Mes chers compatriotes,
Dans quatre semaines, nous serons tous appelés aux urnes.
Je vous fais confiance, comme à tout le peuple français.
Je vous fais confiance pour vous saisir du débat démocratique fondamental que doit être cette campagne présidentielle, et pour faire votre choix en conscience.
Je me suis avancée devant nos compatriotes sans fard, sans fausse pudeur.
J’ai présenté mon projet pour la France, les 144 engagements que je prends devant les Français.
A la différence d’autres candidats, je n’ai pas attendu la dernière minute pour le faire.
Je n’ai pas non plus dû revenir, sous la pression de tel ou tel clan, sur mon projet.
Ce projet, je le porte avec assurance. Car je sais qu’il est cohérent. Je sais qu’il est compris par l’immense majorité des Français. Je sais qu’il exprime clairement la vision que j’ai de la France, de son avenir.
Ce projet bien entendu donne des axes très clairs autour desquels je déterminerai la politique de la nation, politique que mon gouvernement mettra en œuvre.
Les grands principes de mon projet
Ces axes, ils sont simples.
Rendre la parole au peuple, rendre le pouvoir au peuple.
Je souhaite redonner à la France son indépendance, en lui restituant les souverainetés sans lesquelles aucun projet de rupture ne peut être mis en œuvre.
Rendre au peuple sa capacité à décider de son avenir, ce n’est pas un slogan, ce n’est pas une lubie, ce n’est pas un thème de campagne.
C’est une réforme fondamentale sans laquelle rien n’est possible.
Que peut en effet un président de la République qui ne contrôle ni son territoire, ni la loi du pays, ni les instruments de pilotage de l’économie, au premier rang desquels la monnaie ?
Ce président ne pourrait rien.
Et j’entends rendre au président, dépositaire de la volonté populaire exprimée dans les urnes, la réalité de son pouvoir.
Je rappelle que selon la Constitution, la mission fondamentale du président de la République est de veiller à l’indépendance de la Nation.
Je souhaite rendre la parole au peuple, en restaurant les principes fondamentaux de la démocratie.
Le référendum n’est pas un gros mot et moi je n’ai pas peur du peuple.
La représentation du peuple dans ses assemblées n’est pas une chimère.
La tâche pour revivifier la démocratie est immense, je m’y attellerai.
Rendre la parole au peuple, mais aussi, je l’ai très clairement exprimé déjà, remettre en ordre le pays.
Quand je dis cela, vous pensez naturellement au fléau de la délinquance, vous pensez à l’horreur du terrorisme.
Et vous avez raison.
C’est un chantier prioritaire.
Je suis d’ailleurs la seule dans cette campagne à oser aborder ces questions qui fâchent.
La lâcheté de toute la classe politique devant le fondamentalisme islamiste, seule ligne de conduite depuis 15 ans que ce fléau prospère, cette lâcheté a produit les résultats que l’on sait, que l’on voit encore aujourd’hui à Orly.
Il est inadmissible que cette lâcheté continue aujourd’hui d’inspirer les programmes de mes concurrents.
Il est inadmissible que la plupart des candidats même dans cette élection n’osent prononcer les mots de terrorisme islamiste.
Qu’ils soient à ce point dans le déni, qu’il y a quelques jours encore, en réponse à Donald Trump, Monsieur Hollande expliquait « qu’en France, il n’y a pas de gens qui tirent dans la foule ».
Si ! En France, il y a des gens qui tirent dans la foule, qui rafalent des salles de concert, qui écrasent des femmes, des enfants, des pères, des sœurs, des grand-mères avec un camion, qui tuent des enfants juifs parce qu’ils sont juifs devant leur école, qui abattent des policiers et des policières, qui assassinent dans les magasins, qui s’attaquent à nos militaires.
Refuser de voir cela, c’est être incapable de prendre la mesure de la gravité de la situation.
Non seulement, des fichés S se baladent en toute impunité, véritables bombes à retardement sous notre nez, mais la jonction entre la délinquance de droit commun et le terrorisme islamiste prend de l’ampleur jour après jour.
Hier, un fiché S qui égorge son père et son frère, aujourd’hui un multirécidiviste (44 signalements) a été tué à Orly empêchant ainsi, Dieu merci, un possible massacre.
Notre gouvernement est dépassé, ahuri, tétanisé, comme un lapin dans les phares d’une voiture.
Il réfléchissait hier à lever l’état d’urgence, qu’il n’a en réalité jamais véritablement mis en œuvre.
Les Français ne seront pas protégés par des gens qui refusent de regarder la réalité en face, l’épouvantable désordre qu’ils ont contribué à créer en laissant partout le laxisme prospérer.
Mais quand je dis « remettre la France en ordre », cela dépasse la seule question sécuritaire.
C’est une ligne de conduite générale qui doit imprégner chaque pan de l’action publique.
Ecole, santé, justice, économie, finances publiques, comptes sociaux, défense nationale.
Aucun domaine n’échappe aujourd’hui au désordre généralisé.
A l’inverse, chaque domaine d’action de l’Etat se trouve pollué par le désordre, et l’action publique bien souvent se confond avec des accommodements, des réformes à la marge, des ajustements ou des rustines, qui sont très loin d’être à la hauteur des réformes essentielles à mener.
Rendre la parole au peuple, remettre de l’ordre, mais aussi rendre leur argent aux Français.
J’ai beaucoup dit dans cette campagne que le choix fondamental sur lequel les Français auront à se prononcer est le suivant.
Soit nous continuons, sans rien changer véritablement, sur la voie d’une soumission totale à la mondialisation sauvage, qui accroît les inégalités, l’immigration, le chômage, l’insécurité, les délocalisations, et permet à un système, dominé par des intérêts privés, de prendre le pouvoir.
Déjà aujourd’hui, de grandes puissances, des assurances, des laboratoires pharmaceutiques, ont pris la main sur certains candidats, dictant leurs programmes, faisant prévaloir la loi de l’argent et non l’intérêt des Français.
Soit nous menons justement la guerre à la prééminence des intérêts privés, des banques, des multinationales, des grandes puissances d’argent, en faisant le choix du patriotisme, en reprenant la main sur la conduite de la nation, et en rendant aux Français ce qu’ils méritent.
Leur pouvoir, et leur argent !
Je veux que toute décision publique soit prise au nom des intérêts français et d’eux seuls, je veux que chaque décision publique soit prise en pensant que ce sont les Français qui la financent !
