Grand Meeting de Marine Le Pen à Bordeaux le 22 janvier

davidJ

Discours

22 janvier 2012

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Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle de 2012, tenait un grand meeting au palais des congrès de Bordeaux le 22 janvier 2012 :

Mes chers compatriotes, d’outre-mer, de métropole et de l’étranger, chers internautes, mes chers amis,

« Il faut que tout change pour que rien ne change ». Cette célèbre réplique du Guépard de Visconti, elle résume en quelques mots la vie politique française depuis les années 70.

Il faut que tout change pour que surtout rien ne change. Voilà en quelques mots à quoi se limite l’histoire de notre pays depuis maintenant trop longtemps. Beaucoup trop longtemps !

Voilà ce qu’est devenu l’objectif ultime de la vie politique française.

Donner l’illusion du changement pour qu’en réalité la défense des intérêts du plus petit nombre l’emporte plus sûrement.

Se donner tous les moyens de faire croire au peuple qu’on va faire bouger les lignes, pour tuer dans l’œuf toute véritable volonté de transformation, pour anéantir les aspirations profondes de la Nation à recouvrer sa liberté, à redonner la priorité aux intérêts français, à rendre à notre peuple sa souveraineté. Pour rendre les Français à la France !

Voilà ce qui nous mène à cette forme misérable d’inertie et de décrépitude que chacun ressent lorsqu’il pense à notre pays, à ce terrible sentiment que rien ne peut plus l’extraire de ce long et douloureux chemin vers l’anéantissement.

Voilà ce qui nous invite à cette terrible pensée : l’idée que la fin de la France serait désormais plus probable que son redressement.

Rien ne change dans notre pays, où rien ne semble en mesure d’arrêter les grands fléaux qui le minent depuis des décennies : l’endettement, la hausse du chômage, la pauvreté, l’affaiblissement de notre identité nationale.

Rien ne change dans notre pays où la crise est devenue non plus l’exception, mais une redoutable compagne de tous les instants, de toutes les étapes de la vie, pour chacun, pour chaque nouvelle génération.

Rien ne change et chaque jour un peu plus le pays s’enfonce dans le sentiment d’un déclin inexorable, d’une perte d’influence, d’une rétrogradation, d’une descente aux enfers présentée comme inéluctable.

Depuis des décennies, on nous explique que le chômage est inéluctable, que la crise sans cesse recommencée est une sorte de fatalité… et simultanément que les remèdes ultralibéraux administrés au malade sont pourtant les seuls susceptibles de le guérir, la guérison étant cependant sans cesse différée.

La France de plus en plus malade hurle à ses médecins « docteur votre remède me fait de plus en plus souffrir, je m’affaiblis » et nos innombrables diafoirus contemporains de répondre inlassablement « c’est parce qu’il faut augmenter la dose !! ». Et les saignées reprennent…

Rien ne change alors que pourtant, à chaque élection, l’on promet aux Français que tout va changer.

A chaque fois, les vieilles dames des campagnes électorales se rhabillent quelques mois avant l’élection en fringantes jeunes filles, dans l’espoir d’aguicher une nouvelle fois le peuple français. Mais derrière la poudre il y a les rides, derrière les postures de séduction une imposture politique et morale.

Ils ont ressorti le botox électoral, mais leur système craque de partout ! Et ça se voit, les Français le voient !

« Ensemble tout devient possible » nous disait il y a cinq ans un candidat qui n’aura en réalité, une fois élu, rien fait d’autre que de précipiter la France dans la spirale de la désespérance, décevant les millions d’électeurs qui avaient vu en lui une promesse de rupture, une ouverture vers le changement.

Ce président a fait plus que décevoir ses électeurs. Il les a trahis. Parce qu’il ne s’est pas fait le serviteur du changement, pour le peuple, mais bien celui, zélé, de ceux qui avaient déjà tout et qui avaient intérêt à ce que personne d’autre qu’eux ne vienne prendre sa part du gâteau.

Car cette crise n’en est pas une pour tout le monde, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle est programmée ! A la majorité silencieuse, sont réservés le chômage, la diminution du niveau de vie, l’insécurité et l’angoisse des lendemains. A une minorité toujours plus réduite et toujours plus riche, l’attribution de salaires faramineux, de bonus scandaleux, de plus-values défiscalisées, l’accumulation sans limite de toujours plus de puissance et de richesse.

Finalement, qu’a-t-il fait, si ce n’est en permanence choisir la Caste contre le peuple, comme ses prédécesseurs ? Et peut-être encore plus, tant la proximité de l’argent et du luxe clinquant l’aveugle ?

Qu’a-t-il fait, si ce n’est privilégier quelques-uns au détriment du plus grand nombre. Fêtant dès le soir au « Fouquet’s » son élection avec « la firme » comme un formidable pied de nez à ceux qui avaient cru voir en lui enfin un défenseur du peuple, une fiesta sur l’air de « je vous ai bien eu ».

Invitant durant un quinquennat les grands fauves de la finance au festin offert par la naïveté du bon peuple, détournant les grandes institutions de la République au bénéfice de la caste, « doux avec forts, durs avec les faibles ».

Gaspillant l’argent gagné de plus en plus durement pour satisfaire l’appétit vorace d’une élite devenue complètement immorale.

Bien sûr, on peut oublier le Fouquet’s, la retraite dans un monastère remplacée par une croisière sur le Yacht de M. Bolloré, on peut oublier l’augmentation de 170 % de son propre salaire ou l’EPAD et le prince Jean, on peut oublier l’affaire Bettencourt, les soupçons de Karachi, ou les révélations du livre de M. Péan ou de Mme Coignard dans son dernier ouvrage « L’oligarchie des incapables », sur l’effondrement moral des élites qui nous gouvernent on peut pudiquement détourner les yeux du fond stratégique d’investissement créé soi-disant pour venir en aide aux entreprises stratégiques françaises et à leurs salariés et qui a racheté 15 % de la maison de disque qui édite les disques de Carla Bruno.

Oui, on peut se taire, on peut oublier, on peut détourner les yeux… ou pas !

On peut aussi regarder les choses en face et se résoudre à la vérité : en connaissance de cause, sachant dès avant son accession à la magistrature suprême qu’il allait poignarder le peuple français dans le dos, il n’a pas mis en pratique la rupture qu’il proposait, mais il a aggravé la compromission d’un pouvoir politique aux ordres des puissants qui se moquaient des espoirs du peuple français.

Par cette effroyable trahison, par cette instrumentalisation du peuple français, voulue, programmée, préméditée, c’est du point de vue moral une étape supérieure qui a été franchie. Pas seulement la trahison d’un homme mais celle du pouvoir de la politique.

On a voulu tuer dans l’esprit du peuple français l’idée que la politique pouvait changer les choses, que la politique pouvait quelque chose sur le destin de la France. Aujourd’hui plus que jamais, les Français ont perdu confiance dans le politique.

« Le changement c’est maintenant » clame aujourd’hui même celui que d’aucuns nommaient il y a peu, avec tant de raison, le « candidat du système ». Celui dont tous font mine, aujourd’hui, d’oublier qu’il a pris la place de Dominique Strauss-Kahn, vénéré puis déchu.

Mais enfin, je vous le demande, qui pourrait croire une seule seconde que c’est en se tournant vers l’aile gauche du grand conglomérat politique qui depuis des décennies tient la politique française, que les choses pourraient enfin changer dans notre pays ?

Qui pourrait croire que c’est en s’adressant à ce pâle mime de François Mitterrand que la France pourrait bouger, renaître, retrouver l’espoir ?

Comment mettre une miette d’espoir dans le PS qui, à l’issue du bénéfice d’inventaire du Mitterrandisme, n’a gardé que le pire : l’affairisme, l’abandon des classes populaires.

Un PS qui dans un formidable non-dit a commencé sa campagne à « Jarnac » et dont le premier meeting de M. Hollande qui se tient à Paris a commencé par un « concert d’exilés fiscaux ».

Cette fausse alternance, mes chers amis, cette fausse alternance entre l’UMP, le PS, ou leurs satellites, tous ces partis du système, tous ces représentants de la Caste, ne sont rien d’autre qu’un métronome hypnotique (droite/gauche : droite/gauche) inventé pour nous détourner de la véritable voie du changement !

C’est un leurre, un artifice destiné à faire croire qu’il y a encore quelque chose à espérer de ce système, que la partie n’est jamais perdue, que les choses pourraient encore changer. Il suffirait de remplacer un représentant de la Caste par un autre, plus présentable, moins usé... Il suffirait de redonner sa confiance une fois encore à ceux qui nous ont pourtant déjà trahis, l’autre fois.

