires sont le Système. Celui qui nous a menés exactement où nous sommes aujourd’hui.

Les deux veulent davantage encore d'Union Européenne. Les deux veulent des gouvernements de la zone euro, des ministres européens.

Les deux veulent donc à terme encore moins de souveraineté nationale, encore moins de France, encore plus de transferts financiers vers l'Europe de l'Est et l'Europe du Sud. Ce qui se profile, c'est bien sûr l'impôt européen, un de plus.

Ce qui est certain, c'est la domination de l'Allemagne, qui continuera d'imposer sa politique et ses choix, selon ses intérêts, mais contre les intérêts de la France et des autres nations.

Mon choix est tout autre : je veux plus de France.

Je veux retrouver notre souveraineté nationale, c'est-à-dire notre liberté et notre indépendance.

Un vieux et grand pays comme la France y a tout aussi droit que n'importe quelle autre nation du monde.

Nous ne souhaitons plus être dépossédés de notre pouvoir démocratique !

Je veux que ce soit vous qui décidez !

Ainsi, les Français seraient-ils incapables d’assumer leur souveraineté monétaire c’est-à-dire diriger leur économie !

Je vous pose la question : n’a-t-on pas eu notre propre monnaie durant quinze siècles ?

Bien sûr que oui et cette monnaie a été l’instrument de nos succès économiques qui ont fait de nous dans l’histoire une des premières puissances mondiales.

A partir du moment où l’euro n’a pas apporté les promesses de prospérité et de pouvoir d’achat que ses promoteurs nous avaient vendues, serait-il illégitime de poser le problème, de mettre le dossier sur la table, d’essayer d’analyser objectivement ce qui ne va pas ?

Le déni de réalité est souvent plus confortable. Il n’est jamais une solution.

Elue je poserai le problème à nos partenaires européens et, si nous devons sortir, je soumettrai cette question au référendum des Français.

Ce sont eux qui auront le dernier mot puisque c’est le peuple qui est le sujet politique dans notre démocratie.

Et que rien ne peut se décider sans lui.

Sur notre souveraineté territoriale, je pose la question ?

Les Français seraient-ils à ce point sous dépendance intellectuelle qu’il nous faille accepter de confier les clefs de notre maison, la maison France à des autorités extérieures, à des commissaires illégitimes et inconnus de tous, à ces oligarques de l’ordre mondial qui, de leur  immeuble de verre à Bruxelles, nous administrent comme si nous étions leur colonie.

Non ! La France est notre pays, c’est à nous de décider de nos lois, de notre organisation administrative, du système de solidarité que nous voulons établir entre Français,

Je le réaffirme : il appartient aux Français, et à eux seuls, de décider qui entre et qui sort de France, qui s’y installe et qui n’y est pas le bienvenu.

Non ! Nous ne voulons pas des migrants de Mme Merkel.

Nous ne voulons pas de l’immigration économique qu’un certain patronat voudrait nous imposer pour faire baisser les salaires et voir grandir ainsi leurs profits privés quand le coût de cette main d’œuvre est mutualisé c’est-à-dire payé avec de l’argent public en puisant dans votre poche.

Je refuse d’admettre qu’une autorité de tutelle budgétaire supranationale ou un commissaire –un commissaire politique- se croit autorisée à définir pour nous les limites ou la nature de nos dépenses publiques.

Je refuse que cette autorité non contrôlée se permette de nous infliger des amendes pour des décisions qui relèvent normalement de notre souveraineté de peuple,

que cette autorité supranationale veuille nous interdire le patriotisme c’est-à-dire d’aimer notre pays, de le gérer, de le défendre.

Nos dirigeants ont oublié que le titre premier de la Constitution a pour titre « de la Souveraineté ».

La souveraineté de la France, grâce à vous, avec vous et pour vous je la rétablirai !

Nous croyons que la France possède une identité culturelle et civilisationnelle bien sûr mais aussi une identité institutionnelle, une identité économique et une identité sociale.

Une identité institutionnelle

Parce que son découpage territorial – communes/ département – est le fruit de notre histoire ;

Parce que nos institutions sont régies par une Constitution qui est une admirable synthèse et un subtil équilibre voulus par le général de Gaulle ;

Parce que notre pays est profondément attaché à sa liberté et à la souveraineté du peuple.

Comme présidente de la République, je veux que notre Constitution retrouve sa signification, toute sa signification.

Je ferai une application de l’article premier qui nous rappelle cette règle essentielle : «  la France est une république indivisible, laïque,  démocratique et sociale. »

« Elle est indivisible » : je mettrai fin aux dérives communautaristes et mettrai au pas les féodalités ;

« Elle est laïque » : je rappellerai cette règle qui est indispensable à la paix civile en imposant aux fanatiques religieux la laïcité dans l’espace public ;

« Elle est démocratique » ; je rapprocherai le pouvoir du peuple en maintenant les échelons de la démocratie de proximité et de contrôle que sont les départements et les communes –je l’ai dit-, j’instaurerai un référendum d’initiative populaire, j’assurerai une parfaite représentation parlementaire par l’instauration de la proportionnelle avec une prime majoritaire pour favoriser l’émergence de majorité de gouvernement.