Enfin, mes amis, cette élection est aussi un choix de civilisation, parce qu’il faut qu’enfin, la France retrouve la maîtrise de son territoire, et que l’Etat y fasse, enfin, appliquer les lois de la République !
Les lois de la République, mais aussi ses principes. Et parmi ces principes, parmi les définitions mêmes que la Constitution donne de notre République, il y a celles-ci : la République est laïque !
La République est indivisible !
Les gouvernements successifs ont tant et tant reculé sur ces sujets que nous ne pouvons plus perdre une minute pour revenir sur cette véritable retraite de la République.
Alors, ce choix de civilisation, il se résume simplement.
Soit nous continuons avec une immigration incontrôlée, avec un communautarisme conquérant, et son cortège de menaces sur notre sécurité et notre identité, son cortège de reculs économiques et sociaux, son cortège de régressions, soit nous faisons le choix du retour à un principe essentiel : un peuple français, indivisible, solidaire, qui ne fait aucune distinction entre les individus qui le composent, mais un peuple avec ses lois, avec ses principes, avec sa culture, fier d’être un peuple uni, fier de lui-même, et fier des valeurs de la France !
Pourquoi voter ?
Je viens mes amis, dans les grandes lignes, de vous rappeler quels sont les axes de mon projet pour la France et les Français.
Je reviendrai tout à l’heure plus précisément sur les engagements qui sont les miens.
Mais je voudrais d’abord poser une question. Pourquoi voter ?
Pourquoi voter à cette élection présidentielle aujourd’hui ?
La question pourrait aller de soi.
Vous, vous allez voter.
Beaucoup de vos proches, de vos amis, vont aller voter.
Pour vous, cette élection est peut-être celle de la dernière chance pour la France, et vous mesurez l’enjeu, considérable, qui est celui de cette élection.
Vous souhaitez que la France reste la France, ou qu’elle la redevienne.
Que la France s’affirme, qu’elle se batte enfin à armes égales avec les autres pays dans la mondialisation, qu’elle se protège, qu’elle n’ait pas honte de son modèle, qu’elle se remette à parler au monde.
Vous avez compris que le système veut à tout prix se maintenir, et qu’il invente n’importe quelle chimère, pourvu qu’elle puisse duper, et qu’elle puisse faire gagner le conservatisme et maintenir les siens aux manettes.
Vous avez compris que les médias aussi, par tous les moyens, tentent de faire survivre les mêmes, ceux dont ils font la promotion chaque jour avec acharnement.
Vous avez compris qu’après Sarkozy, qu’après Hollande, qu’après Fillon, qu’après Macron, qu’après tous ceux qui ont déjà eu le pouvoir, et n’en ont rien fait, il est bien temps de passer à autre chose !
Mais il y a ces cohortes silencieuses de Français qui n’iront pas voter. Et pourquoi n’iront-elles pas voter ?
Les raisons sont connues… Ces Français, nous dit-on, ne croient plus en la politique.
Ils s’en sont progressivement dégoûtés… Ils n’ont plus confiance dans la classe politique.
Mais qui pourrait leur jeter la pierre ? Voilà des années et des années, quinquennat après quinquennat, qu’on leur promet à chaque élection de tout changer.
La « rupture » disait l’un, le « changement maintenant » disait l’autre.
Et rien, rien ne bouge, rien ne rompt, rien ne change, et la France s’enfonce, et le pouvoir d’achat continue de diminuer, le chômage de monter, l’immigration de nous submerger, le communautarisme de nous défier, l’insécurité de gangréner notre vie quotidienne.
Voilà des années qu’ils voient des poupées de chiffon s’accaparer le pouvoir, encouragées par des médias tenus par leurs copains, patrons de groupe de presse qui n’ont en réalité que faire de l’information.
Ces médias qui sont d’ailleurs à l’œuvre, de manière brutale et de plus en plus visible, pour imposer dans cette élection celui qui leur assurera leur mainmise sur la vie du pays.
Non, nous ne pouvons pas jeter la pierre à ces cohortes, ces immenses cohortes de Français déçus.
Nous devons même les entendre.
Nous devons les entendre quand ils nous disent ce que j’entends souvent dans leur bouche : pourquoi voter pour des gens qui n’ont plus de pouvoir ?
Pourquoi voter alors que, lorsqu’une décision paraît évidemment nécessaire, la classe politique répond aux Français « c’est pas possible ! », « on n’a pas le droit », « c’est contraire à telle ou telle exigence de l’Union européenne, de Berlin, de Washington… » ?
Le vote, ça devrait servir à quelque chose.
Le vote, ça devrait servir à mettre en place une politique, ça devrait servir à respecter des grands choix faits par les Français eux-mêmes, pour eux-mêmes.
Qu’est-ce que la République si ce n’est le gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple ?
Et qu’est-ce-que le peuple s’il ne peut plus se gouverner lui-même ?
Alors je dis à ces gens tentés par l’abstention, que justement, ils ont aujourd’hui la possibilité de changer la portée de leur vote.
Je veux rendre aux Français, et c’est même tout le sens de mon engagement, un vote décisionnaire.
Le vote ne sera plus seulement un vote d’humeur. Le vote ne sera plus seulement un vote d’espoir, souvent déçu. Le vote ne sera plus seulement une formalité, qu’on accomplit par sens civique.
Le vote sera un acte de pouvoir.
Le vote sera un moyen, pour chacun, de conduire sa vie. Le vote sera, dans cette dimension sacrée que je veux lui rendre, le prolongement de chacun dans la vie de la nation.
Ce vote sera alors enfin utile !
Pardonnez-moi, mais ce point est capital.
C’est tout le sens de mon projet, c’est tout le sens de ce mot d’ordre choisi pour ma campagne : au nom du peuple.
Vous êtes les murs porteurs de la maison France.
Mais vous ne pouvez faire tenir cette maison debout, vous ne pouvez la protéger des vents mauvais, vous ne pouvez la faire résister aux coups de semonce, que si cette maison tient sur des bases solides, sur de réelles fondations.
Ces fondations de la maison France, c’est la démocratie renouvelée que je propose.
C’est justement de redonner tout son sens au vote populaire, au pouvoir populaire.
Et quand je parle de refaire de l’Elysée la maison du peuple, ce n’est pas juste une image.