Mais c’est ce que l’on nous répète depuis des lustres ! C’est ce que beaucoup veulent croire à chaque élection, mais c’est ce qui ne marche jamais. Et que l’on ait l’un ou l’autre, que l’on ait l’aile droite ou l’aile gauche, ou l’aile centrale, que l’on ait n’importe lequel de ceux-là, recyclés en permanence par le système, rien ne change !

Toute notre vie politique se résume à ce petit jeu de dupes depuis maintenant 30 ans. Et le système politique français depuis 30 ans s’organise, se cadenasse, pour que rien ne change.

Le système a même ses ruses pour faire rentrer les audacieux, les moins naïfs, dans le droit chemin. Il a trouvé cette invention géniale du faux candidat hors système.

Comme en général plus l’artifice est grossier, moins l’entourloupe est visible, il suffit de prendre le pur produit du système, de le grimer un peu, de le mettre en orbite dans un parti satellite du système, de lui faire dire le contraire de ce qu’il a toujours soutenu, de bien emballer le produit, souvent dans un paquet bleu blanc rouge, et de le vendre aux électeurs en disant la bouche en cœur : « Votez pour lui, avec lui ça va changer » !

Aujourd’hui, des candidats soi-disant hors système, le système nous en offre pléthore. A droite, à gauche, au centre, au milieu, nulle part, il y en a à revendre !

Je vous le dis mes chers amis : la Caste a fait son casting.

Elle a choisi les candidats qui l’arrangent, pensant nous barrer le chemin vers le pouvoir !

La Caste a fait son casting et bien sûr je n’en fait pas partie ! Eh bien, tant mieux, et je vais vous faire une confidence : j’en suis très fière ! Parce que dans ce casting de la Caste, le peuple aussi est absent !

La Caste valorise le slogan publicitaire sans suite, elle ignore la proposition. La Caste défend ceux qui ne proposent rien, elle méprise ceux qui portent un projet, une véritable alternative.

Car tous ceux-là qu’on nous présente comme de jeunes poulains fougueux, tous ces nominés au grand casting électoral, ne sont en réalité que des chevaux usés du système, de vieux loups de la politique qu’on essaie de nous refourguer pour qu’ils nous revendent une fois encore leur vieille camelote démodée et dépassée.

Ouvrons les yeux des derniers Français qui les ont fermés ! Ne nous laissons pas avoir par tous les beaux parleurs de cette campagne électorale.

Tous aujourd’hui nous disent qu’ils vont tout changer, sans rien changer. Ils réindustrialiseront la France, mais pas question de changer l’Europe. Ils protégeront la France, mais pas question de maîtriser la mondialisation ! Et sur l’immigration, sur l’insécurité, sur l’école, pas un mot. Rien.

Attendons de voir ce que ces candidats masqués révèleront quand viendra l’heure de la négociation des postes, des maroquins ministériels et autres accords législatifs. Ils se rangeront une fois encore très vite dans les voies bien rectilignes d’un système dont ils n’ont jamais voulu se défaire, un système qu’ils ont conçus et dont les peuples sont les seuls à souffrir.

Comment tous les Français ne voient-ils pas ceux qui, face à la crise, critiquent maintenant ce qu’ils adoraient hier, pyromanes tout à coup revêtus d’un uniforme de pompier, ne sont que des démagogues tentant de détourner à leur profit l’exaspération des peuples. Car lorsqu’on est sincèrement contre l’idéologie mondialiste, on est contre l’Europe supranationale et ultralibérale, contre l’euro et contre l’immigration. Voilà ce qui distingue l’opposant sincère à ce système mortifère des « idiots utiles » du même système, de ses collaborateurs appointés et de ses agents doubles.

Fausse alternance, faux candidats hors système.

Tous ces faux-semblants ne tiendraient pas longtemps si la compétition électorale permettait d’aller au-delà des postures, au-delà des faux débats, au-delà des incantations et des illusions, si elle permettait d’aller vers une véritable confrontation, projet contre projet.

Alors c’est notre rôle mes chers amis, et je vous y appelle de toutes mes forces, c’est notre rôle d’expliquer la vérité aux Français !

C’est notre rôle de leur dire quels sont les vrais enjeux de cette élection, de leur expliquer qu’au-delà de ces apparences trompeuses, le débat doit porter sur le choix fondamental qui s’offre aujourd’hui à nous, entre deux options : la poursuite de l’effondrement dans le mondialisme, ou le redressement dans un projet populaire, national et patriote. Le genou à terre ou la tête haute.

Aujourd’hui, à l’heure où l’exaspération gagne du terrain, à l’heure surtout où le voile se déchire, et nous y sommes pour beaucoup, l’heure du véritable changement peut sonner.

Rien ne serait pire qu’une fois encore, comme à de si nombreuses reprises dans un passé pourtant pas si lointain, l’élection ne soit l’occasion d’un faux débat, et qu’au soir du premier tour de l’élection présidentielle, les Français choisissent de fermer la porte au changement.

Qu’ils se laissent convaincre par une illusion de changement et que dès le lendemain, ils s’aperçoivent qu’ils se sont fait, encore une fois, berner. Lourdement berner.

Et c’est bien pour cela que le système nous met tant de bâtons dans les roues.

Le système déchaîne sa violence pour contrer nos meetings, nos rencontres avec les Français, envoyant ses milices molester, frapper, injurier, cracher sur nos militants et nos sympathisants. Des Françaises et des Français honnêtes qui ne veulent qu’accomplir leur rôle de citoyens.

Le système utilise tous ses relais médiatiques, syndicaux, financiers, pour nous accabler.

Cette France encalminée, paralysée, inerte, plus personne ne la supporte. Et il faut pour cela que nous sachions convaincre les Français de ne pas se tromper, de ne pas se faire tromper, une fois encore.

Il ne peut y avoir de changement avec les hommes du système. Le sortant bien entendu, son alter ego du PS, ou quiconque de tous ces rabatteurs de voix, de tous ces candidats bidons ou de tous ces bonimenteurs de la vie politique française.

Il ne peut y avoir de changement avec les hommes qui ne remettent pas en cause le système, avec tous ces représentants de la Caste, contre les intérêts du peuple français. Tous les autres prétendants à l’Elysée acceptent le diktat européen. Tous ont voté pour ce diktat. Tous ont menti aux Français quand il s’agissait de faire des choix fondamentaux, notamment lors du traité de Maastricht qu’ils ont tous soutenus.

Le véritable changement, je l’incarne, je suis la seule à l’incarner. Jamais je ne serai la candidate des rentiers de la Caste ! Jamais je ne serai dans le casting de la Caste !

Et c’est bien pour cela que le système nous met tant de bâtons dans les roues.

Le système cherche à nous empêcher de nous présenter à l’élection, en bloquant les parrainages des maires, ce précieux sésame. Quel scandale antidémocratique !

Le système déchaîne sa violence pour contrer nos meetings, nos rencontres avec les Français, envoyant ses milices molester, frapper, injurier, cracher sur nos militants et nos sympathisants. De braves Françaises, de braves Français, qui ne veulent qu’accomplir leur rôle de citoyens.

Le système utilise tous ses relais, médiatiques, syndicaux, financiers, pour nous accabler.

Le système ne néglige aucune arme pour essayer de nous atteindre.

Contre qui le MEDEF, représentant du grand patronat, se dresse-t-il pendant cette campagne électorale, contre qui se déchaînent les foudres des syndicats complices du système, ces syndicats qui ont trahi les travailleurs ?

Contre la seule qui défende le peuple contre le mondialisme ! Contre la seule qui dise comment protéger le peuple français d’une immigration qui aujourd’hui le déborde !

Qui l’on cherche à faire taire, en lui fermant les portes des colloques, des universités, des tables rondes, des débats organisés pour tous les autres candidats ?

Qui cherche-t-on à empêcher d’être candidate en faisant pression sur les maires alors que des candidats crédités de 0,5 % et même parfois 0% font savoir qu’ils détiennent les parrainages de maires ?

Combien de millions de Français veut-on ainsi priver du droit de vote alors que, dans le même temps, ils veulent donner le droit de vote aux étrangers ?

Qui les médias ne perdent jamais aucune occasion d’attaquer ? Et j’utilise leurs termes…

Qui attaque-t-on sans cesse ? Eh bien la seule qui fasse des propositions, la seule qui ait osé présenter un projet précis au peuple français en toute transparence, la seule qui dise très exactement où aller et comment faire pour atteindre un objectif unique : tout changer.

Tout changer pour tout.

Vous le savez, mon projet je l’ai construit pour le bien du peuple français dans son ensemble, mais je l’ai surtout pensé pour ceux que j’appelle les oubliés de la politique française. Ceux auxquels les médias ne donnent guère la parole, ou alors pour s’en moquer.

