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Meeting de Marine Le Pen à Ajaccio

Marine Le Pen

Discours

09 avril 2017

Meeting de Marine Le Pen à Ajaccio en Corse (08/04/2017).

Mesdames, Monsieur,

Mes chers compatriotes,

Chers amis,

Quel bonheur de me trouver parmi vous ce soir, sur cette belle île de Corse, cette île de beauté qui est un ravissement pour les yeux, ce joyau posé sur la mer bleue si cher à notre cœur, cette terre qui a tant donné à la France, l’un des plus grands hommes de son histoire et des plus grands conquérants de l’histoire du monde mais aussi tant de soldats, tant de héros, tant de découvreurs.

La Corse, ce sont aussi ces familles qui en 1914-18 ont vu tomber dans des proportions effroyables leurs enfants dans la boue des tranchées, nous célébrons le centenaire de ce sacrifice.

La Corse, ce sont ces combattants du maquis qui alliant leurs forces à l’armée de libération de l’opération Vésuve, participèrent en 1943 à la libération du premier département de la France métropolitaine.

Cette histoire de larmes et de sang, mais aussi de gloire et de joie est notre histoire, une histoire commune, celle d’une nation, une nation de cœur et d’âme, une nation de souvenirs et sacrifices, d’espoir et de projets, une nation de sentiments et de solidarité.

Parce que je respecte infiniment la Corse, parce que je respecte infiniment les Corses, je voudrais vous tenir un langage de respect, de vérité et d’amour.

Je suis française, intimement française et parce que je suis française, je suis venue vous dire de ne pas avoir peur d’être Corse.

L’idée de la nation que je défends est semblable au châtaignier de votre maquis qui n’est fort que de ses racines, de ce qui constitue ses attachements fondamentaux.

Le sentiment d’appartenance ne se commande pas ; notre patriotisme c’est-à-dire l’amour que nous portons à notre patrie est semblable à celui que nous portons à notre mère, et, pour nous tous Français, selon l’expression déférente du Général de Gaulle à l’égard de notre chère patrie « notre Dame, la France ».

C’est aussi ce qui fait que nos espoirs sont les vôtres et que vos souffrances sont les nôtres.

Et c’est pourquoi, élue, il n’y aura plus de match de football, nulle part en France, le 5 mai afin que la nation entière se souvienne et communie ensemble au souvenir de l’épouvantable drame de Furiani.

Je serai la Présidente qui garantira ces attachements fondamentaux, qui reconnaîtra cette qualité éminente de l’homme qui le porte au respect des liens de voisinage et de famille, au respect de nos anciens, de nos coutumes, de nos traditions, de nos sanctuaires, et de toutes les sagesses héritées de notre mémoire collective.

Je serai la garante de ces liens indéfectibles qui unissent tous les Français entre eux et qui font de notre pays une famille de familles, un corps vivant au sein duquel 65 millions de cœurs battent ensemble, une communauté d’histoire et une communauté de destin, une communauté de souvenirs et une communauté de projets.

Corse et Français

Se sentir Corse et Français c’est accepter des parentés, des voisinages, des affections qui se parlent, s’harmonisent, se nourrissent mutuellement.

Je rétablirai ce lien qui unit nos terroirs, nos cultures, à notre patrie, la France, cette patrie qui du nord au sud et de l’est à l’ouest nous fait regarder tous ensemble dans la même direction.

La richesse de la France c’est d’avoir su depuis 1000 ans réunir dans une alchimie intime cette extraordinaire harmonie entre le particulier et le commun, un mariage subtil entre les cultures et ce qui forge, de Brest à Strasbourg, de Dunkerque à Bonifacio, de Saint-Denis de la Réunion à Pointe-à-Pitre, notre magnifique identité nationale.

La France c’est une extraordinaire civilisation dont chacune des composantes, dont chacune des cultures régionales est un apport supplémentaire, un élément constitutif, une richesse.

Vous êtes Corse, et vous êtes Français et soyez les deux en même temps.

La fierté

Et j’irai plus loin, soyez fiers d’être Corse, Soyez fiers d’être Français.

Vous avez toutes les raisons de l’être tant vous avez montré dans l’histoire, sur tous les continents, tels que vous êtes, ce que, comme Français, vous étiez capables d’apporter au monde et à votre pays la France.

Dans un pays où l’on enseigne depuis tant d’années qu’il faudrait que nous ayons honte de ce que nous sommes, je vous propose de rompre avec les logiques de repentance qui conduisent au doute et à la division.

Notre France sera une France qui transmet et se transmet.

Notre école sera l’école qui fera acquérir à nos chers enfants, outre les savoirs élémentaires, la connaissance du roman national qui fera vivre dans le cœur de tous les citoyens la juste et légitime fierté pour notre nation.

L’âme des peuples

Présidente de la République, je serai la garante de la défense de nos patrimoines historiques et culturels, si divers et si riches, de l’âme du peuple et ici en Corse, je serai notamment soucieuse de votre belle langue corse.

On ne peut aller à l’encontre de l’âme des peuples.

C’est un principe qui doit conduire la réflexion, les décisions, l’action d’un président de la République pour son peuple mais aussi dans sa politique étrangère à l’égard des autres peuples.

La gloire

Comment imaginer que certains Français puissent aujourd’hui, ici ou ailleurs, souhaiter distendre ce lien d’amour et de solidarité qui nous a conduits dans cette grande aventure souvent tumultueuse qui s’appelle l’histoire, cette belle aventure qui nous a conduits comme des frères sur les sentiers de la vie, de la victoire et souvent de la gloire, cette histoire que nos familles ont partagée, cette histoire qui a étonné le monde et, vous le savez mieux que quiconque à Ajaccio,  qui nous a portés par de mythiques conquêtes vers l’immortalité ?

Personne n’oublie que la Corse a donné deux empereurs à la France.

Le premier repose au cœur de notre capitale dans le mausolée et sous le dôme d’or des Invalides.

Mais, parce que la politique est faite aussi de symbole, parce que je veux rouvrir volontiers les pages heureuses et glorieuses que nous avons écrites ensemble, je souhaite obtenir le rapatriement des cendres de Napoléon III qui, par les hasards de l’histoire, repose encore aujourd’hui en Grande Bretagne.