Les Français n’en peuvent plus de voter et de ne pas être représentés dans la maison du peuple que doit redevenir l’Assemblée nationale !

« Notre république, enfin, est sociale », je m’y engage car je crois qu’il ne peut y avoir d’unité nationale s’il n’y pas de fraternité nationale.

La solidarité nationale est le prolongement naturel de l’affection que nous nous portons entre nous et qui s’appelle le patriotisme.

Les institutions, j’y suis mille fois plus attachée que les représentants du système.

Présidente, je ferai respecter l’article 5 de la Constitution qui fait du Chef de l’Etat « le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire ».

Je renégocierai les traités qui organisent abusivement les ingérences étrangères et européistes dans nos affaires intérieures ;

Je renégocierai avec l’Union européenne le retour de nos souverainetés monétaire, territoriale, législative et budgétaire ;

Je sortirai la France du commandement intégré de l’Otan ; J’organiserai la reconquête des territoires de la République pour que la loi républicaine s’applique partout avec pour levier juridique l’état de droit.

Bref, je rendrai à la France son indépendance et son intégrité territoriale.

C’est la mission première du président de la République.

MM. Fillon et Macron eux, ne veulent pas être président de la République.

Ils sont en réalité les représentants d'intérêts privés. Ils sont des rouages d’intérêts commerciaux, des courroies de transmission de la Finance. Ce sont eux qu’ils veulent installer à l’Elysée. Fillon et Macron : les banques face aux assurances. Les assurances face aux laboratoires pharmaceutiques. AXA face à Servier.

De gigantesques intérêts privés face à de gigantesques intérêts privés. Marc Ladreit de la Charrière face à Bernard Arnault. Tel groupe de médias face à tel autre.

Même si sur ce dernier point on doit reconnaître à M. Macron une incontestable longueur d'avance : parmi la poignée de grands patrons qui possèdent l'intégralité des médias français et de la presse, la plupart roulent pour M. Macron. Y compris France Télévision.

Et tant pis pour les Français qui paient la redevance pour assister à ce spectacle ! Macron et Fillon, c'est aussi telle agence de communication face à telle autre.

Et bien moi, mes chers compatriotes, je suis libre. Libre de vous défendre vous ! Je suis une femme libre, qui n'a d'ascenseur à renvoyer à personne. Qui n'a aucun média à remercier. Aucun grand patron à qui il faudra un jour donner un coup de pouce dans ses affaires. Aucune banque, aucune assurance, aucun laboratoire pharmaceutique à qui un jour l'Etat devra faire un chèque ou accorder une autorisation indue. Aucun copain à décorer indûment de la légion d’honneur.

Aucune monarchie pétrolière à qui il faudra faire plaisir en lui accordant une exonération fiscale sur les plus-values immobilières comme l’a fait Monsieur Fillon pour le Qatar et l’Arabie saoudite.

J'appliquerai mon projet, que j'ai présenté sans flou, sans détour, avec beaucoup de clarté, et qui est en ligne sur mon site de campagne marine2017.

J'aurai du courage et de la détermination face aux intérêts privés.

Je ferai des référendums pour savoir ce que veulent les Français quand des grandes questions devront être tranchées.

Et je respecterai le résultat de ces référendums, même s'il me déplaît, afin que plus jamais la volonté des Français ne soit trahie comme elle le fut en 2005 après le référendum sur la Constitution européenne.

Je créerai le référendum d'initiative populaire pour que le peuple puisse lui-même déclencher des référendums.

Je demanderai à mon gouvernement d'être le gouvernement de la France, de se concentrer sur cette tâche, et de refuser de faire chaque jour de la politique politicienne.

Un ministre ne doit pas s'engager dans une campagne électorale quand il n'est pas lui-même candidat. Il n'est pas payé pour cela. Il est payé pour travailler au Bien commun et servir la France.

Identité institutionnelle disais-je mais aussi identité économique.

Une identité économique que l’on appelle parfois « colbertiste » par référence à ce grand ministre de Louis XIV tant elle s’inscrit dans notre tradition historique.

Cette identité induit un rôle particulier de l’Etat dans notre économie, non pour brimer mais pour accompagner, non pour s’ingérer mais pour garantir à tous la liberté et l’égalité ;

Cette identité économique particulière intègre aussi le rapport que nous pourrions qualifier de « pudique » des Français avec l’argent.

Elle prend en compte la taille ou la nature de notre tissu d’entreprises, elle incorpore dans notre fonctionnement et nos raisonnements économiques notre histoire sociale ou nos habitudes de vie.

Le projet présidentiel que je défends est conforme à cette identité économique qui nous est propre.

Lisez-le !

Vous verrez qu’il fait de l’Etat le promoteur et le garant d’un environnement économique favorable au service de l’activité économique et donc au service de l’emploi.

Il empêche les féodalités financières de faire régner la loi du plus fort, du plus influent, du plus intouchable ; il accompagne réellement les PME-PMI qui sont les grandes créatrices d’emplois.