Ceux qui ne sont pas aux manettes du système. Ces oubliés, ces invisibles, ces anonymes à qui l’on veut retirer toute identité, en leur imposant une immigration massive et déstabilisatrice, en les transformant en de vagues consommateurs, obéissants, serviles face aux injonctions publicitaires ou commerciales des sociétés du CAC 40, mon projet va leur rendre toute leur dignité.

Les oubliés pour qui je me bats, ce sont les petits salariés, les commerçants, les artisans, les employés, les ouvriers, les classes moyennes, les dédaignés de la ruralité, les retraités, les jeunes ou les seniors sans emploi, c’est cette France qu’on a dédaigneusement qualifiée de « France d’en bas », parfois de « France moisie ». la dignité que je veux leur offrir à nouveau, c’est celle du citoyen, éclairé, participant pleinement aux affaires de la Nation, c’est celle de l’individu libre et affranchi de toutes les manipulations du monde contemporain, celle de cette France autrefois glorieuse et indépendante, aujourd’hui asservie par les puissances financières. La dignité que je place au cœur de mon projet présidentiel est celle de l’homme contre l’argent roi, celle de la conscience individuelle contre le fanatisme, celle de l’être autonome contre l’assistanat, celle qui poursuivra avec autant de sévérité la criminalité financière que la criminalité de rue.

Une France digne sera une France qui respectera son peuple, tout son peuple. Ce sera une France qui sera dirigée par son seul souverain légitime, le peuple français. Ce sera une France où chacun pourra trouver l’occasion de se réaliser et où la solidarité nationale, ce trésor, aidera celui qui souffre. Ce sera une France conquérante et fière d’elle-même, inventive et offrant au monde entier sa meilleure image, celle qu’elle a pu déjà faire briller à certaines grandes heures de son histoire.

Cette France peut encore exister, elle doit de nouveau se montrer à la face de l’univers. Il ne tient qu’au peuple français de se mobiliser et d’aller exprimer ce choix dans les urnes.

Alors que ceux qui veulent la continuité, votent pour n’importe lequel des autres ! ils sont tous interchangeables et ils se reconnaîtront tous après l’élection.

Si les Français les choisissent, une nouvelle fois, le soir ils se coucheront avec l’euro, la corruption, le chômage, l’Union européenne, l’immigration, l’insécurité, la prédation financière, le laxisme partout, et cette Caste à tous les niveaux. Le matin ils se réveilleront…avec l’euro, le chômage, la corruption, l’Union européenne, l’immigration, l’insécurité, la prédation financière, le laxisme partout, et cette Caste toujours là, exactement à la même place, encore plus triomphante, encore plus arrogante !

Que ceux qui veulent que ça change, pour eux et surtout pour les plus jeunes, pour leurs enfants, pour leurs petits-enfants, y réfléchissent à deux fois. Et qu’ils considèrent tout ce que la France a besoin de changer pour que ça change vraiment. Qu’ils écoutent nos propositions. Qu’ils sachent que je suis, portée par vous tous, la candidate qui va tout changer !

Je souhaite à ce stade de mon intervention m’adresser solennellement à chacun d’entre vous, à chacun de nos compatriotes, parce que l’heure est grave.

Oui, l’heure est grave, la situation de la France n’est pas bonne, et les temps que nous vivons et que nous allons vivre ne seront pas faciles.

Je ne vous ferai pas une montagne de promesses, parce que je ne veux pas vous mentir.

Je vous l’ai dit : je vous épargnerai les slogans de campagne, parce que je ne veux pas vous tromper.

Je n’essaierai pas de vous séduire, parce que je veux vous convaincre.

Je veux vous dire la vérité, telle qu’elle est.

Oui, mes chers compatriotes, la France va mal. Les perspectives ne sont pas bonnes.

Le pouvoir multiplie les sommets : sommet du G20, sommets du G8, sommets européens, sommets sociaux mais ces sommets de carton-pâte ne sont là que pour cacher l’abîme social dans lequel la France et les Français sont plongés.

Le constat est difficile, sans doute douloureux, mais il est nécessaire.

La France va mal, la France souffre, elle est aujourd’hui volée comme au coin d’un bois, mon devoir est de la mettre à l’abri. De la protéger. De lui éviter les agressions d’un modèle économique qui lui fait mal. Les agressions d’un système européen qu’ils soutiennent tous, et qui a livré la France, démunie, désarmée, à tous les vents d’une mondialisation sauvage : vents financiers, vents économiques, vents migratoires !

Alors oui je vais protéger la France, oui mon projet vise à la réarmer face à la mondialisation, à la protéger de la prédation généralisée et à miser sur ses forces immenses, ses réserves de talent pour l’aider à passer le cap.

Pour contrer les vents mauvais, il n’y a pas 36 solutions. Les mots ne servent à rien, les slogans et les promesses non plus.

Non, face aux vents mauvais de la crise, il faut à la France un bouclier, un bouclier patriotique !

Qui mieux en effet que la patrie, la nation, l’Etat nation peut protéger les Français ?

Dans tous les pays du monde, c’est bien la nation qui sert de bouclier, qui sert de tremplin. C’est bien la nation et l’Etat nation sur lesquels les peuples du monde entier s’appuient pour traverser la tempête. C’est bien la nation qui est le cadre naturel des solidarités, le cadre naturel de la fraternité et de l’entraide. C’est bien l’Etat nation qui protège, qui innove, qui régule, qui stimule. C’est la nation qui défend nos valeurs traditionnelles.

Oui, je propose à la France le bouclier patriotique pour affronter l’orage ! Après des décennies d’échec qui aboutissent à l’effondrement d’un modèle en faillite, plus personne ne nous fera croire encore à la mondialisation « heureuse », à l’Union européenne ou à je ne sais quelle chimère qui pourrait nous protéger !

L’époque précédente fut celle des drôles d’alchimistes, qui ont tenté pendant des années de nous vendre que leur Europe de Bruxelles était un vaste trésor, et leur modèle ultralibéral, la pierre philosophale.

Drôles d’alchimistes, en effet, qui n’ont réussi qu’à transformer l’or en plomb ; et faire de nos riches nations un empire brinquebalant au bord de la faillite économique, sociale et morale.

C’est pourquoi, nous ne devons avoir peur de dire : c’est la nation qui est d’or !

La nation qui est faite de ce métal précieux et rare, cet assemblage unique qui constitue chaque jour un petit miracle, une avancée de la civilisation que nous devons choyer.

Oui, la seule, l’unique, la vraie protection, c’est la nation ! C’est ce bouclier patriotique que je suis seule à défendre, parce que je suis la seule à croire encore en la nation !

La seule à croire de toutes mes forces en la France, 5ème puissance mondiale quand tous les autres l’ont abandonnée pour l’illusion d’un empire européiste.

C’est bien la nation et elle seule qui jouera ce rôle de bouclier dans la crise.

Le bouclier patriotique, c’est une triple protection : économique, sociale, et culturelle.

Oui, la nation comme protection économique, c’est-à-dire lieu naturel de protection de l’industrie française, de relance de l’industrie et des services, par le protectionnisme. Par des droits de douane ciblés sur la concurrence déloyale, par des quotas d’importation et des normes à l’importation plus strictes.

Ecoutez, si des pays comme l’Argentine, le Brésil ou la Russie le font, pourquoi la France serait-elle incapable de mettre en place ces protections ? Quel maléfice aurait donc touché notre pays, notre grand pays, pour qu’il soit incapable de faire ce que les autres font ?

Oui, la nation sera ce bouclier patriotique contre la crise, pour relancer l’emploi, faire venir et revenir nos usines, développer nos services, stopper l’hémorragie des délocalisations, faire revivre l’agriculture.

Il en va de notre prospérité économique et sociale bien sûr, il en va de nos salaires, de nos emplois, de nos pensions. Du bouclier patriotique dépend beaucoup pour nos vies, et pour l’avenir de nos enfants, l’avenir de nos petits-enfants, aujourd’hui complètement bouché.

En dépend aussi l’avenir de notre agriculture, de nos paysans, viticulteurs, éleveurs et donc de notre indépendance alimentaire, et de notre indépendance de peuple.

J’ai visité ce matin une exploitation vinicole, j’ai rencontré des viticulteurs. Comme tous les paysans de France, ils me disent le drame du libre-échange, de la concurrence biaisée, de la grande distribution cupide. Ils me disent que l’Etat les a laissés tomber. Que l’Europe les menace, ici par la libéralisation annoncée des droits de plantation qui tuera les petites exploitations.

C’est une folie, parce que l’agriculture c’est notre avenir, c’est une chance pour la France, qui doit participer à l’aventure du XXIème siècle : nourrir la planète, nourrir ses 9 milliards d’habitants en 2050.