Lui qui disait,

«  La Corse n’est pas pour moi un département

 comme un autre, c’est ma famille ! ! ”

Il serait juste qu’il soit rendu à sa famille, à cette terre féconde de courage et de nobles sentiments qui fut le berceau de son illustrissime famille.

Qu’il puisse reposer ici à Ajaccio, ville à laquelle il a tant apporté.

Ensemble, nous ferons se lever, de la Corse à Paris, de votre place d’Austerlitz aux Invalides, au-dessus de la mer et des terres un arc de gloire nationale.

***

Sur cette terre qui a vu tant de déchirements, une page de cette malheureuse histoire commence à se tourner.

Les organisations qui avaient fait le choix de la violence durant quatre décennies  ont déposé les armes et la parole qu’elles avaient donnée a été tenue.

L’Etat doit en tenir compte, au risque d’apparaître enfermé dans une volonté de vengeance.

Je l’affirme ici, pour aider à ce que les plaies se referment, il faut envisager le rapprochement des détenus qui le sont sur le continent dans des établissements corses.

Cet éloignement est ressenti comme une peine complémentaire qui frappe non seulement les condamnés, mais leurs familles.

Je ne veux plus que la séparation avec les familles continue d’être une source de tristesse ajoutée à la tristesse de la condamnation et des drames anciens.

Je ne veux plus non plus qu’elle entraîne des situations financières impossibles pour les familles qui vivent ici et doivent multiplier les frais pour visiter leurs proches.

Le moment est venu de faire ce geste.

Revenons, si vous le permettez, aux enjeux mondiaux de cette élection.

Ici plus qu’ailleurs, vous avez conscience que l’un des grands défis de notre siècle est celui de l’identité.

L’identité des peuples est attaquée de toute part.

La mondialisation que certains de mes adversaires vous présentent comme heureuse est une machine à laver, une machine à laver et délaver des identités.

L’idéologie libre-échangiste qui la fonde en est l’essoreuse.

Et dans cette opération de décapage, d’effilochage, c’est l’Union européenne qui fournit la soude.

Certains, ici ou ailleurs, -qui se présentent d’ailleurs parfois comme les défenseurs de l’identité- vous expliquent que l’Union européenne vous protège, protège les identités et les cultures.

Ils vous trompent.

Les commissaires anonymes de Bruxelles les voient comme une survivance d’un autre âge, comme quelque chose de dépassé et surtout comme un frein à la logique marchande qu’ils souhaitent promouvoir partout en Europe et dans le monde.

Si nous ne réagissons pas, nos sociétés seront entraînées dans le grand magma de la fusion des cultures, vers le grand néant planétaire, vers le nivellement des hommes pour faire émarger un homme nouveau aseptisé, domestiqué, formaté aux logiques marchandes.

L’Union européenne ne défend pas les langues enracinées contrairement aux apparences mais les langues « minoritaires » c’est-à-dire ici la langue arabe et non le corse, et partout chez nous l’anglais plutôt que le français.

L’Union européenne ne défend pas nos entreprises, mais les livre à la concurrence déloyale et crée les conditions d’une délocalisation générale dans les pays à bas coût de toutes nos activités économiques.

Vous devez en être conscient ici où un travailleur sur cinq est sans emploi : l’Union européenne ne défend pas vos emplois, mais organise et favorise les grandes migrations mondiales d’une main d’œuvre à bas prix, et la concurrence la plus sauvage et déloyale qui soit, notamment avec la mise en œuvre de la directive des travailleurs détachés, l’encouragement à la submersion migratoire, l’absence de tout contrôle aux frontières de l’Europe, l’interdiction de tout patriotisme économique.

Ne soyez dupe de rien.

L’Union européenne ne vous distribue pas son argent mais le vôtre, et encore après avoir capté au passage 9 milliards sur les 23 que vous lui versez.

Je dis aux agriculteurs et à tous ceux qui bénéficient de ces subventions dites « européennes », si nous gérions ces fonds directement c'est-à-dire entre nous nous pourrions augmenter d’un tiers leur montant.

La solidarité nationale n’a pas besoin d’intermédiaires, surtout quand ces intermédiaires distraient un tiers des sommes qui leur sont confiées.

Mais revenons à l’identité.

Dans le grand combat pour les identités des peuples, la France est en première ligne.

Elle est en première ligne parce que nous sommes directement concernés, directement victimes d’une offensive contre notre identité nationale.

Confrontés au deux totalitarismes que sont le mondialisme et l’islamisme, confrontés à la dictature du tout économique et du tout religieux, confrontés à la marchandisation du monde et à l’islamisation de nos sociétés, nous sommes face à un choix de civilisation.

C’est pourquoi, je vous exhorte mes chers compatriotes au rassemblement de toutes nos forces pour gagner le combat essentiel de l’identité.

La France est en pointe dans ce combat pour les identités parce que son rôle historique, sa vocation première est la défense des identités de tous les peuples du monde.

En 2012, je suis venue ici à Ajaccio et j’ai voulu m’adresser à ceux qui ont pensé que la France pouvait être leur ennemi et qui s’étaient lancés dans un combat dont j’ai dit qu’il était fait « de déchirements et malheureusement de deuils ».

Je sais, vous le savez qu’ils mettent en cause ce qu’ils appellent « l’Etat » et même parfois avec un esprit de révolte, voire même de sédition que je regrette profondément « l’Etat français ».

Qu’il me soit permis d’appeler votre attention sur deux observations pour partir d’une juste analyse :

La première c’est que les responsables de la situation, ce n’est pas « l’Etat ».

L’Etat n’est que le bras armé d’un pouvoir politique, d’une classe politique qui le dirige et le dirige mal, d’une classe politique qui le prive de ses moyens et parfois le confisque.

C’est pourquoi je crois qu’il est injuste d’incriminer les agents qui servent l’Etat avec abnégation et courage et auxquels je veux rendre hommage.

