Mesdames, Messieurs, mes chers amis,
Il y a un an, lors de notre rentrée parlementaire, beaucoup de commentateurs politiques spéculaient, voire ironisaient, sur la compétition présidentielle qui s’ouvrait et la compétition dans la compétition qui s’annonçait.
Nous n’avons pour notre part jamais douté, jamais tremblé, jamais changé.
Ça a beaucoup étonné mais on se refait pas.
Et vous, militants et soutiens du Rassemblement National, vous avez, en ces circonstances, démontré des qualités morales, humaines et politiques extraordinaires.
En contredisant ceux qui prédisaient la défaite, en surmontant les campagnes d’intoxication, en sachant garder la barre dans la tempête, vous avez forcé l’admiration de tous.
A des millions de Français, vous avez fait vivre un grand moment de joie et d’espoir.
Beaucoup se souviendront où ils étaient le 19 juin 2022 quand le système a craqué devant la poussée nationale, lorsque le chapelet parlementaire a engrainé les 89 circonscriptions nationales gagnées.
Ces moments, avouons-le, sont des « instants d’éternité » comme le premier regard d’une mère sur son enfant, comme le paysage qui coupe le souffle, comme l’oiseau magnifique qu’on ne veut pas voir s’envoler.
Nous avons eu le bonheur de vivre cela.
Amis militants, candidats et électeurs du rassemblement National, soyez-en remerciés.
Beaucoup de commentateurs, pas toujours aimables à notre égard, ne vous le diront pas mais maintenant, ils connaissent et respectent la force de vos convictions, votre esprit de discipline, votre admirable sens de la camaraderie, votre incroyable capacité de résilience.
C’est avec des âmes et des cœurs comme les vôtres, avec ce courage et cette témérité dont vous avez fait preuve, c’est avec cette volonté d’airain face à l’adversité que l’on a construit notre victoire de Juin 2022, la plus grande victoire que le mouvement national ait connue en cinquante ans d’existence.
N’oubliez pas que c’est avec les qualités éminentes et rares dont vous avez fait preuve que la France s’est toujours relevée des situations difficiles où l’histoire l’avait conduite.
Nous en aurons besoin, encore et toujours.
Je voulais vous en féliciter, mais surtout au-delà, je voulais vous dire combien je suis fière de vous, honorée de vous avoir conduits dans cette magnifique aventure, heureuse de combattre avec vous.
Chacun sait maintenant que, le jour venu, peut-être pas si loin, nous aurons besoin de ces qualités dont vous avez fait preuve pour conduire le pays sur la voie difficile du redressement.
Un an plus tard, à l’image de ce jour ensoleillé du beau département de l’Hérault, le ciel s’est dégagé et l’horizon que beaucoup croyait obscurci pour le mouvement national est désormais limpide.
Les fausses valeurs se sont démonétisées sur le marché électoral, les puissances installées ont été neutralisées quand elles n’ont pas été effacées.
Les grands projets de premier-ministrable ont pris la poussière, une énorme couche de poussière.
Politiquement, je crois pouvoir le dire : nous avons vécu une révolution électorale de grande ampleur, une révolution pacifique, une révolution démocratique, un événement qui pose le socle du grand basculement politique qui s’impose au fil des ans et peut-être maintenant au fil des mois.
Ce mouvement, je le crois, est inexorable.
Ne voyez pas dans cette prédiction optimiste une quelconque forfanterie de ma part, une euphorie déplacée.
Cette observation relève d’une analyse factuelle.
Ce grand mouvement est bien sûr français et notre pays depuis 1984 reste l’un des moteurs de la révolution politique qui se déroule dans toute l’Europe.
Mais il est aussi européen.
Vous le remarquez ;
ce sursaut électoral et populaire s’inscrit dans une vague patriote qui parcourt tout notre continent et prépare, à n’en pas douter, le retour prochain des Nations d’Europe : hier la Suède, demain l’Italie et après- demain, à n’en pas douter, la Hollande avec la courageuse et pacifique révolte paysanne qui s’y déroule et érode chaque jour davantage le pouvoir mondialiste néerlandais.