Il faut donc fortifier notre agriculture, miser sur nos campagnes, donner l’occasion à nos paysans de vivre de leur travail, de retrouver leur place dans notre société, de pouvoir transmettre leur exploitation à leurs enfants. Il faut inverser la tendance, enfin ! On a tellement négligé nos campagnes ! On a tellement oublié nos paysans, nos petites exploitations ! Je leur offrirai aussi une chance de rebondir, une chance de vivre et de renouer avec la prospérité.

Le peuple français est à l’origine un vieux peuple paysan, qui le reste au plus profond de son âme, ancré dans sa terre. Amoureux de ses paysages, fier de ses savoir-faire agricoles, le peuple français pourra miser sur le vrai changement que j’incarnerai, et la nation que je suis seule à mettre au cœur de mon projet.

Le bouclier patriotique aidera aussi puissamment notre agriculture. Je viendrai en aide à nos invisibles de la ruralité. A cette France des campagnes oubliées. A cette France qui n’intéresse personne.

Je transformerai la Politique Agricole Commune (PAC) en Politique Agricole Française (PAF), ainsi l’argent que nous versons à Bruxelles et qui est reversé uniquement aux grandes exploitations, pourra irriguer les indépendants, les exploitations libres et à taille humaine, qui sont celles qui en ont le plus besoin.

Mais, mes chers amis, du bouclier patriotique dépend aussi bien plus que cela. C’est bien le choix du modèle de société, et je dirais même une vraie question de civilisation qui se pose derrière ce débat essentiel que les autres fuient.

Car, derrière l’atrocité économique et sociale du modèle ultralibéral d’ouverture totale qu’ils nous ont tous vendus, il y a une autre atrocité, une atrocité morale, terrible, insupportable. Il y a l’abandon d’une vision de l’homme.

Oui il faut mettre fin à ce recul de civilisation que représente le libre-échange total. Oui, il faut que notre civilisation reparte de l’avant, vers le haut, parce qu’on ne peut pas tolérer un système qui fabrique des chômeurs d’un côté, chez nous, et des esclaves de l’autre, là-bas, dans les pays où tout est bon pour que ça ne coûte rien !

Ceci est profondément contraire aux valeurs qui ont forgées notre identité, notre civilisation.

Nombre de témoignages, d’enquêtes attestent crûment de cette réalité dramatique que j’évoque.

Dans le monde, 250 millions d’enfants de moins de 15 ans travaillent, et 60 millions ont même entre 5 et 11 ans. Parce qu’ils sont les esclaves de ce système ultralibéral, les esclaves de ce système mondialiste qui organise une concurrence insupportable, et inhumaine, pour nous vider peu à peu de notre substance industrielle et économique, de nos usines.

Oui je le dis sans détour, et je les accuse : en refusant le protectionnisme, les autres candidats poussent à la concurrence sauvage, par le bas. Ils sont directement responsables, et coupables, de ce qu’il y a en Chine des villes-usines, qui emploient des centaines de milliers de personnes, dans lesquelles travaillent des enfants de 12 ou 13 ans !

Villes-usines où les ouvriers entassés n’ont pas le droit de parler, où les pauses sont interdites, où certains jours on travaille 16 heures, où on dort dans des baraquements de 12 lits empilés jusqu’au plafond, où les travailleurs sont exposés à des produits toxiques.

Enfants africains qu’on fait travailler dans des champs de coton pourtant certifiés « bio », « équitable », et qui sont là pour suppléer l’industrie textile qu’on a laissé mourir chez nous ! Quelle honte !

Leur système, l’esclavage pour eux, et la condamnation au chômage pour nous !

Au moment où l’on fête les 150 ans des « misérables » de Victor Hugo, ça a un côté désespérant.

Je vous le demande : qui y gagne ? Qui a envie de cette société ? Où est notre Civilisation avec un grand C dans leur modèle ? Pourquoi refusent-ils le débat sur le protectionnisme, pourquoi nous soumettent-ils à tous les vents de la mondialisation sauvage ?

Je ne veux pas de ce modèle atroce, de la misère chez nous, je ne veux pas voir les Français rabaissés, l’être humain humilié. Parce que ne nous-y trompons pas : en leur imposant un modèle aussi désolant, on prépare l’immigration massive de demain. On les encourage à chercher ailleurs un rayon de soleil, et c’est chez nous qu’ils croient pouvoir le trouver, c’est chez nous qu’ils affluent, alors que nous n’avons plus rien à leur offrir ! Et nous devons d’abord à nos 5 millions de chômeurs, nos 8 millions de pauvres, nos classes moyennes en perdition, nos personnes âgées.

Vous comprenez ainsi le drame de la concurrence déloyale que la gauche, la droite et le centre ont organisée, qui parfois nous rend même complices malgré nous, par nos actes d’achat, d’un traitement aussi dégradant de l’être humain.

Il est évident qu’on ne sera jamais compétitifs dans ces conditions si on refuse de se protéger aux frontières, sauf à accepter un modèle de société à la chinoise.

Il est évident que la seule solution possible, la seule solution digne, c’est de refuser cette spirale qui nous tire tous vers le bas, économiquement, socialement, moralement, et de se donner les moyens de changer de modèle. Recréer l’emploi pour tous, à commencer pour nos jeunes, qui seront les premiers bénéficiaires de la réindustrialisation et du protectionnisme.

C’est bien le bouclier patriotique, qui mise sur les forces de la France, qui pourra nous éviter ce recul de civilisation et cet effondrement économique et social.

Voilà pourquoi j’oppose ce bouclier patriotique à leur libre-échange, à leur ouverture fanatique des frontières, à leur dogme fou : celui du dépassement de la nation et du cadre national !

Ce bouclier patriotique sera une arme pour notre redressement économique et social, la seule arme efficace et juste.

Ne laissez pas la classe politique vous raconter des histoires.

Vous le savez, un modèle social sous la pression de l’ouverture totale des frontières est un modèle social condamné.

Il faut être complétement aveugle pour ne pas faire une corrélation entre l’effondrement de notre système de santé, les déficits de nos comptes sociaux et les 10 millions d’étrangers que nous avons accueillis dans les 30 dernières années, 1 million depuis 5 ans.

Il faut être malhonnête pour ne pas admettre que derrière le modèle social, il y a des questions aussi importantes que la santé, et les retraites auxquelles ont droit légitimement les Français qui ont travaillé dur toute leur vie.

C’est le cadre national qui assure le plus efficacement la prospérité sociale des Français, des plus misérables, des retraités, des classes moyennes pressurées de toutes parts.

Poser le pied sur le sol français ne doit plus pouvoir permettre de bénéficier de toutes les aides sociales instantanément, comme c’est le cas par exemple pour le minimum vieillesse ! Parce que vouloir aider et accueillir la Terre entière, c’est en réalité laisser tomber nos pauvres, c’est dilapider l’argent des Français et au final laisser tomber son propre peuple !

Au moment où celui-ci n’arrive plus à boucler les fins de mois : hausse des amendes, hausse des mutuelles, du gaz, de l’électricité, des impôts locaux, des frais hospitaliers, du coût des transports…

Dans l’immédiat, je demande à nouveau au gouvernement de faire un geste pour les automobilistes, au lieu de passer son temps à les harceler comme s’ils étaient de vulgaires délinquants ! Le prix de l’essence est insupportable : cela fait un an que je réclame une baisse immédiate de 20% de la TIPP, compensée par une surtaxation des grands groupes pétroliers et gaziers. Il est urgent de le faire, la Grande-Bretagne l’a fait elle.

Les Français ont besoin de ce bouclier patriotique, parce qu’ils ont besoin de retrouver leur pays, leur nation qu’une Caste s’est évertuée à oublier, à rabaisser, à nier et à piller.

Oui le bouclier patriotique ce sont des frontières, que nous maîtriserons, contre une immigration massive qu’ils nous ont tous imposée !

Une immigration massive qui ne permet plus l’assimilation, qui est donc une agression contre notre culture, nos valeurs et nos traditions.

Une immigration massive cyniquement utilisée par le grand patronat, par le Medef, par les syndicats, qui ensemble m’ont désignée comme leur adversaire, comme leur seul ennemi, parce que je suis la seule à avoir débusqué leur immonde projet de baisse des salaires et de mise en concurrence généralisée des travailleurs français et d’avènement d’un multiculturalisme destructeur et d’un communautarisme systématique.

Surtout, je suis la seule qui veuille mettre très clairement fin à cette immigration massive, cette arrivée annuelle de l’équivalent de la ville de Rennes ! Le bouclier patriotique, c’est aussi une protection culturelle !

A leur cynisme, à leur mondialisme, j’oppose la nation, je chéris la France !

Oui, mes chers amis, vous le sentez ce front qui se lève dans les masses populaires ! Vous la voyez, vous l’entendez cette vague d’espérance qui nous vient des profondeurs du pays !

C’est une soif de France qu’elle exprime, c’est un projet national qu’elle demande, c’est l’amour de notre pays qui la motive !