Je crois qu’il est plus juste de pointer du doigt les logiques administratives aveugles que chacun ne peut que déplorer, les décisions politiques souvent si absurdes, si inappropriées qu’elles ont pu susciter du désarroi, de l’incompréhension, du ressentiment et parfois même de la révolte.

Je le regrette infiniment parce que je crois aux vertus de l’Etat, lorsqu’il est correctement dirigé, je crois aux vertus de l’Etat qui n’est pas là pour brimer mais pour encourager les initiatives, qui n’est pas là pour servir les puissants et finir d’asseoir leur pouvoir, mais pour assurer à tous les conditions d’égalité et d’épanouissement et singulièrement des plus faibles.

Comme en 2012, je voudrais vous redire combien je comprends que les errements des gouvernements qui se sont succédé aient pu susciter de la défiance :

Ces errements on les connaît : la négation des légitimes attaches, l’absence d’écoute de la population, la soumission à des logiques financières ou claniques, la tolérance à l’égard de la corruption et du clientélisme, l’indifférence devant l’absence de perspectives pour nos jeunes, l’impuissance devant le développement du chômage de masse.

Tout cela a nourri un sentiment de frustration, un sentiment de dépossession, un sentiment d’abandon et même un sentiment de trahison.

Je le comprends d’autant plus, parce que nous ressentons tous la même chose.

Ce que vous constatez ici, ce que vous déplorez c’est également ce que constatent et déplorent de très nombreux Français, du continent et aussi d’outre-mer.

On dit parfois que « la Corse est le miroir de la France »

Menace sur nos valeurs et notre identité, sentiment de dépossession, atteinte à nos libertés sentiment de mépris, impression de ne pas être écoutés, inquiétude face à une gestion qui nous conduit à l’abîme, interdiction d’être nous-mêmes et d’en être fiers.

Je le répète, nous ressentons tous la même chose.

C’est contre tout cela justement que nous nous battons. C’est tout le sens même de ma candidature à cette élection présidentielle, la candidature du peuple contre les oligarchies, la candidature du local contre le global, la candidature de l’ordre contre le tourbillon de la dérèglementation généralisée et du laxisme.

Le problème de la Corse n’est pas un problème corse, c’est d’abord et surtout un problème français.

Le problème de la Corse ce n’est pas l’Etat mais un Etat qui ne fonctionne plus correctement, qui n’a plus toujours les moyens, et pas toujours les directives.

Le problème de la Corse n’est pas le trop d’Etat mais ses carences, ses lâchetés et même oui c’est arrivé dans le passé, ses dérives.

La gestion des affaires publiques notamment exige du chef de l’Etat deux qualités cumulatives :

  • Le sens de l’Etat c’est-à-dire la capacité d’utiliser dans les meilleures conditions les moyens de l’Etat pour servir au mieux l’intérêt général, avec la plus grande éthique et la plus grande neutralité possible

Et en second lieu, ce qui est moins connu, mais qu’il est nécessaire de rappeler c’est :

  • Le sens de la Nation : le président ne doit pas perdre de vue que l’Etat est au service de la Nation, que son action doit en toute occasion concourir à fortifier la nation française et à entretenir le sentiment national qui lie les Français entre eux.

***

En Corse, et dans toute la France, mes chers amis, cette élection met en jeu des choix cruciaux.

Or, vous le voyez : à mesure que la campagne avance, les logiques puissantes qui portent les principales candidatures se révèlent.

J’ai face à moi deux adversaires principaux qui sont mus par la même logique.

Cette logique, c’est celle qui est à l’œuvre depuis en réalité des décennies, et c’est celle qui nous a menés là où nous sommes.

C’est la logique implacable et cruelle du système, celle qui broie le peuple.

C’est la logique qui confère à des intérêts puissants une suprématie totale sur la vie de la France.

C’est la logique d’une domination sans partage des banques, des multinationales et des lobbies sur le cours de notre histoire.

Cette logique du système s’appuie sur une Union européenne devenue totalitaire, qui a presque totalement dépossédé la France de sa souveraineté, et ne laisse plus aux dirigeants du pays que des miettes de pouvoir.

Une Union européenne qui contraint, qui menace, vitupère, et n’avance plus qu’au chantage.

Car l’Union européenne, l’instrument puissant au service du système, est une forme quasi aboutie de privatisation du pouvoir.

Et ce sont des commissaires européens, que personne ne connaît, commissaires infiniment soumis à ces banques, à ces multinationales, à ces lobbies, souvent américains, qui contrôlent désormais nos vies.

Ils font nos lois, ils décident de notre politique économique, ils contrôlent notre monnaie, ils décident de notre politique migratoire, et vous expliquent qu’il n’y a pas d’alternative.

Monsieur Junker n’avait-il pas osé dire « il n’y a pas de choix démocratiques contre les traités européens ».

Je l’ai dit et je le redis ici.

Les hommes du système dans cette élection ne pourront rien changer à la vie de nos compatriotes.

Précisément parce qu’ils sont la poursuite du système, et qu’ils ne remettent aucunement en cause l’essentiel de ses principes.

Nous comprenons ainsi que les promesses de M. Fillon, mille fois tenues, ne sont que du vent.

Elles ne servent qu’à gagner les élections.

Une fois au pouvoir, rien de ce qui avait été promis n’est appliqué. Nous en avons eu la démonstration éclatante lorsque M. Fillon a été Premier ministre, pendant 5 ans.

Comment vouloir « choisir » son immigration, pour reprendre ses mots, quand notre politique migratoire est impossible, quand nous sommes soumis au traité de Schengen, qui laisse tout le monde, citoyens d’autres pays de l’espace Schengen, étrangers légaux, et étrangers clandestins, circuler parfaitement librement dans tous les pays qui le composent ?

C’est impossible.

Comment vouloir assurer la sécurité des Français, quand les armes de guerre aussi circulent librement dans ce même espace ?

Quand les terroristes islamistes traversent toutes les frontières sans être inquiétés ?

Il nous avait promis de baisser l’immigration et l’insécurité.

L’une et l’autre ont explosé, jusque dans le plus reculé de nos villages !

