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Intervention de Thierry Gourlot, Conseiller au dialogue social et discours de clôture de Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle de 2012, lors de son meeting à Metz en Lorraine (dimanche 11 décembre 2011) :
Mes chers compatriotes, de métropole et d’Outre-mer, mes chers amis,
Quel immense bonheur de vous voir aussi nombreux réunis malgré les voyous qui bloquent la circulation et qui, dans la France de Nicolas Sarkozy, ont tous les droits, nous voici réunis pour une cause qui nous arrache à l’individualisme ambiant, une belle cause, une cause supérieure, une cause qui nous rassemble dans nos cœurs et nos histoires : la France.
Car je suis venue ici pour vous parler de la France, et de son avenir.
Quand les journalistes et les commentateurs me demandent quel sera le thème principal de ma campagne, quand ils me demandent de quoi je compte parler : je ne peux que leur répondre la France.
Oui, je vais parler aux Français de la France ! En 2011, quand toutes les élites ont les yeux rivés sur l’Union européenne et les cours du CAC 40, voilà qui, étrangement, étonne ; voilà qui, indubitablement, dans le petit monde politicien, détonne.
Je vais donc parler aux Français de leur pays, de notre pays, parce qu’il est le grand oublié de cette campagne présidentielle. C’est pourtant, je l’ai toujours su, en parlant de la France que l’on accède à la vérité du peuple français.
Et sur cette terre de Lorraine, cette vieille terre française de Lorraine, tout le monde me comprend. Parce qu’ici, peut-être plus encore qu’ailleurs, on a la France au cœur. Ici, le patriotisme, l’amour de la patrie, est une valeur vivante, une réalité toujours ardente, une vérité insubmersible que le mépris des élites pour la nation et la France ne parviendront jamais à éteindre.
« Il n’y a que deux choses à faire avec un drapeau : ou le brandir à bout de bras ou le serrer avec passion contre son cœur ». Voici ce que disait Paul Claudel.
A l’époque où l’on ose se torcher avec le drapeau français, à l’époque où l’on tolère qu’il soit ici brûlé, et là remplacé par un drapeau étranger, relisons cette phrase, et saisissons-en le vibrant message.
Bleu Blanc Rouge, voilà trois couleurs qui nous parlent.
Trois couleurs qui nous inspirent, qui nous émeuvent, qui nous stimulent, qui nous arrachent des bassesses et des dégradations de nos élites pétries de mondialisme et de renoncement.
Quand je dis que les bâtiments publics devront toujours, en tout lieu du territoire, porter les couleurs de la France si je suis élue à la présidence de la République, et que le drapeau européen y sera proscrit, je montre notre attachement indéfectible à notre drapeau national. Et que cela choque les belles âmes me renforce dans ma conviction !
J’exprime la fierté de tout un peuple. Une fierté aujourd’hui meurtrie, blâmée, parfois même honteuse, qui doit pourtant pouvoir s’exprimer à nouveau pleinement. Parce qu’il n’y a rien de plus beau qu’une aventure nationale, rien de plus motivant que de savoir qu’on n’est pas seul, qu’il y autour de soi une nation avec laquelle on est en résonnance, avec laquelle on partage un destin, une nation avec laquelle on se sent solidaire et conquérant.
Réfléchissons quelques instants à ce que signifie le patriotisme, l’amour de sa nation.
Comment peut-on aimer la France quand on accepte de vider la souveraineté française de toute sa substance ? Quand on accepte de transférer à Bruxelles les derniers leviers de peuple libre que nous avions encore ? Quand on s’acharne à imposer au peuple une potion ultralibérale qui lui fait tant de mal, qui ajoute sans cesse du mal au mal ?
Et comment peut-on aimer la France quand on laisse ses filles et ses fils brutalisés par une violence de plus en plus radicale, une délinquance de plus en plus sauvage, qui tue nos enfants, et maintenant régulièrement les fonctionnaires en charge de notre sécurité, nos policiers et nos gendarmes ?
Cette violence, l’immigration de masse vient constamment la nourrir. Est-ce aimer la France que d’augmenter sans cesse les flux migratoires vers notre pays, au point que sous Nicolas Sarkozy l’immigration est 80% plus élevée que sous Lionel Jospin ?