C’est nous qui le portons !

Vive la République !

Vive la France !

Mes chers compatriotes, d’outre-mer, de métropole et de l’étranger, chers internautes, mes chers amis,

« Il faut que tout change pour que rien ne change ». Cette célèbre réplique du Guépard de Visconti, elle résume en quelques mots la vie politique française depuis les années 70.

Il faut que tout change pour que surtout rien ne change. Voilà en quelques mots à quoi se limite l’histoire de notre pays depuis maintenant trop longtemps. Beaucoup trop longtemps !

Voilà ce qu’est devenu l’objectif ultime de la vie politique française.

Donner l’illusion du changement pour qu’en réalité la défense des intérêts du plus petit nombre l’emporte plus sûrement.

Se donner tous les moyens de faire croire au peuple qu’on va faire bouger les lignes, pour tuer dans l’œuf toute véritable volonté de transformation, pour anéantir les aspirations profondes de la Nation à recouvrer sa liberté, à redonner la priorité aux intérêts français, à rendre à notre peuple sa souveraineté. Pour rendre les Français à la France !

Voilà ce qui nous mène à cette forme misérable d’inertie et de décrépitude que chacun ressent lorsqu’il pense à notre pays, à ce terrible sentiment que rien ne peut plus l’extraire de ce long et douloureux chemin vers l’anéantissement.

Voilà ce qui nous invite à cette terrible pensée : l’idée que la fin de la France serait désormais plus probable que son redressement.

Rien ne change dans notre  pays, où rien ne semble en mesure d’arrêter les grands fléaux qui le minent depuis des décennies : l’endettement, la hausse du chômage, la pauvreté, l’affaiblissement de notre identité nationale.

Rien ne change dans notre pays où la crise est devenue non plus l’exception, mais une redoutable compagne de tous les instants, de toutes les étapes de la vie, pour chacun, pour chaque nouvelle génération.

Rien ne change et chaque jour un peu plus le pays s’enfonce dans le sentiment d’un déclin inexorable, d’une perte d’influence, d’une rétrogradation, d’une descente aux enfers présentée comme inéluctable.

Depuis des décennies, on nous explique que le chômage est inéluctable, que la crise sans cesse recommencée est une sorte de fatalité… et simultanément que les remèdes ultralibéraux administrés au malade sont pourtant les seuls susceptibles de le guérir, la guérison étant cependant sans cesse différée.

La France de plus en plus malade hurle à ses médecins « docteur votre remède me fait de plus en plus souffrir, je m’affaiblis » et nos innombrables diafoirus contemporains de répondre inlassablement « c’est parce qu’il faut augmenter la dose !! ». Et les saignées reprennent…

Rien ne change alors que pourtant, à chaque élection, l’on promet aux Français que tout va changer.

A chaque fois, les vieilles dames des campagnes électorales se rhabillent quelques mois avant l’élection en fringantes jeunes filles, dans l’espoir d’aguicher une nouvelle fois le peuple français. Mais derrière la poudre il y a les rides, derrière les postures de séduction une imposture politique et morale.

Ils ont ressorti le botox électoral, mais leur système craque de partout ! Et ça se voit, les Français le voient !

« Ensemble tout devient possible » nous disait il y a cinq ans un candidat qui n’aura en réalité, une fois élu, rien fait d’autre que de précipiter la France dans la spirale de la désespérance, décevant les millions d’électeurs qui avaient vu en lui une promesse de rupture, une ouverture vers le changement.

Ce président a fait plus que décevoir ses électeurs. Il les a trahis. Parce qu’il ne s’est pas fait le serviteur du changement, pour le peuple, mais bien celui, zélé, de ceux qui avaient déjà tout et qui avaient intérêt à ce que personne d’autre qu’eux ne vienne prendre sa part du gâteau.

Car cette crise n’en est pas une pour tout le monde, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle est programmée ! A la majorité silencieuse, sont réservés le chômage, la diminution du niveau de vie, l’insécurité et l’angoisse des lendemains. A une minorité toujours plus réduite et toujours plus riche, l’attribution de salaires faramineux, de bonus scandaleux, de plus-values défiscalisées, l’accumulation sans limite de toujours plus de puissance et de richesse.

Finalement, qu’a-t-il fait, si ce n’est en permanence choisir la Caste contre le peuple, comme ses prédécesseurs ? Et peut-être encore plus, tant la proximité de l’argent et du luxe clinquant l’aveugle ?

Qu’a-t-il fait, si ce n’est privilégier quelques-uns au détriment du plus grand nombre. Fêtant dès le soir au « Fouquet’s » son élection avec « la firme » comme un formidable pied de nez à ceux qui avaient cru voir en lui enfin un défenseur du peuple, une fiesta sur l’air de « je vous ai bien eu ».

Invitant durant un quinquennat les grands fauves de la finance au festin offert par la naïveté du bon peuple, détournant les grandes institutions de la République au bénéfice de la caste, « doux avec forts, durs avec les faibles ».

Gaspillant l’argent gagné de plus en plus durement pour satisfaire l’appétit vorace d’une élite devenue complètement immorale.

Bien sûr, on peut oublier le Fouquet’s, la retraite dans un monastère remplacée par une croisière sur le Yacht de M. Bolloré, on peut oublier l’augmentation de 170 % de son propre salaire ou l’EPAD et le prince Jean, on peut oublier l’affaire Bettencourt, les soupçons de Karachi, ou les révélations du livre de M. Péan ou de Mme Coignard dans son dernier ouvrage « L’oligarchie des incapables », sur l’effondrement moral des élites qui nous gouvernent  on peut pudiquement détourner les yeux du fond stratégique d’investissement créé soi-disant pour venir en aide aux entreprises stratégiques françaises et à leurs salariés et qui a racheté 15 % de la maison de disque qui édite les disques de Carla Bruno.

Oui, on peut se taire, on peut oublier, on peut détourner les yeux… ou pas !

On peut aussi regarder les choses en face et se résoudre à la vérité : en connaissance de cause, sachant dès avant son accession à la magistrature suprême qu’il allait poignarder le peuple français dans le dos, il n’a pas mis en pratique la rupture qu’il proposait, mais il a aggravé la compromission d’un pouvoir politique aux ordres des puissants qui se moquaient des espoirs du peuple français.

Par cette effroyable trahison, par cette instrumentalisation du peuple français, voulue, programmée, préméditée, c’est du point de vue moral une étape supérieure qui a été franchie.  Pas seulement la trahison d’un homme mais celle du pouvoir de la politique.

On a voulu tuer dans l’esprit du peuple français l’idée que la politique pouvait changer les choses, que la politique pouvait quelque chose sur le destin de la France. Aujourd’hui plus que jamais, les Français ont perdu confiance dans le politique.

« Le changement c’est maintenant » clame aujourd’hui même celui que d’aucuns nommaient il y a peu, avec tant de raison, le « candidat du système ».  Celui dont tous font mine, aujourd’hui, d’oublier qu’il a pris la place de Dominique Strauss-Kahn, vénéré puis déchu.

Mais enfin, je vous le demande, qui pourrait croire une seule seconde que c’est en se tournant vers l’aile gauche du grand conglomérat politique qui depuis des décennies tient la politique française, que les choses pourraient enfin changer dans notre pays ?

Qui pourrait croire que c’est en s’adressant à ce pâle mime de François Mitterrand que la France pourrait bouger, renaître, retrouver l’espoir ?

Comment mettre une miette d’espoir dans le PS qui, à l’issue du bénéfice d’inventaire du Mitterrandisme, n’a gardé que le pire : l’affairisme, l’abandon des classes populaires.

Un PS qui dans un formidable non-dit a commencé sa campagne à « Jarnac » et dont le premier meeting de M. Hollande qui se tient à Paris a commencé par un « concert d’exilés fiscaux ».

Cette fausse alternance, mes chers amis, cette fausse alternance entre l’UMP, le PS, ou leurs satellites, tous ces partis du système, tous ces représentants de la Caste, ne sont rien d’autre qu’un métronome hypnotique (droite/gauche : droite/gauche) inventé pour nous détourner de la véritable voie du changement !

C’est un leurre, un artifice destiné à faire croire qu’il y a encore quelque chose à espérer de ce système, que la partie n’est jamais perdue, que les choses pourraient encore changer. Il suffirait de remplacer un représentant de la Caste par un autre, plus présentable, moins usé... Il suffirait de redonner sa confiance une fois encore à ceux qui nous ont pourtant déjà trahis, l’autre fois.

Mais c’est ce que l’on nous répète depuis des lustres ! C’est ce que beaucoup veulent croire à chaque élection, mais c’est ce qui ne marche jamais. Et que l’on ait l’un ou l’autre, que l’on ait l’aile droite ou l’aile gauche, ou l’aile centrale, que l’on ait n’importe lequel de ceux-là, recyclés en permanence par le système, rien ne change !