Il a même, dans les domaines où la France pourrait avoir encore un peu de souveraineté, je pense à nos forces de l’ordre et à notre Défense nationale, considérablement affaibli notre puissance.

En supprimant 12 500 postes de policiers et gendarmes, et 54 000 militaires, en réduisant notre système de renseignement à la portion congrue, il a détruit notre appareil sécuritaire.

M. Fillon fut aussi le recordman absolu de la dette et du chômage, 600 milliards d’euros de dette en plus, et 1,2 million de chômeurs, sur le quinquennat.

Et ses promesses de réduction des déficits, d’augmentation du pouvoir d’achat ou encore de plein emploi ont été trahies !

Ces mêmes promesses refaites pour la énième fois aujourd’hui le seront aussi !

En face, Monsieur Macron cache la réalité terrifiante de son projet derrière un écran de fumée, de flou, des propos vides, creux, pour que surtout les Français ne voient pas la hausse de 1,7 point de la CSG, la hausse de 7 points de la taxation de l’assurance-vie, la baisse de l’ISF pour les grands détenteurs d’actions, une Europe encore plus fédérale.

Les formules creuses qu’il enchaîne comme des perles, les banalités qui se succèdent dans ces discours destinés à plaire à tout le monde, sont une tactique de communication visant à détourner l’attention du projet de captation des richesses françaises par ses puissants amis.

Comment avoir la moindre confiance en ce bébé Hollande, conseiller à l’Elysée, puis l’un des principaux ministres de ce Président désastreux d’un quinquennat désastreux.

Tous ces responsables politiques ne posent pas les questions fondamentales, celles qui expliquent que notre économie, année après année, s’enlise, celles qui expliquent que nous n’arrivions pas à sortir du chômage de masse, de la pauvreté grandissante, des comptes publics qui se dégradent, et du pouvoir d’achat qui s’effondre !

Ils ne posent pas, aucun, la question essentielle de notre capacité à agir.

Ils ne disent jamais que l’Union européenne nous enferme dans un modèle absurde où nous souffrons d’une monnaie qui n’est pas adaptée à la France, d’un protectionnisme impossible, parce qu’interdit par les traités, et d’un patriotisme économique tout aussi illusoire, pour les mêmes raisons !

Leur politique économique en réalité n’est que la continuité de celle que l’Union européenne impose à la France depuis des années et des années, c’est celle d’une austérité absurde, c’est celle qui plombe la croissance, l’emploi, le pouvoir d’achat et qui fait cruellement monter les inégalités, en même temps que la dette !

C’est intenable.

Leur politique économique, c’est le remède de cheval qui a été appliqué à la Grèce :

  • passer la dette de 100 % à 180 % du PIB
  • monter le chômage des jeunes à 46,5 %
  • bons d’achat aux salariés.

Alors, je le dis très tranquillement, parce que je ne cache rien aux Français.

J’irai dès le lendemain de mon élection dire à Bruxelles que tout cela est fini.

J’irai négocier, avec la détermination que vous me connaissez, pour retrouver nos libertés fondamentales.

Et je demanderai ensuite au peuple français, consulté par référendum, sur la base de ces négociations, ce qu’il compte faire.

Si les négociations ont été un succès, alors je lui proposerai de rester dans une Union européenne totalement réformée ;

si elles ont été insuffisantes, je lui proposerai d’en sortir, pour créer une autre forme de coopération entre nations libres qui pourront commencer loyalement, sans mettre en danger leurs intérêts vitaux.

Mais en tout cas, je ne ferai rien contre l’avis du peuple.

Je ne mange pas de ce pain-là.

Alors cette élection est le choix fondamental entre deux visions de la France et du monde : soit nous continuons avec le système mondialiste et immigrationniste, et pour cela, vous prenez qui vous voulez parmi mes principaux concurrents, soit nous rompons avec le système et choisissons la voie de la souveraineté et de la protection de nos intérêts !

***

Je vous parlais de l’Etat et du rôle du chef de l’Etat.

Et bien oui, mes amis, nous avons besoin d’un État-stratège, d’un État qui impulse autant qu’il protège.

L’actualité nous l’a encore rappelé, avec les chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, bradés aux Italiens.

C’est tout un savoir-faire qui risque de partir à l’étranger.

Nos emplois qui se trouvent menacés parce que le gouvernement n’a rien fait, pas plus qu’il n’a fait pour Justin Bridou, Brands, Alcatel, Alstom, Technip, tous partis, rachetés par des firmes étrangères.

Parce qu’enchaîné dans les règles absurdes de la Commission européenne, il n’est pas libre et n’a pas pu prendre la bonne décision.

Oui, si j’avais été au pouvoir, j’aurais nationalisé les chantiers, sans aucune hésitation !

Pour protéger notre industrie.

Pour protéger nos intérêts stratégiques.

Pour protéger nos emplois !

Oui, c’est l’Union européenne qui est responsable de cette situation.

C’est l’Union européenne qui laisse les grandes multinationales mondiales roder autour de nos fleurons technologiques.

Ces multinationales qui se ruent sur nos pépites, dépossèdent la France de son savoir-faire et laissent l’activité s’éteindre à petit feu.

C’est l’Union européenne qui organise la concurrence déloyale. Ces gens, là-bas, ces technocrates bruxellois, surréglementent ce qui doit respirer.

Et ils déréglementent au contraire ce qui doit être protégé.

Vous en savez quelque chose, ici en Corse.

Vous vous souvenez de la SNCM et de ses ferries : privatisée par la droite et condamnée par la Commission européenne, elle a finalement été réduite à déposer le bilan ; jetant au passage des centaines de familles dans l’inconnu et fragilisant la liaison entre l’île et le continent.

Ne vous y trompez pas !

C’est au sein de l’Union européenne qu’il y a la concurrence la plus féroce, la plus rude.

Aujourd’hui, les salaires des ouvriers roumains ou bulgares sont plus faibles que ceux des ouvriers chinois.

Voilà pourquoi ceux qui prônent un protectionnisme européen, comme les Fillon et les Macron, vous mentent.

C’est au cœur de l’Union européenne que la concurrence et les guerres économiques font rage.