Notre identité économique, c’est également d’avoir un Etat patriote, je veux dire économiquement patriote,

Un état responsable qui intervient lorsque le privé est défaillant dès lors que l’intérêt national le commande ;

Un Etat concerné qui prend des initiatives quand les projets d’avenir sont trop coûteux comme le lancement de filières nouvelles, celle par exemple de l’hydrogène ;

Un état soucieux de l’intérêt collectif qui refuse de détourner le regard lorsque des grands groupes interdisent une recherche qui les concurrencerait comme les laboratoires pharmaceutiques avec les génériques par exemple.

En 1999, Lionel Jospin, Premier ministre socialiste déjà résigné devant les méfaits de la mondialisation, déclarait devant des salariés effondrés par des licenciements massifs : « l’Etat ne peut pas tout ».

Cet Etat comme celui représenté par le socialiste Jean-Marc Ayrault à Florange a déserté.

L’Etat, l’Etat que je conduirai, sera aux côtés des entreprises, aux côtés des travailleurs, pour produire français c’est-à-dire que l’Etat sera, mesdames et messieurs, le premier défenseur de vos emplois et celui de vos enfants.

Mes concurrents, eux, se moquent du rôle de l’Etat dans l’économie, parce que le système justement ne veut plus que l’Etat intervienne !

Que dire d’ailleurs de leur commune soumission à la loi El Khomri et de leur silence inquiétant sur l'union bancaire, reprise dans la loi Sapin II, qui met en grave danger l'épargne des Français en incitant les banques à venir y piocher librement quand elles seront en difficulté, ainsi qu'elles l'ont déjà fait à Chypre.

Cette disposition est un autre des nombreux fruits pourris de l'euro.

Je l'abrogerai, pour sécuriser l'épargne des Français et des retraités.

Je retirerai la loi El Khomri qui précarise les travailleurs, en particulier les femmes, sans rien apporter aux entreprises.

J'engagerai la France dans la voie du patriotisme économique, pour nos petites entreprises, pour nos exploitations agricoles.

Je mettrai fin au scandale du RSI pour nos indépendants.

Je ferai le choix pour tous les Français d'un impôt plus juste, plus juste pour les ménages en baissant de 10% les trois premières tranches de l'impôt sur le revenu.

Plus juste pour les entreprises en abaissant le taux à 24% pour les PME-PMI.

Mais je demanderai aux grands groupes de participer à la solidarité nationale en payant leurs impôts en France, sous peine d'être privés des marchés publics de l'Etat !

Je serai respectueuse de chaque euro dépensé publiquement, en menant une bataille déterminée contre les gabegies et la dépense publique la plus nocive.

Je pense au coût faramineux de l'asile en France, au coût général de l'immigration de masse.

On les abaissera drastiquement.

Je pense aussi aux milliards versés à l'Union Européenne, qui nous en rend 9 de moins que ce qu'elle reçoit de nous.

On y mettra fin.

Je serai intransigeante avec la fraude sociale, la fraude fiscale, l'argent détourné par le clientélisme et le financement du communautarisme.

Je miserai sur l'innovation, notamment en matière de santé, car elle permet aussi de substantielles économies.

Je dégagerai la France de la dépendance à la finance mondialisée, en redonnant la possibilité à la Banque de France de prêter directement à l'Etat, et en françisant notre dette pour éviter qu'elle ne soit majoritairement détenue par l'étranger comme c'est aujourd'hui le cas.

Je protégerai nos trésors industriels contre la rapacité des fonds vautours étrangers qui cherchent à les dépecer.

En un mot, je choisirai la voie du bien-être des Français, celle qui est définie par les Français, et non le cul de sac imposé par l'Union Européenne et les banques.

Notre identité c’est aussi notre identité sociale.

Notre identité sociale, elle, fait de la France une exception avec un système de solidarité nationale particulier qui est un héritage de la doctrine sociale de l’église comme de l’histoire de notre mouvement social.

Au nom de logiques prétendument comptables mais en réalité idéologiques, ultralibérales, certains proposent de détruire notre système : privatisations de la sécurité sociale, émiettement du droit du travail par entreprise, suppression de la majoration des heures supplémentaires, allongement indéfini de l’âge de départ à la retraite, réduction drastique de l’indemnisation des chômeurs.

Je me refuse à la logique de destruction parce qu’il y aurait des dysfonctionnements que d’ailleurs personne et surtout pas moi ne conteste, mais dont précisément ceux qui veulent tout bazarder portent la responsabilité.

La fraude sociale, comme le gaspillage, doivent être stoppés, afin de rétablir le caractère universel des allocations familiales, de rétablir la demi-part fiscale pour les veufs et veuves, d’augmenter de 20 % le minimum vieillesse et l’allocation adultes handicapés.

Notre système social doit être remis en ordre, modernisé, amélioré mais certainement pas détruit.

Nous le ferons en cinq ans.

C’est l’axe social de mon projet.

Identité culturelle, économique, institutionnelle, sociale, c’est tout cela qui fait l’âme d’un peuple, de notre peuple.