Est-ce aimer la France que d’accepter partout l’avancée des communautarismes, d’un islamisme militant dont l’unique obsession est de s’imposer aux lois de la République ? La laïcité voilà que je suis seule à la défendre, proposant dans mon projet que les signes religieux ostentatoires, comme le voile, soient interdits pour les usagers du service public, et pas seulement pour les agents.
Lorsqu’on aime son pays, on n’organise pas sa dilution culturelle, à l’inverse on fait tout pour protéger son identité nationale, comme l’on se bat constamment pour sa liberté et son indépendance.
De Clovis au général de Gaulle, en passant par Jeanne d’Arc, bien sûr Jeanne d’Arc !, tous les grands noms de notre histoire ont bâti la France, tous ont donné le meilleur pour participer à cette aventure collective. Tous sont sortis d’eux-mêmes pour accéder à une réalité qui les dépassait largement !
Et voilà qu’aujourd’hui une petite Caste accrochée au pouvoir braderait tout ? Voilà qu’aujourd’hui une petite Caste méprisante se sentirait au-dessus de la France ? La dépossèderait sans vergogne de sa souveraineté, de son identité, la réduisant à une vulgaire région européenne, à un vague chenal où transiteraient librement toutes les misères du monde ?
La France rabaissée, renvoyée aux oubliettes de l’histoire ?
Les millions de morts au cours de notre histoire qui se sont battus pour que nous soyons libres, leurs sacrifices n’auraient servis à rien ?
L’épopée de Jehanne, les martyrs de verdun pour rien ?
Je ne l’accepterai jamais.
Mes chers amis, le temps est venu de renvoyer chez elle la Caste qui nous opprime. Le temps est venu de chasser du pouvoir les imposteurs qui ont tout trahi, tout liquidé, tout raté, et qui mentent, qui mentent sans cesse, qui mentent toujours, qui manipulent, qui escroquent un peuple français qu’ils ne méritent pas !
Oui, sachez-le, comme tous les cinq ans, les candidats faussaires sont de retour. Et leur culot est aujourd’hui sans limite. Ils ne s’imposent plus aucune cohérence intellectuelle, ils n’ont plus aucun souci de vérité.
Véritables spécialistes du marketing politique, ils ne font que viser des segments de marché électoraux, et sont prêts à tous les mensonges pour séduire et voler quelques voix.
Le patriotisme ne peut pas être un simple argument électoral, qu’on ressortirait tous les cinq ans pour espérer, cyniquement, glaner quelques voix. Bleu, blanc, rouge, ce ne sont pas des couleurs qu’on peut feindre d’aimer quelques mois avant une élection, pour faire oublier qu’on les abhorre le reste du temps.
Moi je n’ai pas la mémoire courte, je me souviens très bien des déclarations de BHL et de Georges Marc Benamou dans le magazine Globe en 1985 :
« Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. Et l’un des principaux mérites de l’Europe, à mes yeux, est de fonctionner comme une machine à refroidir cette passion nationale… »
Ceux sont ces hommes-là que Nicolas Sarkozy a pris. L’un, BHL, comme muse et l’autre G.M Benamou, en 2007, comme conseiller à la culture du Président de la République !! On ne pouvait faire geste plus symbolique !!
Français, à l’aube d’un choix crucial pour notre pays, ouvrez les yeux ! le voile de décennies de mensonges se déchire, osez regarder derrière.
Osez regarder la vérité en face même si cette vérité vous fait mal, même si elle vous blesse, le pacte sacré entre la droite affairiste et immorale et la gauche boboïsée et corrompue vous a laissé au bord du chemin.
Hommes et femmes de droite, les promesses qui vous ont été faites n’ont pas été tenues et les discours qui refleurissent à quelques mois des élections sont des berceuses qui, comme l’écrivait Marie-France Garaud dans son appel de Cochin que Chirac ne méritait pas de lire, provoquent « l’engourdissement qui précède la paix de la mort. »
Quant à vous, hommes et femmes de gauche, regardez ce qu’ils ont fait de vos espoirs.