C’est pourquoi le Royaume-Uni a fait ce choix historique de reprendre sa liberté, de reprendre la maîtrise de son destin, de se protéger.

Ce choix souverain du peuple britannique lui permettra d’oxygéner son économie.

De redonner du souffle à ses entreprises, fragilisées par des décennies de politiques européennes aussi incohérentes que désastreuses.

Ce choix qui lui permettra de décider des bonnes normes pour ses entreprises et non de se voir imposer les directives absurdes de Bruxelles.

Et les effets s’en font déjà sentir : le chômage est au plus bas depuis 40 ans ! 40 ans !

Voilà pourquoi je souhaite que la France retrouve son indépendance et emprunte le chemin de plus en plus large des nations libres et souveraines.

Voilà pourquoi je veux que nous arrachions ces chaînes qui entravent le génie national.

Pour que les Français décident de leur destin et que ce destin soit beau et grand pour la France et pour qu’il soit radieux et généreux pour les Français !

Libres, nous pourrons mettre en œuvre le patriotisme économique.

C’est d’une simplicité absolue.

Tellement simple et tellement bon pour les peuples et les économies, que là-bas, à Bruxelles, ils l’ont interdit.

Oui, je le mettrai en œuvre ce patriotisme économique.

Car il est bon pour notre industrie, il est bon pour notre économie.

Car il est de la vitamine pour nos TPE-PME, nos artisans, nos indépendants, pour peu qu’on ait libéré ces derniers du cauchemar du RSI.

C’est pour eux, ceux qui créent de l’emploi, qui dynamisent notre pays, que l’État utilisera ses leviers d’actions.

Et nous leur réserverons une part de la commande publique, car je veux que l’on dope le « Made in Corse », le « Made in Bretagne », le « Made in Champagne », le « Made in Picardie », le « Made in Languedoc-Roussillon »… En un mot, que l’on dope le « Made in France » !

Oui, je leur donnerai également la priorité, en fusionnant tous les dispositifs d’allègement de charges qui bénéficient actuellement aux grands groupes et en les redirigeant vers elles, ces petites et très petites entreprises qui sont les murs porteurs de notre économie.

En facilitant leur vie administrative par un guichet unique.

Tout ce que l’Union européenne nous empêche de faire, nous le ferons !

Libres et indépendants, nous ferons aussi du protectionnisme intelligent, pour nous protéger des désastres économiques, nous protéger de la concurrence déloyale.

Car le protectionnisme intelligent, ils n’aiment pas beaucoup cela non plus, à Bruxelles.

Et pourtant c’est là aussi une question de bon sens. Quand vous n’êtes pas soumis aux mêmes règles que votre voisin, c’est injuste et vous vous protégez.

C’est ce comportement naturel, qu’ils ont tous oublié, et que pratique pourtant l’immense majorité des pays du monde. Nous ne sommes donc pas seuls à vouloir le faire !

Alors, nous le mettrons en œuvre ce protectionnisme intelligent.

Pour que les drames comme la fermeture de l’usine Whirlpool d’Amiens ne se reproduisent plus.

Le seul moyen d’éviter ces délocalisations est d’imposer 35% de taxes à Whirlpool pour tous ses produits fabriqués en Pologne et réimportés en France.

Et je peux vous assurer qu’ils y réfléchiront à deux fois avant de fermer à nouveau une usine en France et de jeter des centaines de personnes au chômage, simplement parce qu’ils n’auront plus d’intérêts financiers à le faire !

Vous voyez que le protectionnisme intelligent, ça marche !

C’est pour cela que plusieurs pays européens le pratiquent, avec une croissance insolente ; bien supérieure à celle de la zone euro.

Oui, la Suisse pratique des tarifs douaniers importants.

Et pourtant la Suisse continue de commercer avec le monde, et pourtant la Suisse n’est pas seule et isolée, ni renfermée sur elle-même, pas plus que ne l’est la Norvège.

Oui, la Suisse se protège pour son bien et notamment pour le bien de son agriculture. Les droits de douanes sur les produits agricoles sont, en moyenne en Suisse, de 55 %, en Norvège de 41 %, nous de 5 % ?

Et je ne vous parle pas des normes imposées à nos industriels, à nos agriculteurs, à nos commerçants, mais que ne respectent pas ceux qui, pourtant, importent leurs produits dans notre pays.

Nous, l’agriculture, ils l’ont bradée, jetée en pâture.

Ils ont affaibli nos agriculteurs, les ont forcés à plier boutique au profit des grosses exploitations ; au détriment de la qualité, du bien-être animal, de l’environnement et de votre santé !

Ici, en Corse, combien d’exploitations agricoles ont fermé ?

Combien de jeunes se sont détournés de l’exploitation familiale, faute de perspectives d’avenir ?

Combien d’exploitations se sont endettées jusqu’à l’asphyxie ?

Combien d’agriculteurs sont poussés à bout et commettent parfois l’irréparable ?

Pouvons-nous les protéger ?

Pouvons-nous les aider ? Aujourd’hui, on nous l’interdit !

Car là encore, la Commission nous l’interdit.

Elle fragilise nos appellations d’origine, qui sont pourtant le témoin vivant d’un savoir-faire de qualité et de traditions ancestrales : je pense au brocciu, je pense au mele di Corsica, je pense à l’oliu di corsica.

Je pense à tous ces vins exceptionnels, d’Ajaccio, de Porto-Vecchio, de Calvi ou encore de Figari, qui garnissent les tables et égayent nos palais.

Je pense à tous ces produits qui sont au cœur de notre patrimoine, de nos traditions et que la Commission veut supprimer.

Alors, moi je soutiendrai les agriculteurs et notamment ceux de Corse !

Je refuserai les traités de libre-échange, le TAFTA, le CETA, le traité avec la Nouvelle-Zélande ou l’Australie que messieurs Macron et Fillon veulent nous imposer.

Je les refuserai car ils seront mortifères pour nos agriculteurs, car ils fragiliseront la qualité, l’environnement et votre santé !

Je transformerai la Politique Agricole Commune en Politique Agricole Française : le montant des aides sera le même pour nos agriculteurs, mais nous déciderons des critères d’attribution.