Et de tout le peuple.

Mes amis, au moment où je vous parle du peuple de France, et de tout le peuple, il me faut m’arrêter sur une partie du peuple, que le système oublie plus que toutes les autres, et qui est un véritable concentré de toutes les atteintes à la nation, à ce qui devrait aujourd’hui faire la nation française.

Je veux vous parler de la Guyane.

La Guyane va mal. La Guyane va si mal que Mme Royal, en visite ministérielle, a dû s'enfuir en catimini de peur d'avoir à assumer les responsabilités d'un État manifestement défaillant.

Depuis près d'une semaine, la Guyane est bloquée. Depuis près d'une semaine, Cayenne, Kourou et Saint Laurent du Maroni subissent les affres des barrages bloquants.

Depuis près d'une semaine, le centre spatial fait savoir que le tir de fusée est différé.

Depuis près d'une semaine, les avions sont contraints de faire demi-tour ou d'être déroutés sur les aéroports voisins parce qu'ils ne peuvent plus se poser à Cayenne.

Depuis près d'une semaine, le ministre de l'outre-mer n'a rien trouvé de mieux que de convoquer une réunion, à la fin du mois, sous les lambris de son ministère.

Je vous laisse imaginer que dans pareil cas, mon ministre serait déjà à pied d’œuvre pour dialoguer sur le terrain.

Cette incapacité de Mme Bareigts à réagir est telle que le Premier ministre a fini par la désavouer en envoyant une mission inter-ministérielle présidée par un haut fonctionnaire.

Pendant près d'une semaine, les médias nationaux sont restés silencieux… !

Ce qui est certain, c'est que nos compatriotes d'outre-mer sont, malheureusement, habitués à la condescendance de certaines pseudos élites métropolitaines qui, s'agissant de nos lointains départements, n'ont à la bouche que les mots de « confettis d'empire, danseuses de la république » et savent, comme l'a écrit Daniel Maximin, que ce sont les seules régions de France pour lesquelles on demande combien ça coûte et si ça rapporte ?

La réalité, chers amis, est que depuis dix ans, les gouvernements successifs se sont contentés pour l’outre-mer d'un service qui à force d'être cruellement minimum en est devenu coupablement insuffisant... !

J'étais en Guyane, il y a quelques semaines. J'ai vu et j'ai compris, à Cayenne et Saint-Laurent du Maroni, que nos compatriotes de Guyane n'en peuvent plus ! Ils sont comme nous tous.

Ils n'en peuvent plus d'une immigration massive. Ils n'en peuvent plus de l'insécurité qu'elle génère.

Ils n'en peuvent plus que la Guyane soit devenue le département le plus criminogène de France.

Ils n'en peuvent plus de la saturation des services publics et de ne plus avoir accès à des services de santé débordés.

Si je n'excuse pas les blocages de ces « collectifs citoyens », je les comprends.

A tous les Français d'outre-mer, je veux dire :

Il est temps, enfin, que l'outre-mer soit traité à la hauteur de la chance qu'elle représente pour notre pays.

Je veux dire que je nommerai un ministre d’État de l'outre-mer et de la mer qui, en Guyane, s'attellera à la lutte contre l'immigration et l'insécurité, au développement économique au travers d'un véritable plan de désenclavement des différentes régions du département.

S'ils sont loin de nos yeux, nos compatriotes d'outre-mer ne doivent pas rester loin de notre cœur... et, encore moins, de toute l'attention de l’État qu'ils méritent.

Eux qui nous rappellent, par leur existence même, comme la France est grande.

Car les mondialistes et parmi eux les européistes béats croient que la France est trop petite.

Nous, nous croyons que leur Europe est trop petite pour la France.

Dans leur monde, il serait logique que les Français acceptent une double soumission :

  • La soumission d’en haut devant les instances supranationales de l’Union européenne ;
  • La soumission d’en bas, imposée par les bandes de voyous ou les islamistes.

Avec nous, les Français ne baisseront pas la tête, ni devant les uns, ni devant les autres.

Mon message est un appel à l’émancipation, à la libération, un appel à la rébellion contre les féodalités qui veulent nous placer sous le joug du tout économique ou du tout religieux, un appel à tous les patriotes à se regrouper derrière notre drapeau, nos valeurs, notre fierté retrouvée pour relever notre peuple et revivifier notre esprit national.

Les politiciens du système que vous voyez, à longueur d’antenne, expliquer que nous ne sommes plus rien et que nous ne comptons plus dans le monde, ont tiré l’échelle.

Peut-être parce qu’ils ne croient pas en eux, ils clament qu’il ne faut plus croire en la France, que nous ne sommes plus capables de rien, que nous n’avons plus d’avenir dans le cadre français.

Ces politiciens développent une vision post-nationale c’est-à-dire qu’ils cherchent à enterrer toute idée de communauté nationale.

Ils sont chez nous la voix ou les soutiens de ceux qui véhiculent l’esprit d’abandon, et on l’a vu depuis plusieurs décennies, de repentance.

