Communiqué de Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement National aux élections européennes
Un énième scandale sanitaire touche aujourd’hui l’industrie agro-alimentaire européenne : 2,7 tonnes de viande avariée provenant de Pologne ont été vendues à des pays membres, dont 795 kilos se sont a priori retrouvés en France.
Suite au scandale Spanghero des lasagnes à la viande de cheval, la France avait unilatéralement imposé l’étiquetage du lieu de naissance, d’élevage et d’abattage pour la viande utilisée dans les produits transformés. L’UE a toujours refusé d’harmoniser cette mesure de bon sens, favorisant ainsi la concurrence déloyale !
La traçabilité est déplorable : à cette heure, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, affirme que seuls 150 kilos sur les 795 arrivés en France ont été récupérés. Pour les 650 kilos restants, il « pense qu’on saura prochainement où on en est ». Cette viande est-elle en ce moment dans les cuisines des ménages français ? Nos autorités sanitaires sont incapables de le dire…
Alors que l’UE fait preuve de rigidité et impose des normes strictes jusqu’à l’absurde dans de nombreux domaines, en matière sanitaire et alimentaire, la règlementation européenne est largement défaillante. Des mesures concrètes pour protéger la santé les Français existent pourtant, et nous les proposons depuis des années au Parlement européen : régulation des activités de trading sur la viande dont on a vu les dérives lors du scandale de la viande de cheval, ou encore généralisation de l’étiquetage obligatoire du lieu de transformation et de l’origine de la viande utilisée comme ingrédient dans les produits transformés.
La négociation tous azimuts de traités de libre-échange multiplie de façon évidente les risques de tels scandales : négociés dans le dos des peuples européens, dangereux pour nos agriculteurs et notre santé, il faut les remettre en cause.
Que cet énième scandale permette de stopper cette fuite en avant dans le dogme du libre-échange qui a démontré ses dangers ! Encourageons la consommation locale et soutenons nos agriculteurs qui produisent de la qualité. Producteurs comme consommateurs français seront gagnants !