Nous en finirons avec ces critères inégaux, définis à Bruxelles par des technocrates, dans le seul objectif de fragiliser les petites exploitations.

Je mettrai en place de nouveaux critères pour aider les petites exploitations familiales.

Des critères qui intégreront notamment la qualité et la protection de l’environnement.

Car les menaces sont nombreuses pour l’environnement en France, et notamment en Corse.

Et là encore, nous devons renforcer nos protections.

Notamment contre le xylella, cette bactérie qui, si elle n’est pas arrêtée, s’attaquera à tout le patrimoine naturel de la Corse : à la vigne, aux oliviers, aux agrumes.

Si elle se répandait, ce serait la ruine de la Corse, de son agriculture, de son économie.

Et pourtant, personne n’est à la hauteur.

L’Union européenne, qui veut mettre en quarantaine l’île, fait peser de graves menaces.

La légèreté de l’État en la matière est tout autant condamnable ; lui qui n’applique pas l’arrêté d’interdiction des plants sensibles à cette bactérie pour les particuliers et semble incapable d’apporter une réponse sérieuse aux professionnels en matière de traçabilité, afin de leur permettre de continuer leur activité en toute sécurité.

On voit là toute la déliquescence des pouvoirs publics, empêtrés dans les règles européennes, incapables de prendre les mesures qui s’imposent.

On ne sait s’il s’agit d’incompétence ou de désinvolture.

Et l’État doit aussi retrouver de la vigueur dans la protection du littoral.

Comme partout en France, l’érosion des sols, l’activité humaine sont responsables de la montée du niveau de la mer et du recul du littoral.

Est-ce que l’on va laisser défigurer l’île de Beauté ? Non !

Je refuse que le béton prenne le pas sur la nature, sur le maquis.

Je veux que la Corse reste impétueusement sauvage !

Et pour cela, il faut régler la question de la spéculation, qui mine le littoral et qui fragilise la Corse toute entière !

La spéculation a commencé sa course folle et n’a jamais été enrayée.

Cette même spéculation qui vous pousse, vous les Corses, hors de chez vous, en défigurant les espaces naturels et en rendant les logements inaccessibles.

L’appétit vorace des promoteurs immobiliers doit être enrayé.

Et c’est à l’État, notamment via le Conservatoire du littoral, de jouer son rôle, de protéger ce qui doit être protégé : le littoral, l’environnement et le droit des Corses à vivre... en Corse !

Oui, je veux que vous viviez sur cette terre de Corse.

Mais je veux que vous y viviez bien !

Vous le savez, la précarité gagne du terrain année après année sur l’île.

Les défaillances de l’aménagement du territoire, notamment en matière de transports, rendent difficile l’insertion professionnelle des personnes qui vivent en zone rurale.

La dégradation de la situation économique a nécessairement des conséquences sur votre pouvoir d’achat, et la Corse est une des régions de France qui affichent le plus fort taux de pauvreté alors que la vie y est plus chère que sur le continent.

Les jeunes et les retraités sont les principales victimes de cette précarité, Ça ne peut plus durer !

Je m’engage à permettre à tous les Français de vivre décemment et dignement, en donnant un coup de pouce à ceux qui en ont besoin ; c’est ça, la solidarité nationale!

Dès mon élection, je ferai baisser les tarifs réglementés de l’énergie de 5%, et j’aiderai les Français à réaliser des travaux d’isolation, car l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas !

J’instaurerai également une prime de pouvoir d’achat d’environ 80€ par mois pour les salariés et retraités qui touchent moins de 1500 euros par mois, qui sera financée par une taxe sur les importations, qui incitera en même temps à produire en France, créant ainsi de l’emploi sur le sol national !

Les Français les plus modestes n’ont pas à payer les pots cassés d’un système ultra-libéral, dont le mondialisme est devenu la religion !

Je valoriserai le travail en défiscalisant totalement les heures supplémentaires, pour récompenser ceux qui travaillent dur, souvent pour des revenus modestes.

Je n’oublie pas nos compatriotes en situation de handicap et nos retraités qui perçoivent le minimum vieillesse.

La situation actuelle les plonge de fait dans la précarité en leur octroyant des revenus de subsistance inférieurs au seuil de pauvreté, ce qui n’est pas digne de la France.

Nous devons permettre aux Français en situation de handicap et aux retraités de vivre décemment, c’est pour cela que je porterai le minimum vieillesse et l’allocation aux adultes handicapés à 1000€ par mois, et les revenus du conjoint de la personne handicapée ne seront plus pris en compte dans le calcul de l’AAH.

Je rétablirai également la demi-part fiscale aux veuves et aux veufs, car sa suppression par François Fillon était d’une indécence inouïe !

Pensons aux jeunes qui commencent dans la vie.

Ils ont souvent du mal à se loger, car les loyers, notamment dans les grandes villes, sont trop chers. Je mettrai en place une « Protection –Logement-Jeune », qui consistera en une revalorisation de 25% des APL pour les jeunes de moins de 27 ans et en la construction de nouveaux logements accessibles pour les étudiants.

Afin de faciliter l’insertion professionnelle de nos jeunes, je m’engage à garantir un contrat zéro charge sur la première embauche des moins de 21 ans.

Ils doivent pouvoir décrocher ce 1er contrat qui est le gage, souvent, des suivants.

Et ce sera aux universités de trouver un stage aux étudiants, pour qu’ils soient tous sur un pied d’égalité et non plus défavorisés quand leurs parents n’ont pas la chance d’avoir des relations.

Pour rendre la fiscalité plus juste, j’abaisserai de 10% l’impôt sur le revenu sur les trois premières tranches et nous réduirons la taxe d’habitation pour les Français les plus modestes.

Tous ces engagements sont des mesures de justice sociale, et je m’engage solennellement devant vous à tout mettre en œuvre pour préserver notre modèle social, fondé sur la solidarité.

Ce modèle social repose en grande partie sur un système désormais vieux de plus de 70 ans que vous connaissez tous.