Je veux que dans chaque décision prise à l’Elysée, ce soit la volonté du peuple qui s’exprime.
Au nom du peuple, c’est tout le sens de mon projet, mais c’est aussi tout le sens de mon engagement en politique.
Je ne me suis jamais battue que pour cela.
Je n’ai jamais fait de la politique que pour cela.
Et je pense que les Français, même ceux qui ne partagent pas mes idées, me reconnaissent tous une chose : je suis une femme de convictions, et j’aurai le courage, une fois au pouvoir, de respecter les engagements pour lesquels les Français m’auront élue !
Que le vote redevienne un véritable acte de pouvoir. Et pour cela, je veux garder cette belle symbolique du bureau de vote, tenu par des citoyens, et je veux conserver cet exercice républicain qui consiste à venir le dimanche, en famille, glisser un bulletin dans une urne, après avoir fait un détour dans l’isoloir.
L’isoloir, joli mot.
Belle image que ce moment où en son âme et conscience, chaque citoyen, dans le secret de son cœur, enveloppe sa propre espérance et vient la glisser ensuite dans l’urne commune.
Que le vote redevienne un véritable acte de pouvoir, ressenti comme tel par chaque citoyen.
Pour cela, il n’y a pas d’autre chemin que de retrouver les leviers de ce pouvoir populaire.
Je pense que l’essentiel est là.
Et je pense que nombre de Français ne votent plus précisément parce qu’ils ressentent, parfois confusément, que les hommes politiques élus n’ont plus les moyens d’agir.
Alors je ne demande pas le retour de l’indépendance de la France seulement par principe, je le demande aussi parce que c’est la clef du retour de la confiance des Français dans la politique.
Quand je vous parlais tout à l’heure d’un pays qui ne dispose ni de sa monnaie, ni de sa loi, ni de son économie, ni de son territoire, que voulez-vous que fasse son président si ce n’est inaugurer les chrysanthèmes ou s’allonger d’interminables heures sur un divan pour bavasser avec des journalistes, devenus commentateurs du néant politique ?
J’ai décidé de reconquérir ces libertés… pour vous.
En allant négocier avec ceux qui les ont confisquées, à Bruxelles, et en organisant par la suite un référendum sur l’appartenance de la France à l’Union européenne.
Je l’assume.
Sans la liberté retrouvée, le peuple français et ses dirigeants, resteront éternellement impuissants, dans tous les domaines.
Que le vote redevienne un véritable acte de pouvoir…
Et quel meilleur outil pour cela que d’instaurer la proportionnelle à tous les scrutins ?
Bien sûr accompagnée par une prime majoritaire, pour dégager dans chaque assemblée une véritable gouvernance, mais une proportionnelle réelle, qui permette à chaque voix, même minoritaire, de trouver une expression, et faire valoir des points de vue qui, même s’ils sont minoritaires, peuvent influencer la décision de la majorité, la contenir, ou la soutenir.
Que le vote redevienne un véritable acte de pouvoir, mais que le vote redevienne aussi participation. Participation à la vie de la cité non pas une fois tous les cinq ans, ou tous les deux ans, mais régulièrement.
Je veux que régulièrement, parce qu’ils seront forts justement du pouvoir qu’ils détiendront, les citoyens soient amenés à s’exprimer sur des choix importants.
Choix que leur soumettra le président de la République qui parfois, les nécessités du temps présent n’étant pas forcément celles du jour de l’élection, doit demander à la nation le chemin qu’elle souhaite prendre sur tel ou tel sujet engageant.
Ça s’appelle le référendum.
Le référendum n’est pas un gros mot, c’est même pour moi tout l’inverse, c’est un outil essentiel.
C’est la marque de la confiance du dirigeant à l’égard du peuple qui l’a élu.
Je me réserve la possibilité, au-delà des référendums que je prévois dans mon projet, de consulter la nation si le besoin s’en fait sentir.
Et notamment, j’inscrirai dans la Constitution que toute révision de celle-ci ne pourra plus désormais passer que par la voie référendaire.
La révision de la loi fondamentale qui engage chaque Français, ne peut intervenir qu’avec l’accord express de la majorité des Français.
Mais le recours au référendum peut aussi venir de la société elle-même.
Elle doit pouvoir se saisir elle-même, si cela lui apparaît à un moment important, du référendum pour que le débat naissant soit tranché par tous les Français.
Je créerai ainsi un référendum d’initiative populaire qui permettra, à partir de 500 000 signatures de citoyens, d’organiser une consultation pour faire adopter une loi nouvelle, ou au contraire, pour demander l’abrogation d’une autre.
La politique, c’est aussi l’art de changer la vie quotidienne
Je veux que les Français retrouvent le goût de la vie publique.
J’ai parlé ici d’une démocratie renouvelée, mais je pourrais parler tout autant du civisme, et de l’attrait que nous pouvons donner à nos enfants pour la chose publique, c’est la mission de l’école.
Je veux que les Français retrouvent le goût de la vie publique, et qu’ils comprennent bien que la politique, la politique au sens noble, sert à changer la vie au quotidien.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les Français apprécient tant leurs maires, leurs élus de proximité : ils voient directement les effets de la politique qu’ils mènent pour leurs concitoyens.
Mais, ne vous y trompez pas, l’élection présidentielle elle aussi permet, directement, d’améliorer la vie de l’ensemble des Français.
Il ne s’agit pas de « changer la vie », promesse aussi intenable que prétentieuse, et dangereuse à certains égards.
Il s’agit de prendre les grandes décisions, et de plus petites, qui doivent améliorer au quotidien la vie de tout un chacun.
La sécurité au quotidien
Il est un domaine, pardonnez-moi d’y revenir, mais je le fais de manière totalement assumée, parce que je pense que c’est essentiel, où la politique peut considérablement changer les choses.
Et je m’alarme de voir les autres candidats honteusement sécher ce sujet, comme s’il leur faisait peur, ou plutôt, comme s’ils avaient peur que les Français les sanctionnent pour l’immense responsabilité qui est la leur.
L’insécurité dégrade, l’insécurité appauvrit, l’insécurité exaspère, l’insécurité blesse, et parfois même elle tue.
Mais l’insécurité, et sa forme ultime, le terrorisme, ne font pas que tuer.
Ils minent la vie de nos concitoyens au quotidien.
Je veux un Etat qui assume la première de ses missions : mettre en sécurité le peuple français, et tout le peuple français, pas seulement ceux qui ont l’argent pour se payer des systèmes de gardiennage ou de sécurité.