Qu’il me soit permis de saluer ces mouvements populaires et nationaux proche de nos idées qui portent en eux la libération de l’Europe, de ses nations et de ses peuples.
Qu’il me soit permis de voir dans ce grand retour des nations d’Europe le désaveu d’une Union européenne engagée dans une fuite en avant à l’extension illimitée, une Union qui porte une vision qui n’est même plus fédérale mais impériale.
Cette Union, on l’a vu avec le discours hallucinant de Mme Von der Leyen, ne cherche même plus à invoquer une coopération pour la paix mais s’enferre dans de vaines et dangereuses postures belliqueuses.
Or, cette Union Européenne voit ses promesses de prospérité et de paix sombrer dans ses errements économiques, énergétiques et géo-politiques.
Le moment politique que nous vivons est, je le crois, historique.
Nous vivons, mes amis, un véritable soulèvement démocratique contre le joug de ces idéologies corruptrices et destructrices : le mondialisme, l’affairisme, l’immigrationnisme, le wokisme, l’indigénisme, la dictature de groupes extrémisés parlant au nom de minorités qui ne demandent pas d’être instrumentalisées.
La vague qui s’est levée en juin dernier est une vague bienfaisante et salvatrice.
D’abord parce que 89 députés, répartis sur toute la France, donnent au mouvement national une représentation parlementaire plus conforme à son poids électoral attesté.
Même s’il est très tardif, ce gain de sièges vient réparer une situation doublement anormale :
- l’injustice insupportable de voir des millions de Français être privés d’une représentation parlementaire
- le caractère de moins en moins légitime d’institutions devenues presque factices.
Il est malheureux que ce soit le peuple Français qui ait été obligé d’infliger cette cinglante leçon de démocratie à un législateur pusillanime et fuyant, à un pouvoir politique combinard et calculateur qui a toujours refusé de se saisir de la question de la représentativité alors même que la révolte des Gilets jaunes l’avait mise en évidence.
L’avenir nous dira si cette leçon a été comprise et si cette question de la juste représentation des courants politiques a été comprise.
Elle est pourtant si indispensable à l’équilibre de notre démocratie, à l’harmonie sociale, à la dignité de la volonté populaire qui doit être en toutes circonstances et à tous niveaux, respectée.
Les prochaines élections sénatoriales qui auront lieu en 2023 corrigeront, je l’espère, cette inconvenance démocratique qui perdure au Sénat.
Dois-je rappeler que le courant national est arrivé en tête des élections présidentielle dans 22 000 communes sur 34 000.
Ce déni démocratique prive la Haute Assemblée d’une part de sa nécessaire représentativité et, je le sais, d’une énergie nouvelle qui lui serait grandement profitable.
La défense de la ruralité et de l’autonomie communale est une urgence démocratique.
Même au Sénat, sensé être la « chambre des collectivités territoriales », les intérêts de nos campagnes cèdent devant les logiques de centralisation, devant les intérêts des grandes métropoles, devant les injonctions de barons régionaux.
Il est évident qu’il faut ouvrir la réflexion pour repenser de fond en comble l’aménagement du territoire.
Je lance d’ores et déjà un appel aux élus de France, aux maires et aux grands électeurs attachés au pluralisme, à se mobiliser avec nous pour la défense de cette démocratie de proximité que sont les communes, même les plus petites.
Le temps presse.
Maires et élus ruraux, avez-vous entendu Emmanuel Macron il y a quelques jours ?
Il ne propose rien de moins que de vous imposer l’installation, dans vos villages et villes, d’une immigration que vous n’avez pas demandée.