Toute notre vie politique se résume à ce petit jeu de dupes depuis maintenant 30 ans. Et le système politique français depuis 30 ans s’organise, se cadenasse, pour que rien ne change.

Le système a même ses ruses pour faire rentrer les audacieux, les moins naïfs, dans le droit chemin. Il a trouvé cette invention géniale du faux candidat hors système.

Comme en général plus l’artifice est grossier, moins l’entourloupe est visible, il suffit de prendre le pur produit du système, de le grimer un peu, de le mettre en orbite dans un parti satellite du système, de lui faire dire le contraire de ce qu’il a toujours soutenu, de bien emballer le produit, souvent dans un paquet bleu blanc rouge, et de le vendre aux électeurs en disant la bouche en cœur : « Votez pour lui, avec lui ça va changer » !

Aujourd’hui, des candidats soi-disant hors système, le système nous en offre pléthore. A droite, à gauche, au centre, au milieu, nulle part, il y en a à revendre !

Je vous le dis mes chers amis : la Caste a fait son casting.

Elle a choisi les candidats qui l’arrangent, pensant nous barrer le chemin vers le pouvoir !

La Caste a fait son casting et bien sûr je n’en fait pas partie ! Eh bien, tant mieux, et je vais vous faire une confidence : j’en suis très fière ! Parce que dans ce casting de la Caste, le peuple aussi est absent !

La Caste valorise le slogan publicitaire sans suite, elle ignore la proposition. La Caste défend ceux qui ne proposent rien, elle méprise ceux qui portent un projet, une véritable alternative.

Car tous ceux-là qu’on nous présente comme de jeunes poulains fougueux, tous ces nominés au grand casting électoral, ne sont en réalité que des chevaux usés du système, de vieux loups de la politique qu’on essaie de nous refourguer pour qu’ils nous revendent une fois encore leur vieille camelote démodée et dépassée.

Ouvrons les yeux des derniers Français qui les ont fermés ! Ne nous laissons pas avoir par tous les beaux parleurs de cette campagne électorale.

Tous aujourd’hui nous disent qu’ils vont tout changer, sans rien changer. Ils réindustrialiseront la France, mais pas question de changer l’Europe. Ils protégeront la France, mais pas question de maîtriser la mondialisation ! Et sur l’immigration, sur l’insécurité, sur l’école, pas un mot. Rien.

Attendons de voir ce que ces candidats masqués révèleront quand viendra l’heure de la négociation des postes, des maroquins ministériels et autres accords législatifs. Ils se rangeront une fois encore très vite dans les voies bien rectilignes d’un système dont ils n’ont jamais voulu se défaire, un système qu’ils ont conçus et dont les peuples sont les seuls à souffrir.

Comment tous les Français ne voient-ils pas ceux qui, face à la crise, critiquent maintenant ce qu’ils adoraient hier, pyromanes tout à coup revêtus d’un uniforme de pompier, ne sont que des démagogues tentant de détourner à leur profit l’exaspération des peuples. Car lorsqu’on est sincèrement contre l’idéologie mondialiste, on est contre l’Europe supranationale et ultralibérale, contre l’euro et contre l’immigration. Voilà ce qui distingue l’opposant sincère à ce système mortifère des « idiots utiles » du même système, de ses collaborateurs appointés et de ses agents doubles.

Fausse alternance, faux candidats hors système.

Tous ces faux-semblants ne tiendraient pas longtemps si la compétition électorale permettait d’aller au-delà des postures, au-delà des faux débats, au-delà des incantations et des illusions, si elle permettait d’aller vers une véritable confrontation, projet contre projet.

Alors c’est notre rôle mes chers amis, et je vous y appelle de toutes mes forces, c’est notre rôle d’expliquer la vérité aux Français !

C’est notre rôle de leur dire quels sont les vrais enjeux de cette élection, de leur expliquer qu’au-delà de ces apparences trompeuses, le débat doit porter sur le choix fondamental qui s’offre aujourd’hui à nous, entre deux options : la poursuite de l’effondrement dans le mondialisme, ou le redressement dans un projet populaire, national et patriote. Le genou à terre ou la tête haute.

Aujourd’hui, à l’heure où l’exaspération gagne du terrain, à l’heure surtout où le voile se déchire, et nous y sommes pour beaucoup, l’heure du véritable changement peut sonner.

Rien ne serait pire qu’une fois encore, comme à de si nombreuses reprises dans un passé pourtant pas si lointain, l’élection ne soit l’occasion d’un faux débat, et qu’au soir du premier tour de l’élection présidentielle, les Français choisissent de fermer la porte au changement.

Qu’ils se laissent convaincre par une illusion de changement et que dès le lendemain, ils s’aperçoivent qu’ils se sont fait, encore une fois, berner. Lourdement berner.

Et c’est bien pour cela que le système nous met tant de bâtons dans les roues.

Le système déchaîne sa violence pour contrer nos meetings, nos rencontres avec les Français, envoyant ses milices molester, frapper, injurier, cracher sur nos militants et nos sympathisants. Des Françaises et des Français honnêtes qui ne veulent qu’accomplir leur rôle de citoyens.

Le système utilise tous ses relais médiatiques, syndicaux, financiers, pour nous accabler.

Cette France encalminée, paralysée, inerte, plus personne ne la supporte. Et il faut pour cela que nous sachions convaincre les Français de ne pas se tromper, de ne pas se faire tromper, une fois encore.

Il ne peut y avoir de changement avec les hommes du système. Le sortant bien entendu, son alter ego du PS, ou quiconque de tous ces rabatteurs de voix, de tous ces candidats bidons ou de tous ces bonimenteurs de la vie politique française.

Il ne peut y avoir de changement avec les hommes qui ne remettent pas en cause le système, avec tous ces représentants de la Caste, contre les intérêts du peuple français. Tous les autres prétendants à l’Elysée acceptent le diktat européen. Tous ont voté pour ce diktat. Tous ont menti aux Français quand il s’agissait de faire des choix fondamentaux, notamment lors du traité de Maastricht qu’ils ont tous soutenus.

Le véritable changement, je l’incarne, je suis la seule à l’incarner. Jamais je ne serai la candidate des rentiers de la Caste ! Jamais je ne serai dans le casting de la Caste !

Et c’est bien pour cela que le système nous met tant de bâtons dans les roues.

Le système cherche à nous empêcher de nous présenter à l’élection, en bloquant les parrainages des maires, ce précieux sésame. Quel scandale antidémocratique !

Le système déchaîne sa violence pour contrer nos meetings, nos rencontres avec les Français, envoyant ses milices molester, frapper, injurier, cracher sur nos militants et nos sympathisants. De braves Françaises, de braves Français, qui ne veulent qu’accomplir leur rôle de citoyens.

Le système utilise tous ses relais, médiatiques, syndicaux, financiers, pour nous accabler.

Le système ne néglige aucune arme pour essayer de nous atteindre.

Contre qui le MEDEF, représentant du grand patronat, se dresse-t-il pendant cette campagne électorale, contre qui se déchaînent les foudres des syndicats complices du système, ces syndicats qui ont trahi les travailleurs ?

Contre la seule qui défende le peuple contre le mondialisme ! Contre la seule qui dise comment protéger le peuple français d’une immigration qui aujourd’hui le déborde !

Qui l’on cherche à faire taire, en lui fermant les portes des colloques, des universités, des tables rondes, des débats organisés pour tous les autres candidats ?

Qui cherche-t-on à empêcher d’être candidate en faisant pression sur les maires alors que des candidats crédités de 0,5 % et même parfois 0% font savoir qu’ils détiennent les parrainages de maires ?

Combien de millions de Français veut-on ainsi priver du droit de vote alors que, dans le même temps, ils veulent donner le droit de vote aux étrangers ?

Qui les médias ne perdent jamais aucune occasion d’attaquer ? Et j’utilise leurs termes…

Qui attaque-t-on sans cesse ? Eh bien la seule qui fasse des propositions, la seule qui ait osé présenter un projet précis au peuple français en toute transparence, la seule qui dise très exactement où aller et comment faire pour atteindre un objectif unique : tout changer.

Tout changer pour tout.

Vous le savez, mon projet je l’ai construit pour le bien du peuple français dans son ensemble, mais je l’ai surtout pensé pour ceux que j’appelle les oubliés de la politique française. Ceux auxquels les médias ne donnent guère la parole, ou alors pour s’en moquer.

Ceux qui ne sont pas aux manettes du système. Ces oubliés, ces invisibles, ces anonymes à qui l’on veut retirer toute identité, en leur imposant une immigration massive et déstabilisatrice, en les transformant en de vagues consommateurs, obéissants, serviles face aux injonctions publicitaires ou commerciales des sociétés du CAC 40, mon projet va leur rendre toute leur dignité.