J’ai fait le choix dans mes engagements présidentiels de tenir une large place au terrorisme islamiste, et j’ai prévu tous les moyens nécessaires pour l’anéantir, car chaque jour rappelle qu’il est un danger terrible, majeur, actuel.
Mais l’insécurité, c’est aussi ce désastre du quotidien.
Ce sont ces cambriolages, ces braquages à répétition, ces commerces vandalisés, ces investissements ruinés, ces familles brisées. Et c’est l’angoisse.
Pour des millions de Français, elle est là cette angoisse quotidienne car pas un jour ne passe sans qu’ils y pensent. Comment éviter d’être victime ?
C’est cette crainte de ne plus pouvoir sortir à certaines heures, en certains lieux.
C’est l’immense angoisse des parents de laisser leurs enfants ou leurs ados seuls, faire des choses aussi simples que d’aller à l’école, aller faire les courses, aller au club de foot.
C’est la triste et pourtant si quotidienne inquiétude des jeunes filles, sans cesse harcelées et importunées, ou de chacun dans les transports en commun, quand il faut réfléchir à comment l’on va s’habiller pour éviter les problèmes, sans cesse cacher ses bijoux, son téléphone portable, ou baisser les yeux devant un regard menaçant !
Ne rien faire qui puisse être perçu par des délinquants ivres de leur impunité, comme une provocation, ne rien faire qui puisse attirer leur convoitise.
Cette pression est insupportable.
Il n’est pas normal, pas naturel, que l’espace public soit aujourd’hui synonyme d’inquiétude, d’insécurité, que confusément des millions de compatriotes l’assimilent à un espace de danger et je sais que ce sentiment frappe aussi nos jeunes.
Je ne veux plus que l’Etat recule face à cela. Je veux qu’il se renforce.
Cela passe bien entendu par des dizaines de décisions importantes, concernant les effectifs de nos forces de l’ordre, concernant le fonctionnement de la justice, concernant l’application des peines, concernant nos capacités pénitentiaires, etc.
Mais cela passe aussi par une affirmation forte : la République ne peut plus reculer face à la montée de certains dangers, elle doit même, à l’inverse, redevenir conquérante !
La République ne peut plus laisser les victimes culpabiliser comme c’est trop souvent le cas.
L’Etat, la République, ne doivent plus reculer, et notamment face au communautarisme.
Ce communautarisme qu’est venu exciter le ministre de Monsieur Erdogan, interdit dans tous les pays européens sauf le notre.
L’influence de l’idéologie politico-religieuse qu’est l’islamisme est aujourd’hui insupportable !
Nous ne pouvons plus reculer ; et mieux, nous devons avancer.
Alors je l’affirme avec force ici.
L’Etat doit rompre avec le laisser-faire.
L’Etat peut dire, dans le respect de la loi votée par le peuple français, qu’il y a des choses qu’on tolère, et d’autres non.
Ainsi, avec moi, l’Etat ne tolèrera jamais qu’on change le calendrier républicain de la nation en y remplaçant telle ou telle fête religieuse pour faire plaisir à telle ou telle communauté !
L’Etat ne tolèrera jamais que des municipalités se retrouvent en procès parce qu’elles ont installé une crèche à Noël, ni parce que telle ou telle école aura décidé d’égayer le quotidien de ses élèves en y mettant un sapin de Noël !
L’Etat ne tolèrera jamais que des piscines municipales réservent des horaires particuliers aux femmes !
L’Etat ne tolèrera jamais que certains cafés soient interdits aux femmes, ou que des femmes se voient contraintes de porter des tenues d’un autre âge sur les plages publiques !
Et j’irai même plus loin, et je l’assume, je ferai en sorte que la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles soit étendue à tout l’espace public.
Les femmes n’y seront plus contraintes de se voiler, et plus aucune femme n’aura à se sentir honteuse de ne pas se couvrir les cheveux, ou de porter les vêtements qu’elle aura envie de porter !
Oui, elles doivent avoir le soutien de l’Etat pour résister à ces pressions et à cette relégation vestimentaire imposée trop souvent par la menace, l’intimidation, la peur de je ne sais quelle atteinte à je ne sais quelle conception dévoyée de la pudeur !
Les frontières au quotidien
Le communautarisme sera combattu par la loi, mais il le sera aussi par la baisse drastique de l’immigration qui permettra une assimilation réelle.
Je voudrais en particulier retenir un point important de ma politique d’immigration, un point crucial sans lequel tout contrôle de l’immigration n’est que chimère.
Je souhaite en parler parce qu’il pose justement des questions particulières dans cette région, c’est celui des frontières.
Parfois, mon projet est caricaturé et on vous fait croire que je veux entourer la France d’un mur infranchissable pour enfermer les Français à l’intérieur.
C’est évidemment un mensonge puéril.
Peut-être est-il utilisé parce que je suis la seule candidate dans cette élection présidentielle à défendre, à le revendiquer et à en être fière, nos frontières nationales.
On dirait à entendre certains commentateurs du Système que nous n’avons jamais vécu sans les accords de Schengen, qu’il n’y a jamais eu de frontières en France !...
Pour dénaturer mes propositions, on dit parfois que je veux fermer les frontières.
Ce n’est pas la vérité.
Ce que je veux, ce n’est pas fermer nos frontières, c’est simplement en avoir, et les contrôler, comme c’était le cas avant Schengen et comme c’est encore le cas dans l’immense majorité des pays du monde.
Avoir des frontières, ce n’est pas empêcher complètement tous les biens et toutes les personnes d’entrer et de sortir du territoire national, c’est contrôler quels biens et quelles personnes entrent et sortent pour pouvoir interdire à certains d’entre eux de pénétrer ou de rester sur notre sol.
Et ces autorisations et interdictions d’entrée et de sortie sont déterminées par la loi, c’est-à-dire par la volonté du peuple français.
Si on est en démocratie, c’est bien au peuple souverain de décider.
C’est pour cela que la souveraineté territoriale est une des souverainetés que j’irai récupérer à Bruxelles en priorité dès le début de mon mandat.
Elle n’est pas négociable.
N’en déplaise à mes adversaires, la maison France doit avoir des portes et c’est aux Français d’en détenir les clefs !
Pour effectuer ce nécessaire contrôle aux frontières, il faut d’abord reconstituer nos douanes, très affaiblies par le gouvernement Fillon puis par Hollande.
