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1er mai 2016 : discours de Marine Le Pen

Marine Le Pen

03 mai 2016

Discours de la Présidente du Front national à l'occasion du banquet patriotique et populaire qui s'est tenu à Paris le 1er mai 2016.

Mes chers compatriotes, Chers amis,

Quel plaisir pour moi de m’exprimer devant vous pour ce 1er mai, à l’occasion de notre traditionnel rassemblement dont la forme a certes évolué, mais dont l’esprit reste le même : celui d’une communion patriotique et populaire à laquelle je veux associer nos compatriotes ultramarins dont nous sommes si fiers qu’ils représentent la France sur 4 continents et 3 océans.

Je voudrais avant toute chose remercier chaleureusement l’ensemble des orateurs qui m’ont précédée pour leurs interventions passionnantes et rythmées.
Ils sont le visage du Front National dans vos régions !

Un visage renouvelé, dynamique, compétent, efficace ; à même de défendre vos intérêts et ceux de tous les Français, avec hauteur et dignité !

Dans ces nouvelles régions, nous avons réussi une percée historique en décembre dernier, forçant le début d'une recomposition du paysage politique et obligeant "Les Républicains" ex-UMP et le PS à se révéler tels qu’ils sont : c’est à dire un seul et même parti, avec les mêmes idées, au service d’un seul et même système !

Ils doivent désormais s'unir pour nous battre, et ils le savent !

C’est ainsi que dans deux régions, notre mouvement est même devenu la seule force d’opposition, après que le PS se fut lâchement retiré du combat pour soutenir ses alliés objectifs, ces faux-Républicains.
Ces nouvelles assemblées régionales sont, en quelque sorte, une préfiguration de ce que devient la vie politique française : un duel essentiel entre d'un côté le camp de l’UMPS et de l'autre le mouvement patriote.

D’un côté le mépris du peuple et le soutien à un système qui a durablement nui à la France, de l’autre les amoureux éperdus de la France, attachés à la nation, défenseurs de la démocratie véritable, n’ayant pour seul souci que le rayonnement et la prospérité d’une France éternelle, libre, souveraine !

De plus en plus de voix s’élèvent : Apparu, Raffarin, NKM, Valls, Macron pour officialiser cette union LR.PS et constituer ce parti unique dont nous vous parlons depuis des années.

Oui mes amis, les événements s’accélèrent, la France évolue, le combat politique évolue, et le Front National aussi évolue.

Nous demeurons fidèles à nos racines, et j’ai ce matin honoré, comme chaque année, Jeanne d’Arc, patronne de la France, pour signifier, comme nous le faisons depuis des décennies, l’attachement de notre mouvement politique au courage, au réalisme, au patriotisme, à la détermination de la pucelle d’Orléans.
Jeanne d’Arc dont l’anneau est enfin revenu sur le sol de France grâce à une bienheureuse initiative que je salue.

Jeanne d’Arc, symbole de résistance.
De résistance à l’envahisseur anglais bien entendu.
Mais de résistance aussi aux doutes, inévitables lorsque l’on est si jeune et si seule, au départ d’un défi aussi immense que celui de la libération et du redressement du royaume de France,
de résistance enfin face aux certitudes erronées et aux renoncements des autres.

Cette vie, concentrée d’héroïsme et de vertu, doit inspirer tous les patriotes, tous les Français, et les convaincre qu’aucune cause, aucun combat, n’est perdu d’avance. Jamais !

Il y a près de 600 ans, la France, incarnée par Jeanne d’Arc, luttait pour sa survie, luttait pour son indépendance.

Et c’est en cela que nous nous reconnaissons plus que jamais dans le combat de notre Sainte nationale, car nous aussi, nous luttons aujourd’hui pour la survie et l’indépendance de la France !

Tous ensembles, dans la chaleur et la convivialité de ce banquet patriotique et populaire, nous croyons, comme Jeanne d’Arc, que la France a un avenir.
Tous ensembles nous pensons que les mots « résignation », « compromission », « abandon », sont proscrits de notre vocabulaire.
Et j’avoue que c’est avec pitié que nous regardons ces ministres ambitieux aller à Orléans, non pas pour honorer Jeanne, sa hauteur d’âme, son combat, mais pour ne pas laisser Jeanne d’Arc au FN.

Tant de vacuité laisse perplexe et certains devraient se rendre compte par eux-mêmes que l’on ne peut pas décemment honorer l’icône de l’indépendance de la France, après avoir organisé, soutenu et revalidé 100 fois tous les Traités d’asservissement de notre pays à la grande Finance et à l’Union européenne !
Jeanne appartient à tous les Français mais de grâce, honorez la pour ce qu’elle nous a offert : notre indépendance, notre liberté au prix de sa vie, pas pour de basses considérations politiciennes.
En même temps, on comprend que Macron ne souhaite pas, comme nous, fêter aujourd’hui aussi le travail compte-tenu de ses résultats en la matière.

À presque un an jour pour jour de la prochaine élection présidentielle, mon propos en ce 1er mai a une résonance particulière.

Vous le savez, j’ai décidé de m’extraire autant que possible du marigot politicien parisien qui nous empêche de réfléchir, qui noie la politique avec un grand P dans un flot ininterrompu de polémiques stériles, de buzz, d’indignations aussi nombreuses que factices.

Je réserve mon temps à la réflexion de fond, à l’échange, à la rencontre des Français ou de nos amis patriotes à l’étranger.
En résumé, je me consacre à l’essentiel.
Tant « l’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant » comme le disait René Char.

Je veux faire de cette année une année utile à mes concitoyens, une année pendant laquelle il sera possible d’exposer, d’échanger, de débattre sur des sujets de fond, loin des campagnes d’hystérie du système contre le Front National et le mouvement patriote dans son ensemble, loin des tentatives d'empêcher la Démocratie de s’exercer sereinement.

Cette prise de hauteur m’apparaît indispensable pour préparer au mieux mon projet présidentiel et convaincre les Français qu’un changement véritable de politique est possible.
Car à la différence du bloc UMPS européiste, les Patriotes, eux ont des choses fondamentales à proposer pour relancer l’économie, lutter contre la pauvreté, restaurer notre sécurité collective, protéger notre identité nationale.

En face, ça n’est qu’une guerre d’égos, sans idées, sans projet ni proposition.
La primaire des Républicains ex-UMP est à cet égard symptomatique : 14 candidats déjà déclarés !

Et même à gauche, où les inaptitudes du président sortant aiguisent les ambitions personnelles, on voit se déchirer les probables futures candidats Manuel Valls et Emmanuel Macron.
Un mot, permettez-moi, sur cette extraordinaire mascarade à laquelle se livrent sans vergogne ces gens devant les Français.
Ils sont censés appartenir à la même majorité présidentielle, au même gouvernement, et ne cessent pourtant de se tirer dans les pattes.

Pas un jour ne passe sans qu'on n'ait à subir le récit pitoyable de ces affrontements puérils, au point que l’on se demande « quand travaillent-ils ? ».
L’oligarchie créée des bulles médiatiques, s’entiche de nouvelle personnalité comme une jeune fille pré pubère, le dernier chouchou c’est Macron, il ne représente rien, n'a aucune idée sur rien, n'a aucune troupe, n'a jamais daigné se présenter devant le suffrage universel.

Mais qu’à cela ne tienne, on l’habille de vêtements dans lesquels il flotte littéralement, on lui prête des ambitions présidentielles, le pauvre qui ne rêve en réalité que d’être Premier-ministre d’Alain Juppé !
Ces bulles médiatiques, qu'elles s'appellent Macron aujourd'hui, Bruno Le Maire hier, ou Ségolène Royal avant hier, ne sont en réalité que l'écume du désespoir.

Le désespoir d'un système qui ne sait plus se réinventer, et cherche à recycler ses vieilles idées par des visages moins ridés que les autres, dans l’objectif avoué de conserver une apparence de pouvoir alors même qu’ils ont démontré maintes fois qu’ils en étaient indignes.