Cette immigration supplémentaire, c’est le trop plein de celle qui sature les métropoles et rend certains quartiers quasiment invivables, mais aussi ce sont de nouvelles migrations venues du monde entier qui sont programmées.
Le Pacte des migrations de l’Union Européenne proposait d’instaurer dans toute l’Europe des relocalisations forcées de migrants, Emmanuel Macron annonce vouloir l’imposer sans attendre dans toute la France, dans le moindre village le plus reculé, dans le moindre hameau.
Nous sommes prévenus !
L’immigration submersion, c’est eux qui la choisissent mais c’est vous qui la subirez !
Et cette proposition arrive comme si, sur cette question, le résultat des élections présidentielles et législatives n’avait pas été clair, comme si les sondages étaient ambigus, comme si la saturation migratoire de notre pays n’était pas flagrante.
Ce mépris pour les élus locaux, cette négation de l’identité territoriale de vos communes, jamais des sénateurs du Rassemblement National ne l’accepteraient.
D’ores et déjà, n’avez-vous pas compris que pour tenter de faire bonne figure mondiale pour les Jeux Olympiques de 2024, le gouvernement allait être tenté de vider Paris de ses clandestins, squatteurs et autres crackers c’est-à-dire de les repartir chez vous, dans nos campagnes ou nos villes moyennes ?
Ne croyez pas que ce qui arrive en matière d’immigration soit le fruit du hasard, d’une faute d’appréciation, d’une inattention passagère, d’une sous- estimation des conséquences : cette folle politique relève d’une intention politique.
Pour Emmanuel Macron et ses amis, pour quasiment toute la classe politique, l’immigration n’est pas un problème mais un projet.
L’immigration ?
Il n’y a que le Rassemblement National pour s’y opposer.
Je ne reviendrai pas sur la question de la sécurité déjà évoquée par Jordan et Louis, mais n’oublions pas que situation sécuritaire est cataclysmique dans certains départements français au premier rang des quels Mayotte qui dans l’inférence des médias et du gouvernement vit un véritable enfer.
Mais pour en revenir à la question de la représentativité de nos institutions, elle constitue un chantier très vaste encore que, j’espère, nos dirigeants auront la lucidité ou l’éthique de prendre à bras le corps.
Avant de créer un fantomatique et non-institutionnel CNR, Emmanuel Macron devrait se préoccuper de rendre représentatifs les organismes officiels qui existent.
Le courant national est, en effet, fondé à siéger dans tous les organismes censés représenter le corps social, à commencer par le CESE mais aussi les conseils économiques, sociaux et environnementaux à l’échelon national, régional ou européen.
Il serait paradoxal que des organismes censés représenter « les forces vives » du pays ne regroupent finalement que des forces desséchées, momifiées ou mortes.
Cette question de la représentativité qui induit la question des lieux d’arbitrage des décisions publiques est d’autant plus pressante que le pays va, à n’en pas douter, rentrer dans des difficultés d’une ampleur inégalée.
Une crise énergétique qu’une politique de chèque- cadeau tente de dissimuler s’annonce durablement.
Nous n’en voyons que les premiers effets car cette crise n’est pas seulement conjoncturelle mais structurelle.
Elle est le fruit de trois fautes majeures de la part de dirigeants qui croyaient que la prospérité ou l’aisance énergétique de l’occident était un droit acquis, immuable et imprescriptible :
- une faute dans les choix énergétiques, notamment par l’abandon plus ou moins avoué du nucléaire, cette technique de pointe incomparable qui avait fait de la France une Nation reine dans la production autonome et quasi illimitée d’une électricité bon marché et décarbonée.
L’absence de vision quand il y a quinze ans je proposais que notre pays se lance dans le développement d’une grande filière hydrogène.
La validation du suicide énergétique de l’Allemagne exigé par ces fous que sont les verts allemands.
- Une faute géopolitique, en s’emballant avec une Union Européenne hystérisée par la guerre en Ukraine dans des sanctions inappropriées et irréfléchies : n’importe quel chef d’entreprise de PME sait qu’on réfléchit à deux fois avant de s’aliéner ses clients et ses fournisseurs.