Regardez ce qu’elle est devenue la gauche qui devait apporter le progrès, soutenir les plus faibles, défendre ceux qui travaillent, qui peinent, leurs offrir des lendemains qui chantent.
Elle a tout abandonné, tout trahi. Elle est aujourd’hui corrompue jusqu’à la moelle par l’argent, le pouvoir.
Par bonne conscience, elle s’est mise du côté des délinquants, leur trouvant mille excuses quand, évidemment, c’était d’abord les plus faibles qui en étaient les victimes.
Sous prétexte de liberté et de droits de l’Homme, elle a contribué à assimiler toute réaction face à la violence, au pillage, à ce qu’elle nomme pudiquement les incivilités mais dont vous payez l’addition.
Par utopie internationaliste, elle a en toutes circonstances promue l’immigration massive, incontrôlée, dérégulée, vous demandant à vous de payer leur générosité toujours et encore et de faire de la place dans vos quartiers, dans vos villes, pour ces millions de miséreux attirés par l’espoir fou de profiter d’une part du gâteau qui, déjà, ne vous nourrissait plus, sommés de faire de la place, d’être généreux, et surtout de ne pas rechigner au risque de se faire traiter de racistes, d’égoïstes !
Mais de la place chez vous, pas chez eux ! Quelle horreur, non eux ils ne veulent pas d’immigrés dans leurs beaux quartiers et encore moins dans les écoles de leurs enfants bien protégés du multiculturalisme dont ils font la pub, mais pour les autres.
La gauche sans morale, du sud au nord, qui fait mine de détourner les yeux et de se pincer le nez devant les Guérini, les Dalongeville, les Kusheida, alors qu’elle savait depuis toujours la corruption, l’argent sale, les juges achetés comme M. Pichoff, Président du Tribunal correctionnel à qui la mafia du Nord versait des pots de vins pour obtenir des jugements complaisants, l’argent des logements des mineurs détourné, les entreprises rackettées, l’argent public durement gagné par les légions de travailleurs scrupuleux qui se serrent la ceinture et payent leur impôt pour permettre à des voyous de mener grande vie.
Elle savait la mise en coupe réglée des Bouches-du-Rhône, elle savait la mise en coupe réglée du Nord et du Pas-de-Calais par une véritable mafia.
Elle savait et elle n’a rien dit parce que ces fédérations apportaient les plus gros bataillons au parti socialiste, ils ont couvert ces agissements en se taisant, aujourd’hui on apprend par le JDD que Monsieur Hollande a appelé Monsieur Kusheida pour lui exprimer tout son soutien.
Souvenez-vous Hénin-Beaumont, nous nous sommes battus avec Steeve Briois contre cette mafia, nous avons dénoncé 100 fois, porté plainte et pour cela ils nous ont combattus sans pitié UMP et PS, main dans la main, appelant à faire réélire Gérard Dallongeville, le Maire d’Hénin-Beaumont, qui partirait quelques temps plus tard au trou avec les menottes au poignet.
Hollande, Villepin, Montebourg, Pécresse, Aubry, main dans la main, pour appeler à battre le FN pour faire élire un voyou.
Hommes et femmes de gauche, pour le pouvoir et pour l’argent, ils ont tués vos rêves !
Comme de vulgaires affairistes de droite, ils se sont soumis aux marchés financiers, à l’Europe ultralibérale, à la concurrence sauvage, défendant les banques et leur monnaie, l’euro, les élus locaux de gauche comme de droite ont contractés en votre nom des emprunts toxiques dans nos villes, nos départements, ruinant nos collectivités territoriales.
Ils ont pleuré des larmes de crocodiles, la boite de kleenex en bandoulière, devant les usines qui fermaient, les délocalisations, les vies brisées, pour faire oublier qu’ils étaient de cela aussi responsables et coupables.
Hommes et femmes de droite et de gauche, ouvrez les yeux ! Comprenez enfin qu’il y a beaucoup plus de points communs entre eux qu’entre nous et eux, qu’ils se ressemblent beaucoup plus qu’ils ne vous ressemblent, que ce sont eux qu’ils aident, qu’ils aiment, qu’ils défendent… pas vous !