Notre pays est dans un état de crises graves, multiples et larvées. Crise économique, crise sociale, crise migratoire et désormais aussi crise politique.
Celle d’un régime qui n’est plus soutenu par personne et où les anciens partis dits de gouvernement vascillent. Le PS a quasiment disparu, l'ex UMP est plus que jamais tiraillée.

A eux deux, et c’est heureux, ils pèsent à chaque scrutin moins lourd que lors du précédent.

Cette crise politique frappe d’ailleurs l’Europe toute entière et l’on ne peut pas ne pas songer à nos amis du FPÖ en Autriche qui ont laminé l’équivalent de leur UMP et de leur PS à l’élection présidentielle.
Chacun des candidats du système ayant péniblement atteint les 11% quand Norbert Hofer, candidat patriote de nos alliés du FPÖ, arrivait en tête à 36,5 %.

Cette crise politique peut être salutaire et elle le sera assurément quand aura totalement abouti cette véritable recomposition de la vie politique française que j’appelle de mes vœux.

Prenons notre part à cette recomposition politique. J'appelle donc, solennellement, au-delà de notre mouvement, au-delà de ce roc solide et pérenne que nous représentons dans la tempête politique, j'appelle en ce premier mai tous les patriotes de France, d'où qu'ils viennent, quel que soit leur engagement politique passé, à me rejoindre.

Qu'il rejoigne le seul parti qui sait où il va, pourquoi il y va, et qui ne s'embarrasse pas de ces querelles d'égos, qui reste sur le fond des projets, qui propose une voie aux Français !

Nous n'avons plus le temps de nous appesantir sur des querelles politiques dépassées. Le besoin impérieux du pays, c'est aujourd'hui l'union des patriotes pour constituer cette majorité dont la France a besoin, une majorité qui travaille enfin au service de la France et des Français, exclusivement.
Je bâtis un pôle de rassemblement à vocation majoritaire.
Et pour cela je continue avec mes équipes, avec vous, de multiplier les prises de position, d'imposer le débat sur tous les sujets qui préoccupent nos compatriotes.

Je continuerai, et avec une clarté qui ne pourra échapper qu'aux gens de mauvaise foi, d'en appeler à l'ensemble des Françaises et des Français sans aucune exception, toutes origines et toutes religions confondues, sans me soucier qu'ils viennent de la gauche ou de la droite, deux mots vestiges d'un clivage disparu, pour peu qu'ils aient la France au cœur !

C'est là mon seul et unique critère : aimer la France !
Malgré la meilleure volonté du monde, je ne pourrai conduire nulle part ceux qui se détournent de la France, ceux qui ont une vision post nationale, qui ne croient plus ni dans le peuple, ni donc en la démocratie, et courent après une tutelle qu’elle soit européenne, américaine ou allemande, ceux-là auront légion de candidats Juppé, Macron, Sarko, Hollande, Bayrou…

En revanche, je vous le promets, je peux avec la force de ceux qui aiment leur patrie, déplacer les montagnes, atteindre les sommets les plus élevés et dépasser les lignes d'horizon les plus inatteignables !

Avec vous, avec votre force, votre énergie et votre conviction, nous rendrons possible l'impossible !
D'abord et avant tout parce que l'impossible n'est pas, n'a jamais été et ne sera jamais français!

Le monde bouge mes amis, et il bouge vite. La question de la souveraineté et du retour des peuples est désormais centrale.
Nous sommes à quelques semaines d’un référendum possiblement historique sur le Brexit. Le Royaume-Uni pourrait demain reprendre sa pleine indépendance et montrer la voie d’un bouleversement en Europe : celle d’une reconquête complète des souverainetés nationales.
Pour le bien de tous.
Et si par hasard le peuple britannique passait sa chance, alors nous serions nous, en France, les mieux placés pour mener ce combat en faveur de la Liberté.

C’est à nous qu’il reviendrait cette opportunité historique de faire reculer l’Union européenne, cette technostructure antidémocratique qui asservit les peuples, et dont le projet depuis l’origine se résume à l’effacement définitif des Nations et de leurs Etats.
De bouter l’Union européenne hors de France en quelque sorte!
Partout nous ressentons, parfois plus ou moins confusément, ce besoin de liberté.

Les Néerlandais ont encore récemment dit non par référendum à l'Union européenne, en rejetant son projet néfaste d’association avec l’Ukraine.

Les Français également avaient dit non avec force en 2005 à l'Union européenne, avant que leurs parlementaires ne les trahissent honteusement en adoptant eux-mêmes ce que le peuple avait rejeté.

Je suis la candidate du NON à l’Union européenne, du OUI à la France, la candidate de l’Insoumission, et je ne regarderai pas passer le train de la souveraineté sans rien faire !

Je porterai pour mon peuple un projet de LIBERTÉ, et pour la France un projet de grandeur retrouvée !