Les oubliés pour qui je me bats, ce sont les petits salariés, les commerçants, les artisans, les employés, les ouvriers, les classes moyennes, les dédaignés de la ruralité, les retraités, les jeunes ou les seniors sans emploi, c’est cette France qu’on a dédaigneusement qualifiée de « France d’en bas », parfois de « France moisie ». la dignité que je veux leur offrir à nouveau, c’est celle du citoyen, éclairé, participant pleinement aux affaires de la Nation, c’est celle de l’individu libre et affranchi de toutes les manipulations du monde contemporain, celle de cette France autrefois glorieuse et indépendante, aujourd’hui asservie par les puissances financières. La dignité que je place au cœur de mon projet présidentiel est celle de l’homme contre l’argent roi, celle de la conscience individuelle contre le fanatisme, celle de l’être autonome contre l’assistanat, celle qui poursuivra avec autant de sévérité la criminalité financière que la criminalité  de rue.

Une France digne sera une France qui respectera son peuple, tout son peuple. Ce sera une France qui sera dirigée par son seul souverain légitime, le peuple français. Ce sera une France où chacun pourra trouver l’occasion de se réaliser et où la solidarité nationale, ce trésor, aidera celui qui souffre. Ce sera une France conquérante et fière d’elle-même, inventive et offrant au monde entier sa meilleure image, celle qu’elle a pu déjà faire briller à certaines grandes heures de son histoire.

Cette France peut encore exister, elle doit de nouveau se montrer à la face de l’univers. Il ne tient qu’au peuple français de se mobiliser et d’aller exprimer ce choix dans les urnes.

Alors que ceux qui veulent la continuité, votent pour n’importe lequel des autres ! ils sont tous interchangeables et ils se reconnaîtront tous après l’élection.

Si les Français les choisissent, une nouvelle fois, le soir ils se coucheront avec l’euro, la corruption, le chômage, l’Union européenne, l’immigration, l’insécurité, la prédation financière, le laxisme partout, et cette Caste à tous les niveaux. Le matin ils se réveilleront…avec l’euro, le chômage, la corruption, l’Union européenne, l’immigration, l’insécurité, la prédation financière, le laxisme partout, et cette Caste toujours là, exactement à la même place, encore plus triomphante, encore plus arrogante !

Que ceux qui veulent que ça change, pour eux et surtout pour les plus jeunes, pour leurs enfants, pour leurs petits-enfants, y réfléchissent à deux fois. Et qu’ils considèrent tout ce que la France a besoin de changer pour que ça change vraiment. Qu’ils écoutent nos propositions. Qu’ils sachent que je suis, portée par vous tous, la candidate qui va tout changer !

Je souhaite à ce stade de mon intervention m’adresser solennellement à chacun d’entre vous, à chacun de nos compatriotes, parce que l’heure est grave.

Oui, l’heure est grave, la situation de la France n’est pas bonne, et les temps que nous vivons et que nous allons vivre ne seront pas faciles.

Je ne vous ferai pas une montagne de promesses, parce que je ne veux pas vous mentir.

Je vous l’ai dit : je vous épargnerai les slogans de campagne, parce que je ne veux pas vous tromper.

Je n’essaierai pas de vous séduire, parce que je veux vous convaincre.

Je veux vous dire la vérité, telle qu’elle est.

Oui, mes chers compatriotes, la France va mal. Les perspectives ne sont pas bonnes.

Le pouvoir multiplie les sommets : sommet du G20, sommets du G8, sommets européens, sommets sociaux mais ces sommets de carton-pâte ne sont là que pour cacher l’abîme social dans lequel la France et les Français sont plongés.

Le constat est difficile, sans doute douloureux, mais il est nécessaire.

La France va mal, la France souffre, elle est aujourd’hui volée comme au coin d’un bois, mon devoir est de la mettre à l’abri. De la protéger. De lui éviter les agressions d’un modèle économique qui lui fait mal. Les agressions d’un système européen qu’ils soutiennent tous, et qui a livré la France, démunie, désarmée, à tous les vents d’une mondialisation sauvage : vents financiers, vents économiques, vents migratoires !

Alors oui je vais protéger la France, oui mon projet vise à la réarmer face  à la mondialisation, à la protéger de la prédation généralisée et à miser sur ses forces immenses, ses réserves de talent pour l’aider à passer le cap.

Pour contrer les vents mauvais, il n’y a pas 36 solutions. Les mots ne servent à rien, les slogans et les promesses non plus.

Non, face aux vents mauvais de la crise, il faut à la France un bouclier, un bouclier patriotique !

Qui mieux en effet que la patrie, la nation, l’Etat nation peut protéger les Français ?

Dans tous les pays du monde, c’est bien la nation qui sert de bouclier, qui sert de tremplin. C’est bien la nation et l’Etat nation sur lesquels les peuples du monde entier s’appuient pour traverser la tempête. C’est bien la nation qui est le cadre naturel des solidarités, le cadre naturel de la fraternité et de l’entraide. C’est bien l’Etat nation qui protège, qui innove, qui régule, qui stimule. C’est la nation qui défend nos valeurs traditionnelles.

Oui, je propose à la France le bouclier patriotique pour affronter l’orage ! Après des décennies d’échec qui aboutissent à l’effondrement d’un modèle en faillite, plus personne ne nous fera croire encore à la mondialisation « heureuse », à l’Union européenne ou à je ne sais quelle chimère qui pourrait nous protéger !

L’époque précédente fut celle des drôles d’alchimistes, qui ont tenté pendant des années de nous vendre que leur Europe de Bruxelles était un vaste trésor, et leur modèle ultralibéral, la pierre philosophale.

Drôles d’alchimistes, en effet, qui n’ont réussi qu’à transformer l’or en plomb ; et faire de nos riches nations un empire brinquebalant au bord de la faillite économique, sociale et morale.

C’est pourquoi, nous ne devons avoir peur de dire : c’est la nation qui est d’or !

La nation qui est faite de ce métal précieux et rare, cet assemblage unique qui constitue chaque jour un petit miracle, une avancée de la civilisation que nous devons choyer.

Oui, la seule, l’unique, la vraie protection, c’est la nation ! C’est ce bouclier patriotique que je suis seule à défendre, parce que je suis la seule à croire encore en la nation !

La seule à croire de toutes mes forces en la France, 5ème puissance mondiale quand tous les autres l’ont abandonnée pour l’illusion d’un empire européiste.

C’est bien la nation et elle seule qui jouera ce rôle de bouclier dans la crise.

Le bouclier patriotique, c’est une triple protection : économique, sociale, et culturelle.

Oui, la nation comme protection économique, c’est-à-dire lieu naturel de protection de l’industrie française, de relance de l’industrie et des services, par le protectionnisme. Par des droits de douane ciblés sur la concurrence déloyale, par des quotas d’importation et des normes à l’importation plus strictes.

Ecoutez, si des pays comme l’Argentine, le Brésil ou la Russie le font, pourquoi la France serait-elle incapable de mettre en place ces protections ? Quel maléfice aurait donc touché notre pays, notre grand pays, pour qu’il soit incapable de faire ce que les autres font ?

Oui, la nation sera ce bouclier patriotique contre la crise, pour relancer l’emploi, faire venir et revenir nos usines, développer nos services, stopper l’hémorragie des délocalisations, faire revivre l’agriculture.

Il en va de notre prospérité économique et sociale bien sûr, il en va de nos salaires, de nos emplois, de nos pensions. Du bouclier patriotique dépend beaucoup pour nos vies, et pour l’avenir de nos enfants, l’avenir de nos petits-enfants, aujourd’hui complètement bouché.

En dépend aussi l’avenir de notre agriculture, de nos paysans, viticulteurs, éleveurs et donc de notre indépendance alimentaire, et de notre indépendance de peuple.

J’ai visité ce matin une exploitation vinicole, j’ai rencontré des viticulteurs. Comme tous les paysans de France, ils me disent le drame du libre-échange, de la concurrence biaisée, de la grande distribution cupide. Ils me disent que l’Etat les a laissés tomber. Que l’Europe les menace, ici par la libéralisation annoncée des droits de plantation qui tuera les petites exploitations.

C’est une folie, parce que l’agriculture c’est notre avenir, c’est une chance pour la France, qui doit participer à l’aventure du XXIème siècle : nourrir la planète, nourrir ses 9 milliards d’habitants en 2050.

Il faut donc fortifier notre agriculture, miser sur nos campagnes, donner l’occasion à nos paysans de vivre de leur travail, de retrouver leur place dans notre société, de pouvoir transmettre leur exploitation à leurs enfants. Il faut inverser la tendance, enfin ! On a tellement négligé nos campagnes ! On a tellement oublié nos paysans, nos petites exploitations ! Je leur offrirai aussi une chance de rebondir, une chance de vivre et de renouer avec la prospérité.