Ces francophobes, ces européistes qui vendent sans scrupule notre liberté, qui ont voté tous les Traités nous ayant désarmés dans la mondialisation, ces candidats faussaires voudraient maintenant se présenter comme les meilleurs amis des productions françaises !
Ces candidats qui ont trahi leur drapeau national et qui se repeignent en bleu blanc rouge le temps d’une campagne ? Mais n’ont-ils pas honte ?
Ces autres, dont le seul rôle est d’être des réservoirs de voix, ces bourgeois qui jouent les indignés, mais qui négocient déjà leur ralliement. N’ont-ils pas honte eux-aussi ?
Un nom symbolise leurs renoncements successifs, et ce nom vous le connaissez, vous ici, particulièrement bien : Gandrange. Gandrange, symbole des promesses trahies. Des espoirs douchés. Des mensonges éhontés.
Le vent de l’histoire balaiera ces imposteurs ! Les Français en ont assez des trahisons : ma politique sera à l’opposé de l’esprit de Gandrange : je dirai peu mais je ferai. Et je ferai beaucoup.
Oui, mes chers amis, les Français vont faire le choix du patriotisme à la tête de l’Etat. Ils vont élire un Président qui mettra fin à ce tourbillon infernal. Un Président qui aime profondément la France, qui la connaît, qui la comprend. Un Président du réel, du retour au réel, le réel dans lequel vivent tous les oubliés de la politique française.
Je serai cette Présidente de la République ! La Présidente du retour au réel et des oubliés de la politique française !
Je serai mes chers amis cette Présidente des oubliés, cette Présidente des invisibles, ces millions de Français dont on ne parle jamais et qu’on piétine allégrement une fois passé les périodes électorales !
Car je vous le disais : où est la France dans cette campagne présidentielle ? Où est le peuple français dans cette campagne ? Où est le réel, la réalité des gens, dans cette campagne ?
Chaque jour, comme moi, vous allumez votre poste de radio ou de télévision, et vous entendez parler de triple A, de marchés financiers, de banques, de CAC 40 et de Dow Jones, de cette confiance qu’il faut absolument redonner aux marchés, aux saints marchés, de la zone euro, des subprimes et de la mutualisation de la dette en Europe.
Mais quand entendez-vous parler du peuple français ? Qui s’intéresse encore à lui ? Qui s’intéresse à ce qu’il vit, à ses problèmes, à ses aspirations légitimes ?
Enfermée dans sa bulle, qui comme les bulles spéculatives devra bien finir par éclater, la Caste a perdu tout contact avec le réel. Le monde qu’elle nous impose, qui est le sien, n’a plus rien à voir avec le nôtre, avec le réel. Son monde est virtuel, tout entier tourné vers les intérêts d’une poignée de profiteurs transnationaux, pour qui la mondialisation est une chance, parce qu’elle se fait exclusivement pour eux, contre l’immense majorité du peuple, contre tous ces oubliés dont on ne parle jamais !
Agriculteurs, ouvriers, chômeurs, jeunes, artisans, commerçants, employés, fonctionnaires, retraités, habitants des campagnes françaises : vous êtes ces oubliés, vous êtes cette majorité invisible. Cette majorité des oubliés, broyée par un système financier devenu fou, un système financier devenu horizon indépassable de la Caste au pouvoir.
Votre sort les intéresse infiniment moins que celui des marchés financiers.
Pour eux, face à leur dieu le triple A, vous êtes des triple rien.
Quand ils vous voient, ce ne sont que des bulletins de vote qu’ils regardent. Le reste ne les intéresse guère.
Présidente des oubliés de la société française, de ceux qui ne se plaignent pas, de ceux qu’on ne veut pas voir, qu’on ne veut pas entendre, de ceux qui font pourtant la France, je serai la Présidente du retour à la réalité de ce que vivent les Français.
Ce retour au réel sera le retour d’une politique uniquement guidée par l’intérêt suprême du peuple français.
Oui, nous faisons le choix des oubliés contre les marchés. Nous faisons le choix des oubliés contre les banques d’affaire devenues folles. Nous faisons le choix des oubliés contre les technocrates non élus.
Ce retour au réel ce sera d’abord le choix de la France, parce que la réalité en Europe ce sont les nations et elles seules.