Nous autres Français, dans un an très exactement, nous aurons l’occasion de retrouver notre souveraineté, de retrouver notre liberté.
C’est la raison d’être de ma candidature à l’élection présidentielle.
Cela fait-il de moi une anti-européenne ? Bien sûr que non. Je suis européenne !
La géographie de la France, au cœur de l’Europe, son histoire, depuis l’Antiquité et le baptême de Clovis nous dictent ces convictions. La nécessité et le bon sens aussi !
Comment ne pas développer des relations de partenariats profonds, de voisinages avec notre environnement géographique, d’échanges sur tous les plans et surtout d’amitiés profondes entre les peuples souverains d’Europe ?
La réalité de l’Europe, son climat intense d’échanges commerciaux, intellectuels, spirituels, artistiques depuis des millénaires précède de beaucoup ce qu’il est convenu d’appeler la « construction européenne » qui, loin des idéaux initiaux, au lendemain des deux guerres mondiales, est aujourd’hui clairement une œuvre de « déconstruction » des identités nationales en Europe.
Je suis donc profondément européenne et c’est bien la raison pour laquelle nous travaillons jour après jour avec toutes les bonnes volontés pour bâtir sans attendre une refondation de l’Europe.
C’est pourquoi nous avons lutté puis réussi, il y a un peu moins d’un an, à constituer un groupe au Parlement européen, au grand dam des oiseaux de mauvaise augure qui nous prédisaient l’échec.
C’est pourquoi, avec nos amis italiens du parti de Mattéo Salvini, néerlandais de Gert Wilders, autrichiens de Hantz Christian Strache, mais aussi roumains, polonais, flamands, britanniques, j’ai la joie de vous annoncer l’arrivée depuis hier dans notre groupe du député allemand Marcus Pretzell de l’AFD.
Nous rassemblons, nous nous renforçons, nous travaillons sans relâche et, en ce qui me concerne, mon objectif est clair : la France apaisée.
La France apaisée, ce n’est pas un slogan, ce n'est pas juste une campagne d'affichage qui a fait couler beaucoup d'encre et a suscité un nombre considérable de commentaires.
Ça n’est évidemment pas, comme font mine de le croire les bêtas, une description mais bien une ambition.
C'est même une nécessité vitale.
Car il n'est pas possible de vivre dans une nation de plus en plus troublée, une nation de plus en plus en proie au conflit, au doute, aux tensions, au risque de déchirure.
En tous domaines, sécuritaire, migratoire, militaire, économique, social, au travail, la France a besoin d'apaisement. Je dirais même qu'elle a besoin de paix.
Et cette paix, nous ne l'aurons, j'y reviendrai, qu'en ayant le courage de prendre des décisions qui rompent avec des décennies de reculades, de compromissions et de soumission.
Car ce sont précisément ces reculades, ces petites ou grandes lâchetés, ces dérobades, ces abandons qui jettent notre pays dans le chaos.
Or, la France apaisée, c’est d’abord la tranquillité publique.
C’est le retour de la Loi de la République sur tout le territoire national.
Pour éviter que des citoyens à bout en viennent à se faire justice eux-mêmes, il faut rebâtir une Justice digne de ce nom, ayant tous les moyens pour agir et libérée de l'idéologie de l'angélisme. Qui ait la capacité de protéger la victime et de sanctionner comme il se doit le délinquant et le criminel.
C’est le retour de la loi à côté de nous, Oui, juste à côté de nous, de l’autre côté du périphérique.
À côté de nous, en Seine-Saint-Denis, il y a 278 quartiers dits "difficiles". À côté de nous, le ministère de l’Intérieur dénombre 44 cités hors-contrôle.
Oui, en Seine Saint-Denis, en 2015, les agressions à domicile ont augmenté de 125 %.
Il y eut vingt "jambisations", ces règlements de comptes entre voyous qui estropient à vie.
Plus au Sud, dans les Bouches-du-Rhône, en 2015, les homicides ont bondi de 14%. Les règlements de comptes y ont fait 17 morts en 2013, 18 en 2014, 19 en 2015.
À Grenoble, lundi dernier, devant une école : deux morts, un blessé grave.
La France apaisée, c’est la fin de ces zones de non-droit,La fin de la centaine de Molenbeek, au bas mot !, dont a parlé Patrick Kanner, le ministre de la Ville.
Aujourd’hui, la gangrène du crime et du délit se répand sur tout le territoire.
Si la France des oubliés est oubliée de l’UMPS, elle n’est pas oubliée des malfaiteurs. Il suffit de lire la presse locale. Quotidiens, hebdomadaires, tous sont remplis à longueur de colonnes de ces faits-divers terribles, qui pourrissent des vies et en prennent d'autres.
Les attaques contre les biens explosent dans tout le pays.
À chaque heure, quelque part en France, se commet une agression contre une personne avec une arme.
Partout, il n’est question que de cambriolages et de braquages, les séquestrations qui avaient disparues en France font un retour remarqué sous le nom de « home jacking ».
Partout, il n’est question que de vols de matériaux, de vols de bestiaux.
En une nuit : adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, tout a été volé. Il est jusqu’aux tracteurs qui ont été emportés, fruits et légumes ont fait l’objet d’une récolte sauvage. Les paysans ont été dépouillés de leur labeur.
Les gendarmes sont partis, réduits à peau de chagrin par des gouvernements irréfléchis.
Les voleurs sont venus.
Quand une pharmacie est braquée une fois, deux fois, trois fois, le commerçant se désespère, il ferme boutique.
Et dans un bourg, c’est la vie qui s’en va peu à peu.
Quand le café-épicerie-boulangerie est agressé une fois, deux fois, trois fois, le cafetier se décourage, il baisse son rideau pour toujours.
Et dans un village, c’est le désert qui gagne.
L’insécurité des villes déborde dans les campagnes. La France des oubliés est mise au pillage. La France des oubliés devient la France des abandonnés.
Peut-on bien vivre, jeunes ou vieux, dans un pays qui n'assure plus la sécurité à ses habitants ?
Peut-on y travailler, y passer une retraite paisible, y couler des jours heureux, y développer une activité commerciale, y connaître une inspiration artistique, dans un climat tendu, agressif, violent ?
Non bien sûr.
La tranquillité publique, c'est aussi ne pas accepter que des milices d'extrême gauche puissent impunément saccager nos centres villes, à Paris ou en province, détruire biens publics et bien privés et plus grave, puissent impunément attaquer et blesser des dizaines de policiers ou gendarmes jusqu’au drame de trop !
Comment peut-on tolérer, qui plus est en plein état d'urgence, que ces milices ultraviolentes prospèrent sans que des consignes claires soient données aux forces de l'ordre pour les neutraliser, et que la justice puisse ensuite passer et les interdire ?
Nous avons aujourd'hui un gouvernement qui appelle publiquement à la stigmatisation du quart, voire du tiers, des Français honnêtes parce qu'ils votent Front National, quel crime !, et qui laisse prospérer les voyous, les laisse casser et attaquer les honnêtes gens, les commerçants, et nos forces de l'ordre, sans rien faire, en balbutiant quelques condamnations morales aussi banales qu’inefficaces !
C'est inacceptable !
Le gouvernement doit clairement des comptes aux victimes mais plus largement à tous les Français sur cette situation !
Nous soutenons nos forces de l'ordre, héroïques quand elles agissent avec si peu de moyens, tant de fatigue accumulée, contre les voyous !
L'Etat de droit doit être immédiatement rétabli et les milices dissoutes !
Il nous faudra donc rétablir les conditions de la tranquillité publique partout, par la tolérance zéro enfin appliquée, la neutralisation des caïds et des milices d'extrême gauche partout.

Mais il faudra aussi le rétablissement de frontières nationales, indispensables à notre sécurité collective.
Si nous n'agissons pas, nous irons évidemment vers le chaos, et tout le monde en sortira perdants.
Nous agirons, après des décennies de reculades, de promesses trahies, de la part de l'UMP comme du PS.

Oui, l’Europe de Schengen, c’est l’Europe des voleurs et des receleurs. L’Europe sans frontières, c’est l’Europe de tous les trafics. Il faut rétablir des frontières nationales, des frontières qui protègent, des frontières qui dissuadent.

L’Europe de Schengen, c’est aussi l’Europe du terrorisme, ce terrorisme dont la menace plane plus que jamais sur la France.
Le 13 novembre 2015, neuf hommes ont commis un nouvel attentat, inédit sur le territoire français, un acte de guerre qui aura enlevé la vie à 130 de nos compatriotes en en blessant 351.
Par quelque bout qu’on comprenne le problème, ces événements de Paris signent la fin du cycle d’immigration laxiste et d’intégration minimaliste voulu par une poignée de dirigeants aussi arrogante qu’irresponsable.
Car, soit on regarde le problème côté immigration, et on constate que quatre terroristes sur les neuf du 13 novembre n’étaient pas Français, qu’ils ont profité de l’emballement des vagues migratoires que le continent européen connaît depuis un an et de l’absence totale de frontière nationale pour perpétrer leurs attaques honteuses contre le peuple français.
Soit on regarde le problème côté intégration, et on découvre cruellement que plus de la moitié des terroristes du 13 novembre, cinq sur neuf exactement, étaient enfants d'immigrés de seconde ou troisième génération et ont voulu déclencher une guerre civile entre Français.
Le problème est abyssal.
Pour ceux qui l’ont causé par leurs politiques inconséquentes d’accueil non discerné des étrangers ; mais aussi maintenant pour nous qui devrons, une fois arrivés au pouvoir, rattraper des décennies de folie.
Toutefois, s’il est vrai qu’il faudra des années d’efforts et d’énergie pour venir à bout de tous les problèmes causés par la politique migratoire actuelle, pour régler cette situation, il faut du bon sens, ce que nous avons, de la lucidité, ce que nous avons, de la constance, ce que nous avons aussi, mais il faut surtout du courage !
Oui, nous ne ménagerons pas nos efforts pour refonder de A à Z l’ensemble de la politique d’asile, pour mettre fin à tout ce qui a attiré dans notre généreux pays des millions d’immigrés très au-delà du raisonnable et de nos capacités financières et, par exemple, pour mettre fin à l’Aide Médicale d’Etat.