Fournisseur dont je rappelle que ce n’est pas le RN qui les a choisi, c’est bien l’Allemagne qui a construit avec la Russie, Nord-Stream 1 et 2 par ailleurs à son unique bénéfice.
- Une faute conjoncturelle quand nos dirigeants renoncent à briser la spéculation, empêcher les profiteurs de guerres ou réformer en urgence les montages technocratiques ruineux, comme l’ARENH, que nous impose Bruxelles
Quand on sait qu’historiquement la courbe du développement économique suit la courbe de la capacité énergétique, il y a de quoi être très inquiet sur les perspectives d’avenir.
Nos dirigeants ne devaient-ils pas y penser avant de fermer Fessenheim, avant de renoncer à moderniser notre filière nucléaire, avant d’engager notre pays, sans réfléchir aux conséquences, vers des énergies couteuses, aléatoires, polluantes car irrémédiablement couplé à des centrales à gaz ou à charbon, et finalement asservissantes ?
Et si quelqu’un est responsable de notre dépendance envers la Russie, ce sont les idiots ou les naïfs qui ont misé sur l’éolien et le solaire.
On peut tirer de cette crise l’axiome suivant :
En matière d’énergie, quand on est dépendant du soleil et du vent, on est dépendant des Russes !
La deuxième crise est économique :
Une crise économique avec des déficits abyssaux, une inflation qui s’emballe, une dette qui nous ruine chaque jour davantage, une compétitivité de nos entreprises minée par la déflagration énergétique, un euro qui s’affaisse, des pénuries qui menacent.
Rien, il faut le dire, dans les postures surjouées d’Emmanuel Macron, dans les explications alambiquées de M. Lemaire ou dans les moments mutiques de Mme Borne ne poussent à l’optimisme.
Et enfin, conséquence des autres, une crise sociale avec l’effondrement du pouvoir d’achat, une crise des services des collectivités locales asphyxiées par le coût de l’énergie, un risque de licenciements en nombre, en clair, la perspective d’une récession et donc d’une paupérisation générale.
On ferme des piscines faute de moyens de les chauffer ; on restreint les créneaux des équipements de sportifs ; on nous promet d’éteindre l’éclairage public (ce qui aura pour effet une insécurisation de nos rues notamment pour les femmes) ;
on réduira bientôt le nombre de jours scolaires par mesure d’économie.
Mais où va -t-on ?
Qui aurait pu imaginer dans quel état de régression, de sous-développement nous conduirait ce gouvernement qui se présentait comme « progressiste »?
Et comme si cela ne suffisait pas, Emmanuel Macron croit intelligent de remettre sur la table son obsession, déjà combattue par les Français, de la réforme des retraites.
C’est là une inutile provocation anti-sociale dont Emmanuel Macron est coutumier.
Or, je le dis, on ne gouverne pas un pays dans la provocation et encore moins quand elle devient permanente.
Un pays n’est pas une table de jeu où l’on tente des coups, les gens ne sont pas des pions, et le sort d’une nation l’enjeu d’une partie sans lendemain.
Comme notre système de sécurité sociale qui engage certes beaucoup d’argent mais assure à tous les Français une protection, le choix sur les retraites est un choix de société.
Nous, nous l’avons fait et nous l’assumons.
Nous, nous croyons que les Français et notamment ceux qui ont eu des carrières précoces ou pénibles doivent pouvoir jouir d’un repos bien mérité après quatre décennies de labeur.
C’est pourquoi nous nous opposerons à la réforme d’Emmanuel Macron qui est inopportune, injuste et propre à susciter d’inutiles divisions.
Les crises énergétique, économique et sociale dont je vous ai parlées vont intervenir comme de secousses sismiques à répétition.