Comme le disait le général de Gaulle : « Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. »
La fuite en avant fédéraliste pour sauver à tout prix l’euro est une folie pure et simple. L’alignement systématique sur les exigences allemandes n’est pas une politique pour la France, et dire cela n’a rien de germanophobe comme certaines belles âmes feignent de s’en indigner : c’est au contraire reconnaître à l’Allemagne la capacité de défendre ses intérêts nationaux quand la France de Nicolas Sarkozy, elle, se couche et renonce aux siens !
Parce que je serai la Présidente du retour au réel et des oubliés, je suis la candidate de la souveraineté nationale, de notre indépendance face aux renoncements et à l’abdication.
Puisque nous parlons de l’Europe et de ce principe essentiel du retour à la réalité, du retour à la vie telle qu’elle est vécue par les Français, parlons donc quelques instants de l’euro mes chers amis.
Et ne l’oublions pas ! La première des réalités concernant cette monnaie unique, c’est qu’elle a considérablement réduit le pouvoir d’achat des Français ! Il n’est pas besoin d’être un grand statisticien pour comprendre que les prix à la consommation ont dramatiquement augmenté lors du passage à l’euro ! Et cette inflation, terrible pour les Français les plus modestes qui dépensent tout ce qu’ils gagnent, sans pouvoir épargner, le gouvernement a choisi de la cacher, en se fondant sur des indicateurs aussi fallacieux que déresponsabilisants.
Mais l’autre réalité concernant l’euro, c’est que ce n’est qu’une monnaie ! Et qu’à ce titre, ce n’est qu’un instrument. C’est un moyen de paiement, tout simplement, un instrument qui doit servir aux échanges, aux échanges de tous les jours, aux échanges entre les entreprises, aux échanges au niveau international. Mais ça n’est qu’un instrument ! Rien d’autre !
La monnaie, c’est un instrument, et ça ne doit en aucun cas être un dogme ! C’est le bon sens que de dire cela, mais c’est tellement éloigné de ce que les européistes ont fait de l’euro ! Ils l’ont transformé en une sorte de divinité qu’il faudrait adorer pour elle-même. Certains adorent un gourou ou un démiurge, d’autres chez nous adorent l’euro ! La secte des adorateurs de l’euro !
Revenons à des choses très simples. L’euro n’a pas de valeur en soi. L’euro n’est en rien un « bien » ou un « acquis » de la construction européenne sans lequel tout s’effondrerait. L’euro est une monnaie. Et comme elle a été mal construite, comme elle a été installée sans tenir compte des réalités économiques des différents pays européens, pourtant très éloignées les unes des autres, elle s’est vite transformée en une énorme catastrophe.
C’est cet euro, érigé en dogme, qui a contribué à ruiner notre Nation, lui imposant un taux de change complètement inapproprié, lui interdisant toute flexibilité dans la politique monétaire, l’enfermant dans un carcan qui peu à peu se mue en une véritable prison !
Soyez attentifs mes chers amis, et ne succombez jamais aux discours trompeurs de ceux qui tiennent trop au pouvoir pour admettre leurs erreurs : il faut savoir qu’au nom de ce dogme sacré, on cherche aujourd’hui à faire peur à nos compatriotes. On les mure dans une angoisse terrible, en leur disant en permanence que si l’euro disparaît, ce sera le déluge ! Que si l’euro disparaît, ce sera même la fin du monde !
Mais il faut raison garder mes chers amis. La fin de l’euro, c’est juste la fin d’une opération ratée, d’une expérience malheureuse ! Cette fin était prévisible, nous l’avions prévue alors qu’ils voulaient la taire. Cette fin peut se gérer correctement, dans l’ordre, nous le disons, alors qu’ils se refusent toujours à vouloir l’anticiper, la préparer, par idéologie, nous menant tout droit dans le mur !
Cessons de prendre les Français pour des enfants, en leur cachant l’étendue des possibles ! Il n’y a pas qu’une seule politique possible, il y a bien des orientations que l’on peut prendre ! La monnaie, comme le reste, c’est un choix politique.