Nous mettrons fin à Schengen et à toutes ces expérimentations hasardeuses de gens qui se croient plus intelligents que les autres parce qu’ils innovent des processus politiques que jamais aucun peuple, à aucune période de l’humanité, n’a jamais mis en œuvre : l’ouverture totale des frontières sur le continent européen, la négation des peuples et de leurs identités, que cette identité soit française, allemande, irakienne ou somalienne, les accords honteux de collaboration avec la Turquie, le refus d’une coopération franche, énergique, exigeante et conforme à nos intérêts avec les pays d’origine de ces immigrés.
Oui, car je le dis : maîtriser les frontières, ce n’est pas comme se complaisent à nous caricaturer les adversaires de la France, ériger des barbelés.
C’est d’abord avoir des frontières et les maitriser comme tous les pays raisonnables du monde.
C’est aussi, discuter simplement et fermement, dialoguer sans complaisance et de manière juste avec les pays amis de la France pour amener le candidat à l’immigration à se projeter dans son pays de naissance et non pas dans notre pays quand il n’a aucune raison d’y venir et qu’on ne l’y a pas invité.
Nous développerons une vraie politique de coopération visant à aider les pays d’origine à fixer les populations en privilégiant les politiques bilatérales - reflet de notre histoire et de la géopolitique d’aujourd’hui - plutôt que multilatérales vous savez, ces fameuses politiques multilatérales à la mode mondialiste et européenne, où on n’arrive qu’à un consensus mou sans autre effet sur la réalité que celle de frustrer tout le monde et de dépenser l’argent que l’on a pas.
Tout cela concerne la maîtrise raisonnée de nos frontières, la capacité à filtrer intelligemment et sans fard les mouvements de population.
Mais cela ne suffira pas.
Il nous faut à l’intérieur du pays engager une vraie politique d’identité et de fierté d’appartenance à la patrie et à l’héritage national, qui structure les dispositifs d’assimilation.
Ceci passe par des exigences en matière de naturalisation : le candidat à la nationalité doit prêter un serment avec autant de devoirs que de droits, il doit maîtriser notre langue, il doit aimer l’utiliser dans toutes ses relations sociales et professionnelles, il doit aimer ce que notre histoire charrie de valeurs et de passions auxquelles nous sommes sensuellement et spirituellement attachées. Il doit adhérer à nos principes, à nos codes, à nos mœurs, à notre culture.
Depuis combien de décennies tirons-nous la sonnette d’alarme ?
Mais y-a-t-il plus aveugles que ceux qui ne veulent pas voir ?
Qui ne veulent pas voir l’exaspération croissante des Français, dépossédés peu à peu de leur mode de vie, de leur art de vivre, de leur identité, qui détournent leur regard de la Guyane ou de Mayotte submergés par l’immigration clandestine attirée par l’espoir d’une régularisation, puis d’une naturalisation automatique.
Qui ne veulent pas voir la honte et la colère qui s’emparent de nos compatriotes quand ils apprennent que les terroristes islamistes qui commettent les crimes les plus abominables ont acquis la nationalité du simple fait d’être nés en France ?
La vérité est que le coup d’arrêt que j’entends donner à toute forme, même légale, d’immigration n’a de sens que s’il s’accompagne d’une réforme profonde de notre droit de la nationalité.
Gardons-nous des querelles idéologiques entre droit du sol et droit du sang.
Le peuple français sait d’où il vient ; il sait qu’il n’est réductible ni à une ethnie, ni à une couleur de peau, ni à une religion, même s’il n’ignore pas quelles sont ses racines et n’a aucune raison d’en rougir.
La France est un pays ouvert et généreux. Elle entend le demeurer.
Mais être Français est un honneur. On en hérite ou on le mérite. Ce principe simple doit guider notre réflexion et nos décisions.
Plus rien ne doit être automatique, tout doit être simplement vérifié, certifié et validé par des autorités responsables, conscientes de l’honneur d’être Français, jalouses de le partager avec ceux qui ont donné tous les gages d’en être dignes.
Mais il faudra aussi regarder dans les yeux le développement exponentiel du fondamentalisme islamiste sur notre territoire car ce terrorisme est islamiste, ce terrorisme est l’arme d’une idéologie d’essence totalitaire : l’intégrisme islamiste.
La France apaisée ne consiste certainement pas à s’y habituer, comme nous le demande Manuel Valls, mais à le vaincre.
Mais il est vrai combien de mosquées salafistes a-t-il fermé ? Combien de prêcheurs de haine a-t-il expulsé ?
Les fermetures, les expulsions se comptent sur les doigts d’une seule main, et encore.
Je les demande aujourd'hui avec gravité.
Combien d’associations soit disant culturelles ou sociales, en fait vecteur de diffusion du fondamentalisme, combien d’écoles, de clubs de foot, de MJC, aux mains des recruteurs salafistes ou des frères musulmans ?
François Hollande a récemment prétendu que la mosquée de Brest avait été fermée. Mensonge, l’imam continue à proférer impunément ses divagations, lui et beaucoup d’autres avec lui !
La France apaisée, c’est un Etat fort qui défendra tous les Français, qui assurera la sécurité, et donc la liberté car il n'est plus aucune liberté quand il n'y a pas de sécurité.
Un Etat qui traquera aussi ce totalitarisme religieux qui, par la violence, la pression, l’intimidation, change le périmètre de nos droits et l’essence même de nos valeurs.
La France apaisée sera celle où les femmes pourront à nouveau vivre, s’exprimer et avancer dans la vie en toute quiétude.
Car, nous le sentons bien, le droit des femmes françaises régresse.
Peut-elle encore partout s'habiller comme elle le souhaite dans tous les quartiers de France ?
On sait bien que non.
Est-elle en sécurité partout et à toute heure ?
Non, les drames, les agressions, les viols de Cologne le 31 décembre l'ont montré au grand dam de la Caste qui aurait préféré cacher la vérité : l'immigration massive et la société multiculturelle renvoient la femme des siècles en arrière.
Et au passage, nombreuses sont celles qui, comme moi, sont scandalisées de voir aujourd’hui des collections relevant de la mode dite « islamique » appelées je crois « pudiques ou modestes », couvrant et dissimulant le corps de la femme.
Les marques à l'initiative de ces collections sont des acteurs sociaux et à ce titre, leur posture est inadmissible, alors que nos grand-mères et nos mères ont obtenu du Général de Gaulle le droit de vote, alors qu'aujourd'hui, la mixité et l'égalité font partie intégrante de nos acquis de femmes.
Nous assistons là à une dangereuse et insidieuse régression rappelant les pires heures d'un obscurantisme d'un autre âge qui vise à déconstruire l'image de la femme libre et assumée que notre modèle de culture français a construit au fil de son Histoire.
Notre style vestimentaire n'est-il pas l'expression de notre mode de vie et de penser ?
Par solidarité avec toutes ces jeunes filles, toutes ces femmes qui sont contraintes ou manipulées, par leur environnement, de porter ces vêtements d'enfermement, informes dissimulant leur corps et leurs cheveux, qui sont tenues de baisser les yeux, de se taire, de subir soumissions et brimades parce qu'elles sont du sexe féminin, j'appelle les responsables de ces enseignes à bien réfléchir à la portée de leur acte.
Leur responsabilité est d'autant plus grande qu'elles s'adressent aux jeunes générations, auprès desquelles ce message de banalisation est envoyé faisant valoir que ces tenues vestimentaires n'ont aucune connotation culturelle.
Ce n'est malheureusement pas le cas !
La civilisation française sublime la femme, elle la met sur un pied d'égalité avec l'homme, et non 40 niveaux en dessous de lui, voilée de la tête au pied !
La France apaisée donc a besoin de cette sécurité du quotidien, de cette lutte implacable contre le terrorisme, mais elle signifie aussi pacifier les relations sociales.
Comment la France serait-elle apaisée quand chacun craint le chômage et la pauvreté, dès les études supérieures, au travail, dans le public comme dans le privé, pour le fonctionnaire, l'ouvrier, le salarié comme le cadre, dans l'entrepreneuriat, et même quand vient l'heure d'une retraite bien méritée ?
Comment la France serait-elle apaisée quand chacun craint pour l’avenir de ses enfants ?
Comment la France serait-elle apaisée quand les classes moyennes sont menacées ? Quand les familles et les retraités sont la cible préférée des politiques fiscales du gouvernement ?
Comment la France serait-elle apaisée quand le stress et la souffrance au travail remplacent trop souvent la motivation, l'épanouissement personnel et le plaisir de bien faire ?
Comment le serait-elle avec la Loi El Khomri, écrite dans un bureau de Bruxelles sous la dictée des puissances d'argent, et appliquée par une ministre dépassée qui, il y a 6 mois à peine, se demandait ce qu'était un CDD ?...
Cette loi qui précarise le salarié, affaiblit la petite entreprise par rapport à la très grande, et frappera d'abord là encore les femmes, premières victimes des petits boulots précaires, à temps partiel subi !
L’économie, ce ne sont pas des agrégats comptables, c’est la vie de chacun d’entre nous et des générations qui viennent.
Je ne veux plus de cette société à deux ou trois ou quatre vitesses, cette société de l’angoisse économique et sociale.
Je mettrai tout en œuvre pour créer des emplois productifs durables.
Je mettrai tout en œuvre pour que chacun reçoive un salaire qui permette de vivre normalement.
Je mettrai tout en œuvre pour que nos anciens puissent jouir d’une retraite décente, digne d’un pays développé.
C'est cela aussi la France apaisée, qui remette debout un Etat stratège, un Etat souverain, en mesure de réindustrialiser, d'aller vers l'innovation, de protéger, de rétablir une concurrence saine, et non féroce, déloyale.
Bref, de créer les conditions de l'emploi et de l'apaisement social en misant sur cette force que sont nos petites et nos moyennes entreprises !
Car dans un monde confronté à une guerre économique que tout le monde feint d'ignorer ,soutenir les TPE, PME, accompagner les entreprises dans leur croissance, n’est qu’une partie d’une vision plus globale que l’Etat stratège doit avoir de l’économie en France pour lui redonner de l’énergie.
Car oui, l’Etat à la française existe, avec sa singularité héritée de notre histoire, de Richelieu à Napoléon Ier en passant par Colbert, et je suis bien décidée à le faire exister encore !
Trop souvent, nous avons laissé partir des pans entiers de notre économie dans des fusions, des rachats ou des disparitions alors qu’elles détenaient des technologies utiles pour donner à notre pays soit un coup d’avance dans la compétition mondiale, soit pour maîtriser des technologies utilisées par nos forces armées notamment.
Je souhaite que l’Etat stratège sache utiliser les entreprises publiques, non par dogmatisme étatique, mais pour développer et préserver des technologies potentiellement indispensables à l’autonomie de notre pays.
L’intervention de l’État stratège doit tout aussi bien s’exercer dans le domaine réglementaire. Il est navrant de constater qu’aujourd’hui nos entreprises et nos banques subissent des réglementations et normes comptables venues d’ailleurs, d’outre-Atlantique précisément, qui exigent d’elles des efforts que ne s’imposent guère les entreprises américaines similaires, ce qui vient peser lourdement sur leur compétitivité.
L’État stratège doit aussi être visionnaire. A lui de voir loin et d’engager le pays dans les révolutions technologiques dont il a besoin, notamment dans le domaine de la recherche.
Je souhaite aussi que l’État stratège s’engage pleinement dans le soutien à la révolution digitale de manière à faire de Paris et de nos métropoles régionales une place incontournable des start-ups.
L’Etat stratège c’est celui qui défend et met en œuvre le patriotisme économique au bénéfice de nos talents.