Je recruterai donc 6 000 douaniers au cours du quinquennat et je rétablirai l’infrastructure des douanes.
Aujourd’hui, nous le savons, toutes sortes de trafics prospèrent entre les différents pays de l’espace Schengen et ce sont d’abord les criminels qui profitent de l’ouverture totale et incontrôlée des frontières.
En ces temps de menace terroriste élevée, la libre-circulation des personnes pose une faute lourde.
L’Allemagne a accueilli un million et demi de migrants et ne sait pas où sont passés des centaines de milliers d’entre eux.
Nous savons que des terroristes sont entrés en Europe parmi les migrants.
Je n'ai pas oublié que le terroriste qui a réalisé il y a quelques mois un véritable massacre au Marché de Noël de Berlin avait pu les jours suivants traverser pas moins de 4 frontières dans l'espace Schengen et même se balader tranquillement en France sans que personne ne le sache.
Cette situation est une pure folie.
Il est indispensable que la France sache qui se trouve sur le sol national pour pouvoir se protéger.
Or, que proposent MM. Fillon, Macron et tous les autres ? Continuer avec l’espace Schengen.
Quand des criminels et des terroristes menacent les innocents, il faut au contraire multiplier les points de contrôle et ne pas déléguer à la Grèce ruinée, ou à l’Italie submergée la responsabilité de surveiller les allers et venues.
Comment une frontière européenne immense et mal protégée pourrait-elle être plus efficace que des frontières nationales bien maîtrisées permettant d’intercepter les criminels à chaque fois qu’ils tentent de changer de pays ?
Oui, la frontière, ce n’est pas un mur, c’est un filtre. Par définition, un filtre, ce n’est pas hermétique, ce n’est pas infranchissable.
Un filtre, ça limite le passage de ce qui est mauvais mais, ne l’oublions pas, ça laisse passer ce qui est bon.
Il n’est donc pas question d’enfermer qui que ce soit ! Bien sûr que nous garderons des accords avec nos voisins. Nous avons de très nombreux accords bilatéraux qui ne dépendent pas de Schengen.
Bien sûr que les habitants des zones frontalières continueront à pouvoir se rendre, à aller travailler dans les pays limitrophes.
Et il est absurde de croire que retrouver notre souveraineté monétaire, notre monnaie nationale, nous empêcherait d’aller faire des achats dans un autre pays ou ferait renoncer nos voisins à venir acheter nos produits.
Ici, à Metz, beaucoup d’entre vous le savent et s’en souviennent : on allait déjà au Luxembourg, en Allemagne, en Belgique, bien avant les accords de Schengen.
Et, aujourd’hui encore, de très nombreux Français travaillent en Suisse, hors de l’Union européenne et hors de la zone euro.
Des centaines de milliers d’autres vivent ou se rendent régulièrement à Londres, hors de Schengen, hors de la zone euro et bientôt hors de l’Union européenne.
C’est une illusion de dire que Schengen est indispensable à la circulation des honnêtes gens.
Au contraire, en retrouvant davantage de sécurité en France grâce à nos frontières nationales, en ayant une monnaie nationale qui relancera notre économie, notre commerce, l'emploi, les échanges seront plus importants et nous serons plus attractifs !
Parce que je sais que mes adversaires essaient d’inquiéter les Français par des manipulations ou des exagérations ridicules, j’ai même explicité dans mes cent quarante-quatre engagements ma volonté de mettre en place un dispositif particulier pour les travailleurs frontaliers afin de leur faciliter le passage de la frontière.
C’est l’engagement numéro 24 de mon projet. Vous pouvez le citer à toutes les personnes qui ne le sauraient pas encore.
Je ne m’en cache pas : mon projet économique vise à reconstituer progressivement une industrie française et donc à créer de l’emploi en France, et donc de permettre aux Français de trouver du travail en France, pas d’empêcher les Français d’aller travailler à l’étranger.
La frontière nationale c'est la force du monde qui est en train de se construire et qu'on doit bâtir. Un monde plus sûr, pas moins ouvert mais plus lucide sur les menaces et donc les nécessaires protections que nous devons à l'ensemble de nos compatriotes.
Désolée de rappeler, dans cette élection, des évidences sûrement cruelles pour ceux qui ont failli mais le président de la République doit œuvrer au bien-être collectif du peuple qui lui a fait confiance en votant pour lui.
Et quoi de plus important que la bonne santé quand on évoque le bien-être ? Quoi de plus important que de se préoccuper de l'ensemble de nos compatriotes qui ont de plus en plus de mal à se soigner faute de moyens.
Je pense à nos anciens qui paient des mutuelles hors de prix. Je pense à toutes celles et tous ceux qui renoncent à se soigner les dents, les yeux, car ça coûte affreusement cher.
Je suis choquée de voir plusieurs de mes adversaires dans cette élection faire preuve d'une faiblesse coupable en livrant à des intérêts privés le soin d'écrire leur projet en matière de santé.
Chez François Fillon, c'est la multinationale de l'assurance AXA qui tient la barre, via son ancien président Henri de Castries qui est au premier poste de l'équipe Fillon. Chez Fillon, la santé est sacrifiée, la sécurité sociale privatisée, les médicaments toujours moins remboursés. Bien sombre perspective.
Chez M.Macron, c'est le laboratoire Servier qui tient la corde, à tel point que le conseiller santé de M.Macron, celui qui a rédigé son projet, était l'un des principaux lobbyistes de Servier.
Là aussi, le privé est privilégié, contre l'intérêt général. Là aussi, c'en est fini de la sécurité sociale comme bien commun des Français.
Pour moi, tous les Français sont égaux. Je souhaite que chacun puisse vivre dans de bonnes conditions, sans être discriminé en raison de son état de santé.
Je pense notamment aux nombreux malades du cancer qui, comme marqués au fer rouge, se sont vu refuser des prêts bancaires, ou qui devaient payer leur assurance plus chère que les autres quand ils en trouvent !
Depuis un mois, certains anciens malades peuvent bénéficier d’un droit à l’oubli, dans des conditions encore trop restrictives.
Seules quelques pathologies sont concernées, avec des délais allant jusqu’à 10 ans après rémission.Je plaide pour une amélioration de ce droit à l’oubli.