Et le principe d’un choix en politique, c’est qu’il peut se défaire, parce que le peuple est toujours libre de décider. Je n’accepterai jamais qu’on dise au peuple français qu’il n’a pas le choix ! Le peuple français a toujours le choix, il a toujours la liberté de décider ce qu’il veut pour son avenir. Sur la monnaie, sur l’Europe, comme sur le reste !
N’ayons pas peur d’affirmer nos convictions ! Et que ceux qui tremblent, parce qu’ils subissent les injonctions d’un gouvernement qui les maltraite, je leur dis qu’il n’y a pas de raison de trembler. Ce sont les marchés financiers, ce sont les banques, c’est cette petite caste économique et politique qui cherchent à les anesthésier par la peur !
Il n’y a pas de raison de trembler parce que nous pouvons reprendre la main. Parce que nous pouvons réimposer nos choix, parce que nous pouvons redessiner nous-mêmes notre avenir !
Je le dis à chacun de nos compatriotes : il faut puiser au tréfonds de sa conscience française la confiance, la capacité à ne jamais baisser la tête devant les puissants, la force de se projeter dans l’avenir, libre, fier, et courageux !
L’euro n’est pas une question de vie ou de mort.
L’euro, je le répète, c’est un choix. Et la responsabilité politique aujourd’hui nous oblige à revenir sur cette erreur.
Je ne peux pas terminer sur la monnaie unique sans vous dire ma crainte que le gouvernement actuel ne veuille prendre ses responsabilités. Et qu’il précipite le pays dans une fin non maîtrisée de l’euro. Une fin que nous dicterait l’Allemagne, fatiguée de payer pour les autres, une fin que nous subirions alors que nous avons encore tout le loisir de l’organiser.
Je n’utiliserai pas leurs arguments, en vous faisant croire que cette option serait la fin du monde, mais je préviens : le coût d’un éclatement non maîtrisé de la zone euro sera bien supérieur à celui d’une négociation intelligente de la fin de cette expérience. Parce que quand on négocie, on défend ses intérêts, et on n’agit pas sous la pression des intérêts de l’autre. Parce que quand on négocie, on peut avoir une stratégie, et proposer un chemin, et on n’est pas obligé de suivre la voie que l’autre dessine pour nous.
Le retour au réel, c’est donc refuser l’idéologie et les peurs. C’est aussi se préoccuper des vrais problèmes des Français, le chômage, le pouvoir d’achat, la qualité de vie.
Là encore il faut revenir sur terre : la seule solution est la stratégie de réindustrialisation que je propose. Et vous savez sur cette terre de Lorraine à quel point la réindustralisation est une ardente obligation pour remettre d’aplomb un pays qu’on a vidé de ses usines, de ses ouvriers et de ses ingénieurs.
La réindustrialisation est une réalité précise, et non un concept fumeux agité à des fins électoralistes.
Ce n’est qu’un mot si on n’y met aucune réalité derrière, si on refuse de changer les règles d’un système économique déconnecté de l’économie réelle. On ne réindustralise pas à coup de baguette magique, à coup de formule, ou à coup de vague promesse électorale, mais en changeant concrètement les choses, en changeant les rouages de l’économie, du commerce mondial et de la monnaie quand ils sont grippés : ce que tous les autres refusent précisément de faire. Pire, ils ne veulent même pas en débattre ! Chez eux c’est l’idéologie, toujours l’idéologie. Jamais l’action.
Oui l’industrie française est une de ces grandes oubliées de la campagne présidentielle ! Et je suis bien la seule à dessiner un projet cohérent et sincère de réindustrialisation. Il faudra remettre à plat les Traités européens qui nous enferment dans le cercueil de la mondialisation débridée, du laisser-faire et du laisser-passer généralisés.
Entre autres exemples, l’Etat doit pouvoir imposer aux services publics d’acheter des matériels français, alors que leur politique conduit à des aberrations scandaleuses : ainsi la Poste qui s’équipe en scooters taïwanais, comme vous le savez ! La grande loi « Achetons français » que j’ai proposée pourra se faire parce que je m’en donnerai les moyens, en me dégageant des contraintes les plus absurdes des Traités européens qui aujourd’hui nous interdisent de privilégier nos entreprises françaises !