C’est bien entendu la Sécurité sociale, et avec elle l’Assurance maladie qui nous protège lorsque la santé nous fait défaut.

Pour le bien-être de tous les Français, nous devons consolider et pérenniser le financement public de l’Assurance maladie, et je n’accepterai jamais que celle-ci soit déléguée à des puissances d’argent privées, comme le propose François Fillon !

Je n’accepte pas non plus qu’à l’heure où la France compte 9 millions de pauvres et 6 millions de chômeurs nous devrions augmenter les cotisations et faire peser sur les Français les défaillances des politiques menées depuis des décennies.

Je m’y engage : avec moi, pas d’augmentation ni de la TVA, ni de la CSG !

Je laisse la casse sociale à Messieurs Fillon et Macron, qui recevront sans doute une médaille de leur patronne Angela Merkel lorsqu’ils auront appliqué à la lettre la cure d’austérité dictée par l’Union européenne.

Cette cure d’austérité est une mort sur ordonnance : déremboursements de médicaments, fermetures de services hospitaliers, manque d’effectifs dans les établissements, casse du service public, …

Nous en subissons déjà les conséquences de plein fouet.

Aujourd’hui c’est un Français sur quatre qui renonce à se soigner par manque de moyens, et ce sont 12 millions de personnes qui sont concernées par la désertification médicale.

En Corse, vous en savez quelque chose, et le quinquennat Hollande-Macron n’aura fait qu’aggraver la situation.

Des actions concrètes doivent être menées au plus vite pour permettre à tous les Français de bénéficier des soins dont ils ont besoin.

Il suffit d’un peu de lucidité, d’un peu de bon sens, d’un peu de courage.

Je le disais, il y a aussi un Français sur quatre qui renonce à se soigner car il n’en a plus les moyens ; les restes à charge augmentent année après année, tout comme, paradoxalement, les cotisations aux complémentaires santé, qui, elles, diminuent leurs prestations de manière continue en s’en mettant plein les poches !

Il faudra mieux encadrer ces complémentaires santé, en leur imposant une règle d’or sur leurs frais de gestion et en leur interdisant de faire du marketing et de la publicité !

L’argent des cotisations santé doit servir à la santé et pas à des intérêts marchands !

Je négocierai avec les complémentaires santé pour faire baisser les prix, notamment pour nos aînés qui voient, passé l’âge de la retraite, leurs cotisations exploser : c’est inadmissible !

Il y a beaucoup de  solutions pour améliorer la prise en charge des Français.

Mais, la prise en charge des Français !

Car la priorité sera donnée aux Français : nous supprimerons l’aide médicale d’Etat réservée aux clandestins et nous instaurerons un délai de carence de deux ans pour les étrangers en situation régulière avant de pouvoir bénéficier des prestations sociales !

Car notre système de protection sociale se noie aussi sous  le poids d’une immigration considérable.

Les dirigeants qui se sont succédé ces deux derniers quinquennats ont laissé se développer dans toute la France une immigration qu’ils n’ont pas contrôlée, qu’ils n’ont pas voulu et ne veulent toujours pas contrôler.

Cette immigration massive, dans un pays qui n’a plus les moyens d’accueillir dignement des dizaines de milliers de nouveaux venus chaque année, déstabilise aujourd’hui des parties entières de nos territoires, pèse sur nos comptes sociaux et entraîne le développement d’un communautarisme incompatible avec notre mode de vie et nos valeurs de civilisation.

Ici, en Corse, l’immigration est aussi importante et peut-être même plus importante qu’ailleurs en France et certains quartiers sont devenus des ghettos.

Je vous le dis solennellement, à vous en Corse et à tous les Français qui nous écoutent.

Il y a urgence à changer fondamentalement la politique migratoire.

La France doit avoir une vision de long terme de ce qu’elle veut pour son avenir.

Il lui est impossible de continuer à accueillir 200 000 étrangers par an alors que le chômage est au plus haut, que la crise du logement est à son comble, que la pauvreté ne cesse de progresser dans la société.

Je suis la seule à avoir la volonté nécessaire pour mener ce changement.

M. Fillon propose d’inscrire le principe des quotas d’autorisations d’entrées par pays dans la Constitution.

Il sait que c’est une fausse promesse.

Il a été Premier ministre, il ne peut pas ignorer que les règles européennes ne lui permettraient pas de prendre de telles mesures !

Or, il n’a pas l’intention d’en sortir et on sait qu’il cherchera à tout prix l’approbation de Mme Merkel, si fière d’avoir permis à un million et demi de migrants d’entrer en Allemagne, pas gênée d’en avoir perdu 500 000 dans la nature.

Fillon n’a rien fait contre l’immigration illégale lorsqu’il était au pouvoir, il n’a supprimé aucune des mesures qui attirent inexorablement chez nous des dizaines de milliers de gens attirés par la santé gratuite, l’école gratuite, le logement d’urgence, les aides sociales.

Quant à l’immigration légale, il en a été le champion !

Il n’a aucune crédibilité sur ce sujet et nul ne peut sérieusement lui faire confiance.

Quant à M. Macron, il a carrément, en visite en Algérie, annoncé l’ouverture d’une autoroute de l’immigration entre la France et le Maghreb !

Il appelle cela la mobilité des jeunes, on sait dans quel sens va se faire cette mobilité.

D’ailleurs, lui qui regarde d’abord l’origine des gens, comme il l’a hurlé à Marseille, est le moins qualifié pour lutter contre le communautarisme.

Il a d’ailleurs déclaré jeudi sur France 2 qu’il était opposé à l’assimilation républicaine !

Il considère aussi qu’il suffit de parler français pour pouvoir être naturalisé, inutile de vous dire que ça va faire du monde !

C’est tout le contraire de ce que souhaitent les Français.

Cet homme ne comprend pas la France, nie son identité, l’accuse de crimes contre l’humanité.

Il ne respecte pas les valeurs de la République, ne reconnaît pas la culture française. Il n’est donc pas digne d’en devenir le président.

Ici, en Corse, les effets négatifs d’une immigration trop importante pour permettre l’assimilation républicaine se sont déjà fait sentir.