L’État stratège, c’est aussi celui qui veille à irriguer les territoires, à maintenir une présence de l’État et des services publics dans ce qui est hélas devenu le grand désert français, auprès de nos compatriotes, souvent les plus modestes, qui vivent au cœur de nos régions, dans nos villages et autour de leurs clochers pluriséculaires.
En somme, l’État stratège fait ce que les entreprises feraient mal ou moins bien, ou plus cher, ou sans pouvoir le faire partout en France, dans le but de faire avancer tout le pays et toute la nation, et pas seulement les intérêts particuliers de tel ou tel.
Je sais que pour certains dirigeants qui tiennent aujourd’hui ou ont tenu hier les rênes du pouvoir, l’État stratège est surtout un mode de communication destiné à maquiller l’inactivité du chef de l’État et du gouvernement en lui faisant adopter des postures volontaristes.
Je souhaite pour ma part, qu’au lieu de faire comme eux de Bruxelles notre État stratège de fait, nous fissions de Paris à nouveau le cerveau de notre État stratège, au fait de nos intérêts nationaux et lucide sur un point majeur : personne d’autre que nous ne se souciera de mieux défendre nos intérêts économiques de long terme.
Chacun l’a compris pas d’Etat Nation sans Etat stratège.
Cet Etat Nation que Raymond Aron définissait comme « respecté à l’extérieur, en paix à l’intérieur ».
Mais pour cela il faut être maître de notre destin.
Etre maître de ses frontières pour maîtriser les flux de migration,
être maître de son droit civil et pénal pour éliminer les Zones de Non droit,
être maître de sa politique commerciale qui doit être orientée dans une logique de maintien d’une économie de production forte, protégée de la concurrence déloyale,
être maître de ses territoires de métropole et d’Outre-Mer qui doivent redevenir attractif pour assurer leur développement,
être maître de sa politique sociale qui doit concerner ses citoyens,
être maître de ses services publics afin d’arracher la santé aux cures d’austérité et l’école au nivellement par le bas aux expérimentations pédagogiques,
être maître de sa diplomatie qui doit tenir compte des impératifs géopolitiques propres à la France !
Rester ouvert sur les autres n'empêche en rien de retrouver son identité et la maîtrise de son destin ?
Et l’Euro ?
Je n’ai à convaincre aucun d’entre vous du frein épouvantable que constitue cette monnaie unique qui n’a respecté aucune de ses promesses, perte de compétitivité, augmentation du coût de la vie, sauvetages ruineux à répétition, c’est objectivement un échec sur toute la ligne.
Alors certains, par crainte du changement, par conservatisme, ou par confort intellectuel, continuent à s’accrocher à cette relique « on peut encore continuer comme cela… malgré le chômage massif, malgré l’austérité toujours plus rude.. »
Jusqu’où…
Jusqu’à la prochaine crise financière dont l’onde de choc peut se révéler plus forte que celle de 2008 ?
Pensez-vous que ce soit par hasard que notre gouvernement actuel ait déjà posé les bases juridiques pour « ponctionner » les épargnants (si nécessaire) comme à Chypre ?
Que fera-t-on si nous connaissons une remontée forte des taux d’intérêts sur les marchés financiers. Ce qui pourrait signifier un défaut de paiement sur la dette souveraine de la France ? Si la parité euro / dollar n’était plus aussi favorable ?
Comment, en tant que responsable politique, vivre avec en permanence cette « loterie », ce couperet au-dessus de la tête de nos concitoyens et de nos entreprises ?
Comment regarder passivement la situation de la Grèce, laminée de façon irréversible par son impossibilité de fixer la parité de sa monnaie pour préserver ses capacités économiques de production ?
Comment être indifférente et ne pas préparer la défense des intérêts de la France ?
Comment accepter que, comme en Grèce ou au Portugal, la BCE menace de couper l’alimentation de liquidité à nos banques pour obtenir notre soumission à des politiques rejetées par les peuples ?
Dès mon élection – dans le cadre de la négociation que j’engagerai avec les institutions européennes, j’effectuerai les démarches pour obtenir la mise en place de mécanismes de restauration de la monnaie nationale et des parités nationales des monnaies que chaque Etat de la Zone Euro aura la possibilité de mobiliser à tout moment.
Ce sera un choix de souveraineté indispensable et salutaire. Il ne s’agit en aucun cas de s’isoler, de bâtir une France coupée du monde – ce qu’elle ne saura jamais être – mais de retrouver les instruments de souveraineté abandonnés.
Si nous devions échouer dans ces démarches, ce dont je doute, je demanderai alors aux Français de voter NON au maintien dans l’Union européenne dans le cadre du référendum que j’aurai organisé dans le plus évident respect de la souveraineté du peuple français.
Enfin, une France apaisée, ce sont des relations harmonieuses entre nous.
Entre nous Français de toutes origines, de toutes religions, de toutes couleurs de peau.
Entre hommes et femmes.
Entre générations.