Tous les Français, en rémission d’une affection de longue durée, pourront ne plus déclarer leur maladie, dans un délai maximal de 5 ans. Je l’ai inscrit noir sur blanc dans mes engagements.
Qu’est ce qui justifie que des anciens malades ne puissent pas vivre comme les autres Français ?
L’Etat est-il là pour éviter aux assurances de prendre le moindre risque et leur assurer un maximum de profits ?
Doit-on accepter que nombre de nos concitoyens subissent une double peine : avoir souffert d’une maladie, puis en subir les conséquences jusqu’à 10 ans après sa rémission ?
Non, je ne l’accepte pas !Ne pourrait-on pas aussi leur accorder, ainsi qu’à d’autres personnes fragilisées, un accès prioritaire aux logements sociaux, alors que souvent ils sont contraints à des mi-temps thérapeutiques dû à leurs séquelles, qui amputent leur salaire et ne leur permettent plus de trouver un logement ?
Je n’accepte pas non plus que le handicap soit une variable d’ajustement.
On compte aujourd’hui près de 20% de chômeurs chez nos compatriotes en situation de handicap.
Je reviendrai ainsi sur la diminution des aides à l’embauche d’un travailleur handicapé, et nous accompagnerons mieux les Français en situation de handicap qui souhaitent créer leur entreprise. Car, non, le handicap n’est pas un frein pour la société !
Dès le plus jeune âge, nous devons faire œuvre de pédagogie, avec des campagnes de communication, pour lutter contre les préjugés sur le handicap et la santé, et combattre les discriminations qui en découlent, aujourd’hui première cause de signalement auprès du Défenseur des droits !
Les enseignants doivent être mieux formés à la problématique du handicap, et les auxiliaires de vie scolaire et les accompagnants d’élèves en situation de handicap doivent être mieux formés et reconnus à la hauteur de leur importance.
C’est grâce à eux que nos jeunes en situation de handicap peuvent suivre une scolarité normale et s’insérer dans la société, dans une France juste, qui permette à chacun d’y trouver sa place !
Encore faut-il prendre en compte et accompagner toutes les formes de handicaps et je pense, bien sûr, aux troubles du spectre autistique, très souvent totalement méconnu et donc mal accompagné. On ne peut plus laisser les familles faire face seules à ce problème. La solidarité élémentaire exige d’être à leurs côtés et de développer, pour elles, des solutions pérennes.
A l'école, il faudra également permettre aux jeunes de grandir en bonne santé, en revalorisant la médecine scolaire, en promouvant une alimentation saine, grâce à des menus provenant de nos agriculteurs locaux dans les cantines, et des bilans nutritionnels chaque année, car les habitudes alimentaires se forgent dans l'enfance.
Il faut permettre le développement d'équipements sportifs accessibles à tous, et promouvoir l'activité physique régulière.
Dans cette France juste, tous les Français auront accès à des soins de qualité, sans avoir à retarder leur prise en charge faute d’argent. C’est aujourd’hui plus d’un quart de nos compatriotes qui renonce à se soigner par manque de moyens ! C’est inadmissible, c'est même profondément immoral. L'inégalité devant l'accès aux soins est probablement la plus intolérable de toutes.
Des dispositifs d’aide existent, mais beaucoup de Français ne savent pas qu’ils y ont droit. Il faut communiquer plus largement sur ces aides, car plus de la moitié des Français qui y ont droit ne les demandent pas, parce qu’elles sont méconnues !
C’est sûr, ils ne bénéficient pas eux de pléthore d’associations subventionnées pour les informer, comme en bénéficient les migrants.
Ces aides, je pense à l’ACS (aide à l’acquisition d’une complémentaire santé) et à la CMU-Complémentaire, permettraient à nombre de nos compatriotes de mieux se soigner, en engageant moins de dépenses, ce qui améliorera également leur pouvoir d’achat !
Je souhaite également que les personnes souffrant d’une affection de longue durée, ainsi que les retraités touchant une petite pension, puissent bénéficier d’une exonération de franchises médicales ; c’est une mesure de justice sociale.
Je m’engage également à revaloriser l’allocation aux adultes handicapés de 200€ par mois, pour que nos tous compatriotes puissent vivre dignement.
Les revenus du conjoint de la personne handicapée ne seront plus pris en compte pour le calcul du montant de l’AAH, car il n’est pas normal que les personnes subissent une mise en dépendance financière vis-à-vis de leur entourage.
Les MDPH (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) devront être pourvues de moyens humains et matériels suffisants pour répondre aux demandes dans des délais raisonnables et assurer un accompagnement digne de ce nom aux Français qui en ont besoin.
Il faut aujourd’hui attendre plus de 10 mois pour obtenir une reconnaissance de handicap dans certains départements ; 10 longs mois durant lesquels la personne handicapée est plongée dans l’incertitude quant à son avenir et ses ressources.
Je n’oublie pas non plus ceux qui entourent et soutiennent au quotidien nos compatriotes gravement malades. Je pense aux aidants familiaux, qui sont aujourd’hui 8 millions en France, et qui sont trop peu reconnus.
Je leur donnerai un trimestre de retraite pour cinq trimestres passés à s’occuper d’un proche, et il nous faudra développer les structures relais pour que les aidants puissent faire valoir effectivement leur droit au répit.
Ils sont des symboles de la solidarité nationale : nous leur devons cette reconnaissance qu’ils méritent !
Pour réformer notre système de protection sociale, nous devons revivifier la démocratie sanitaire ; je souhaite que tous les professionnels de santé et les patients soient représentés dans les instances décisionnelles ; c’est le seul moyen de mener des réformes acceptées par tous.
Ces réformes s’imposent pour pérenniser notre modèle social ! On sait qu’il y a aujourd’hui trois méthodes pour consolider le financement de la Sécurité sociale :
La première : augmenter les cotisations sociales, c’est le projet d’Emmanuel Macron, qui souhaite augmenter la CSG de 1,75 point, ce qui nuira au pouvoir d’achat des Français les plus pauvres et des retraités !
Pour moi, c’est non ! Il n'est pas question une seule seconde de continuer à augmenter les impôts et les taxes, et certainement pas la CSG, ou la TVA, qui sont les impôts les plus injustes qui soient !
La deuxième : réduire les prestations, c’est le projet de François Fillon, qui souhaiterait sortir la plupart des Français du remboursement de l’Assurance maladie et les transférer aux assureurs privés.
Mort aux pauvres en somme. Pour moi, c’est encore non !