Le peuple français est à l’origine un vieux peuple paysan, qui le reste au plus profond de son âme, ancré dans sa terre. Amoureux de ses paysages, fier de ses savoir-faire agricoles, le peuple français pourra miser sur le vrai changement que j’incarnerai, et la nation que je suis seule à mettre au cœur de mon projet.

Le bouclier patriotique aidera aussi puissamment notre agriculture. Je viendrai en aide à nos invisibles de la ruralité. A cette France des campagnes oubliées. A cette France qui n’intéresse personne.

Je transformerai la Politique Agricole Commune (PAC) en Politique Agricole Française (PAF), ainsi l’argent que nous versons à Bruxelles et qui est reversé uniquement aux grandes exploitations, pourra irriguer les indépendants, les exploitations libres et à taille humaine, qui sont celles qui en ont le plus besoin.

Mais, mes chers amis, du bouclier patriotique dépend aussi bien plus que cela. C’est bien le choix du modèle de société, et je dirais même une vraie question de civilisation qui se pose derrière ce débat essentiel que les autres fuient.

Car, derrière l’atrocité économique et sociale du modèle ultralibéral d’ouverture totale qu’ils nous ont tous vendus, il y a une autre atrocité, une atrocité morale, terrible, insupportable. Il y a l’abandon d’une vision de l’homme.

Oui il faut mettre fin à ce recul de civilisation que représente le libre-échange total. Oui, il faut que notre civilisation reparte de l’avant, vers le haut, parce qu’on ne peut pas tolérer un système qui fabrique des chômeurs d’un côté, chez nous, et des esclaves de l’autre, là-bas, dans les pays où tout est bon pour que ça ne coûte rien !

Ceci est profondément contraire aux valeurs qui ont forgées notre identité, notre civilisation.

Nombre de témoignages, d’enquêtes attestent crûment de cette réalité dramatique que j’évoque.

Dans le monde, 250 millions d’enfants de moins de 15 ans travaillent, et 60 millions ont même entre 5 et 11 ans. Parce qu’ils sont les esclaves de ce système ultralibéral, les esclaves de ce système mondialiste qui organise une concurrence insupportable, et inhumaine, pour nous vider peu à peu de notre substance industrielle et économique, de nos usines.

Oui je le dis sans détour, et je les accuse : en refusant le protectionnisme, les autres candidats poussent à la concurrence sauvage, par le bas. Ils sont directement responsables, et coupables, de ce qu’il y a en Chine des villes-usines, qui emploient des centaines de milliers de personnes, dans lesquelles travaillent des enfants de 12 ou 13 ans !

Villes-usines où les ouvriers entassés n’ont pas le droit de parler, où les pauses sont interdites, où certains jours on travaille 16 heures, où on dort dans des baraquements de 12 lits empilés jusqu’au plafond, où les travailleurs sont exposés à des produits toxiques.

Enfants africains qu’on fait travailler dans des champs de coton pourtant certifiés « bio », « équitable », et qui sont là pour suppléer l’industrie textile qu’on a laissé mourir chez nous ! Quelle honte !

Leur système, l’esclavage pour eux, et la condamnation au chômage pour nous !

Au moment où l’on fête les 150 ans des « misérables » de Victor Hugo, ça a un côté désespérant.

Je vous le demande : qui y gagne ? Qui a envie de cette société ? Où est notre Civilisation avec un grand C dans leur modèle ? Pourquoi refusent-ils le débat sur le protectionnisme, pourquoi nous soumettent-ils à tous les vents de la mondialisation sauvage ?

Je ne veux pas de ce modèle atroce, de la misère chez nous, je ne veux pas voir les Français rabaissés, l’être humain humilié. Parce que ne nous-y trompons pas : en leur imposant un modèle aussi désolant, on prépare l’immigration massive de demain. On les encourage à chercher ailleurs un rayon de soleil, et c’est chez nous qu’ils croient pouvoir le trouver, c’est chez nous qu’ils affluent, alors que nous n’avons plus rien à leur offrir ! Et nous devons d’abord à nos 5 millions de chômeurs, nos 8 millions de pauvres, nos classes moyennes en perdition, nos personnes âgées.

Vous comprenez ainsi le drame de la concurrence déloyale que la gauche, la droite et le centre ont organisée, qui parfois nous rend même complices malgré nous, par nos actes d’achat, d’un traitement aussi dégradant de l’être humain.

Il est évident qu’on ne sera jamais compétitifs dans ces conditions si on refuse de se protéger aux frontières, sauf à accepter un modèle de société à la chinoise.

Il est évident que la seule solution possible, la seule solution digne, c’est de refuser cette spirale qui nous tire tous vers le bas, économiquement, socialement, moralement, et de se donner les moyens de changer de modèle. Recréer l’emploi pour tous, à commencer pour nos jeunes, qui seront les premiers bénéficiaires de la réindustrialisation et du protectionnisme.

C’est bien le bouclier patriotique, qui mise sur les forces de la France, qui pourra nous éviter ce recul de civilisation et cet effondrement économique et social.

Voilà pourquoi j’oppose ce bouclier patriotique à leur libre-échange, à leur ouverture fanatique des frontières, à leur dogme fou : celui du dépassement de la nation et du cadre national !

Ce bouclier patriotique sera une arme pour notre redressement économique et social, la seule arme efficace et juste.

Ne laissez pas la classe politique vous raconter des histoires.

Vous le savez, un modèle social sous la pression de l’ouverture totale des frontières est un modèle social condamné.

Il faut être complétement aveugle pour ne pas faire une corrélation entre l’effondrement de notre système de santé, les déficits de nos comptes sociaux et les 10 millions d’étrangers que nous avons accueillis dans les 30 dernières années, 1 million depuis 5 ans.

Il faut être malhonnête pour ne pas admettre que derrière le modèle social, il y a des questions aussi importantes que la santé, et les retraites auxquelles ont droit légitimement les Français qui ont travaillé dur toute leur vie.

C’est le cadre national qui assure le plus efficacement la prospérité sociale des Français, des plus misérables, des retraités, des classes moyennes pressurées de toutes parts.

Poser le pied sur le sol français ne doit plus pouvoir permettre de bénéficier de toutes les aides sociales instantanément, comme c’est le cas par exemple pour le minimum vieillesse ! Parce que vouloir aider et accueillir la Terre entière, c’est en réalité laisser tomber nos pauvres, c’est dilapider l’argent des Français et au final laisser tomber son propre peuple !

Au moment où celui-ci n’arrive plus à boucler les fins de mois : hausse des amendes, hausse des mutuelles, du gaz, de l’électricité, des impôts locaux, des frais hospitaliers, du coût des transports…

Dans l’immédiat, je demande à nouveau au gouvernement de faire un geste pour les automobilistes, au lieu de passer son temps à les harceler comme s’ils étaient de vulgaires délinquants ! Le prix de l’essence est insupportable : cela fait un an que je réclame une baisse immédiate de 20% de la TIPP, compensée par une surtaxation des grands groupes pétroliers et gaziers. Il est urgent de le faire, la Grande-Bretagne l’a fait elle.

Les Français ont besoin de ce bouclier patriotique, parce qu’ils ont besoin de retrouver leur pays, leur nation qu’une Caste s’est évertuée à oublier, à rabaisser, à nier et à piller.

Oui le bouclier patriotique ce sont des frontières, que nous maîtriserons, contre une immigration massive qu’ils nous ont tous imposée !

Une immigration massive qui ne permet plus l’assimilation, qui est donc une agression contre notre culture, nos valeurs et nos traditions.

Une immigration massive cyniquement utilisée par le grand patronat, par le Medef, par les syndicats, qui ensemble m’ont désignée comme leur adversaire, comme leur seul ennemi, parce que je suis la seule à avoir débusqué leur immonde projet de baisse des salaires et de mise en concurrence généralisée des travailleurs français et d’avènement d’un multiculturalisme destructeur et d’un communautarisme systématique.

Surtout, je suis la seule qui veuille mettre très clairement fin à cette immigration massive, cette arrivée annuelle de l’équivalent de la ville de Rennes ! Le bouclier patriotique, c’est aussi une protection culturelle !

A leur cynisme, à leur mondialisme, j’oppose la nation, je chéris la France !

Oui,  mes chers amis, vous le sentez ce front qui se lève dans les masses populaires ! Vous la voyez, vous l’entendez cette vague d’espérance qui nous vient des profondeurs du pays !

C’est une soif de France qu’elle exprime, c’est un projet national qu’elle demande, c’est l’amour de notre pays qui la motive !

C’est nous qui le portons !

Vive la République !

Vive la France !

davidJ

Discours

22 janvier 2012

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