Comment la France serait-elle apaisée quand elle reçoit chaque année autant d'étrangers légaux et clandestins ?
Nous n’avons plus rien à leur offrir.
Nous n’avons plus les moyens, ni la volonté au plus haut niveau de l'Etat, de les assimiler tous.
Depuis quarante ans, la politique migratoire est aberrante. Aujourd’hui, l’appel à toujours plus de migrants est un déni absurde de notre réalité.
Dans la société française, les tensions sont désormais visibles, palpables.
Le communautarisme y est envahissant et destructeur.
Les revendications islamistes se déploient au grand jour.
Service public et entreprises en sont perturbés.
On n'ose même pas faire voter une loi interdisant les signes religieux ostensibles, dont le voile, à l'université !
Ce serait pourtant un minimum !
Mais non, le gouvernement y est opposé, et les prétendus Républicains sont totalement divisés sur ce sujet, qui devrait pourtant faire consensus entre tous les Français attachés à la laïcité et à la République.
N'est-ce pas le signe d'une reculade insidieuse ?
La France apaisée, c'est l'inverse du communautarisme qui divise.
C'est celle qui ne renonce pas à ses valeurs, à l'assimilation, au creuset républicain.
Celle qui est fière de son Histoire millénaire et glorieuse, de ses couleurs nationales, de son drapeau, de ces symboles et ces vérités qui unissent quand les autres depuis des décennies cultivent la honte de nous-mêmes, la repentance et la division!
Je préférerai toujours unir plutôt que diviser.
Exalter la nation plutôt que lui demander de baisser la tête et de courber l'échine. Semer la paix plutôt que planter les germes de la guerre civile, en rappelant sereinement mais fermement que la République française n’abandonnera aucune de ces caractéristiques, de ces principes, qu’elle ne se soumettra à aucun groupe de pression quel qu’il soit, en résumé que la Nation française ne changera pas !
Oui, une France apaisée, voilà notre objectif. Mais un objectif n’est rien sans le chemin, c'est à dire la méthode pour l’atteindre.
Il ne faut pas croire que les choses se feront toutes seules. N'est-ce pas, cher Alain Juppé ?
Comment un slogan vide de sens, « apaiser, rassembler, réformer », pourrait-il mener la France où que ce soit ? Apaiser comment, rassembler qui, réformer pour quoi ? Vous ne le saurez jamais.
Il vous restera le passé pour voir comment ces gens ont conduit les affaires de la France, et le moins qu'on puisse dire c'est que le résultat n'était pas concluant !
Y compris quand j’avais 18 ans quand Alain Juppé était, déjà, ministre du Budget, ou quand j’en avais 28 et que, Premier ministre cette fois-ci, il réussissait l'unique exploit de bloquer intégralement, comme jamais, la France.
30 ans, cela fait 30 ans que tous ceux-là promettent de faire mieux demain.
Moi, je vous propose un chemin clair, une méthode sérieuse. Et cela passe d’abord par un discours de vérité.
Les candidats des soi-disant Républicains ou des prétendus socialistes, qu’il s’agisse de Manuel Juppé, Alain Hollande, François Sarkozy ou Nicolas Valls, sont tous interchangeables et tous responsables de l’état calamiteux dans lequel notre pays se trouve.
Ils ne peuvent donc pas vous dire la vérité, d'abord parce qu'ils la distinguent mal, ensuite parce que ce serait une forme d'aveu des fautes terribles qu’ils ont commises contre la France et les Français.
Alors, ils sont devenus experts en enfumage, en bidouillage de statistiques, pour cacher leur incompétence.
En ce qui me concerne, la vérité, je ne la fuis pas. Je l'expose, et j'essaie d'y répondre le plus justement et le plus efficacement possible.
Oui, Mesdames et Messieurs de la Caste au pouvoir, détrompez-vous, le peuple français voit et veut cette vérité.
Il voit désormais quel rôle néfaste l’Union européenne joue dans son quotidien.
Tous les aspects de la vie des Français subissent l’impact des politiques européennes et cet impact est foncièrement négatif.
Pendant que nos politiciens se déchirent sur des réformettes, des diversions et des pacotilles, les vrais changements de fond viennent de Bruxelles et de Francfort.
Jamais en effet vous n’entendez nos gouvernants rappeler que les orientations économiques, budgétaires, monétaires, commerciales, bancaires sont décidées par la Commission européenne et la Banque centrale européenne.
Jamais ils ne vous diront que le traité transatlantique ou les multiples accords de libre-échange signés avec le monde entier comme autant de concurrences, déloyales, nouvelles, sont imposés par l’Union européenne.
C’est pourtant ainsi que ça se passe !
Les Commissaires européens ne se privent pas pour commenter les projets de réforme et accorder – ou non – leur satisfecit.
Nos ministres ne sont plus que des élèves plus ou moins bien notés de la "grande classe européenne", des fayots de Francfort, des bonnets d'âne ou des chouchous de Bruxelles...
Cette humiliante métaphore de la salle de classe n’était qu’un tic de langage des journalistes les plus européistes.
C’est devenu le reflet de la réalité.
Nos gouvernants infantilisent le peuple parce qu’eux-mêmes sont infantilisés par les maîtres qu’ils se sont choisis et qu’ils nous imposent contre notre volonté.
"Eh Oh !" vous lance-t-on dans les meetings du gouvernement, pour vous amuser, pendant que vos maîtres en catimini décident de vos vies...
La politique française est devenue une vaste cour d’école où le petit Nicolas et ses amis se disputent pour savoir qui sera le mini-caïd à la récré. Les choses sérieuses se font entre grandes personnes, Merkel, Obama, Juncker, Draghi.
Dans la cour, il n’y a plus que la bataille des gigantesques égos de minuscules personnages.
Je le disais, le spectacle affligeant des primaires chez les Républicains, qui alignent déjà 14 candidats s'il n'y en a pas eu un quinzième depuis ce matin, et les velléités d’indépendance d'Emmanuel Macron, de Manuel Valls au gouvernement obscurcissent le débat.
On ne parle jamais des vrais sujets, il n’est plus question que des personnes, de leurs plans de carrière, jamais de leurs projets.
C’est qu’ils ont tous le même et ont très peur que l’on s’en rende compte.
Et pourtant, il est plus que jamais nécessaire de dire la vérité et de nommer, de ne pas craindre de nommer les choses.
On ne calmera pas les tensions françaises par des discours lénifiants, vides et fuyants. Taire, ne pas dire, c'est susciter l'angoisse. Nommer et affronter le réel, c'est permettre l'espoir.
Mais la vérité n’est rien sans le courage. Les rares moments de lucidité de M.Valls restent inutiles car il ne prend aucune décision.
Il est devenu un commentateur de la vie politique, les paroles sont parfois dures comme celles contre le salafisme et…. Et rien…
En ce sens il nous rappelle Nicolas Sarkozy : la parole parfois forte mais la main si molle...
Le courage d’agir est ce qui manque à nos dirigeants. L’apaisement ne peut venir que de la confiance des citoyens dans un État fort qui les protège réellement.
Il faut que l’État respecte le droit et il faut qu’il fasse respecter le droit.
Nous voulons agir, mais toujours, contrairement à eux, en respectant les libertés individuelles et collectives.
C’est pourquoi nous nous opposons aux mesures inutiles qui mettent en place un flicage de tous et n’assurent la sécurité de personne.
Je pense en particulier au fichier PNR (une surveillance de tous les passagers aériens alors que les terroristes n’ont pas pris l’avion) et à la loi renseignement (écouter tout le monde alors que les services n’ont pas eu les moyens de surveiller efficacement les futurs terroristes qui étaient déjà souvent fichés).
Enfin, il nous faudra retrouver le courage dans notre diplomatie. La France doit avoir une politique étrangère libre et indépendante.
Trois jeunes soldats français viennent de donner leur vie le 13 avril en OPEX au Nord Mali. Rendons-leur hommage, à eux et à tous ceux, qui ont fait le don de leur vie pour la France.
Mais nous ne pouvons pas ne pas nier cette inquiétude qui sourd en nous lorsque l’un de nos soldats meurt au combat : est-il mort pour rien tant il est vrai que la France n’a plus de politique étrangère digne de ce nom, et ne s’exprime que dans une suite sans fin d’actions incohérentes ?
En témoignent au cours des vingt dernières années : sa participation au démantèlement de la Yougoslavie, l’impuissance face au démantèlement de l’Irak, désormais en proie à l’instabilité voire au chaos,
sa participation active à la déstabilisation de la Libye, sombrée depuis dans l’anarchie et la violence extrême, devenant ainsi un terreau où peut prospérer « Daech »,
sa volonté, heureusement contrecarrée avec succès de porter la guerre en Syrie aux côtés de l’allié préféré de l’ex ministre des Affaires étrangères,
le Front islamiste Jabbat Al Nosra filiale d’Al Qaida, son alignement sur la politique des Etats-Unis en Ukraine où un véritable coup d’Etat a été perpétré contre un gouvernement légal et légitime, bien que largement critiquable,
ses interventions désordonnées et velléitaires en Afrique, hormis l’intervention récente au Mali, alors que ce continent doit rester au cœur de nos préoccupations, oui, malheureusement, on le voit de manière systématique, la France n’a aucune vision globale…
Il s’agit donc de redonner en priorité à notre politique étrangère sa dimension universelle et globale, mais aussi d’inaugurer une vraie politique régionale et continentale en Europe, de Brest à Vladivostok, et de rebâtir une politique digne de ce nom avec le Proche, le Moyen-Orient et l’Afrique qui corresponde à des solidarités historiques anciennes et non seulement à des mécanismes technocratiques ou uniquement « économiques ».
Mais pour cela, nous devrons nous dégager de toutes les superstructures contraignantes telles le commandement intégré de l’OTAN, que le général de Gaulle avait quittée et que Nicolas Sarkozy a voulu à tout prix réintégrer ; telle l’Union Européenne sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.
Je veux défendre cette France libre et fière, capable de porter sa propre vision du monde, capable d'être une force respectée qui aide à la Paix universelle.
Vérité et courage, voilà quels seront mes principes d’action. Voilà quels seront les moyens de parvenir à la France apaisée que nous souhaitons.
Dans un texte titré « Que peuvent être les hommes les meilleurs dans une démocratie ? », Claude Polin explique que celui que le peuple choisit pour le représenter n’est que l’ombre du peuple, mais que ce peuple projette en avant de lui pour mieux le suivre. »
J’ai rarement trouvé définition plus juste et plus conforme à ma pensée.
Même président de la République, même élu, on n'est pas propriétaire de la voix des Français, mais mandataire du peuple lui-même, on agit par délégation du peuple mais, en démocratie, le peuple doit toujours pouvoir s’exprimer directement s’il le souhaite.
C’est la raison pour laquelle on ne peut être démocrate sans être un fervent défenseur du référendum.