La troisième, qui sera la mienne : réformer pour mieux dépenser. Il faut assainir la gestion du système de protection sociale, car il est mensonger de dire qu’il n’est pas possible d’améliorer la prise en charge des soins.
Mais, pour cela, il faut faire des choix, refuser l’immigration sanitaire, supprimer l’AME, engager les bonnes économies pour faire profiter les Français d’une bonne prise en charge de la santé. Pensons au scandale des complémentaires santé…Je voudrais m'y arrêter un moment car le sujet est très important, notamment pour nos personnes âgées, et je veux faire aujourd'hui une proposition forte.
La généralisation des complémentaires d’entreprise a créé un véritable effet d’aubaine, les cotisations ont augmenté de manière importante, alors que les prestations offertes ne cessent de s’effondrer !
Tandis que beaucoup de Français renoncent à des soins par manque de moyens, certains les qualifient de "sans-dents", "d'illettrés" ou encore "d'alcooliques", Marisol Touraine a instauré un plafonnement de remboursements par les complémentaires, ce qui a entraîné des restes à charge massifs pour beaucoup de patients.
Aussi, les complémentaires santé consacrent plus d’un quart de vos cotisations à ce qu'elles nomment pudiquement des « frais de gestion », dont on ne sait pas trop ce qu’ils renferment : publicité, marketing, événements, lobbying… Alors qu’elle est prévue par la loi, la transparence sur ces frais n’est toujours pas appliquée par beaucoup d’organismes complémentaires.
On parle quand même de plus de 8 milliards d’euros par an, c’est-à-dire plus que le déficit de l’Assurance maladie.
Et on voudrait nous faire croire qu’il n’est pas possible de mieux rembourser les frais d’optique, de dentition, ou d’audition ? Allons bon !
Ces organismes complémentaires doivent donc être mieux encadrés, mieux gérés, et j’instaurerai dès mon élection une règle d’or sur ces fameux frais de gestion, afin qu’ils ne dépassent pas un plafond raisonnable.
Dans cette optique, j’interdirai aux complémentaires de faire de la publicité à la télévision, à la radio et dans la presse nationale, car ce n’est pas leur rôle et que ça n'est pas aux Français de payer cette publicité lorsqu'ils achètent une mutuelle normalement consacrée à la santé.
Leur mission est d’améliorer la santé de leurs adhérents, pas de faire du fric ! Les économies ainsi réalisées permettront de mieux rembourser les prestations.
Beaucoup de personnes âgées peinent à trouver une complémentaire à un tarif abordable. Il n’est pas normal que les tarifs explosent passé l’âge de la retraite, il faut garantir plus d’équité entre les classes d’âge, pour permettre à tous les Français, quel que soit leur âge, de bénéficier de soins de qualité, sans renoncement, en encadrant la tarification des contrats.
Je veux abaisser le prix des mutuelles, en particulier pour nos anciens, et j'y parviendrai. C’est une France juste que je souhaite, une France dans laquelle la maladie et le handicap ne sont pas des freins, une France dans laquelle chacun peut vivre dignement, quel que soit son état de santé.
Cette France juste, c'est l'antidote à la mondialisation sauvage que d'autres candidats, anciens Premiers ministres ou ancien banquier, voudraient ériger en horizon indépassable de notre avenir.
C’est la France que je veux qui sauvera la solidarité parce que cette solidarité sera nationale.
Les services publics, les infrastructures : l’égalité au quotidien
La bonne santé, la qualité de vie ! C’est ce que je souhaite à tous les Français, et c’est ce sur quoi je veux et je pourrai agir.
Mais parlons aussi, mes chers amis, d’un autre domaine dans lequel l’Etat peut avoir une influence forte sur la qualité de vie.
De bourg en bourg, sur nos routes, nous traversons des voies ferrées désaffectées, couvertes d'herbes folles.
Elles sont le vestige d'une France dont le cœur était peut-être un peu trop parisien, mais ce cœur irriguait le pays entier, avec une infrastructure ferroviaire parmi les plus denses et performantes au monde !
Ce sont les veines et les artères d'une nation que ses voies de communications. Et les nôtres se dégradent...
Les voies ferrées qui faisaient notre fierté se rouillent, et cette vétusté n'est pas l'apanage des campagnes : les zones densément peuplées en souffrent aussi, avec certains caténaires qui ont plus d'un siècle : c'est la Cour des Comptes qui le dit. Elle le dit, oui, mais rien ne change.
Les dotations de l'Etat vont en diminuant : les gouvernements successifs lancent le mot "décentralisation" pour couvrir d'un voile pudique le mot "désengagement de l'Etat". C'est là le vice d'une époque de communicant : on emploie un mot pour un autre, on trompe, on escamote, on préfère peindre les wagons que rénover les voies, on dit "sa" vérité.
Je vais vous dire la vérité : les cars Macron sont aux trains ce que les charrettes sont aux voitures.
Et la baisse massive, aveugle, de la dépense publique façon Fillon, c'est la dégradation accélérée des équipements publics !
Il y a pourtant des exemples d'infrastructures ferroviaires réussis : la Suisse, par exemple, où près de la moitié des habitants emprunte le rail. Mais nos voisins helvètes ne sont pas paralysés par l'Union Européenne, par une mise en concurrence aberrante et obligatoire qui privatise les profits et nationalise les pertes...
Les pertes, espérons qu'elles ne soient pas humaines comme lors de la terrible catastrophe de Brétigny sur Orge. Car année après année, c'est notre sécurité qui est en jeu comme me l'ont dit gravement des agents de la SNCF que j'ai rencontrés.
La sécurité ne concerne plus seulement les chemins de fer, mais les routes à présent.
Dans les Cévennes, des médecins ne peuvent plus visiter certains de leurs malades, ralentis et inquiétés qu'ils sont par l'état de la voirie.
Le Sénat l'a reconnu cette semaine : la diminution des crédits d'entretien entraîne une dégradation des réseaux routiers sur notre territoire.
Même les autoroutes sont concernées. Ah les autoroutes, parlons-en, c'est la plus scandaleuse spoliation des ces dernières décennies ! Construites avec votre argent, elles ont été bradées, transformées en machine à sous pour vous soutirer à nouveau votre argent, et leur direction a été confiée aux copains de nos chers, décidément trop chers gouvernants.
Oui, c'est une honte.