Oui les administrations françaises doivent évidemment acheter français, et oui il faut valoriser partout le « made in France ». Il faut le dire, et surtout se donner les moyens concrets de le faire ! Mais, on ne peut pas imposer cela sans passer par la case de la renégociation des traités européens, le reste n’est que mensonge.
Faut-il rappeler à François Bayrou et son slogan « instruire et produire » que nous n’avons pas la mémoire d’un poisson rouge !! Instruire… lui qui a été le plus conformiste des ministres de l’éducation nationale et a contribué par sa faiblesse à la destruction de l’école de la République.
Produire… comment François Bayrou ose ne serait-ce qu’évoquer la nécessité d’acheter français alors qu’il est un admirateur aveugle d’une construction européenne qui interdit le patriotisme économique, qui a tué la production française ?
Comment, quand on concoure à la direction de son pays, peut-on se commettre dans une telle imposture ?
La vérité est que la réindustrialisation suppose aussi des protections aux frontières pour rétablir une concurrence loyale quand nous sommes envahis par des produits fabriqués à plusieurs milliers de kilomètres sans aucune norme sociale, sanitaire et environnementale.
Cinquième puissance mondiale, la France doit retrouver ses frontières, les protéger par des écluses douanières et des quotas d’importation et ne pas attendre comme on attend Godot des protections européennes qui ne viendront jamais, parce que l’Union européenne par essence vomit toute idée de protection et de frontière ! Là aussi, on ne protègera pas les frontières sans revoir les traités européens, le reste n’est que mensonge.
La réindustrialisation n’est qu’un mot si on n’y met pas derrière un Etat fort, un Etat stratège qui planifiera la reconquête de nos usines en associant filières d’études, industriels, PME/PMI et représentants de la puissance publique.
La réindustralisation n’est qu’un mot si on s’entête à vouloir renflouer à tout prix une monnaie unique qui nous tire vers le bas, qui épuise depuis dix ans nos finances publiques, notre dette et nos exportateurs !
La réindustrialisation n’est qu’un mot si on ne soutient pas puissamment nos PME et nos PMI, en leur donnant enfin accès aux marchés publics, en supprimant les entraves administratives, en rétablissant la justice fiscale entre petits et gros par un impôt progressif, pour soulager les petits et faire mieux contribuer les très gros, aujourd’hui protégés par le pouvoir ! Les PME PMI d’abord, parce que les PME PMI sont l’incarnation même de l’économie réelle que je défendrai face aux bulles du virtuel !
J’en suis convaincue mes chers amis : la France n’est pas condamnée à devenir une friche industrielle géante. Elle a des immenses atouts, qu’on pourra exploiter très rapidement si une volonté politique sincère accepte de renouer avec le peuple français, de lui proposer une issue et un chemin en dehors des sentiers fatigués d’une bien-pensance économique à bout de souffle.
Et qui bénéficiera en premier de la réindustrialisation de la France, si ce n’est ces très grands oubliés que sont nos jeunes ?
Je m’indigne de voir que les seuls « jeunes » sur qui se porte le projecteur sont systématiquement, et je mets volontairement des guillemets autour de « jeunes » pour qualifier ces individus, des voyous et des sauvageons de banlieue ?
Non la jeunesse de France ce n’est pas cela. La jeunesse française ne se résume pas aux hordes de barbares qui polluent nos cités, profitent de l’argent public dilapidé dans une soi-disant « politique de la ville » et passent leur temps à brutaliser les autres.
Il y a aussi une majorité invisible parmi nos jeunes ! Et c’est à elle que je m’adresse. Nos jeunes sont les premières victimes de la mondialisation débridée. Un quart d’entre eux sont au chômage, beaucoup trop vivent dans un état de précarité généralisé qui n’est pas acceptable.
Et pire que tout, c’est une bonne partie de la jeunesse française qui désespère de son avenir. Un avenir qu’on lui refuse. Un avenir qu’on sent bien beaucoup moins favorable que les vies de leurs parents et de leurs grands-parents.
Alors la solidarité familiale quand elle peut exister, joue à plein. On compense. On essaie d’éviter aux jeunes un dénuement fatal. Quand c’est possible. Et pour nombre d’entre eux, ça ne l’est pas toujours.