Leur trahison c’est le prix de leur admission dans la caste mondiale, celle qui se réunit à Davos, qui passe sans vergogne des fonctions publiques aux banques d’affaires, celle qui vit grassement du trafic d’influence international en utilisant un carnet d’adresses par exemple de Premier ministre.

Ils prétendent que la cupidité, la dévotion à l’argent, la loi du plus fort serait source de vertus puisqu’elles génèreraient en matière économique de l’initiative et du dynamisme.

Qui sont-ils pour croire que des vices agglomérés feraient naître de la vertu ?

En matière économique comme dans tous les domaines, l’accumulation du vice produit du vice et non de la vertu.

Les mondialistes clament que l’économie rapproche les personnes quand la culture les isole.

Cette vision ignore ce qu’est profondément un être humain, c’est-à-dire un être de conscience.

Nous pensons que la culture fait notre humanité, qu’elle nous rapproche de nos compatriotes qui la partagent, mais aussi qu’elle nous rapproche des autres cultures, en nous permettant de les apprécier pleinement.

Le danger qui nous guette, ce n’est pas seulement la déshumanisation de notre société.

Lorsque le mondialisme hédoniste fait le vide dans les têtes, le totalitarisme islamique n’a plus qu’à les remplir.

Les uns affirment que l’individualisme est la condition de la liberté alors qu’il est un facteur d’isolement dans un chacun pour soi égoïste et destructeur.

Les autres prétendent que le communautarisme créerait de nouvelles harmonies.

Nous, nous savons que les sociétés multiculturelles, par essence déculturées, sont multiconflictuelles et que ce projet, présenté comme humaniste, est en réalité un retour au Moyen Âge, la programmation d’une assignation à résidence communautaire.

Or ce que demandent les Français dans leur quasi-unanimité c’est de vivre chez eux comme des Français.

L’identité se vit d’abord comme un sentiment, non pas dirigé contre l’autre mais vers l’autre pour mieux le comprendre.

On respecte d’autant mieux l’autre qu’on s’accepte soi-même.

Pour être dépaysé, il faut être d’un pays, il faut pouvoir apprécier la diversité du monde.

Les mondialistes travaillent contre tout ce qui contrarie le libre-échange planétaire, ils s’affairent à l’avènement d’un monde asservi à la loi de l’argent volatile, à la soumission du monde, à la marchandisation de tout, y compris des personnes.

Dans cette région du nord de la France martyrisée par la mondialisation, par les délocalisations sauvages, par les licenciements boursiers, innombrables sont les familles qui ont vécu dans leur quotidien les traumatismes de cette logique inhumaine, de cette logique intolérable qui nie l’individu et broie les vies.

Avec moi cette logique-là n’aura plus droit de cité.

Pas plus qu’elle ne s’occupe du sort des hommes, la Caste ne s’intéresse aux nations parce qu’elle les regarde de trop haut, elle les regarde avec mépris et condescendance.

Je me félicite que grâce à nous, grâce à vous qui êtes là aujourd’hui, grâce à tous ceux qui soutiennent notre mouvement de redressement national, Français de métropole, d’outre-mer ou de l’étranger, ces mondialistes nous regardent aujourd’hui avec crainte.

Leur monde est un monde qui renie les frontières parce qu’elles sont un obstacle à leur projet hégémonique et à leur volonté de puissance.

Prenez un billet de 10 euros, regardez-le !

Dans leur monde, comme sur ce billet de Monopoly de l’Euro, il n’y a aucune personne, aucun paysage existant que des ponts imaginaires, des paysages qui n’existent pas.

C’est un monde qui ne repose sur rien, qui n’exprime rien, en tout cas rien d’humain.

Avec la chute du mur de Berlin, l’Occident a cru, comme des enfants à la fin d’un récit avec des ogres et des monstres, à la fin de l’histoire.

Ils ont oublié qu’à l’échelle des hommes, il n’y a pas de frein à l’histoire.

Dans la foulée, puisque les « méchants » avaient été convertis au libre échangisme généralisé, tous les murs avaient vocation à être détruits.

Mais l’idéologie du sans-frontiérisme, de la disparition des frontières s’est heurtée au mur des réalités qui, lui, ne tombe jamais.

Au fur et à mesure qu’on a abaissé nos frontières nationales, nous avons été contraints d’en ériger des nouvelles à l’intérieur du pays : les Calaisiens le savent lorsqu’ils longent cette autoroute bordée par des grillages de 6 mètres de haut, les Dunkerquois le voient quand ils passent aux abords du camp de Grande Synthe masqué par d’interminables palissades, les Parisiens vont le percevoir avec ce mur de verre de 3 mètres prévu autour de la tour Eiffel pour protéger les touristes des voleurs.

Vous-mêmes, mesdames et messieurs, comme particuliers, vous en faites la triste expérience avec la nécessité des clôtures de plus en plus hautes, de portes blindées de plus en plus résistantes, de clefs, de codes, de systèmes d’alarme.

Les murs que nous n’avons plus à l’extérieur pour nous protéger collectivement, nous avons l’obligation de les reconstruire à l’intérieur pour nous protéger individuellement.