Elles ne sont ni le fruit du hasard, ni exclusivement des circonstances, ni d’une malédiction céleste mais résultent de choix politiques dont certains très anciens.
Ces choix politiques, que nos dirigeants aient le courage ou l’honnêteté de les assumer plutôt que de tenter de se défausser sur la faute à pasdechance, à Poutine ou à pasmoi !
Les Français ne sont pas dupes de ces peu glorieuses dérobades et Emmanuel Macron ne pourra pas très longtemps échapper à ses responsabilités.
La classe politique me fait penser parfois aux délinquants dans les prétoires correctionnels, c’est toujours le même argument : c’est pas vrai, c’est pas grave, c’est pas moi, or concernant les politiques, c’est vrai, c’est grave, c’est eux ;
Oui quelque soit le sujet c’est eux.
Alors me direz-vous, vous êtes très sévère à l’égard d’Emmanuel Macron ?
Vous renoncez à l’opposition constructive. Pas le moins du monde.
Mais comment ne pas être sévère face à une entreprise de déconstruction de notre pays, une politique de démolition involontaire quand elle n’est pas volontaire.
Involontaire par incompétence. Volontaire par idéologie.
Pour autant, l’opposition responsable que j’appelle « l’opposition de gouvernement », c’est une ligne de conduite que nous nous sommes fixée et nous la conserverons.
Mais il y a, à notre sens, trois types de textes parlementaires :
- Les textes pragmatiques qui prévoient des mesures concrètes en faveur des Français même s’il s’agit souvent d’atténuer les souffrances que les mêmes gouvernements ont engendrés : ceux -là nous pouvons les voter.
Nous l’avons fait pour le pouvoir d’achat, même si le texte du gouvernement était notoirement insuffisant.
- Les textes à portée idéologique comme la submersion migratoire des campagnes ou l’injuste réforme des retraites, ceux-là nous ne les voterons évidemment pas et même nous les combattrons à l’Assemblée et sur le terrain.
- Enfin le budget qui est le marqueur financier d’une politique que nous contestons : la disparition de la police judiciaire que M. Darmanin propose, le démantèlement de notre diplomatie, la politique pénale irresponsable de M. Dupont-Morreti, les aberrations pédagogiques de M. Ndiaye ou les choix énergétiques désastreux.
Nous voterons donc contre le budget en ce qu’il est le marqueur d’une politique non seulement peu efficace mais extrêmement nuisible.
Là, vous le concevez donc, ce sera non, un non argumenté, un non contrebalancé par des propositions solides et positives !
En nous donnant le groupe d’opposition le plus important, les Français nous ont clairement désignés comme la force d’alternance.
Pour le dire clairement, quand ça ne sera plus Emmanuel Macron, ce sera nous !
Nous sommes conscients de cette responsabilité que nous assumons avec sérieux et détermination.
Au point où nous sommes rendus, nous ne devons pas seulement nous fixer l’objectif d’accéder au pouvoir - c’est en bonne voie- mais nous devons nous mettre en capacité de l’exercer avec efficacité et succès.
Je le dis : quand viendra l’heure du pouvoir, nous serons prêts !
- Prêts, parce que nous réfléchissons dans les moindres détails au projet alternatif de redressement national que nous proposerons au pays ; nous le feront approuver par le peuple pour lui donner toute sa légitimité ;
- Prêts, parce que nous fédérons autour de nous des Français de tout bord, de toutes origines, de toutes sensibilités, tous ceux qui veulent participer à cette grande œuvre de redressement national ;
- Prêts, parce que nous faisons émerger la nouvelle élite dont le pays a besoin, une élite représentative du peuple dans toutes ses composantes, une élite capable techniquement et politiquement de porter les réformes nécessaires, de les expliquer et de les faire aboutir et surtout, de les faire appliquer.
- Prêts enfin, parce que nous agirons dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale, avec un projet enthousiasmant et fédérateur qui unira tous les Français de bonne volonté.