Des gouvernements de gauche comme de droite se sont entendus comme des margoulins pour mettre en lambeaux notre patrimoine.
En 10 ans, les actionnaires se sont déjà reversé l'équivalent de ce qu'a récolté l'Etat en vous spoliant : 15 milliards d'euros, et la concession court sur... 25 ans !
Mais il y a mieux : qui continue de payer une partie des investissements ? C'est toujours en partie l'argent public, le vôtre, le nôtre .Et qui s'attribue les travaux à réaliser sur les autoroutes ? La plupart du temps, des filiales des entreprises qui les exploitent...La boucle est bouclée.
Il n'est rien de pire qu'un monopole privé...Car il a moins de raisons de réduire ses coûts qu'une direction publique, et toutes les raisons d'augmenter ses prix, et puis il ne subit quasiment aucun contrôle.
Le prix des péages a augmenté de 22% en 10 ans, au-delà de l'inflation.
Les fermiers généraux n'osaient s'accaparer de tels profits au 18ème siècle.
Un de ces fermiers généraux modernes, qui a troqué la perruque pour la cravate, c'est Alain Minc. L'homme du Monde et, comme par hasard, soutien lui aussi d'Emmanuel Macron.
Celui qui luttait depuis tant d'années pour la privatisation des autoroutes a obtenu en prébende en 2012 la présidence de SANEF, une des principales sociétés concessionnaires d'autoroutes.
Reconnaissons-lui une forme de rectitude : il a avoué que son poulain, chouchou des médias, était effectivement le candidat du système. Quel aveu d'impuissance que tous ces ministres, qui, courroucés, ont juré qu'ils mettraient au pas les Eiffage et autres Vinci.
Quand l'Etat promet, c'est la nation entière, dont il n'est que l'instrument, qui est engagée. Un ministre engage votre parole, il ne devrait jamais la trahir.
L'Etat est garant de l'égalité d'accès des usagers devant le service public : quand prendre l'autoroute est devenu un luxe, cette égalité d'accès n'est plus garantie.
Alors je le dis très clairement et j'en prends l'engagement solennel : je rétablirai ce principe fondateur de notre contrat social en renationalisant les sociétés d'autoroutes. Et à vil prix !
Je rétablirai également ce principe fondateur de notre contrat social en lançant un vaste plan d'investissement vers nos voies ferrées, nos canaux, nos ports et nos routes.
Et je dégagerai la France des directives européennes de libéralisation du rail et des services publics.
Qu'on ne s'y trompe pas, l'investissement, ce n'est pas la dépense. L'investissement, c'est l'effort consenti aujourd'hui pour que nos enfants vivent mieux demain.
La dépense, c'est de privatiser nos aéroports, comme celui de Toulouse, bazardé à la Chine par le ministre Macron : pour les miettes récoltées dans l'instant, nous perdons l'indépendance et la liberté.
Le même ministre a privatisé aussi les aéroports de Nice, et de Lyon. Il a copié collé en 2015 une directive européenne en permettant par la loi la privatisation de nos barrages, avec les conséquences inestimables qui pourraient en être la suite sur notre sécurité.
Qui regrette les investissements consacrés à nos lignes TGV, au Pont de Normandie, au tunnel sous la Manche, au Viaduc de Millau ?
L'accès équitable aux services de l'Etat est un des liants de notre corps social.
Un pays qui se porte bien, c'est un pays qui construit, qui achète, qui protège, pas un Etat qui brade notre patrimoine pour des économies de bouts de chandelle, qui explique que c'est en ne réparant pas les nids-de-poule sur les routes qu'on remboursera les 600 milliards d'euros de dettes laissés par François Fillon et l'ardoise de 180 milliards offerte par M. Macron.
Une France qui se porte bien, c'est une France qui vise à ce que tous les citoyens, de métropole et de l'Outre-Mer, des villes et des campagnes puissent accéder à une poste, un hôpital, une gare, en empruntant des routes sûres, sans payer de péages confiscatoires, sans craindre des radars fixes qui ressemblent parfois plus à des brigands de grands chemins qu'à des instruments de Sécurité.
À ce sujet, les Français ne sont pas dupes !
Les petits excès de vitesse de distraction mettent en péril notre permis, parfois notre travail, et servent à renflouer les caisses vidées par l'impéritie de notre classe politique. Nous n'avons pas à payer pour leurs erreurs.
C'est pourquoi j'imposerai la fin du retrait de point et un amende forfaitaire diminuée, à 30 euros pour les excès de moins de 10km/h.
À l'inverse nous alourdirons l'amende, jusqu'à 150 euros, pour les excès de 40 à 50 km/h qui sont des mises en danger délibérées de la vie d'autrui.
Cela peut paraître dérisoire à certains, mais ce sont des millions de Français qui sont directement touchés par ces prises de décision.
Et bien entendu, je supprimerai dès mon élection la scandaleuse privatisation des radars mobiles !
Après la honte des fourrières privées, refusons cette délégation louche d'une fonction régalienne essentielle, la sécurité, à des organismes sans foi ni loi!
Je suis celle qui rappellera aux Français que l'Etat est un outil à leur service, pas un moyen d'enrichissement pour quelques rentiers de la vie publique ou quelques anciens banquiers.
Conclusion
L’Etat au service des Français, au service de leur bonheur quotidien. Voilà une noble mission. Elle ne sera remplie que par un chef de l’Etat qui agisse dans l’intérêt du peuple, et de lui seul.
Mes chers amis, l’heure doit être, dans chaque foyer français, à la prise de conscience qu’une autre politique est possible.
Pour rendre à la France sa grandeur et sa fierté, pour rendre leur argent aux Français dépossédés, pour rendre le pouvoir au peuple, je ne peux m’appuyer que sur vous patriotes !
Vous seuls Français lucides et courageux pouvez changer l’Histoire. Vous seuls pouvez remettre au cœur de la politique l’amour de la France, le respect des Français !
Je compte sur vous pour porter nos idées partout, convaincre chacun, inciter ceux qui voudraient bouder les urnes à y revenir.
Mobilisez-vous ! Mobilisez les vôtres !
Au-delà de nos différences, au-delà de nos sensibilités, au-delà de nos parcours, au-delà de nos origines, au-delà de nos sexes, nos âges, au-delà de nos croyances religieuses, nous allons mener ensemble la plus belle bataille qui soit : rendre la France à la France !
Au nom du peuple !
Vive la République !
Et vive la France !