Nous le voyons, la frontière délimite un cercle d’inclusion, un espace au sein duquel la nation peut vivre paisiblement et où peuvent s’affirmer et s’épanouir des affections et donc une solidarité naturelle.

Un pays qui n’a plus de contour, n’a plus de compteur.

Pour les mondialistes, les hommes sont interchangeables. Ils sont de partout donc de nulle part. Ils peuvent aller partout puisque toute frontière est pour eux illégitime.

Pour les politiciens du système, un responsable politique ne conduit pas un pays mais administre des populations, ne fait pas respecter l’ordre mais négocie la paix civile, ne voit pas à long terme puisque comme on le dit à Wall Street « à long terme on est mort ».

Churchill disait : «Le politicien pense à la prochaine élection, l’homme d’Etat à la prochaine génération ».

Nous refusons de vivre dans leur monde qui veut installer une société nomade, déracinée, désaffiliée, sans patrie et même sans sexe.

Même à l’école, on nage dans les expérimentations idéologiques de quelques apprentis sorciers auxquels la lâcheté de nos politiques, leur ignorance, leur vide intellectuel ont donné une inquiétante portée.

Pour faire prospérer son petit commerce, le marché mondial unique a besoin d’un homme unique, correspondant à un monde uniforme, gris, qui excommunie la diversité humaine, bannit les appartenances naturelles, congédie les filiations historiques.

Leur règne est celui du laisser-aller, laisser-passer, laisser-faire, d’une croyance irresponsable dans une fécondité du chaos, de la table rase, bref la prétention de ceux qui se croient redevable de rien.

Leur vraie patrie c’est le marché planétaire de masse : il n’y a plus ni douane, ni territoires, ni nation.

Cette idéologie conduit à une civilisation qui ampute l’individu de son appartenance sociale, familiale, culturelle, qui le livre corps et âme au marketing commercial et à ses manipulations de masse.

Contre les faits, contre le réel, contre les évidences, ces politiciens du système continuent leurs incantations sur la mondialisation heureuse, leurs injonctions stupides à bannir notre patrimoine de souvenirs.

Nous ne voulons pas que les hommes soient réduits à des produits taillables, corvéable à merci puis jetables quand ils ont fini de servir.

La Caste agit contre les intérêts de notre peuple en essayant de le diluer par amnésie.

On comprend mieux alors les déclarations de Monsieur Macron affirmant qu’il n’y a pas de culture française ou qu’il n’a jamais vu d’art français.

Un peuple qui perd la mémoire est un peuple qui s’égare, qui perd toute orientation.

Un peuple qui oublie son histoire et sa culture est un peuple en perdition.

Mitterrand le savait et l’avait rappelé dans une formule restée célèbre : « un peuple qui n’enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité ».

C’est la raison pour laquelle ses successeurs, qui ont décidé de s’attaquer délibérément à la nation prennent un soin militant à bannir de l’école un enseignement correct de notre histoire nationale, ou l’ampute au point que nos enfants n’y trouvent plus de logique, de continuité, de fierté.

Nous croyons et nous voulons une France qui transmet et se transmet.

Une France qui transmet c’est celle d’une école où le maître est respecté, où le même enseignement, un enseignement de grande qualité est dispensé à tous, une école où les savoirs élémentaires (lire, écrire, compter) sont au cœur du projet éducatif, une école où tous les enfants apprennent à aimer et à respecter la France.

Les petits enfants doivent y apprendre le récit national qui leur fait célébrer nos victoires, admirer nos héros, pleurer nos déchirements et comprendre l’âme collective qui fait de nous, tout au fond de notre cœur, des filles et fils de France.

Les petits français apprendront à maîtriser leur langue qui fait vivre dans notre cœur les sentiments tels que nous les exprimons, notre belle langue française qui exprime notre rapport au monde tel que nous le percevons et qui, à ce titre, porte une part importante du génie intime de la nation.

L’école aura pour mission de bâtir le socle de l’assimilation française et républicaine.

Hélie Denoix de Saint Marc, ce grand soldat qui avait connu la déportation nous rappelait :

« Les seuls édifices qui tiennent sont intérieurs. Les citadelles de l’esprit restent debout plus longtemps que les murailles de pierre ».

Nous voulons donc une France qui se transmet.

Une France qui se transmet comme on transmet un témoin dans le grand relais du temps, comme on transmet le flambeau de la vie et de l’esprit de la génération qui part à la génération qui monte.

La globalisation sauvage est une grande broyeuse.

Elle ambitionne de précipiter les peuples, c’est-à-dire la richesse et la diversité humaine dans le magnat en fusion de la mondialisation, de l’uniformisation, du multiculturalisme.

La mondialisation croit pouvoir lier les hommes par le plus petit commun dénominateur culturel autant dire le néant culturel : trois cents mots de vocabulaire dans un mauvais anglais, sans référence culturelle propre, sans attachement à une histoire, tout ça dans une ville sale et sans âme.

Nous plaidons pour la diversité humaine, non pas seulement le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais aussi leur droit inaliénable à rester eux-mêmes.