Et, mieux encore, si on ne défend pas le référendum d’initiative populaire qui permet aux Français de donner leur avis quand ils le souhaitent ! Si on ne leur permet pas de demander par eux-mêmes des référendums ! Je sais que cette idée agace beaucoup les partis du système.
Mais moi, je n'ai aucun problème avec le fait que le peuple puisse prendre la parole de lui-même. Je trouve même cela très sain.
Quand on est pour la démocratie, on n'est pas pour la démocratie à moitié.
Si un grand nombre de citoyens, prenons par exemple un seuil de 500 000 personnes comme en Italie, signent une pétition pour organiser un vote national sur une question qu'ils considèrent comme importante, eh bien le gouvernement a le devoir d'organiser un référendum.
C'est aussi simple que cela la véritable démocratie directe !

En 2007, Nicolas Sarkozy nous a vendu le référendum au rabais. Déjà, il a piétiné celui de 2005 avec le traité de Lisbonne : on ne le rappellera jamais assez.
Mais il avait aussi dit que les Français pourraient lancer eux-mêmes des référendums. Et vous savez ce qu'il nous a donné à la place de ça ?

Un "référendum d'initiative partagée". "Partagée" : c'est joliment dit !
Si vous n'en avez jamais entendu parler, c'est normal, ça n'a jamais eu lieu et ça ne risque pas d'avoir lieu.
"Partagée", ici, ça veut simplement dire que vous pouvez toujours attendre : pour qu'un référendum soit organisé, il faut la signature d'1/5e des parlementaires. C'est-à-dire 185 députés ou sénateurs. Rien que ça.

En gros, parce que le peuple n'est pas assez grand pour décider tout seul, il a besoin que des élus lui disent s'il est permis de demander la parole ou pas.
Et pour être sûr qu'il n'y ait jamais de référendum, Monsieur Sarkozy a mis un seuil de 4,6 millions de signatures pour une pétition. Circulez, il n'y a rien à voir.

Nous, nous voulons un vrai référendum d'initiative populaire. Je pense même que sur certains sujets, comme les sujets de société, c'est au peuple de faire valoir ses idées, et non aux politiques de leur imposer : c'est à la société de dire ce qu'elle veut.

Je crois profondément que les gouvernements et le chef de l'Etat doivent se concentrer sur les grands défis auxquels notre pays fait face, comme le chômage, l'immigration, le terrorisme, la souveraineté nationale, la défense nationale, la diplomatie, l'école, la pauvreté, et qu'il faut rendre à la société les sujets de société.
Il ne s'agit pas de faire un référendum tous les quatre matins sur tel choix économique du gouvernement. On deviendrait inefficace.
Mais regardez les Suisses : ils peuvent voter quand ils le veulent, et pourtant ils n'abusent pas de ce droit. Ils font simplement vivre leur démocratie.

La conséquence immédiate de ce que je viens de dire, c'est qu'il y a beaucoup de choses qui, dans notre régime actuel, vont se révéler inutiles.

Avec plus de démocratie directe, on se rendra vite compte qu'il y a beaucoup d'échelons qui ne servent à rien, si ce n'est à recaser les amis.
Nous travaillerons donc à remettre la hiérarchie des normes à l’endroit et sortir de la confusion générale des compétences et des interventions en réinstallant la séparation saine des pouvoirs pour plus d’efficacité de l’Etat.

Cette clarification passera évidemment par une réflexion sur le rôle des conseils régionaux, le rôle du Sénat, le nombre d’élus pléthoriques notamment à l’Assemblée nationale toujours pas représentatifs des forces politiques françaises.

Plus de démocratie, nous l'avons dit, c'est à la fois plus de référendums, et plus de clarté dans les échelons de décision. Mais c'est aussi autre chose, de très important.
C'est plus de possibilités de s'informer.
Une démocratie vivante, c'est une démocratie dans laquelle chaque opinion peut être défendue ET entendue.

Or en France, on n'entend pas beaucoup d'autres opinions que celles qui sont estampillées par le Système.
La liberté des médias, ça c'est un autre sujet fondamental pour une démocratie véritable.

Et sur la liberté des médias, on ferait bien de s'inspirer d'autres pays.
Vous savez, je ne suis pas une grande admiratrice du modèle anglo-saxon.
Je critique souvent la domination américaine sur la France et sur ses élites : les écoutes de la NSA, le Traité transatlantique dont je demande d’ailleurs solennellement à François Hollande de se retirer des négociations, les sanctions absurdes contre la Russie (qui ruinent notre agriculture par ailleurs).
Tout cela, c'est totalement exact.