Je veux redonner une espérance et un avenir à la jeunesse de France. Je veux que dans nos campagnes, nos villes et nos banlieues on sache que l’horizon peut s’éclaircir. Les jeunes sont les premières victimes du système, mais ils seront aussi les premiers bénéficiaires du projet de redressement national que je propose au pays.
Cessons en effet les mensonges : ce n’est pas l’assistanat qui aidera nos jeunes. Ce ne sont ni les contrats aidés pour cacher la misère, ni les contrats jeunes et autres contrats de génération qui pourront répondre à l’énorme défi du chômage des jeunes.
Le « traitement social du chômage », comme on dit si faussement, relève bien sûr de l’artifice statistique et n’apporte aucune solution concrète et digne.
En lui proposant comme seule solution ce « traitement social du chômage » et les contrats aidés sans avenir, on méprise profondément notre jeunesse, on la met sur une voie de garage, on crée le jeune jetable.
Les belles âmes qui nous gouvernent leur offrent comme horizon indépassable la gigantesque dette et le choix entre la précarité à perpétuité dans le meilleur des cas et le chômage dans le pire des cas et en plus de tout, on les méprise encore.
Monsieur le Sénateur Grosdidier du haut de sa morgue UMP déclare aujourd’hui « qu’avec les jeunes, pas de débat de fond possible à cause de leur inculture », ils apprécieront.
On enferme les jeunes dans la dépendance vis-à-vis de leurs parents et de leurs grands-parents. On ne leur donne pas la sécurité nécessaire pour se projeter dans la vie, fonder une famille, trouver un logement, accomplir leurs projets.
Non, s’intéresser aux problèmes réels des jeunes Français suppose deux choses très concrètes :
Elever un jeune, lui permettre de devenir un citoyen et un honnête homme, c’est d’abord lui apprendre les valeurs qui lui permettront de respecter les autres et de se respecter lui-même.
Je vous fais une confidence : je suis toujours très choquée, et très peinée, quand je vois un élève tutoyer son professeur. Je pense que ces petits détails comptent autant que les grandes réformes, parce qu’ils sont significatifs d’un état d’esprit qui ne va pas. Ainsi, je donnerai des consignes pour instaurer l’interdiction du tutoiement du professeur par l’élève. Dans toutes les circonstances.
Oui je veux le meilleur pour notre jeunesse. Je serai exigeante avec elle, mais je la respecterai pleinement, parce que je ne lui mentirai pas et parce que je me battrai pour elle de toutes mes forces.
Des forces j’en ai mes chers amis, vous pouvez me faire confiance ! Je les mettrai au service de mon projet pour la France. Je mettrai toutes mes forces et tout mon amour au service de la France !
Il ne sera plus question d’accepter un système dans lequel l’humain est écrasé par l’adoration de l’argent-roi, dans lequel les relations au sein de l’entreprise se déshumanisent sous la pression d’exigence de rentabilité de plus en plus écrasante.
Un système où le dialogue social et la revalorisation des salaires est réduit à néant parce que la menace du chômage terrorise et annihile toute revendication ; où les syndicats semblent plus prompts à défendre les intérêts particuliers de certains petits protégés qu’à défendre les travailleurs et leurs conditions de travail.
En 2012, les élites devront sortir de leur bulle et revenir au réel.
Je veux redonner une voix et un avenir aux oubliés de notre pays, ceux qu’on ne voit pas dans les cours de bourse.
Pour cela, j’ai besoin de vous. J’ai besoin de votre force de conviction : les Français auront bientôt un choix crucial à faire, celui du changement, du vrai changement ! Ils devront sortir du piège du balancier électoral entre le pareil et le même.
Ce choix sera celui de remettre au centre du jeu un peuple français aujourd’hui marginalisé, oublié.
De lui redonner une voix par la reprise en main de son destin face à une Europe accaparée par l’idéologie de l’argent roi.
J’ai besoin de vous pour mener cette reconquête, j’ai besoin de votre audace, de votre foi en l’avenir, de votre générosité et surtout du violent amour que vous portez à la France !
Vive le peuple français !
Vive la République !
Vive la France !
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