C’est le droit que réclament tous les peuples du monde.

Je reviens d’Afrique où j’ai effectué un voyage pour y rencontrer nos troupes engagées contre l’islamisme.

J’y ai rencontré le Président Deby, un grand homme d’Etat de cette Afrique si riche de sa diversité culturelle.

J’ai pu mesurer au travers des contacts que j’y ai noués combien était partagée notre vision d’un monde où la diversité serait préservée comme un élément du patrimoine de l’humanité.

A ceux qui pensent que la France a fait son temps, je dis que le temps qui vient est celui de la France, de son grand retour.

Je vous propose de renouer avec une triple fierté :

  • La fierté de notre histoire
  • La fierté de ce que nous sommes
  • La fierté de la France que nous laisserons à nos enfants.

Car, selon la très belle formule de la philosophe et essayiste Bérénice Levet, comme tous les peuples, nous aspirons légitimement « à donner un avenir à notre histoire ».

L’heure de la grande confrontation démocratique des mondialistes et des patriotes est arrivée.

Dans cette élection présidentielle, il vous est proposé, en effet, deux visions antinomiques de la société :

  • Celle de la Caste qui vit bien, c’est celle du Cac 40 qui réalise des dizaines de Mds d’euros de bénéfices pour eux-mêmes et que certains vont planquer aux Îles Caïmans. Il y a du bonheur à la bourse !

Fillon s’y sent comme un poisson dans l’eau mais le principal représentant de cette caste, du système dans cette élection est le filandreux et fumeux M. Macron.

Même s’il n’est pas toujours très clair dans son expression, j’ai eu l’occasion de le souligner -C’est en quelque sorte le Jean-Claude Vandame de la politique- lorsqu’on comprend ce qu’il dit, c’est assez inquiétant.

Il considère, je vous l’ai rappelé, « qu’il n’y a pas de culture française » ou encore « que la France serait coupable de crime contre l’humanité. »

Péguy disait : «les patries sont toujours défendues par les gueux et livrées par les riches ».

Quelle ignorance ou quelle suffisance pour se croire ainsi autorisé à effacer d’une phrase sentencieuse le patrimoine immatériel d’un peuple, diffamer son apport au monde, se vautrer dans la négation de soi-même, faire croire que le passé ne devrait inspirer que le ressentiment !

Quelle prétention de se croire si supérieur pour appeler les descendants d’une nation millénaire à congédier de leur mémoire quinze siècles d’histoire !

Qu’il est éloquent de voir un homme formé pour servir la haute fonction publique, des fonctions ministérielles ou auprès d’un président de la République véhiculer une telle haine de la France !

Autour d’Emmanuel Macron, s’agglutinent les éclopés du hollandisme (Delanoë, Berger, Valls..) et vieilles gloires d’un système qui s’effondre sur lui-même de Madelin à Cohn-Bendit, de Hue à Douste-Blazy.

Macron c’est le hollandisme sans le courage d’assumer le bilan.

C’est une vaste entreprise de recyclage de l’ancien régime autour d’un projet mondialiste.

  • Et puis, face à la Caste, il y a la France, celle que je représente et qui refuse davantage d’éprouver ce triple sentiment de dépossession : dépossession de son identité, de sa mémoire, de son territoire.

Tous les jours, je rencontre des Français qui décrivent ce qu’ils ont sous les yeux :

  • l’usine qui déménage,
  • le porte-monnaie qui se vide,
  • le village qui meurt,
  • les migrants qui arrivent,
  • la mosquée cathédrale qui s’installe.

Ces deux conceptions de la France raisonnent à l’inverse l’une de l’autre.

La France des mondialistes s’accommode que les uns prospèrent sur la pauvreté des autres. Je ne supporte pas l’idée qu’il y ait deux économies côte à côte.

  • D’un côté, l’économie virtuelle, mobile, spéculative, celle des flux sans contrôle et des enrichissements sans cause.

Une économie qui profite à des sociétés qu’on dit multinationales et qu’il serait préférable de qualifier de post-nationales.

  • De l’autre, une économie réelle, sédentaire, productive mais vulnérable parce que délocalisable à souhait.

Cette économie-là n’est pas protégée et c’est elle que je veux sauvegarder, promouvoir pour en faire l’instrument de la conquête commerciale du monde.

De plus en plus de pauvreté mais de plus en plus de profits. De moins en moins de riches mais de plus en plus riches.

Derrière cela, se joue la conception de l’homme, de son bonheur.

Ce choix est donc essentiel et je veux vous transmettre un message d’espoir.

L’heure de la défaite des mondialistes est venue.

« Les moments de crise produisent un redoublement de vie » disait Chateaubriand.

L’histoire se vérifie.

Sous la botte soviétique, les dissidents étaient minoritaires, on les montrait du doigt.

Ils pratiquaient les samizdats, ces petits journaux clandestins. Ils sont aujourd’hui majoritaires.

Le grand Soljenitsyne disait « les dissidents –il entendait par là les défenseurs des forces morales et patriotiques- sont à l’est, ils vont passer à l’ouest.