Nous allons faire renaitre l’envie de tout le pays, de se rassembler, de proposer, d’agir et ainsi faire renouer le pays avec un grand destin national.
Comme vous le savez, j’ai décidé de me mettre en retrait de la présidence du parti, en réalité de sa gestion courante.
Ce n’est pas un abandon mais après 10 ans, c’est le choix délibéré de faire monter de nouveaux cadres qui, à l’image de nos nouveaux et talentueux députés, apporteront avec l’énergie de leur jeunesse, un dynamisme supplémentaire à l’action de notre mouvement.
Ce choix d’une nouvelle direction du parti national, en l’occurrence entre deux candidats très talentueux tous les deux, vous revient, amis qui soutenez les idées du Rassemblement national.
La seule condition pour y participer est d’être adhérent.
C’est pourquoi, je vous invite à prendre votre adhésion pour pouvoir être admis à vous exprimer lors de ce scrutin si important pour le mouvement national, ce mouvement dans lequel vous vous reconnaissez.
Pour autant, si je quitte la présidence du Rassemblement national, je ne renonce pas au combat politique, à la défense des Français, à la volonté d’engager le pays sur la voie du redressement.
La décision de passer le flambeau est, en effet, pour moi, le choix de sortir de la gestion partisane pour parler au-delà de notre parti, de notre famille politique, de notre courant de pensée à tous les Français, à des Français qui sont tentés mais n’osent pas franchir le pas, à des Français qui sont critiques à notre égard, peut-être parce qu’ils ne nous connaissent pas ou trop peu.
Nous en avons conscience, nous vivons un moment politique: un moment politique, c’est un moment particulier, un moment comme on en vit peu, un moment qui annonce des événements plus grands encore, lorsqu’une parenthèse se ferme pour qu’une autre page d’histoire s’écrive.
Pour beaucoup d’entre nous, la période que nous allons vivre va certainement être un des grands moments de notre vie de citoyen.
Nous devons y associer tous les Français qui souhaitent se joindre à nous.
Notre cœur et nos bras sont ouverts.
Il y tant à faire que chacun y trouvera sa part, sa mission, sa fonction et peut-être son destin.
Nous puisons notre force dans la connaissance et le respect du passé, mais aussi dans la passion de l’avenir.
Nous puisons notre détermination dans l’absolue certitude que l’histoire s’écrit par la volonté des hommes, et dans les temps que nous vivons, c’est nous qui entendons l’écrire.
Nous puisons cette confiance en l’avenir dans la solidité morale du peuple français qui nous soutient, qui attend de nous, et qui ne nous autorise qu’une option possible : la victoire de nos idées.
Les périls qui menacent la Patrie sont grands. Nul mieux que nous le mesure.
Mais nous savons aussi les trésors de volonté, d‘intelligence et de bravoure de notre peuple, ces qualités qui en ont fait le génie, et, dans le monde, appelé admiration et respect.
C’est à nous qu’il appartient de réveiller chez les nôtres cette flamme de l’engagement et du combat.
C’est à nous de lui faire surmonter ses divisions, ses doutes pour trouver dans l’appétit de vie et de victoire les raisons de croire en l’avenir,
pour faire naître dans la conscience d’un attachement mutuel l’élan de cœur qui fait le sursaut vital des peuples et des gens,
pour tracer avec sérénité, pour eux même et pour la France éternelle, les routes qui seront celles de la liberté.
Demain nous repartirons sur les terrains animés de cette foi, cette foi inébranlable que rien ne peut résister à la vague qui s’est levée, que l’avenir nous appartient pour peu nous sachions transmettre la flamme que nous avons au cœur, et que, demain, grâce à ce que nous aurons accompli se lèvera dans le pays l’aurore d’un jour nouveau, pour ses enfants, pour nos enfants et pour les générations qui viennent.
Hauts les cœurs !
Vive la République
Et vive la France.