Mais il faut aussi reconnaître les qualités quand on les voit. C'est une question d'honnêteté intellectuelle.
Il faut reconnaître une qualité aux Anglais et aux Américains, une qualité qu'on n'a pas en France : eux, ils ont une vraie liberté de la presse.

Je vous donne un exemple simple : en Angleterre, vous avez actuellement la moitié de la presse anglaise qui est favorable au Brexit. Cela, c'est totalement impensable en France.
Imaginez si la moitié de la presse française était d'accord avec le Front National sur l'Union Européenne... C'est inimaginable pour nous.

Pourquoi ?
Parce que les journaux qui feraient ça seraient immédiatement accusés.
Accusés de quoi ?
Je vous laisse deviner. De « faire-le-jeu-du-Front-National ». Le jeu du Front National. J'ai tellement entendu ça, que ça en devient drôle.
J'aimerais bien jouer "au jeu du Front National" moi aussi, ça a l'air amusant ! C'est un jeu où les règles sont simples j'ai l'impression : plus on tape sur le Front National, plus on gagne des points.
Et plus c'est bête, moins c'est argumenté, plus les points se multiplient.
Pas des points dans les sondages bien sûr.
Des points pour faire carrière ou avoir le droit de passer à la télévision. Qu'elle que soit la nullité que vous ayez à vendre, tant que c'est anti-Front National, c'est bon pour passer à la télé. Magique !

En revanche les points dans les sondages et surtout dans les urnes mes chers amis, c'est nous qui les gagnons.
Car plus ils tapent bêtement sur nous, plus on en gagne. Tout simplement parce que nous, on ne prend pas les Français pour des imbéciles.

En Angleterre, c'est 50/50 dans les médias : on peut défendre l'Union Européenne, on peut défendre la sortie de l'Union Européenne.
Une telle liberté de ton est impensable dans la France d'aujourd'hui.
Ils ont eux aussi des idéologues, bien sûr, mais dans l'ensemble, là-bas il y a une libre concurrence dans les médias : vous choisissez l'information que vous voulez.

Ici, les médias défendent toujours la concurrence, mais pour les autres : jamais pour eux-mêmes !

Il n'y a aucun domaine qui soit plus anticoncurrentiel en France que les médias : ce sont des gros monopoles, pas rentables, gérés par des idéologues, qui répètent tous la même chose.

Selon Reporters Sans Frontières, qui ne peut pas être accusé de rouler pour nous, la France a perdu en 2016 : 7 places dans le classement mondial de la liberté de la presse.
On était 38e, ce qui n'était déjà pas brillant. Maintenant on est 45e.
On est derrière le Burkina Faso et le Botswana !
Je cite le rapport de Reporters Sans Frontières de 2016 sur la France :

"Le paysage médiatique français est largement constitué de groupes dont les propriétaires ont d’autres intérêts, qui souvent pèsent beaucoup plus que leur attachement au journalisme. Cette situation entraîne des conflits qui font peser une menace sur l'indépendance éditoriale, et même sur la situation économique des médias."

Ce n'est pas moi qui fais ce malheureux constat. C'est une ONG, et pas n'importe laquelle.

Briser les monopoles dans les médias, voilà qui est vraiment démocratique. Et il est parfaitement possible de s’y atteler dans le cadre des lois de la République.
Nous, nous voulons recréer les conditions du débat démocratique.
Nous ne voulons pas que tout le monde soit forcément d'accord avec nous. Plus il y a de gens en accord avec nos positions, mieux c'est.
Mais nous voulons convaincre par nos idées, pas faire du bourrage de crâne.
La démocratie apaisée devra veiller à un fonctionnement sain et pluraliste des médias, pour libérer le journaliste des pressions gouvernementales, privées ou du politiquement-correct.

Et d'ailleurs, je le dis en passant, mais c'est important : Internet nous donne aujourd'hui un moyen phénoménal de convaincre de plus en plus de Français.
Avec les réseaux sociaux, on peut court-circuiter les médias traditionnels. Mais pour cela, il faut que chaque militant s'empare des réseaux sociaux pour convaincre.

Je le vois tous les jours : vous tous, sur Facebook, sur Twitter, sur les forums, vous faites vivre le débat.
Vous êtes intelligents, vous êtes drôles, vous êtes convaincants.
Vous ne correspondez pas à l'image que les médias veulent donner de vous. Pour 2017, j'espère que grâce à Internet, vous serez une redoutable force de frappe démocratique.

J’ai d’ailleurs le plaisir de vous annoncer que nous venons de dépasser le million de soutiens sur Facebook.

Dans tous les cas, je continuerai de monter en puissance dans ma relation directe avec les Français, sans intermédiaire, par les réseaux sociaux, au travers notamment de mon blog « Carnets d’espérances ».

Conclusion

Mes chers compatriotes, les mois qui viennent donneront le tournis aux Français.
Les primaires aux 14 candidats iront de coups tordus en pseudo rebondissements, tandis que dans la majorité les ambitions s'aiguiseront entre le calife de l'Elysée et les 2 Iznogouds du gouvernement.

Ce ne sera pas passionnant.
Ce sera même usant.
Cela ne vous donnera sûrement pas envie de vous déplacer l'an prochain pour aller voter.
Et c'est profondément regrettable.

Car l'abstention est le piège de ceux qui veulent congédier le peuple pour que jamais rien ne change vraiment.
Il faudra donc résister à cette tentation du retrait.

En ce qui nous concerne, sachez que nous ferons tout en tout cas pour vous donner, vous redonner le goût de l'engagement citoyen et du débat public.

Malgré les pressions médiatiques, malgré le spectacle affligeant de nos adversaires, nous maintiendrons le cap.

Le cap des idées, le cap de vos problèmes et de nos solutions.

Nous ferons tout pour éviter les pièges de la polémique politicienne, dans laquelle il est si facile de tomber. Même si les idées attirent 100 fois moins les caméras et les micros que les joutes de petits chefs, nous tiendrons bon.
C'est l'engagement que je prends devant vous.

Si vous nous entendez dénigrer nos propres amis, allumer des buzz inutiles, verser dans l'accessoire, c'est que nous aurons failli, n’hésitez pas à nous en faire le reproche, il sera justifié.

Même si je sais qu'il y a parmi nous des convictions patriotiques suffisamment ancrées pour nous empêcher de tomber dans ces travers.
Je l'ai dit, il y a un cap, et donc un capitaine, je suis ce capitaine.
Nous parlerons Santé, nous parlerons école, nous parlerons environnement, nous parlerons emploi, retraites, immigration, terrorisme, Europe, francophonie, culture, jeunesse, droit des femmes, innovation, fiscalité. Nous parlerons de vous et de notre projet pour vous !

J'en suis convaincue : il n'y aura pas de France apaisée sans démocratie apaisée. Le tourbillon de l'info consommée en 10 minutes, la valse du buzz, le vacarme des polémiques futiles troublent profondément la démocratie.
Nous les laisserons aux autres.
Tout en espérant que nos adversaires parviennent aussi à être à la hauteur du grand débat démocratique qu'attendent les Français.

Quand vous douterez, pensez à la France.

Ne pensez qu'à la France, et vous retrouverez le goût du combat ! Laissez parler votre cœur et votre raison, ils sont les meilleurs guides.

Et demain la France apaisée ne sera plus seulement une affiche, mais notre réalité de Français heureux et fiers de l’être!
Ayez confiance, soyez des messagers optimistes du grand retour de la France !

Portez partout la bonne nouvelle patriotique avec votre sourire et votre joie de Français libres !

L'heure de la France va bientôt sonner à l'horloge du monde !

Vive la République !
Vive la France !

Marine Le Pen

03 mai 2016

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