Sa prophétie s’avère.

A propos d’une époque de grands bouleversements qui allaient changer le monde, le même Chateaubriand remarquait dans ses Mémoires d’outre-tombe :

« Cette vieille Europe pensait ne combattre que la France ; elle ne s’apercevait pas qu’un siècle nouveau marchait sur elle ».

Un siècle nouveau est né, mes amis, il s’est mis en marche.

Nous allons vivre trois événements majeurs :

*L’Union européenne va mourir. Les peuples n’en veulent plus.

Nous vérifions une fois de plus que les empires, orgueilleux et hégémoniques sont destinés à périr.

Nous allons changer d’Europe : L’idée européenne mise à mal par ses fossoyeurs que sont les fédéralistes va se ressourcer, se revivifier dans l’Europe des peuples, des coopérations, des nations.

Nous allons remettre l’Europe en ordre en la fondant sur les coopérations, en respectant la liberté et la souveraineté de chaque nation.

*La fin de la mondialisation sauvage est engagée. Ce grand mouvement est en marche.

Il voit le retour du local contre le global, de la proximité contre l’éloignement, le retour de la limite contre le laisser-faire, le laisser-passer, le laisser-aller, le patriotisme contre le reniement des attachements naturels.

Nous nous inscrivons dans ce mouvement du monde avec ce que nous avons appelé « la révolution de la proximité ».

*Enfin, le multiculturalisme est démasqué. Il ne procède pas, contrairement à ce qu’ils prétendent, d’une vision humaniste de la société d’une liberté reconnue aux individus mais d’embrigadements collectifs visant à détruire la nation, à enrégimenter les individus.

C’est le projet du fondamentalisme islamiste totalitaire et antirépublicain qui est en cours et que le système laisse faire.

Le multiculturalisme comme le droit à la différence qui le justifiait apparaissent pour ce qu’ils sont, le faux-nez de la destruction de la nation c’est-à-dire de nos libertés collectives et de notre dilution en tant que peuple.

Nous sommes prêts à affronter ce monde en suivant les règles d’airain posées par le général de Gaulle pour la réussite de l’action politique ou militaire : « l’ordre et le mouvement ».

Le choix que nous avons à faire dans cette élection est un choix de civilisation.

Vous le percevez.

Si nous empruntons la voie du mondialisme, nous irons d’abord vers l’isolement individuel vers la servitude, de l’esclavage économique ou la servitude communautariste.

Ce choix sera difficilement réversible.

Si nous choisissons la patrie comme je vous le propose, c’est tous ensemble, c’est tous unis que nous affronterons les défis de la mondialisation, de l’islamisme, du terrorisme.

C’est là la seule voie du redressement, de la grandeur, de la liberté et, pour chacun d’entre vous du bonheur.

Vous l’avez compris.

Face à ce choix fondamental, le seul vote utile c’est le vote qui permet de changer concrètement les choses : vous le savez, on ne changera de politique qu’en changeant de personnel politique.

Vous aspirez à ce grand renouvellement politique. Les gouvernements de droite ou de gauche, comme les cohabitations que nous avons essayées, ont été de fausses alternances.

Ils ne vous ont pas apporté le changement que vous étiez en droit d’attendre.

Je le mettrai en œuvre !

Nous avons tant perdu de temps et l’occasion d’une vraie rupture ne se représentera peut-être pas.

Nous vivons un grand mouvement du monde où les puissants d’hier sont congédiés comme Monsieur Hollande, isolée comme Madame Merkel, sanctionné comme Monsieur Cameron.

Dans le monde nouveau qui arrive, le monde où les patries, ou nos patries sont réhabilitées, où les peuples retrouvent le pouvoir, où les oligarchies sont remises à leur place, les représentants de l’ordre ancien ne sont déjà plus entendus.

J’ai rencontré le Président libanais, Michel Aoun,

J’ai rencontré le Président Idriss Deby, le chef de l’Etat tchadien,

J’ai rencontré le président Russe Vladimir Poutine,

J’ai trouvé de vrais hommes d’Etat.

Des hommes d’Etat réellement engagés dans une lutte implacable contre le terrorisme,

Des hommes d’Etat conscients que, pour la paix sur tous les continents, nous devons aller vers un monde multipolaire respectueux des peuples, respectueux des Etats, respectueux de la diversité humaine et donc respectueux de l’homme.

L’insurrection démocratique des peuples est en marche ! aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Italie, en Inde et finalement partout dans le monde, les patriotes parlent la même langue.

Ce grand mouvement planétaire qui invite les peuples à la fierté et au respect, à l’équilibre et à la réalité, à la liberté et à la coopération nous appelle, nous, Français à le rejoindre.

Parce que la France est grande, parce que la France a fait de la liberté son idéal, la France y a un rôle majeur, et même moteur à y jouer.

Nous ne nous déroberons pas.

Nous avons rendez-vous avec l’Histoire.

En avant !

Vive les peuples du monde !

Vive le peuple français !

Vive la République !

Vive la France !

Marine Le Pen

Discours

27 mars 2017

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