Si rien n’est fait, les cités des « jardins de l’Empereur » dont on a parlé il y a quelques mois sur toutes les chaînes nationales, les cités  des Cannes ou des Salines deviendront des ghettos dans lesquels une autre loi que celle de la République s’appliquera.

On a vu récemment les signes précurseurs de cette situation.

Cela personne ne peut l’accepter.

C’est le devoir de tout responsable politique de mettre un terme à cette dérive.

Moi élue, je vous garantis qu’il n’y aura pas en France, ni ici à Ajaccio, ni en Corse ni ailleurs de zones de non-droit.

Nous rétablirons l’état de droit.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Cela veut dire que nous veillerons à une application stricte de la loi sur tout le territoire national, sans exception.

Personne ne souhaite revoir ces scènes où des habitants à Cisco ou à Ajaccio se sont mobilisés contre des voyous.

C’est à l’État d’assumer son rôle de faire régner l’ordre et la paix partout, dans toutes les villes, tous les quartiers, sur toutes les plages.

C’est la première mission d’un État, sa principale raison d’être.

Aujourd’hui, affaibli par l’Union européenne et une politique migratoire ingérable, il n’est plus en mesure de jouer son rôle. Je lui rendrai les moyens d’agir.

Je rétablirai la sécurité par l’embauche de 15 000 policiers et gendarmes alors que M. Fillon en a tant supprimé.

Les caïds de cités qui empoisonnent la vie des gens et veulent imposer leur loi seront mis hors d’état de nuire.

Les 5 000 chefs de bandes délinquantes et criminelles identifiées par le ministère de l’Intérieur seront particulièrement ciblés et, afin d’empêcher la reconstitution de ces bandes, j’instaurerai en complément de la peine pénale l’injonction civile d’éloignement.

Les peines planchers seront rétablies, les remises de peine automatiques supprimées et les criminels étrangers seront expulsés soit à l’issue de leur peine soit, dans le cadre d’accords bilatéraux, dès leur condamnation pour qu’ils effectuent leur peine dans leur pays.

C’est le seul moyen de réduire l’immigration illégale en décourageant les candidats au voyage.

Les demandes d’asile devront être faites auprès des ambassades et consulats de France dans le pays d’origine ou les pays limitrophes et aucune personne entrée illégalement sur le territoire français ne pourra obtenir de la France le droit d’y rester.

Les clandestins ne pourront en aucune manière voir leur situation régularisée.

Pour lutter contre le communautarisme et l’islamisme, la France adoptera une politique ferme et sans faille.

La laïcité sera renforcée et s’appliquera dans tout l’espace public, y compris vos belles plages qui doivent rester accueillantes, libres et sûres.

Le code de la nationalité sera révisé car le droit du sol est une des pompes aspirantes de l’immigration.

Il sera donc supprimé et la naturalisation se fera sur des critères exigeants, dans le respect du principe d’assimilation.

Seuls ceux qui veulent devenir Français et le méritent doivent pouvoir recevoir la nationalité.

C’est la condition indispensable pour retrouver une société française unie et des citoyens français impliqués avec sincérité dans la vie de leur pays.

L’immigration légale sera considérablement limitée.

Il y aura toujours des étudiants étrangers, bien sûr, et toujours des travailleurs étrangers, mais nous limiterons leur droit à s’installer durablement sur le sol français.

Le solde migratoire sera donc fixé à 10 000.

Il faut mettre fin à l’immigration massive et rappeler à tous que la première chose à faire quand on veut vivre dans un pays, c’est de respecter le peuple à qui ce pays appartient et se soumettre à ses lois, à ses codes, à ses mœurs.

Respecter ses valeurs, « A Rome, fait comme les Romains », il est temps de rappeler cette règle fondamentale.

Tout nous montre que c’est indispensable.

Moi seule le ferai.

Protéger la France, contre l’immigration de masse, contre le fondamentalisme islamiste, le communautarisme, contre le fléau du terrorisme.

C’est la première de vos priorités, ce sera la mienne.

Vous l’avez compris mes chers amis.

Le projet que je porte offre à tous un avenir d’espoir, dans la paix et la concorde.

La nation est un acte d’amour, c’est le sentiment d’appartenance  à une  communauté d’histoire et de destin.

Et je veux rendre à la France son unité qui en a fait, dans l’histoire, un exemple, une référence, un modèle pour tous les peuples ; je veux retisser ces liens d’affection invisibles ces liens de solidarité, ces liens de fraternité qui nous relient les uns aux autres.

Notre réponse au défi de la mondialisation qui nie les identités n’est pas seulement institutionnelle.

Elle est morale et philosophique.

Nous voulons tourner le dos à la vision matérialiste que nous proposent les mondialistes,  à l’individualisme, au communautarisme.

Notre projet, vous l’avez compris, se fonde sur les valeurs millénaires qui nous ont construits et nous guident encore aujourd’hui.

La position que je défends n’est pas une position de repli qui serait celle d’une France frileuse, autocentrée et isolée.

Tout au contraire, nous pensons que la vocation naturelle de la France est d’être elle-même, grande pour elle mais aussi pour les autres.

Le monde attend la France.

Le monde a besoin d’une France qui soit la voix des peuples sans voix, une voix qui émancipe, qui libère, qui protège.

Le projet que je vous propose, n’est pas l’enfermement, dont on accuse idiotement les patriotes, mais un grand projet d’ambition mondiale, un projet qui libèrera les saines et vivantes énergies contenues dans chacun d’entre vous, un projet dont vous serez fier.

Je veux rendre à la France sa puissance c’est-à-dire la remettre dans l’histoire, lui faire retrouver sa place dans le concert des grandes nations du monde.

Ce grand dessein est à la hauteur de notre passé, à la hauteur de vos capacités et de vos aspirations,

Il est un projet exaltant auquel, fils et filles de Corse et donc fils et filles de France, je vous convie.

L’histoire reste à écrire.

Nous l’écrirons ensemble.

Dans l’unité,

Dans la Fraternité,

Dans l’enthousiasme

Vive la Corse !

Vive la république !

Vive la France !

Marine Le Pen

Discours

09 avril 2017

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